Egeablog - Aron, préface suite - Commentaires2023-06-28T12:43:19+02:00Olivier Kempfurn:md5:fc9dfa5de5fd9856c4c7bdd45e8ff3c1DotclearAron, préface suite - Bertrandurn:md5:4bc9c4f8a562b053026e0e033e675aeb2013-08-02T19:53:00+00:002013-08-02T19:53:00+00:00Bertrand
<p>Bonsoir,<br />
Modeste remarque : JJ Rousseau traitait de la force et du DROIT, cette différence sémantique autorisant à mon sens l'interprétation à l'endroit des relations inter-étatiques, et non pas seulement intra-étatiques.<br />
Pour Rousseau, le droit faisant la loi, et non pas le contraire. Le droit aussi, entendu comme périmètre du "légitime" et pas uniquement du "légal".<br />
Qu'en pensez-vous Docteur ?</p>
<p>cdlt</p>
<p><ins>égéa</ins> : je ne suis pas juriste, et aurait bien du mal à vous répondre valablement. Aron marque une certaine défiance envers le droit, qui ne lui paraît que subrodonné à la réalité des rapports interétatiques. Pour ma part, je note qu'à l'origine, c'est la force qui crée le droit. Ensuite, le droit essaye d'élargir son emprise pour prévenir la force. Mais le droit ne fait pas la simple légitimité, contrairement à une opinion couramment donnée.</p>
<p>QUant à la légitimité et la légalité, vaste sujet.</p>
Aron, préface suite - urn:md5:32130abebcc55df6ac535537d4154a462013-08-02T19:53:00+00:002013-08-02T19:53:00+00:00
<p>Il est même étonnant qu'à la page XXXI, R. Aron soit si confus quand il expose premièrement que "l'envoi de Marines est passé de mode" puis que dans un second temps de sembler se contredire (p. XXXII). La présentation de la huitième édition m'a fait l'effet d'un discours pro domo, visant uniquement à réfuter toutes les critiques reçues et prévenant le lecteur qu'il n'était pas question de réactualisation (on est encore en 84, aurait-il dit ça en 90 ou 91 ?).</p>
<p><ins>égéa </ins>: Tout d'abord, merci de m'accompagner dans cette lecture ; certes, on écrit d'abord un blog pour soi et cette longue fiche de lecture vise d'abord à organiser mes idées : pour autant, il est heureux de voir qu'elle peut aussi être l'occasion d'un partage, et donc d'un questionnement commun. Pour moi, cela sera fort utile, n'hésitez pas à marquer vos désaccords, ils seront source de progrès dialectique.</p>
<p>sur la présentation de la huitième édition, je n'ai même pas eu l'impression qu'il s'agissait de réfuter les critiques reçues, puisqu'on n'en trouve pas l'énoncé. On ne le perçoit qu’indirectement, comme si le long développement sur les affaires économiques répondait à des objections, et qu'il s'agissait de faire le point. Quant au plaidoyer pro domo, c'est un peu la loi du genre : un auteur cherche toujours à justifier ses écrits passés, quitte à amender telle ou telle partie jugée secondaire. S'il y avait eu quelque chose de radical, il aurait écrit un autre livre. Un intellectuel a toujours envie de bâtir une certaine cohérence de ses écrits. </p>
<p>Quant à la confusion, je ne dirais par les choses ainsi, mais peut-être s'agit-il de la même chose : on ne comprends pas très bien l'utilité de ces longs développements, d'autant que le livre a pour ambition de traverser les âges, et qu'on a là des passages qui semblent bien contingents.</p>