Egeablog - L'Allemagne et la guerre - Commentaires2023-06-28T12:43:19+02:00Olivier Kempfurn:md5:fc9dfa5de5fd9856c4c7bdd45e8ff3c1DotclearL'Allemagne et la guerre - urn:md5:9d2125c9a2646891dff2e334e1e75d362009-11-27T21:40:00+00:002009-11-27T21:40:00+00:00
<p>Décidément, il y a une sérieuse "scoumoune" chez les alliés des USA en attendant l'explication d'Obama sur le nouveau surge :</p>
<ul><li>
-L'Allemagne citée ci-dessus.</li>
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-Le Royaume-Uni où Tony Blair va devoir s'expliquer sur les origines de l'engagement britannique en Irak, ce qui ne peut qu'avoir des conséquences sur le théâtre afghan, alors que l'opinion publique est de plus en plus sceptique (<a href="http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/asiepacifique/20091117.FAP3513/gordon_brown_defend_limplication_britannique_en_afghani.html" rel="nofollow" title="http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/asiepacifique/20091117.FAP3513/gordon_brown_defend_limplication_britannique_en_afghani.html">http://tempsreel.nouvelobs.com/depe...</a>)</li>
<li>
-La France avec les soubresauts de l'attaque d'Uzbin.</li>
</ul>
<p>Est-il possible de penser que dès demain mardi 1er décembre, où les États-Unis, chefs de file de l'alliance, doivent définir et afficher un cap clair pour "finir le travail" selon les termes de leur président, les choses vont commencer à s'arranger ? Pour dire les choses simplement, Barack Obama va-t-il convaincre les populations occidentales du bien-fondé de cette guerre ?</p>
L'Allemagne et la guerre - Richiurn:md5:123afe2a963ff730d829aad77613740c2009-11-27T21:40:00+00:002009-11-27T21:40:00+00:00Richi
<p>Bonjour,</p>
<p>Il convient aussi de remettre ces problématiques que vous décrivez fort justement dans une perspective un peu plus large.<br />La guerre n'est un objet d'abstraction que pour le stratégiste et le philosophe. Ceux qui ont à la pratiquer, en premier lieux le stratège et le politique, y trouvent avant tout un ennemi. La guerre englobe les formes de relation qu'ils entretiennent avec cet ennemi.</p>
<p>Or, la première difficulté en Afghanistan est il me semble de pouvoir identifier et nommer l'ennemi, alors que la plupart des combattants qui font face à la coalition sont des adversaires "circonstanciels".<br />La seconde difficulté, est de pouvoir fixer un horizon crédible de fin de la guerre, alors qu'il ne s'agit pas de rechercher une victoire objective, mais un succès établit sur des critères forcément plus subjectifs. Pour résumer, les opinions publiques et le politique sont déconcertés par "l'impressionnisme" des guerres actuelles alors que le monde moderne s'était justement construit autour de formes de guerres plus "réalistes".</p>
<p>Ces deux idées expliquent aussi en partie il me semble la difficulté à soutenir l'idée de guerre pour les opinions publiques occidentales. La réalité et les perceptions ont du mal à se rencontrer.</p>
<p>Enfin, ajoutons que pour les pays européens cette guerre menée en Afghanistan est avant tout une guerre menée aux côtés d'alliés pour l'honneur, (ce qui à mon sens est tout à fait acceptable mais difficilement communicable). L'argument majeur que se renvoient les alliés est bien la question du "partage du fardeau", c'est donc une question d'équilibre entre l'effort acceptable pour une nation au regard de la satisfaction de son sens de l'honneur. Maintenant, dans quelle mesure ce sens de l'honneur peut-il faire l'objet d'une communication politique? Et quels interêts objectifs faut-il lui substituer dans les discours de justification de la guerre?</p>
<p>Cordialement</p>