Egeablog - Colloque en stock2023-06-28T12:43:19+02:00Olivier Kempfurn:md5:fc9dfa5de5fd9856c4c7bdd45e8ff3c1Dotclear2014 : Notre monde est-il au bord du gouffre ? Colloque 8 décembre P&Purn:md5:b8c2c56dd49123841802fae0c0b59daf2014-11-22T20:13:00+00:002014-11-22T20:13:00+00:00Olivier KempfColloque en stock<p>Le Club Participation et Progrès organise un Colloque le 8 décembre prochain, en collaboration avec : La Revue Défense Nationale et en partenariat avec Jacques Myard – Député, Président du CNR sur le thème : <ins>2014 : Notre monde est-il au bord du gouffre ?</ins> Palais Bourbon 126 Rue de l’Université Paris 7 .</p>
<p><img src="http://www.vingtenaires.com/wp-content/uploads/2012/07/au-bord-du-gouffre-300x224.jpg" alt="" /> <a href="http://www.vingtenaires.com/2012/08/02/le-jour-ou-tu-comprends-que-cest-fini/">Source</a></p>
<p>Avec (oui, il y a du beau monde) : Ph Moreau-Desfarges, P. Boniface, M. Raimbaud, Ch Saint-Prot, A Lamballe, X. Raufer, E de La Maisonneuve, Ch. Saint-Etienne, M. Jan, N. Andersson, D. Pilhon, A. Coldefy, JH Lorenzi, Th. Garcin, V Desportes, F. Géré, JP Perruche, O. Hanne, H. Paris, O. Kempf et C. Le Borgne. J'interviendrai sur le thème : "<em>Une guerre mondiale ou une mondialisation de la guerre ?</em>" Programme détaillé et inscription ci-dessous.</p> <ul>
<li>Matinée 9h-13h - Présidence et animation Philippe MOREAU DEFARGES – Ancien diplomate, chercheur à l’IFRI</li>
<li>I Partie : La montée accusée des tensions
<ul>
<li>I.1 Présentation générale : « La montée des tensions et le panorama actuel des tensions et des conflits dans le monde » Par Pascal BONIFACE, Directeur de l’IRIS</li>
<li>I.2 Éclairages particuliers « l’arc de crise africain » Par Michel RAIMBAUD, Ambassadeur (retr.), Professeur au Centre d’Études Diplomatiques et Stratégiques</li>
<li>« Les foyers de tensions et de conflits en euro-méditerranée aujourd’hui » Par Charles SAINT-PROT, Directeur de l’observatoire d’études géopolitiques</li>
<li>« La Chine, au centre de différends frontaliers terrestres et hydrauliques» Par le Général de brigade (2S) Alain LAMBALLE, Membre de l’Académie des sciences d’outre-mer, membre d’Asie21</li>
<li>« Chaos mondial, psychoses et menaces réelles » Par Xavier RAUFER, Criminologue</li>
</ul></li>
<li>II Partie : Les difficultés persistantes des régulations</li>
<li>II-1 : Les difficultés persistantes des régulations par les grandes puissances
<ul>
<li>« Le désordre mondial, la question des émergences et le problème de l’Occident » Par le Général de division (2S) Eric de LA MAISONNEUVE, Président de la Société de stratégie</li>
<li>« L’absence de l’Europe dans le jeu international d’aujourd’hui » Par Christian SAINT-ETIENNE, professeur titulaire de la chaine d’économie au conservatoire National des Arts et Métiers</li>
<li>« La stratégie de XI JINPING : de la sécurité régionale aux ambitions mondiales » Par Michel JAN, écrivain, sinologue</li>
</ul></li>
<li>II-2 : Les difficultés persistantes des régulations par les organisations internationales
<ul>
<li>« Les difficultés de la gouvernance politique mondiale » Par Nils ANDERSSON, Ancien Éditeur, Journaliste-essayiste, Auteur de nombreux ouvrages et articles sur les questions du système des relations internationales</li>
<li>« Les difficultés de la gouvernance économique et financière mondiale » Par Dominique PLIHON, Professeur Emérite de l’Université Paris Nord</li>
</ul></li>
<li>Après midi : 14h – 18h Présidence et Animation Amiral (2S) Alain COLDEFY, Vice Président de l’Académie de Marine, Directeur de recherche à l’IRIS</li>
<li>III Partie : Les perspectives préoccupantes de conflagrations</li>
<li>III.1 Quelles guerres demain ?
<ul>
<li>« Les conflictualités de demain : les ruptures prévisibles d’un monde de violence » Par Jean Hervé LORENZI, Président du Cercle des Économistes</li>
<li>« Les guerres des vingt-cinq dernières années laissent- elles deviner celles de demain ? » Par Thierry GARCIN, Maître de conférences à HEC, producteur de radio</li>
<li>« Embrassements de demain et surprises stratégiques » Par le général (2S) Vincent DESPORTES, Professeur de stratégie à Sciences-Po et HEC</li>
<li>« Des conflits asymétriques aux guerres hybrides » Par François GERE, Président de l’Institut français d’analyse stratégique, Directeur de recherche à Paris 3, Sorbonne nouvelle</li>
</ul></li>
<li>III-2 . Une guerre mondiale demain ?
<ul>
<li>« La nouvelle guerre froide peut-elle, au delà, déboucher sur un conflit majeur ? » Par le Général (2S) Jean Paul PERRUCHE, Président d’Euro défense- France, Ancien directeur général de l’EMUE</li>
<li>« l’Etat islamique et la tentation de la guerre mondiale sans fin » Par Olivier HANNE, Agrégé et Docteur en Histoire, chercheur à l’Université d’Aix Marseille et aux Ecoles de Saint-Cyr Cöetquidan</li>
<li>« Américains contre chinois » Par le Général (2S) Henri PARIS, Président de Démocraties. Auteur de « l’Oncle SAM et le Mandarin » Edition Nuvis</li>
<li>« Une guerre mondiale ou une mondialisation de la guerre ? » Par Olivier KEMPF, Docteur en Sciences Politiques ; Directeur de la lettre d’analyse stratégique <a href="https://www.lettrevigie.com">La Vigie</a>, Chercheur associé à l’IRIS (et VP de Participation et Progrès)</li>
<li>« La bombe pour quoi faire ? » Par le Général (2S) Claude LE BORGNE, Stratégiste</li>
</ul></li>
</ul>
<p>Inscription (obligatoire et gratuite) au plus tard pour le 5 Décembre 2014 à pierre.pascallon0054(a)orange.fr (Titre, Nom, prénom, organisation, adresse postale) Il est aussi nécessaire que vous vous munissiez d’une pièce d’identité ce jour-là</p>http://www.egeablog.net/index.php?post/2014/11/21/2014-%3A-Notre-monde-est-il-au-bord-du-gouffre-Colloque-8-d%C3%A9cembre-PP#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/1976Colloque EDG - ENA - HECurn:md5:4ea2f5c6074a9042377877aa1777eee22014-05-20T13:58:00+01:002014-05-20T21:04:47+01:00Olivier KempfColloque en stock<p>Les trois écoles (École de guerre, École Nationale d'Administration, Hautes Études commerciales, dans l'ordre de préséance) organisent leur colloque annuel qui se tiendra le 6 juin 2014 sur le thème "Osez le risque ! " <a href="http://colloque-ena-edg-hec.fr/inscription.html">Détails ici</a>, inscription gratuite avant le 4 juin... Programme ci-dessous.</p>
<p><img src="http://0602.nccdn.net//000/000/077/302/Affiches_e---cole-de-guerreWEB.jpg" alt="" /></p> <p>9h30 Mot d’introduction des élèves des trois écoles</p>
<ul>
<li>Mme Gwenaëlle Chapuis École nationale d'administration (ENA)</li>
<li>Mme Hyun-Chloé Gravez École des hautes études commerciales de Paris (HEC)</li>
<li>M. le chef de bataillon Vincent Minguet École de guerre</li>
</ul>
<p>9h45 TABLE RONDE 1 La tentation du risque zéro dans nos sociétés contemporaines</p>
<ul>
<li>Le XXIe siècle sera-t-il l’âge d'or du principe de précaution ? M. le général d’armée Laurent Muller Inspecteur général des armées - Gendarmerie</li>
<li>Externaliser, une désertion face au risque ? M. Jean-Claude Viollet Député, auteur du rapport d’information sur les sociétés militaires</li>
<li>privées</li>
<li>L'État, un pompier pyromane ? M. Emmanuel Combe Vice-président de l’Autorité de la concurrence</li>
<li>Le risque zéro : la mort programmée d'une société ? Mme Patricia Barbizet Directrice générale d'Artémis, vice-présidente du conseil d'administration</li>
</ul>
<p>du Groupe Kering
11h30-12h45 TABLE RONDE 2 Pour une réhabilitation de la prise de risque</p>
<ul>
<li>De la tentation du risque zéro au droit à l’erreur M. le colonel Le Nen Chef de corps en Afghanistan et écrivain</li>
<li>L’éthique comme condition de la réhabili tation du risque M. Emmanuel Toniutti Président de l’International Ethics Consulting Group (IECG)</li>
<li>Comment transformer aujourd'hui les risques en opportunités ? M. Xavier Fontanet Ancien président-directeur général d’Essilor, président du comité d’éthique du Mouvement des entreprises de France (Medef)</li>
</ul>
<p>12h45 Allocution de clôture M. Jean-Marc Sauvé Vice-président du Conseil d’État</p>http://www.egeablog.net/index.php?post/2014/05/20/Colloque-EDG-ENA-HEC#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/1906FIC 2013 : de quoi s'agit-il ?urn:md5:cf233d2aa1d65f23bbd3f9f4e9e8fb272013-01-07T23:59:00+00:002013-01-07T23:59:00+00:00Olivier KempfColloque en stock<div class="post-excerpt"><p>Le <a href="http://fic2013.com/fr/">Forum International de Cybersécurité</a> se déroulera les 28 & 29 janvier prochains à Lille. Egea y sera. C'est l'occasion de s'entretenir avec le général <strong>Watin-Augouard</strong>, qui organise l'événement.</p>
<p><img alt="" src="http://www.dijonscope.com/thumbs.php/posts/13601-13579-2010-10-securite-intelligence-economique-cyberterrorisme-alain-juillet-geneal-des-armees-dijonscope-jj-3-1-sur-1-.jpg?w=450&h=254" /> <a href="http://www.dijonscope.com/009085-l-heure-du-cybercrime-a-sonne?print">source</a></p></div> <div class="post-content"><p><strong>1/ Mon général, le FIC 2013 est le cinquième du nom. Pourtant, il n'est pas exactement semblable aux anciennes éditions : pouvez-vous retracer succinctement l'expérience de celles-ci, puis expliquer les nouveaux axes de la relance ?</strong></p>
<p>Le premier FIC remonte à 2007. A l'époque, l'Estonie n'avait pas été « cyberattaquée ». En 2004, j'avais piloté, sous l'autorité de <strong>Thierry Breton</strong>, un groupe de travail sur la cybercriminalité. L'Union Européenne, notre partenaire, souhaitait développer la coopération transfrontalière en matière de lutte contre la cybercriminalité. D'où l'orientation donnée aux quatre première éditions. Depuis les origines du FIC, le prédateurs ont connu une profonde mutation. Désormais le « guerrier » et le « terroriste » se mèlent aux cybercriminels. La cybersécurité recouvre la lutte contre la cybercriminalité et la cyberdéfense qui sont imbriquées. C'est pourquoi le FIC couvre désormais le champ le plus large.</p>
<p><strong>2/ Quels sont les grands partenaires du FIC, du côté des institutionnels ? des industriels et entreprises commerciales ? de l'international ?</strong></p>
<p>Les partenaires sont de plus en plus nombreux. Lors de la relance du FIC, il a fallu aller à leur rencontre. Aujourd'hui, ils viennent vers nous. Pour l'organisation du FIC, la gendarmerie s'appuie sur l'expertise de CEIS qui a prouvé son efficacité avec les « Universités d'été de la défense ». Notre principal partenaire public est la région Nord-Pas-de-Calais qui a l'ambition développer un pôle numérique. Nous sommes soutenus par les ministères en charge de la défense, de la justice, des affaires étrangères, des transports, etc. Bien évidemment l'ANSSI occupe une place centrale car nous voulons l'aider dans sa tâche, notamment en contribuant à la promotion de « l'hygiène informatique ».</p>
<p>Les entreprises partenaires sont nombreuses. Je ne peux les citer toutes. Mais citons Sogeti, Cassidian, Thalès, Alacatel, La Poste, l'Imprimerie Nationale, etc, pour ne parler que des premières à nous avoir rejoint. S'agissant des soutiens internationaux, notons ceux de l'Union Européenne (Europol, Eurojust), de l'OTAN, du Conseil de l'Europe, de l'OSCE.</p>
<p><strong>3/ On sent que vous ne vous intéressez pas qu'aux "gros", mais aussi à des acteurs souvent omis : PME, collectivités territoriales : comment sont-ils associés ?</strong></p>
<p>Les « gros », selon votre expression, sont souvent mieux informés, mieux « armés ». Mais ils sont aussi fragiles, notamment au travers des SCADAs qui sont généralement mal protégés. L'intérêt pour les petites entreprises est marqué dès l'origine du FIC. Celles-ci, le plus souvent implantées en zone de gendarmerie, doivent bénéficier d'un soutien des pouvoirs publics, notamment dans le cadre de l'intelligence économique territoriale dans laquelle la gendarmerie est très engagée. Les collectivités territoriales, actrices de cette forme d'intelligence économique, doivent aussi être mieux impliquées dans la création d'un cyberespace plus sûr. Un des trois volets du FIC leur est consacré.</p>
<p><strong>4/ Il reste qu'il y aura de grands sujets, et notamment celui de la gouvernance et de la stratégie publique : est-ce le thème de l'année, six mois après le rapport Bockel et juste avant la parution du Livre Blanc ?</strong></p>
<p>Gouvernance et stratégie sont les mots les plus souvent prononcés par les entreprises et les institutionnels lors du « tour de table » préalable à l'élaboration du programme. Pour reprendre une terminologie militaire, nous nous situons à l'échelon stratégique ou opératif et non à l'échelon tactique, très bien abordé dans d'autres enceintes plus tournées vers la SSI dans ses aspects techniques.</p>
<p><strong>5/ De même, chacun sent bien une dimension industrielle, qu'il s'agisse de partenariats public-privé ou de constitution d'une BITD française, voire européenne : le FIC permettra-t-il de préciser ces notions, et dans quelle direction ?</strong></p>
<p>La notion de souveraineté sera incontestablement au cœur des débats, notamment lors de la séance plénière sur la politique industrielle. Les solutions françaises sont souhaitables, mais il faut aussi rechercher une plus grande solidarité européenne si nous ne voulons pas être « américains » ou « chinois ». Le FIC doit contribuer à cette prise de conscience.</p>
<p><strong>6/ Enfin, un dernier aspect évoque des question de cybersécurité, au sens de l'ordre public et de protection contre la cybercriminalité, mais aussi des mesures de SSI et d'hygiène informatique : comment concilier des exigences, apparemment contradictoires, de protection et de liberté d'usage ?</strong></p>
<p>Depuis bientôt deux siècles, l'ordre public s'est construit sur l'équilibre entre sécurité et liberté. La liberté sans sécurité, c'est la loi du plus fort, l'anarchie. La sécurité sans liberté, c'est l'oppression. Il faut donc rechercher l'équilibre. Préserver les libertés publiques qui trouvent dans le cyberespace un champ nouveau d'expression mais aussi protéger – surtout les plus faibles – contre les prédateurs.</p>
<p>L'ordre public doit reposer sur la confiance qui repose sur la connaissance, la compétence, la conscience. Le FIC a aussi une dimension philosophique.</p>
<p><strong>7/ Pour finir, deux petites questions : comment associer les jeunes et les étudiants ? comment prolonger les débats "oraux" au-delà du moment du FIC ?</strong></p>
<p>Les institutions et les entreprises sont à la recherche de la « perle rare ». On estime le besoin en ingénieurs spécialisés en cyberdéfense à 1000 par an, volume qui n'est pas atteint aujourd'hui. Le déficit affecte aussi les autres branches. Comme vous pouvez le constater de nombreuses universités ou grandes écoles nous soutiennent. Le FIC n'est pas le salon du « cyberétudiant » mais nous avons le souhait de faciliter les relations entre étudiants et futurs employeurs.</p>
<p>Le FIC n'est pas seulement un événement; c'est une dynamique qui se prolonge entre deux forums. L'Observatoire va se réunir régulièrement (une première session a eu lieu avec le Forum des compétences sur les aspects bancaires). Une newsletter est régulièrement publiée. La gendarmerie nationale anime un réseau de réservistes cybercitoyens, lui-même connecté avec celui de la cyberdéfense. Le FIC, ce n'est pas seulement une réunion, un échange mais c'est surtout une démarche citoyenne, un mouvement de pensée et d'action dont l'ambition est aussi de contribuer au rayonnement de la France et donc à son influence.</p>
<p><strong>Mon général, je vous remercie</strong>.</p>
<p>O. Kempf</p></div>http://www.egeablog.net/index.php?post/2013/01/04/FIC-2013-%253A-de-quoi-s-agit-il#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/1651CR colloque IRSEM "stratégies nationales" : vers la guerre économiqueurn:md5:90ea2677d3d2f045d46454ae5fa2f8d02012-11-21T21:31:00+00:002012-11-21T21:31:00+00:00Olivier KempfColloque en stock<div class="post-excerpt"><p><strong>Colin l'Hermet</strong>, que les lecteurs d'égéa commencent à connaître grâce à ces commentaires pertinents, a assisté au dernier colloque de l'IRSEM (<a href="http://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/colloque-irsem-peut-il-encore-y-avoir-des-strategies-nationales">Peut-il y avoir encore des stratégies nationales?</a> (<a href="http://www.egeablog.net/dotclear/index.php?post/2012/10/15/M%C3%A9langes-hebdo-42/12">signalé</a> par égéa). Je n'y étais pas, aussi suis-je heureux d'avoir lu son compte-rendu, et encore plus heureux de le mettre en ligne. Merci à lui. O. Kempf (NB : d'autres lecteurs m'ont signalé avoir assisté à ce colloque : qu'ils n'hésitent pas à faire part de leur impression)</p>
<p><img alt="" src="http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/espace-collaboratif/redaction-dicod/colloque-de-l-irsem-du-14-novembre-2012-1ere-session/2068529-1-fre-FR/colloque-de-l-irsem-du-14-novembre-2012-1ere-session_article_demi_colonne.jpg" /> <a href="http://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/colloque-irsem-peut-il-encore-y-avoir-des-strategies-nationales">source</a></p>
<p>Verbatim : En travaillant un CR du colloque IRSEM de mercredi, on parvient à peu près à une conclusion qui touche à votre dernier billet sur la guerre éco. Certes E. <strong>Delbecque</strong>, qui est le principal porteur de cet axe de réflexion œuvre pleinement dans l'IE, aussi n'est-il pas étonnant que cette spécialité rejaillissent dans sa vision des contextes propres à la stratégies ; mais c'est assez édifiant : des militaires qui pleurnichent qu'il n'y plus de guerre, ma pôv'dame, des stratégistes qui disent qu'il n'y a plus de stratégie, et un IE qui dit que la guerre est désormais éco et que sa conflictualité et son besoin de stratégie n'ont rien à envier aux bons vieux engagements... (oui, bon, je caricature, mais si peu).</p></div> <div class="post-content"><p>reprise des interventions des tables rondes de l'ap-midi :</p>
<ul>
<li>(JJ.Roche)</li>
<li>(P.Razoux)</li>
<li>(E.Delbecque)</li>
<li>(C.Grand)</li>
<li>(M.Goya)</li>
<li>(JP.Perruche)</li>
<li>(P.Manent)</li>
</ul>
<p>Avec plus ou moins de force, la plupart des orateurs, tous spécialistes en des domaines de défense ou connexes à la défense, s’entendent pour dénoncer la diffusion d’un anxiogène discours du risque permanent et protéiforme, alimenté ad nauseam, et avec plus ou moins d’arrières-pensées, par des spécialistes de la sécurité.</p>
<p>Il ressort notamment que l’Europe a choisi dès 1991 de recueillir les dividendes de la paix.</p>
<p>Ce faisant elle "a gagné la plus grande des libertés : celle de baisser la garde" dans un contexte globalement inchangé mais où les choix politiques se doivent d’obéir à un des paramètres renouvelés notamment des contraintes systémiques accrues (JJ.Roche)</p>
<p><strong>I) dividendes de la paix</strong></p>
<p>Le col. M.Goya estime ces dividendes de la paix en prolongeant les lignes tendancielles de la fin des années 1980. Selon un tel exercice, de 1991 à 2010, la France aurait alors dépensé env. 200 Md € supplémentaires pour sa défense. Et elle soutiendrait en 2012 un budget d’env. 60 Md €. (M.Goya)</p>
<p><strong>II) contexte globalement inchangé</strong></p>
<p>Tous les orateurs s’accordent à rappeler que, jusque 1991, la polarité mondiale a été facteur de stabilité ou d’instabilité limitée-encadrée ; De même notent-ils le maintien d’une forme de centralité, comme par le passé, de l’arme nucléaire dont la relativisation de la menace laisse la place à la visibilité de menaces anciennes mais elles-mêmes un temps oubliées-relativisées. (JJ.Roche)</p>
<p>Autrement dit que toutes les menaces prétendument modernes n’ont que prospéré dans l’ombre des Pershing et des SS-20, et, que cette ombre disparue, les menaces sont apparues en toute lumière.</p>
<p><strong>place toujours particulière de l’arme nucléaire</strong></p>
<p>Le gal JP.Perruche considère que l’on continue d’assister à l’encadrement de la guerre par la question de la détention ou non de l’arme nucléaire. Pour sa part, C.Grand s’interroge sur le possible apport de la détention de l’arme nucléaire comme "un outil libération des stratégies nationales " en ce qu’il conforterait-assurerait la pensée audacieuse du stratège appelé à mener une action conventionnelle en l’exonérant de l’inquiétude de toute rétorsion. Autrement dit, la détention du nucléaire pourrait, avec le discernement qui sied à une nation responsable devant autrui et devant le droit international, permettre un dépassement de la "pensée petit-bras".</p>
<p><strong>une nouvelle phénoménologie du monde</strong></p>
<p>Selon les termes de JJ.Roche, cette permanence du contexte est masquée par une "nouvelle phénoménologie du monde" pour le prisme occidental au sein duquel la sécurité est (re)devenue à la fois outil et enjeu des RelInt.</p>
<p><strong>sur le tropisme sécuritaire</strong></p>
<p>E.Delbecque rappelle l’énoncé du "Paradoxe de Tocqueville" qui veut que l’amélioration d’un contexte rende insupportable tout résidu de l’ancienne situation, et porte naturellement à focaliser dessus. Ce serait manifestement le cas pour les affaires de sécurité, si l’on compare la mortalité contemporaine, y compris en intégrant les occurrences de terrorisme, avec l’échelle de mortalité que pouvait représenter un engagement nucléaire du temps de la Guerre froide. Le maximalisme induit par la promulgation, louable et légitime, de l’universalisation des Droits humains et des Objectifs du millénaire pour le développement, rend insuffisamment compte de la faiblesse du risque sécuritaire.</p>
<p>P.Manent, sans la déplorer ni s’en féliciter, note une indifférence croissante du particulier aux relations extérieures et donc à leurs outils. Selon lui, les pays marqués par la philosophie occidentale auraient cru percevoir une "unité tendancielle" chez l’Homme et en auraient développé la vision d’une horizon humain naturel de paix et de prospérité. L’idée, surhumaine, de "perturber le cours naturel des choses" porte en son sein la question du temps nécessaire à atteindre un tel horizon. Dans ce but, l’édiction d’une "contagion de la similitude" pour opérer la propagation des idées opportunément universalisées (démocraties, droits, etc) vient mettre en image une virtualité de l’action coercitive. Pourtant si l’on déconstruit soigneusement ce modèle, demeurera la question insoluble des finalités et devant quoi décider de leur légitimité.</p>
<ul>
<li>prs : sur une réflexions sur les finalités humaines, cf le communication de Remy Brague à l’ASMP sur les époques de la légitimité de l’Humain</li>
</ul>
<p>Se présente alors pour P.Manent un argument par défaut : le maintien des ensembles construits, nationaux comme supranationaux, faute de toute autre option. Et leurs stratégies pour perdurer se nourriraient de la peur du vide. Quant au mythe de l’unité tendancielle humaine, il concourt ainsi alternativement, et selon les époques, à légitimer et faciliter ou à incriminer et compliquer les stratégies coercitives.</p>
<p><strong>III) matrices des choix politiques</strong></p>
<p><ins>choix politiques dictés autant par le domestique que par les RelInt</ins></p>
<p>Or JJ.Roche observe que le "client final" de la prestation de sécurité n’est plus l’Etat mais le particulier, le citoyen (notion de comptabilité), voire l’Homme (notion de droit fondamental). Aussi l’acception de sécurité finit-elle par être dépendante d’un socle culturel, localisé. Débouchant sur une variété-disparité de cette acception, à l’échelon global. Et donc générant autant d’achoppements en RelInt entre les chantres d’une sécurité plus paradigmatique que réelle.</p>
<ul>
<li>prs : en boucle de rétroaction, les RelInt impactent en retour la conduite des affaires domestiques (contreterrorisme, immigration, sécurité du patrimoine informationnel, protectionnisme, etc). Jusqu’à atteindre un point d’équilibre dynamique. choix, oui, mais par qui ? rôle de l’Etat ?</li>
</ul>
<p>Tous d’évoquer la démultiplication des acteurs, débordant une structure étatique qui était historiquement placée au centre du système stratégique national.</p>
<p>E.Delbecque rappelle que l’Etat donne l’impression d’être réduit à des postures d’arbitrage, et de moins en moins décisionnaire net. Contre les difficultés à faire valoir l’intérêt public et émerger une idée du bien commun, pour lui, il serait nécessaire d’élever la rationalité comme un bien commun dont l’activation-usage ne serait pas strictement dévolu à l’Etat. Lequel Etat maintient, aujourd’hui, par la voie de l’administration, sa prédominance décisionnelle-arbitrale imparfaite.</p>
<ul>
<li>prs : on pourrait convoquer ici Tocqueville qui observe la haine de l’administration envers qui tente de se substituer à elle.</li>
</ul>
<p><strong>IV) panne stratégique ?</strong></p>
<p>JP.Perruche affirme que les stratégies nationales existent toujours et ont vocation à se maintenir. Néanmoins leurs modes d’expression vont-doivent être modifiés.</p>
<p>E.Delbecque se refuse à croire en un âge d’or, révolu, de l’indépendance et de l’expression de la stratégie nationale : il n’aurait jamais réellement existé sous cette forme fantasmée. Quant à M.Goya, il constate la permanence d’une demande stratégique, mais s’interroge sur un amoindrissement-manque de l’offre liée. Pour E.Delbecque, la problématique est donc :</p>
<ul>
<li>. moins une panne de la stratégie</li>
<li>. que la vision-lecture du contexte, plus ou moins orientée.</li>
</ul>
<p><strong>V) des propositions</strong></p>
<p>Sur cette base M.Goya avance qu’au moins une rupture est probablement intervenue dans le continuum qui préside à l’expression stratégique :</p>
<ul>
<li>perception</li>
<li>réflexion</li>
<li>but</li>
<li>voies</li>
<li>moyens</li>
</ul>
<p>Partant, la question du but et des voies se pose avec plus d’acuité. faire le clair entre indépendance, puissance et souveraineté.</p>
<p>Quant à P .Razoux, il oppose stratégies nationales et stratégies concertées. Il identifie 4 éléments constitutifs d’une cohérence stratégique nationale :</p>
<ul>
<li>vision</li>
<li>ambition</li>
<li>savoir-faire</li>
<li>moyens</li>
</ul>
<p>à défaut, selon lui, la Nation est contrainte de recourir à des stratégies concertées, diluées ou de club</p>
<p>Mais P.Manent considère pour sa part que l’indépendance n’est pas la souveraineté. L’interdépendance contemporaine des acteurs ferait que l’indépendance consisterait à avoir part à une action commune dont on est coresponsable. E.Delbecque ne peut que déplorer les formes prises par l’inscription de la question de l’indépendance dans le discours contemporain. Car si son corollaire naturel est bien évidemment la puissance, on ne saurait aborder les deux de la même manière. On assisterait via la démultiplication des acteurs-rivaux autour de l’Etat, et du fait de l’accroissement manifeste de l’interdépendance des dits acteurs, à un changement dans les modalités de l’exercice de la souveraineté plus que toute réelle "métamorphose de la puissance".</p>
<p>L’une de ces modalités pourrait consister en la capacité de créer de la dépendance chez l’autre. On assisterait ainsi à la mutation de la contrainte. En son sein, le volet militaire était autrefois le pivot ultime de la violence des échanges. (E.Delbecque)</p>
<ul>
<li>prs : si nous allons toujours plus vers une eko nomia de flux, le flux de la violence, un temps symboliquement séparé des flux économiques, va pouvoir s’y fondre.</li>
</ul>
<p>Nous serions à la formalisation de la guerre économique.</p>
<ul>
<li>prs : il conviendrait de fouiller la différence entre dépendance et sujétion.</li>
</ul>
<p>Auquel cas cette forme d’exercice de la souveraineté serait politiquement inaudible car incorrect dans la thématique de la gouvernance.</p>
<p>Colin l'Hermet</p></div>http://www.egeablog.net/index.php?post/2012/11/16/CR-colloque-IRSEM-strat%25C3%25A9gies-nationales-%253A-vers-la-guerre-%25C3%25A9conomique#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/1601Chaire de cyberdéfenseurn:md5:7630a6c8d72ca46ed2c626a5a2854f012012-07-03T18:34:00+00:002012-07-03T18:34:00+00:00Olivier KempfColloque en stock<div class="post-excerpt"><p>Hier, une chaire de cyberdéfense a été inaugurée au cercle Saint Augustin. Précisons immédiatement deux choses :</p>
<ul>
<li>il s'agit d'une chaire de cyberdéfense, et non de cyberstratégie (à ne pas confondre donc avec la chaire Castex de cyberstratégie)</li>
<li>il s'agissait d'une inauguration, non pas de la leçon inaugurale (elle est prévue à l'automne), même si le titulaire, <strong>Daniel Ventre</strong>, a prononcé une petite allocution de fort bonne tenue. Précisons que c'est le premier spécialiste français sur le sujet, puisqu'il travaille dessus depuis 2006 !</li>
</ul>
<p><img alt="" src="http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/media/02/01/2753189154.jpg" /> <a href="http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2012/06/25/chaire.html">source</a></p>
<p>Ceci amène quelques petits commentaires.</p></div> <div class="post-content"><p>1/ Tout d'abord, je remarque le lustre donné à cette inauguration. Le général <strong>Bonnemaison</strong> avait marqué l'importance de l'événement en invitant le CEMAT (le général <strong>Ract-Madoux</strong>) mais aussi l'amiral <strong>Coustillère</strong>, OG cyberdéfense de l'EMA. Cette chaire dépendra du Centre de Recherches et d’Études de Coëtquidan (CREC), et sera financée par Thalès Communications & Security (représenté par son PDG, Mme <strong>Sourisse</strong>) et SOGETI (la partie cyber de Cap Gémini, représentée par son PDG, FL <strong>Salvador</strong>).</p>
<p>2/ On peut donc se féliciter de la multiplication d’initiatives favorisant la pensée stratégique du cyber : la chaire <strong>Castex</strong> (financée par la fondation EADS), la chaire cyberdéfense (financée par Thalès), des numéros spéciaux cyber (<ins>Revue défense nationale en juin</ins>, <ins>Politique étrangère</ins> également en juin, <ins>Revue Internationale et Stratégique</ins> en septembre), la création de la <ins>collection cyber chez Économica</ins> à l'automne, la publication du rapport <strong>Bockel</strong> en septembre, tout ceci vient confirmer des initiatives publiques depuis le livre blanc et le rapport <strong>Romani</strong> (création de l'ANSSI, publication de la stratégie cyber, écriture du concept cyberdéfense) et privées (et notamment la publication du <ins>cahier AGS sur la cyberstratégie</ins>, ou l'organisation du colloque cyberstratégie par AGS et le CREC en novembre dernier).</p>
<p>3/ Autrement dit, on observe un fourmillement d’initiatives qui sont de bon aloi. Tant mieux, il y a débat, d'autant plus fécond qu'il y a des lieux alternatifs (seule l'antithèse permet la pensée, relisez <strong>Guitton</strong>, je vous en parlerai un prochain jour) et on peut surtout espérer le développement d'une pensée française sur le sujet, qui ne soit pas seulement recopie des débats anglo-saxons, mais qui trouve des approches nouvelles, qui enrichiront non seulement les approches, mais permettront d'établir, dans deux ou cinq ans, une doctrine française cohérente et distincte, adoptée par les autorités.</p>
<p>4/ Revenons aux propos d'hier soir : pour constater que personne n'a dit que la cyber (-sécurtié ou -défense) était une SSI améliorée, ce qui dénote une belle évolution des esprits. <strong>Daniel Ventre</strong> a ensuite présenté les orientations de son travail, qui reprend en bonne partie la matrice qu'il avait présentée dans le<a href="http://www.defnat.com/site_fr/sommaires/sommaire-detail.php?cid_revue=766"> dernier numéro de la RDN</a> (voir aussi le complément <a href="http://www.calameo.com/read/000558115bfaee919e60b">cahier cyber en ligne</a>, fort intéressant).</p>
<p>5/ La chaire traitera de quatre thématiques :</p>
<ul>
<li>territorialité et Cyberespace</li>
<li>Le facteur humain</li>
<li>Les stratégies nationales de cyberdéfense</li>
<li>Définition de critères de mesure pour objectiver les études de cybersécurité</li>
</ul>
<p>On le voit, des thèmes originaux, à la fois politiques, stratégiques, sciences humaines et techniques, qui devraient être utiles.</p>
<p>6/ Surtout, la chaire a quatre objectifs assez logiques et bien articulés : Théorie stratégique, stratégie appliquée, formation, et création d'un centre de recherche de référence public-privé, réunissant les écoles de Coët, les centres de recherches de l'ouest (autour de Rennes), l’université de Bretagne, et les industriels...</p>
<p>Souhaitons leur bon courage, beaucoup de développement, et rendez-vous à la rentrée pour la leçon inaugurale.</p>
<p><ins>Références</ins></p>
<ul>
<li><a href="http://www.lefigaro.fr/societes/2012/07/02/20005-20120702ARTFIG00634-cyberdefense-un-enjeu-majeur-pour-les-armees.php">Figaro</a></li>
<li><a href="http://www.opex360.com/2012/07/03/une-chaire-cyber-defense-a-saint-cyr/">Opex 360</a></li>
<li><a href="http://www.globalsecuritymag.fr/Inauguration-de-la-chaire-Cyber,20120702,31149.html">Globalsecurity</a></li>
</ul>
<p>O. Kempf</p></div>http://www.egeablog.net/index.php?post/2012/07/03/Chaire-de-cyberd%25C3%25A9fense#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/1462Colloque « HISTOIRE & PENSÉE STRATÉGIQUE »urn:md5:51913582c278f39b3988255df57327742012-06-02T11:59:00+00:002012-06-02T11:59:00+00:00Olivier KempfColloque en stock<div class="post-excerpt"><p>C'est un très beau colloque (et sur deux jours, à l'ancienne) qu'organise l'IRSEM les 6 et 7 juins prochains à l'auditorium Austerlitz du Musée de l’Armée, Hôtel national des Invalides.
Avec des très beaux noms : Drévillon, Desportes, Reid, Colson, Sapir, Romer (et je ne parle pas des jeunes brillants qu'on voit également...). Programme ci-dessous.</p>
<p><img alt="" src="http://img.over-blog.com/240x180/5/20/79/08/COUVERTURES/INVALIDES.jpg" /></p>
<p>Organisé par l’Institut de Recherche Stratégique de l’École Militaire (IRSEM) en partenariat avec le Musée de l’Armée, ce colloque a pour premier objectif d’explorer les usages de l’histoire par la pensée stratégique, à travers le temps. Mais il se propose également de jeter un regard sur la situation présente où l’histoire a cessé d’être la référence unique de la pensée stratégique. Avec le développement des sciences humaines et sociales, elle n’est plus qu’une discipline parmi d’autres, qui nourrissent l’« expérience pratique » de la guerre. Ainsi débarrassée de la responsabilité de dicter sa loi au présent, l’histoire peut faire valoir sa spécificité, qui est d’être une pensée critique plutôt que le fondement des certitudes stratégiques.</p></div> <div class="post-content"><p>Mercredi 6 juin Matin : 9 h – 12 h 30</p>
<ul>
<li>Introduction générale, par Hervé <strong>Drévillon</strong></li>
</ul>
<p><ins>Aspects généraux et épistémologiques</ins> :</p>
<ul>
<li>Béatrice <strong>Heuser</strong>, professeur à l’université de Reading : « Théorie et pratique de la stratégie »</li>
<li>général Vincent <strong>Desportes</strong> : « Incertitude et rationalité – le risque de l’histoire »</li>
<li>Hew <strong>Strachan</strong>, professeur à l’université d’Oxford : « The place of history in understanding strategic change »</li>
<li>Brian Holden <strong>Reid</strong>, professeur au department de War Studies du King’s College, Londres : « The works and legacy of Sir Michael Howard »</li>
<li>David <strong>Guillet</strong>, directeur adjoint du Musée de l’Armée : « La stratégie au musée »</li>
</ul>
<p>Après-midi : 14 h – 18 h, <ins>Époque moderne</ins> :</p>
<ul>
<li>Grégory <strong>Spourdos</strong>, assistant de conservation du Musée de l’Armée : « Expliquer la stratégie au musée »</li>
<li>Hervé <strong>Drévillon</strong>, professeur à l’université Paris I, directeur de domaine à l’IRSEM : « L’humanisme guerrier à la Renaissance »</li>
<li>Thierry <strong>Widemann</strong>, chargé d’études à l’IRSEM : « L’Antiquité dans la pensée militaire du XVIIIe siècle »</li>
<li>Bruno <strong>Colson</strong>, professeur à l’université de Namur : « Histoire et pensée stratégique chez Napoléon »</li>
<li>Patrick <strong>Bouhet</strong>, attaché principal d’administration au ministère de la Défense : « Les guerres du Premier empire : de l’instrumentalisation de l’histoire à l’objet d’histoire globale »</li>
</ul>
<p>Jeudi 7 juin
Matin : 9 h – 12 h 30 <ins>Autour des guerres mondiales</ins> :</p>
<ul>
<li>Pierre <strong>Jardin</strong>, chercheur au CNRS : « Hans Delbrück et le Strategiestreit »</li>
<li>lieutenant-colonel Rémy <strong>Porte</strong>, chef du bureau ‘recherche’ du CDEF : « La prise en compte des conflits passés et récents par les futurs belligérants de la Grande Guerre »</li>
<li>Benoist <strong>Bihan</strong>, ingénieur d’études au CNRS : « Réécrire la Seconde Guerre mondiale – L'instrumentalisation de l'histoire immédiate par la pensée stratégique pendant la guerre froide »</li>
<li>Jacques <strong>Sapir</strong>, directeur d’études à l’EHESS : « Un exemple de la relation entre histoire et pensée stratégique : l’impact de la lecture historique des opérations de Mandchourie (1945) sur le développement des capacités tactiques de l’Armée soviétique à partir de 1972-1973 »</li>
</ul>
<p>Après-midi : 14 h – 18 h <ins>Aspects contemporains</ins> :</p>
<ul>
<li>Jean-Christophe <strong>Romer</strong>, professeur à l’université de Strasbourg : « L’utilisation de l’histoire dans l’élaboration de la doctrine Sokolovski »</li>
<li>colonel (air) Jean-Christophe <strong>Noël</strong>, directeur de domaine à l’IRSEM : « Trois utilisations différentes de l’histoire dans la stratégie aérienne : les cas de Douhet, Warden et Boyd »</li>
<li>Pierre <strong>Journoud</strong>, chargé d’études à l’IRSEM : « ‘Conquérir les cœurs plutôt que les citadelles’ – histoire et stratégie au Vietnam »</li>
<li>Élie <strong>Tenenbaum</strong>, assistant de recherche au LRD de l’IFRI : « Pour une histoire stratégique connectée – le cas de la circulation des savoirs contre-insurrectionnels en Occident pendant la guerre froide »</li>
</ul></div>http://www.egeablog.net/index.php?post/2012/06/01/Collqoue-%25C2%25AB-HISTOIRE-PENS%25C3%2589E-STRAT%25C3%2589GIQUE-%25C2%25BB#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/1432Colloques, cafés, séminaires ....urn:md5:9fd8c653e821c9ac7c85b6ea6a158e8d2012-01-07T18:25:00+00:002012-01-07T18:25:00+00:00Olivier KempfColloque en stock<div class="post-excerpt"><p>C'est la nouvelle année, et les activités s'annoncent. Petite revue non exhaustive, il y en a pour tous les goûts.</p>
<p><img alt="" src="http://www.touraffaires.com/images/seminaires/espagne/lleida/centre/l_seminaire-espagne-lleida-colloque.jpg" /> <a href="http://www.touraffaires.com/images/seminaires/espagne/lleida/centre/l_seminaire-espagne-lleida-colloque.jpg">source</a></p>
<p>NB : euh... les colloques que j'ai trouvés se déroulent tous à Paris : ce n'est pas du séminaire d'entreprise, quoi, c'est un truc sérieux. La photo, c'est juste pour vous dire à quoi vous avez échappé, bande de veinards.</p></div> <div class="post-content"><p>Le prochain Forum de l’<a href="http://www.egeablog.net/dotclear/www.irsem.defense.gouv.fr">IRSEM</a> (série : Les nouveaux espaces conflictuels) : <ins>De la guerre urbaine à la ville en guerre</ins>, <strong>Mardi 10 janvier 2012</strong>- 12h30-14h00, amphithéâtre de Bourcet- Ecole militair. Avec : Colonel Michel <strong>Goya</strong>, directeur du domaine d’études : « Nouveaux conflits » de l’IRSEM et Bénédicte <strong>Tratnjek</strong>, doctorante en géographie à l’université paris Sorbonne IV, rattachée à l’Irsem et auteure du blog Géographie de la ville en guerre.</p>
<p><strong>10 janvier</strong> après-midi, Remise du <ins>Prix "Reconversion des militaires"</ins>, amphi Louis, Ecole militaire. <a href="mailto:%20%63%6f%6e%74%61%63%74%40%65%6e%74%72%65%70%72%69%73%65%73%70%61%72%74%65%6e%61%69%72%65%73%64%65%6c%61%64%65%66%65%6e%73%65%2e%66%72">Inscription</a></p>
<p>Pour le premier <a href="http://alliancegeostrategique.org/2012/01/03/cafe-strategique-1201-smp-et-transformation-du-capitalisme-de-guerre-americain/">Café Stratégique</a> de l’année 2012, l’Alliance Géostratégique est heureuse d’accueillir Georges-Henri <strong>Bricet des Vallons</strong> autour du thème « <ins>Les sociétés militaires privées et la transformation du capitalisme de guerre américain</ins> », le <strong>12 janvier</strong> prochain, de 19h à 21h. Comme d’habitude, l’entrée sera libre au café Le Concorde, 239 boulevard Saint-Germain à Paris (métro Assemblée Nationale).</p>
<p><a href="http://www.egeablog.net/dotclear/www.irsem.defense.gouv.fr">IRSEM</a> : (Rendez-vous de l’Histoire), <ins>Guerre et métissage – La diversité du sort des prisonniers durant la guerre de la Triple Alliance (Amérique du Sud, 1864-1870)</ins>, <strong>Mardi 17 janvier</strong> 2012- 18h00-19h30, Amphithéâtre de Bourcet</p>
<p>Le prochain séminaire sandwich de l'IFRI, le <strong>jeudi 19 janvier</strong> 2012 de 12 h 00 à 14 h 00 : <ins>L'Union européenne : un acteur en matière de défense ?</ins> autour de Jolyon <strong>HOWORTH</strong>, Professeur de science politique européenne à l'université de Yale. Modalités habituelles à l'IFRI.</p>
<p><a href="http://www.egeablog.net/dotclear/www.irsem.defense.gouv.fr">IRSEM</a> : COLLOQUE <ins>L’évolution de la posture stratégique de la Chine depuis la guerre froide</ins>, <strong>20 janvier</strong> 2012- 18h00-19h30, Amphithéâtre ESGA- Ecole militaire</p>
<p>La Marine nationale, en partenariat avec l’Ifremer, le Forum du Futur et le Cluster maritime, organise, le <strong>26 janvier</strong> 2012, une matinée de réflexion sur les formidables <ins>perspectives du secteur maritime</ins> autour de deux tables rondes :</p>
<ul>
<li>- quel potentiel offrent les océans en matière de ressources alimentaires, minérales et énergétique, ou encore de biotechnologies bleues et sur quelles bases créer une exploitation durable ;</li>
<li>- quelle exploitation de ces ressources peut-on envisager aujourd’hui et à l’horizon des 20 prochaines années ? Combien d’emplois pour la France ?</li>
</ul>
<p>Rendez-vous le<strong> 26 janvier</strong> 2012 à 9 heures à l’école militaire (Desvallières). <a href="http://cesm.marine.defense.gouv.fr/actualites/planete-mer">Inscription</a>.</p>
<p>A l’occasion de son 1er anniversaire et du baptême de la 19ème promotion, l’École de guerre organise, le <strong>31 janvier</strong> 2012 (matin), un colloque intitulé "<ins>La guerre : pourquoi en parler encore ?</ins>". Amphi Foch. <a href="mailto:%20%63%6f%6c%6c%6f%71%75%65%5f%31%61%6e%5f%65%64%67%40%61%63%61%64%65%6d%69%65%2e%64%65%66%65%6e%73%65%2e%67%6f%75%76%2e%66%72">Inscription</a>.</p>
<ul>
<li>Première table ronde : Le rapport de la société française actuelle à la guerre : forces et faiblesses</li>
<li>Seconde table ronde : La nécessité pour l’État de préparer la communauté nationale à faire face à la persistance du phénomène guerrier</li>
<li>avec Hervé <strong>Mariton</strong>, Jean-Louis <strong>Georgelin</strong>, Louis <strong>Gautier</strong>, Elisabeth <strong>Lévy</strong>, Peter <strong>Sloterdijk</strong>, et Pierre <strong>Servent</strong>.</li>
</ul>
<p>O. Kempf</p></div>http://www.egeablog.net/index.php?post/2012/01/07/Colloques%252C-caf%25C3%25A9s%252C-s%25C3%25A9minaires-....#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/1277La consternante inauguration de la chaire de cyberstratégieurn:md5:20610456ef99518185139603036b2ea12011-11-25T16:35:00+00:002011-11-25T16:35:00+00:00Olivier KempfColloque en stock<div class="post-excerpt"><p>Cet après-midi, l'orateur a dit : "<em>S'agissant de la responsabilité des parents, on n’offre pas n’importe quoi à Noël</em>". Pour nous qui l'écoutions, ce ne fut pas un cadeau. Et ce fut n'importe quoi. Récapitulons.</p>
<p><img alt="" src="http://itrnews.free.fr/images/2010/2010-11-18-pere-noel.jpg" /> <a href="http://itrnews.free.fr/images/2010/2010-11-18-pere-noel.jpg">source</a></p>
<p>On a appris il y a quelques semaines que l'IHEDN ouvrait une chaire de "cyberstratégie", en partenariat avec la fondation EADS. Et qu'elle était confiée à M. François Géré. La leçon inaugurale a eu lieu cet après-midi, à l'amphi Foch à l'école militaire. Il était plein (600 places) tout d'abord parce qu'on avait tassé l’École de guerre en haut de l'amphi, dans le poulailler, puis l'actuelle session de l'IHEDN, enfin tout le réseau des anciens auditeurs. Pas un geek, pas un gars de moins de 25 ans, pas un chevelu. ça sentait presque la naphtaline.</p>
<p>Je m'étais déjà étonné des premiers propos de François Géré sur le sujet,<a href="http://www.egeablog.net/dotclear/index.php?post/2011/09/26/Avenir-de-la-guerre"> il y a quelques semaines</a> : à l'époque, circonstances atténuantes, il remplaçait au pied levé l'intervenant prévu, et son intervention moyenne pouvait être due à cela. Aujourd’hui, devant le parterre, on était en droit d'espérer mieux du premier titulaire.</p>
<p>Las ! je serai EADS, je regretterais d'avoir investi là-dedans. Déjà que les industriels ne sont pas à l'aise avec le débat stratégique, déjà qu'ils s'intéressent peu à la recherche stratégique fondamentale, ce n'est pas ce qu'ils ont entendu cet après-midi qui va les inciter à revenir.</p>
<p>Car on nous a infligé un truc sans queue ni tête, ne définissant pas le sujet, sans aucune considération stratégique, tombant bien sûr dans le parallèle de la dissuasion, n'évoquant même pas la problématique cybersécurité vs cyberdéfense (je ne dis même pas donner une définition : juste dire qu'il y a une difficulté sémantique, juste ça), bourré de bons sentiments, mêlant le sociétal, la sécurité des entreprises et des citoyens, posant comme principe "qui va de soi" la nécessaire coopération entre les États, confondant Internet avec le cyberespace, estimant que la seule solution est d'assurer la SSI (sécurité des systèmes d'information) et qu'il faut écouter les responsables SSI, prononçant tous les mots chics qu'il faut (paradigme, global, obsolescence, polysémique ...), expliquant benoitement que la question de l'attribution des attaques est un problème presque mineur, pour expliquer également que "la sécurité absolue n'existe pas" (voilà qui est une nouveauté conceptuelle absolue, pour le coup!) et nous infligeant quelques formules bien senties comme : "<em>le cyberespace n'est pas une nouveauté</em>", "<em>L’ANSSI pourrait avoir l’équivalent de l’institut de protection et sureté nucléaire. Alors, on aura fait beaucoup</em>", "<em>Il faut développer des outils pour surmonter le problème</em>", "<em>Le domaine sociétal, il est partout</em> ", "<em>C’est aux familles de prendre en compte des enjeux</em> ", ...</p>
<p>La consternation a été unanime : je passe sur les discrets éclats de rire des stagiaires de l'école de guerre : ils sont naturellement un peu potaches, mais ils ont l'esprit bien fait et savent se tenir si nécessaire même un vendredi après-midi. Là, ce n'était pas nécessaire. Mais entre les quelques spécialistes (soit de stratégie, soit de cyber) et le public généraliste qui était là, l'unanimité était de mise pour juger le brouet indigent.</p>
<p>Le directeur de l'IHEDN a annoncé la création de deux autres chaires : « géopolitique mondiale » et « industrie d’armement et économie de défense ». J'espère qu'on sélectionnera mieux les titulaires : dites, Monsieur EADS, dites, Monsieur IHEDN, et si vous aviez l'audace de prendre un jeune chercheur un peu confirmé, un gars de 28 ou 30 ans (donc pas mon cas, je le précise tout de suite) qui se défoncerait pour vous pendant trois ans ? et si vous osiez choisir l'impertinence ? Elle serait certainement plus pertinente que ce qui nous a été servi ce jour.</p>
<p>Heureusement, il existe d'autres endroits où l'on va (bientôt) discuter sérieusement de cyberstratégie : je préviens qu'il y a du surbooking, et qu’en plus le nouveau système de contrôle à l'entrée de l'école militaire est "compliqué", occasionnant le matin des queues de 30 mètres : prévoyez des délais si vous voulez des places assises.... A mardi. Sinon, pour rire, vous pouvez lire le compte-rendu ci-dessous.</p>
<p>O. Kempf</p></div> <div class="post-content"><p>.</p>
<p>Leçon inaugurale de la Chaire Castex de cyberstratégie par François Géré</p>
<p>Le cyber est un champ nouveau qui va nous forcer à revoir constamment la façon de considérer les autres espaces. Malraux : <em>Nous sommes ici pour penser cette entité en devenir constant, l’homme moderne. Il appartient à tous ceux qui vont tenter de le créer ensemble</em>.</p>
<p>Les hommes entraient en société pour satisfaire deux aspirations, la prospérité et la sécurité. C’est la légitimité des Etats de maintenir l’équilibre entre ces deux aimants. Il en est de même du cyber, faire progresser conjointement prospérité et sécurité. Veillent de bonnes et de mauvaises fées.</p>
<ul>
<li>Bonnes : créateurs, scientifiques, ingénieurs. Liberté d’expression, transparence.</li>
<li>Mauvaises fées qui affirment que le cyberespace est une jungle. Serait-ce le lieu où on s’entredévore ? vite dit.</li>
</ul>
<p>Cyberespace = combinaison du matériel et du virtuel. Philippe Woll (NB : pas sûr de l'orthographe) parle de doublure informationnelle, nouveau continent (longue définition citée, peu convaincante). L’utilisation de cet espace produit des effets physiques considérables : énormes pertes financières, destruction de données, vols de savoir-faire, …. Le cyberespace n’est pas une nouveauté.</p>
<p>1990’s, notions de electronic warfare, numérisation du champ de bataille, système de système. Mais nous sommes au-delà de tout ça. La généralisation de l’usage d’Internet plus réseaux sociaux. Le champ d’action n’est plus seulement guerrier, il affecte le comportement politique interne des sociétés. Regardez le printemps arabe, l’Iran, la Syrie. Rôle qu’il ne faut pas surestimer, mais qui modifie la donne.</p>
<p>Nous sommes aujourd’hui dans un espace : pas vierge, pas vague. Une opportunité, une <em>terra</em> partiellement <em>incognita</em>, qu’il va falloir explorer et arpenter, et structurer. Image des découvertes de la fin du XIX°. Cet espace est devenu une cible. L’Iran a vu ses installations nucléaires endommagées par une arme cybernétique, les réseaux sociaux ont animé une révolte populaire, …..
La séparation entre guerre et paix, qui déjà tendait à s’estomper, se voit aggravée par l’abolition des frontières matérielles et géopolitiques.</p>
<p><strong>Défis du cyber</strong></p>
<p>1/ <ins>Relation offensive/défensive</ins>. On a remarqué l’augmentation des attaques, font paraître les capacités de défense bien faibles avec des vulnérabilités croissantes. Mais il faut inverser cette tendance. La sécurité absolue n’existe pas, certes.</p>
<p>Mais la <strong>résilience</strong> constitue le facteur essentiel. Elle se fonde d’abord sur la prise de conscience des dangers les plus élémentaires, cf. responsables du SSI. Repenser les relations entre Etat et entreprises (confiance et confidence et discrétion). Renforcement de la qualité d’une stratégie d’insertion de la protection dès le départ de la conception du design des logiciels. Exemple de la conception des réacteurs nucléaires de nouvelle génération. L’ANSSI pourrait avoir l’équivalent de l’institut de protection et sureté nucléaire. Alors, on aura fait beaucoup.</p>
<p>Obsolescence.</p>
<p><strong>Dissuasion</strong> : élaborer la doctrine de A à Z. Mais une dissuasion spécifique. On retrouve deux composantes : dissuasion par déni de capacité, et dissuasion par menace de représailles (à laquelle les Etats seront évidemment sensibles).</p>
<p>2/ <ins>Attribution</ins>, deuxième défi. Le problème n’est pas insurmontable, car il existe des moyens de suivre et anticiper. Les agresseurs prennent des habitudes, avec des styles reconnaissables.</p>
<p>3/ <ins>Définition de l’arme</ins>. Qu’est-ce qu’une arme dans le cyberespace ? Parler de système d’armement électro-informatique. Pose la question de la cible : qui est visé ? Mais on n’a rien vu en matière d’agression de haut niveau, notamment contre la racine, par exemple contre les routeurs.
Il nous montre le petit film publicitaire de Cassidian que j’ai vu à Eurosatory. La salle rigole doucement. enfin, pas trop. Elle rit jaune, en fait.</p>
<p><strong>Fixer le vocabulaire</strong>.</p>
<p>S’entendre et se comprendre, d’abord au niveau européen. Insuffisance de la <ins>sémantique</ins>. Exemple du terrorisme ou du cyberterrorisme (s’ensuit une comparaison pas très claire). Nouvel art du discours sur Internet. Cf. McLuhan, le medium c’est le message. Anouar Al Raqi, nommé chef d’AQPA, était un piètre théologien mais un as de la communication sur Internet.</p>
<p><ins>Vulnérabilité</ins> : une des préocc majeures. Ds le cyber, on a établi une liste d’infrastructures critiques. Mais catalogue très long, donc difficilement protégeable sous peine de coûts insurmontables. Il faut développer des outils pour surmonter le problème.</p>
<p><strong>Nature de la cyberstratégie</strong>.</p>
<ul>
<li>Quatre axes : concepts et méthodologie, analyse des acteurs et des armes, tactiques, cibles et vulnérabilités. A la fois au niveau macro-stratégique (grandes entités géographiques, mais aussi régions)</li>
<li>Cinq piliers : Interaction politico-stratégique, intégration des moyens d’action, association des connaissances et des savoir-faire, coordination entre les acteurs (renseignement), coopération internationale.</li>
<li>Six composantes : La génétique, la SSI, la diplomatie (cf. la nomination d’un ambassadeur US au cyberespace), l’action militaire (le débat reste extrêmement important : les docs de doctrine publiés sont provisoires), le droit (libertés, protection, discrétion : quel équilibre ; mais aussi liberté des individus vs besoin de régulation étatique), l’éthique.</li>
</ul>
<p><strong>Conclusion</strong></p>
<p>Aucun Etat ne peut s’enfermer dans une stratégie d’autarcie, qui serait la contradiction absurde de la dimension d’échange du cyber.
Problème de la discrétion, nécessaire pour la coopération internationale. « La cybersécurité ne peut se construire qu’avec la participation des citoyens ».</p>
<p>Chaire : « favoriser l’émergence d’un paradigme » (le mot chic est lâché !).</p>
<p><strong>Questions réponses</strong> (mes commentaires en italiques):</p>
<ul>
<li>Q : P<ins>eut-on avoir une définition de la cyberstratégie ? pourquoi en deux mots et pas un seul ?</ins> R/ Pour la deuxième, le problème reste ouvert car les correcteurs d’orthographe exigent la séparation des deux (<em>sic</em> !). C’est une qualité bien française de commencer par une définition puis d’étudier les choses (<em>effectivement, on aurait aimé qq chose d'un peu plus français, cet après-midi)</em>/ A des avantages en mathématique, mais le domaine cyber ne s’apparente pas aux mathématiques pures ; Il est préférable de prendre le temps pour investiguer les différents objets. D’où pas de proposition de définition.</li>
<li>Q : <ins>vous avez parlé d’une approche coût efficacité, ne faut-il pas développer une approche bénéfice risque ? Dans vos piliers, où placez-vous la question sociétale (éducation des jeunes) ?</ins> R/ Maîtrise du risque, effectivement, c'est pertinent. Se mettre d’accord sur ce qu’on entend par risque. Polysémique. « Le domaine sociétal, il est partout » (<em>sic</em> !).</li>
<li>Q/ P<ins>résident de l’association d’aide aux victimes, pb des e-victime. Grande institution et petite institution (la famille). Famille, acteur essentiel de la résilience. En sera-t-il de même en matière cyber ?</ins> R/ « C’est une question absolument considérable. C’est aux familles de prendre en compte des enjeux ». Renvoie à la question de l’éducation, regarder comment les enfants se comportent avec les outils qu’on met entre leurs mains, et qu’ils utilisent d’une manière quasiment sauvage (<em>sic : la gameboy de votre petit dernier va faire de lui un sauvageon : tremblezzzz, l'ogre rode...</em>). Toute personne responsable de l’éducation (famille, éducateur) le perçoit en permanence. Education civique de l’utilisation du cyberespace. Responsabilité des parents : on n’offre pas n’importe quoi à Noël (<em>sic</em>).</li>
<li>Q/ <ins>J’ai l’impression que vous utilisez des paradigmes assez classiques, au seuil de la démarche face à une révolution scientifique.</ins> R/ Pose un problème épistémologique intéressant. Pour faire bref, si on suit le modèle de Thomas Kuhn, on fonctionne avec les paradigmes antérieurs, et c’est devant les « énigmes » contradictoires avec les paradigmes antérieurs, alors il faut changer et il y a révolution scientifique. Mais en utilisant les paradigmes traditionnels, ce qui est inévitable, on peut arriver à constater que certains ne sont plus pertinents. Surtout face au cyber, qui est par définition artificiel (<em>ben oui mais y'a pas eu de définition</em>), car pour la première fois créé par l’homme (<em>sinon, il ne serait pas artificiel, dis</em>), même s’il y a des lois physiques. En transformant le cyberespace, nous nous transformons nous-mêmes, et c’est ça qui est révolutionnaire. Nous permettra de changer de paradigme. Ambitieux et prendra du temps…. (<em>c'est ça, ouiiiiiii!</em>)</li>
<li>Q/ <ins>(un doctorant de la Sorbonne) Par rapport au droit international, vous évoquez les questions juridiques sans mentionner la question de l’application de l’humanitaire au cyber, vous vous êtes cantonné au fait privé. Le droit n’est-il pas un moyen de faire la définition, cf. ce qu’on a fait dans le droit de la mer ? ne peut-on amener les Etats à s’accorder via une convention (par exemple entre Etats européens ou G 77).</ins> R/ La question est posée depuis un an et demi (<em>très cher, ça fait un peu plus longtemps</em>). Cf. doc d’ACT sur Global Commons, ces espaces qui ne connaissent pas de frontière. Montego Bay n’a pas été ratifiée par un grand nombre d’Etats, la notion de ZEE n’est pas partout acceptée. Certains pays refusent toute espèce de traité concernant l’utilisation de l’espace. Donc, le cyberespace n’est pas en retard. Les autres domaines nous suggèrent qu’il faut entamer des discussions. De là à obtenir un traité universel, il faudra du temps.</li>
<li>Q/ <ins>Vous n’avez pas parlé de cyberclimat : n’est-il pas utile de regarder en termes de cyber profit. Vous avez parlé d’éducation, et les codes de conduite</ins>. R/ (…) (<em>faut dire : on a les questions qu’on mérite</em>). Dans le cadre de la chaire, nous ne prendrons pas en considération la cybercriminalité, il y a suffisamment de travaux, nous voulons ouvrir sur la dimension internationale, de serrer autour de grandes composantes.</li>
<li>Q/ <ins>La génétique est-elle le bon mot, ne faut-il pas utiliser le darwinisme plutôt que les lois de Mendel.</ins> R/ (<em>on a vraiment les questions qu'on mérite</em>) La Génétique liée à la création des outils techniques et humains qui permettent de mettre en œuvre une cyberstratégie. (<em>Eh! behhhhh !</em>)</li>
</ul></div>http://www.egeablog.net/index.php?post/2011/11/25/La-consternante-inauguration-de-la-chaire-de-cyberstrat%25C3%25A9gie#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/1227Histoire campagneurn:md5:cd657999e2ba7faa5b9d452cd3ed75322011-11-24T12:30:00+00:002011-11-24T12:30:00+00:00Olivier KempfColloque en stock<div class="post-excerpt"><p>On a longtemps pensé la guerre sous l'angle de la bataille. Voici une belle initiative, menée par mon camarade <strong>Laurent Henninger</strong>, qui s'intéresse à la notion de campagne. Une première journée d'étude sur le sujet aura lieu le 8 décembre. Détails ci-dessous.</p>
<p><img alt="" src="http://napoleonbonaparte.files.wordpress.com/2007/12/blog-bataille-de-smolensk.jpg?w=470" /> <a href="http://napoleonbonaparte.wordpress.com/category/guerres-napoleoniennes/campagne-de-russie-1812/">source</a> (tirée d'un <a href="http://napoleonbonaparte.wordpress.com/">blog</a> d'histoire napoléonienne)</p>
<p>O. Kempf</p></div> <div class="post-content"><p>1ère journée d’étude « Nouvelle histoire campagne »
8 décembre 2011 – amphithéâtre de la DICoD, École militaire, Paris</p>
<p>L’attention des historiens du fait guerrier s’est longtemps focalisée sur l’intensité dramatique de la bataille, au point de justifier le rejet d’une histoire bataille jugée trop événementielle. Mais c’est également de la bataille qu’est né le renouveau historiographique illustré par les travaux de John <strong>Keegan</strong> (<ins>The Face of Battle – Anatomie de la bataille</ins>) ou de <strong>Georges Duby</strong> (<ins>Le Dimanche de Bouvines</ins>). C’est pour en rendre compte que le Centre d’Études d’Histoire de la Défense avait créé la commission « Nouvelle Histoire Bataille ». Afin de prolonger cet héritage, le domaine « <ins>Histoire de la Défense et de l’armement</ins> » de l’IRSEM souhaite en proposer de nouveaux développements, en inaugurant un cycle de journées d’études consacrées à la définition d’une nouvelle « histoire campagne ».</p>
<p>L’étude de la guerre à l’échelle de la campagne se donne pour objectif d’élargir la perception des enjeux des batailles en en étudiant l’amont et l’aval. Mais il s’agit également de promouvoir une échelle d’analyse qui permette de prendre en compte des réalités souvent occultée par la concentration sur la bataille (la logistique, l’attrition, l’articulation avec le politique, etc.) et de mieux saisir l’articulation entre les niveaux stratégique, opératif et tactique. Enfin, l’échelle de la campagne permet d’étudier la guerre dans des contextes où le paradigme de la bataille n’est pas pertinent (les guerres asymétriques, par exemple).</p>
<p>Cette première journée d’études sera consacrée à un effort de définition, qui servira de base aux développements ultérieurs du programme.</p>
<p>Matin, 9 h – 12 h :</p>
<ul>
<li>• « Propositions pour une histoire campagne » <strong>Hervé Drévillon</strong>, professeur à l’université Paris I, directeur du domaine « Histoire de la défense et de l’armement » à l’IRSEM</li>
<li>• « Campagne militaire terrestre et trinité clausewitzienne – L’exemple afghan » colonel <strong>Benoît Durieux</strong>, ancien chef de corps du 2e REI</li>
<li>• « Opération navale ou campagne maritime – Quelle pertinence au XXIe siècle ? » vice-amiral <strong>Bruno Paulmier</strong>, président de la commission permanente des programmes et des essais des bâtiments de la flotte</li>
<li>• « La campagne aérienne – Une tentative originale de penser et modeler l’ennemi colonel (air) <strong>Jean-Christophe Noël</strong>, responsable du programme « Pensée stratégique et nouveaux concepts » à l’IRSEM</li>
</ul>
<p>Après-midi, 13 h 30 – 16 h 30</p>
<ul>
<li>• « La campagne, un acte stratégique – Architecture d’une campagne, et distinction entre campagnes, opérations et engagements » <strong>Benoist Bihan</strong>, doctorant en histoire à l’université Paris I / Panthéon-Sorbonne</li>
<li>• « La place de l’étude des campagnes dans une nouvelle histoire des guerres napoléoniennes – Dépasser l’historiographie des XIXe et XXe siècles » <strong>Patrick Bouhet</strong>, attaché principal du ministère de la Défense</li>
<li>• « La conquête coloniale à travers la problématique de l’organisation des colonnes – L’exemple des campagnes soudanaises »<strong> Julie d’Andurain</strong>, chargée de cours à Paris IV et adjointe au bureau « Recherche » du CDEF</li>
<li>• « ‘L'histoire-campagne’ et les interactions entre les fronts, ou le chaînon manquant – L’exemple de la Grande Guerre » lieutenant-colonel <strong>Rémy Porte</strong>, chef du bureau « Recherche » du CDEF</li>
</ul>
<p>L. Henninger (<strong>inscription obligatoire</strong> : contacter L Henninger via l'IRSEM)</p></div>http://www.egeablog.net/index.php?post/2011/11/23/Histoire-campagne#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/1225Le LBDSN : bilan et perspective (CR séminaire IFRI)urn:md5:af96602b64ec76476502ef02dd0f5ad72011-11-18T18:41:00+00:002011-11-18T18:41:00+00:00Olivier KempfColloque en stock<div class="post-excerpt"><p>Jeudi 17 novembre, l'IFIR organisait un séminaire sandwich sur la question du Livre Blanc. Voici le compte rendu de ce qui y a été dit (merci à P pour sa prise de notes).</p>
<p><img alt="" src="http://4.bp.blogspot.com/_5wzdnuQsrnU/SkdgInXkr6I/AAAAAAAABpg/9U5k8gJ24x8/s400/310px-LivreBlanc.gif" /> <a href="http://didiergouxbis.blogspot.com/2009/06/departement-des-livres-evanouis.html">source</a></p>
<p>Co organisé par l’IFRI et la FRS, M. <strong>HEISBOURG</strong> est intervenu sur le thème « <ins>le LBDSN : bilan et perspective</ins>». La séance était animée par MM. <strong>MERCHET</strong>, <strong>de DURAND</strong> et <strong>BOYER</strong>.</p>
<p>on attend le prochain colloque de l'IRSEM sur le sujet, jeudi 24 novembre, qui mettra en avant les jeunes chercheurs de l'institut : <a href="http://www.irsem.defense.gouv.fr/spip.php?article472">inscription ici</a>)</p></div> <div class="post-content"><p>Il a organisé son propos en 3 temps : bilan, perspectives et principaux jalons.</p>
<p><strong>1/ Bilan : (sorte de plaidoyer du LB)</strong></p>
<p>Lors de la rédaction du LB, les rédacteurs ont pris conscience de l’interaction des domaines liés au contexte-menaces-risques. Il leur avait fallu prendre le temps de tout analyser pour en tirer des conclusions telles que le renforcement de la fonction « connaissance-anticipation », la nécessité de préparer et gérer les crises au niveau de l’Etat, la réforme de la communauté RENS (création CNR) et le renforcement des budgets associés.</p>
<p>Ces décisions seront-elles prolongées après l’été 2012 ?</p>
<p>D’autres réalisations découlant du LB : l’amélioration de l’équipement des forces en OPEX, la création de la cellule de prévention et de gestion des crises Minint (en dépit du démontage de la direction de la planification et de gestion des crises au), des contrats OPS et des dotations budgétaires cohérentes dans un référentiel d’avant crise, une dissuasion « généreusement » sanctuarisée.</p>
<p>Demain avec la « grande crise », les 377 Mds de la LPM (définis avec les hypothèses de croissance d’alors) et les contrats OPS ne seront sans doute plus pertinents.</p>
<p><strong>2/ Perspectives</strong></p>
<p>Les travaux sur la révision du LB s’inscrivent dans une approche « bureaucratique » au niveau du SGDSN, tout en associant des acteurs d’un très bon niveau de réflexion. Mr Heisbourg tente de répondre à plusieurs questions :</p>
<p>Fallait-il réviser le LB : oui, sans nécessairement vouloir refaire un LB tous les 5 ans. Car les CH 1 et 2 ont été sur validés par les événements.</p>
<p>Faudra-t-il revoir la LPM en 2014 ? bien sûr. Car les annuités ont été actées sur la base d’une prévision de croissance de 1%.</p>
<p>Quelles sont les ruptures stratégiques ?</p>
<ul>
<li>la « grande crise ». La crise en Europe pourrait conduire à un fédéralisme plus marqué, mais pas à 27 (d’où nécessité de réécrire la partie européenne du LB). Bilatéralisme FR-UK comme en Libye adossé à l’OTAN ? C’est une exemple de qui pourrait se reproduire.</li>
<li>l’accélération de la montée en puissance des BRIC dont les budgets de défense dépassent ceux de la plupart des pays occidentaux. Leur concurrence dans les zones d’intérêt stratégiques est réelle.</li>
<li>Le changement de posture des E.U. vers l’ASIE du Sud</li>
<li>Les révolutions arabes.</li>
</ul>
<p><strong>3/ Identification de « jalons »</strong></p>
<p>Comment calibrer notre effort ? Orienter nos capacités de projection vers le Golfe persique en discriminant les volumes selon les distances.</p>
<ul>
<li>Il serait stratégiquement raisonnable de faire plus dans notre étranger proche, et moins dans le lointain…..</li>
<li>Etre présent dans les biens communs (<em>global commons</em>). Les militaires doivent écrire une doctrine sur ce thème.</li>
<li>Effort dans cyberdéfense,</li>
<li>Etre plus sélectif dans notre participation aux OPEX,</li>
<li>Recréer la direction de la planification de la gestion des crises au MININT,</li>
<li>Replacer l’effort sur le spatial,</li>
<li>Dissuasion NUCL : pas de remise en cause mais regarder à la loupe les composantes (notamment le laser Mégajoule).</li>
</ul>
<p>Les options possibles en termes de budgétisation :</p>
<ol>
<li>a/ Opérer des coupes « sauvages » : à éviter absolument,</li>
<li>b/ Maintien d’un pouvoir d’achat constant (31 Mds/an)è peu réaliste</li>
<li>c/ Consentir des baisses mais pas plus proportionnellement que dans les autres secteurs de la dépense publique.</li>
</ol>
<p>La priorité nationale : effacer la dette publique pour relancer la croissance.</p>
<p><strong>4/ Questions</strong></p>
<p><strong>Merchet</strong> :</p>
<p>Quel « espace de sécurité » pour la France si on fait « moins plus loin » ?</p>
<ul>
<li>R : il s’agit de revisiter et non d’abandonner. Ex oui à la base aux EAU très pertinente stratégiquement, oui à une capacité de présence symbolique à Singapour, mais on laisse tomber la projection de 30000h à 7000 km</li>
</ul>
<p>Quel choix entre préservation de l’outil industriel FR et équipement des armées maintenant ?</p>
<ul>
<li>R : L’outil industriel de l’armement est l’un des derniers qui nous reste en France. Il faudra le préserver mais néanmoins répondre aux besoins criants (Exemple Drone « drame national » acheter sur étagère), et résoudre le pb d’actionnariat d’EADS. Arrêter de tout ramener à Dassault sur l’export.</li>
</ul>
<p><strong>Yves BOYER (FRS)</strong></p>
<p>Progrès du rens stratégique mais quid du renseignement « vers le bas » tactique ?</p>
<ul>
<li>R : La DRM a bien progressé depuis la guerre du Golfe (elle devrait encore être renforcée) pour arroser les unités sur le terrain, mais on a pris bcp de retard sur les US. L’absence de drones pose un pb majeur, et ne se limite pas aux plateformes mais également aux liaisons satellitaires et aux stations sol.</li>
</ul>
<p>Quid des contrats OPS et de la capacité à durer ?</p>
<ul>
<li>R : la capacité à durer est essentielle mais « pas forcément sur le modèle d’armée type Népal avec beaucoup de monde mal payé» . On doit en revanche être capable d’être présent sur les Global Commons dans la durée en cas de crise larvée.</li>
</ul>
<p><strong>Etienne de Durand (IFRI)</strong></p>
<p>Quelles capacités prioritaires, celles du LBDSN 2008 suffisent elles ?</p>
<ul>
<li>R : La Libye peut donner l’impression qu’on a su faire avec les 70 avions prévus mais ça n’a été vrai que parce que les US étaient derrière. Il faut préserver aussi les savoir faire militaires, et la protection de nos forces. On a atteint un seuil de réduction des forces. La DAMB de théâtre oui, celle du territoire national est trop chère pour ce qu’elle apporte et cela ne devrait pas être le sujet principal du sommet de Chicago de l’OTAN.</li>
</ul>
<p>Quel rapport entre l’EMA et la commission LB ?</p>
<ul>
<li>R : hommage à la transparence du gal Georgelin, même si désaccord avec lui sur la priorité que le CEMA a voulu absolument donner aux effecteurs par rapport aux capteurs.</li>
</ul>
<p>O. Kempf</p></div>http://www.egeablog.net/index.php?post/2011/11/18/Le-LBDSN-%253A-bilan-et-perspective-%2528CR-s%25C3%25A9minaire-IFRI%2529#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/1218Afghanistan dix ans aprèsurn:md5:dfa6739d18256424d69351c52f2697742011-11-17T19:23:00+00:002011-11-17T19:23:00+00:00Olivier KempfColloque en stock<div class="post-excerpt"><p>Un certain nombre d'événements, publications et manifestations visent à faire le bilan d'une décennie en Afghanistan. Signalons les pour analyser sereinement, quand il est encore temps, une question qui risque d'être bientôt instrumentée sous des considérations politiciennes.</p>
<p><img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/filesrfi/imagecache/rfi_43_large/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/2011-10-05T045636Z_44668981_RP2DRIQSRIAA_RTRMADP_3_AFGHANISTAN_0.JPG" /> <a href="http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20111007-afghanistan-dix-ans-apres-le-debut-guerre-ong-toujours-preoccupees">source</a></p></div> <div class="post-content"><p>1/ Signalons tout d'abord le <a href="http://www.nato.int/docu/review/2011/Afghanistan-2011/EN/index.htm">dernier numéro</a> de la Revue de l'OTAN, qui compare les deux pays et pose la question : est-ce le même pays ? pas mal d'articles, intéressant.</p>
<p>2/ Je mentionne également le <a href="http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/afghanistan-guerre/index.shtml">site</a> de la <ins>Documentation française</ins> qui consacre une série à l'Afghanistan en guerre, dix ans après le 11 septembre.</p>
<p>3/ Cette même maison organise une conférence débat le 30 novembre prochain, à 17h30 sur le thème « Afghanistan : en sortir ou pas ? », dans le cadre de son cycle « Les mercredis de la Documentation française ».</p>
<ul>
<li><strong>Jean de Ponton d’Amécourt</strong>, ancien ambassadeur de France en Afghanistan,</li>
<li><strong>Yves Boyer</strong>, professeur à l’École polytechnique et directeur adjoint de la FRS,</li>
<li><strong>Gérard Fussman</strong>, professeur au Collège de France,</li>
<li><strong>Jean-Luc Racine</strong>, directeur de recherche CNRS au Centre d’études de l’Inde et de l’Asie du Sud de l’Ehess,</li>
<li>et <strong>Isabelle Saint- Mezard</strong>, docteur en sciences politiques et enseignante à l’Inalco,</li>
</ul>
<p>feront un bilan, dix ans après le début du conflit afghan, et à la lumière de ses multiples facettes, de l’état des forces en présences et analyseront les perspectives d’avenir de la zone Afpak.</p>
<p><img alt="" src="http://cache.20minutes.fr/img/photos/20mn_indesign/2011-10/2011-10-07/article_1110-MON12-KABOUL.jpg" /> <a href="http://www.20minutes.fr/monde/afghanistan/801478-afghanistan-dix-ans-apres-tout-avons-souffrance-instabilite">source</a></p>
<p>4/ Dans le cadre des publications récentes, rappelons :</p>
<ul>
<li>AfPak Afghanistan – Pakistan, n° 50 de la revue <ins>Questions internationales</ins> de la Documentation française, juillet-août 2011.</li>
<li>le <ins>PE</ins> sur <a href="http://www.ladocumentationfrancaise.fr/catalogue/3303334000942/index.shtml">AQ et la guerre contre le terrorisme</a></li>
<li><ins>L'engagement militaire français en Afghanistan</ins>, de <strong>O. Barat-Giniès</strong>, que <a href="http://www.egeablog.net/dotclear/index.php?post/2011/10/03/Engagement-militaire-en-Afghanistan">j'avais signalé</a>.</li>
</ul>
<p>O. Kempf</p></div>http://www.egeablog.net/index.php?post/2011/11/17/Afghanistan-dix-ans-apr%25C3%25A8s#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/1217Sec Def 2011 à Bruxellesurn:md5:0e1fdce2f16f399b33151e30d0b6bbf22011-11-08T22:57:00+00:002011-11-08T22:57:00+00:00Olivier KempfColloque en stock<div class="post-excerpt"><p>Ayant eu la chance d'assister au Sec Def 2011 à Bruxelles, voici les notes que j'ai prises. Le Sec Def est une sorte de conférence de sécurité bruxelloise, qui se tient à l'automne, à Bruxelles et en un jour quand la Wehrkunde se tient en février, à Munich et durant trois jours. A par ça, c'est un peu la même chose.</p>
<p><img alt="" src="http://www.secdef.eu/2011/files/secdef-photo.jpg" /> <a href="http://www.secdef.eu/2011/">source : sec def</a></p>
<p>Un beau plateau (Barnier, CF Arnoud, Hoop Scheffer, Ange Mancini, P. Valmont....), des bons sujets (quelle réaction vers les voisinages européens, partage du renseignement, politique industrielle et technologique, cyberdéfense. Deux patits scoops : l'annonce de la Task Force défense par la Commission, et la recherche de partneariat avec la Russie sur la DAMB.</p></div> <div class="post-content"><p>a</p>
<pre></pre>
<p><strong>Sec Def 2011 : Rethinking Europe’s Security priorities</strong></p>
<p>Le Sec Def est un mini Davos bruxellois de la sécurité européenne (OTAN et UE). Il est organisé par SDA, CEIS, la fondation Konrad Adenauer. 150 auditeurs simultanés …. (300 participants en tout). Beaucoup de Polonais étaient présents, à cause de la présidence polonaise qui a fait de l’Europe de la défense une des priorités de son mandat.</p>
<ul>
<li><ins>Matinée</ins> : une session plénière (sécuriser le voisinage de l’Europe) puis trois sessions parallèles (Le rôle du triangle de Weimar, Améliorer la connaissance de situation de l’Europe, Renforcer la gestion de crise de l’Europe. J’ai assisté à la seconde.).</li>
<li><ins>Après-midi</ins> : une plénière (renforcer la conduite de l’UE sur les technologies de défense et de sécurité) puis trois parallèles (Le moment pour les Européens d’accélérer le pooling and sharing ; Les efforts de l’Europe pour développer sa cyberdéfense ; Les défis de la sécurité maritime. J’ai assisté à la seconde).</li>
<li>De belles <ins>têtes d’affiche</ins>, qu’on n’entend pas toujours réunies au même endroit : Michel Barnier (commission), Claude France Arnoud (AED), Ange Mancini (CNR), P. Vimont (Dir cab SEAE), F. Delon (SGDSN), J de Hoop Scheffer (ex SG OTAN), J Brokowski (Sec Etat Affaires étrangères Pologne).</li>
</ul>
<p>Eléments clefs :</p>
<ol>
<li>/ Sur le voisinage européen, on sent qu’on fait peu à peu le constat du découplage transatlantique et de la nécessité de se tourner vers l’Est (partenariat avec la Russie, y compris sur la défense anti-missile, prôné par F. Delon) mais aussi vers le sud, à cause des révoltes arabes.</li>
<li>/ Sur le renseignement, opposition entre une vision « nationale » qui rappelle que le renseignement est une affaire de souveraineté, qu’il repose sur des sources à protéger, et qu’il ne peut être multinationalisé (même si on peut échanger, au cas par cas), et une vision multinationale (centre satellitaire de Torrejon, projet Virtuoso).</li>
<li>/ Sur la question industrielle, beau discours de M. Barnier sur la politique industrielle, annonce d’une TF défense initiée par la commission. CF Arnoud montre que la dualité défense/sécurité rejoint la dualité technologique civilo-militaire de l’industrie. Elle prône des projets rapidement conduits dans le domaine du soutien, afin de montrer que l’Europe est une solution face à la crise.</li>
<li>/ La session cyber a été un peu décevante : intitulée cyberdéfense, on n’a entendu que de la cybersécurité. A la question de la différence entre les deux termes, le représentant de l’ENISA répond, sans peur du paradoxe : « la cyberdéfense, c’est une affaire de militaire, quand la cybersécurité l’englobe et est beaucoup plus large. D’ailleurs à l’ENISA nous nous occupons de cyber sécurité car nous n’avons pas à nous occuper de cyberdéfense ». Idée toutefois de scalibility. Pas de réponses aux questions de dissuasion ni de rerpésailles.</li>
</ol>
<pre></pre>
<p><strong>Session plénière : Sécuriser le voisinage de l’Europe.</strong></p>
<p><ins>Commentaires</ins> : Insistance de la Pologne sur le QG, mais aussi sur le partenariat avec la Russie. F. Delon (SGDSN) lance un scoop : En matière de politique de défense anti-missile, la Russie doit être un partenaire : le chemin est difficile, n’est pas exploré par l’OTAN, mais nous devons l’explorer. Position intéressante de Vimont, qui relativise les divisions européenne sur la Libye, en les comparant ce qu’on a vécu il y a vingt ans en ex-Yougo et il y a dix ans lors de l’Irak. De même, il pose la question de la relation avec l’islam politique qui arrive : quelle aide économique, alors que concurrence croissante ? quelle alliance diplomatique allons nous développer (Turquie, Qatar, Egypte…). Enfin, sur le partenariat transatlantique : La réalité budgétaire américaine nous met face à de vrais défis que nous devrons relever.</p>
<p><ins>Introduction</ins> :</p>
<p><strong>Hoop Scheffer</strong> (SDA) : Qu’on l’aime ou non, nous sommes dans l’Europe des Etats. Nous avons besoin d’Europe : regardez les trois types de réactions lors du vote sur la Palestine à l’UNESCO : pour, contre, abstention…. Je déplore l’abandon des chars par les PB.
Sauvez l’Euro, mais ne perdez pas l’Europe pour cela.</p>
<p><ins>Intervenants</ins> :</p>
<p><strong>Jan Brokowski</strong>, Sec d’Etat polonais aux affaires étrangères. Les événements récents montrent la nécessité d’une position commune en matière de sécurité. Nous devons renforcer la PSDC. Regarder les voisins : méditerranéens, à l’Est ou vers l’Atlantique. La Pologne a fait de la PSDC une priorité de sa présidence de l’UE. Elle peut devenir un instrument des décisions politiques, mais doit être traduites en actions. Le cas libyen a montré les lacunes en capacités militaires, mais aussi de la capacité européenne à planifier et concevoir des opérations ; Besoin d’un instrument civilo-mili.</p>
<p>Il ne s’agit pas de construire des grosses structures, surtout en ces temps de disette budgétaire. Mais réduire les manques, avec imagination, pour réaliser aussi des économies. Pas seulement réduit au triangle de Weimar, la demande des signataires de la lettre à Ashton est soutenue par d’autres pays. Pooling & sharing, EU BGs, relations avec OTAN, et capacités de gestion de crise civile.</p>
<p>Nous devons aussi évoquer les partenariats. La Russie est un partenaire important, a un gros potentiel de stabilisation de la région. Négo d’instruments de sécurité et de stabilité, mais il manque encore une décision. 4 espaces communs, dont celui de sécurité extérieure. Il y a une confiance mutuelle. On voit le soutien russe au Tchad ou en Somalie.</p>
<p>Partenariat oriental : nos propositions vont lancer les discussions futures. Nous croyons à ce PO.
Afrique nord et Proche Orient : les changements auront des conséquences non seulement pour la région, mais aussi pour nous. Montre que les DH doivent être respectés. Nous devons jouer un rôle. Malgré les critiques, nous devons développer un nouveau modèle de partenariat avec ces Etats. Accent sur des institutions démocratiques et la société civile. Nous voulons partager notre expérience polonaise de transformation en une société démocratique.</p>
<p>Pour PSDC, besoin de capacités : intelligence, cyber. D’où évolutions en matière de technologie et de leur partage.</p>
<p><strong>Francis Delon</strong>, SGDSN. Enjeux de l’UE face au contexte stratégique évolutif. Notre sécurité dépend absolument de la stabilité de nos voisins, à l’est et au sud. Commande donc notre action. Ms ne nous voilons pas la face : quelle capacité à exporter de la sécurité, alors que nous sommes ds une crise économique centrale ? L’attention des politiques et des citoyens porte sur la résolution de la crise des dettes et le maintien du contrat économique et social.
Mais les défis sont les mêmes pour tous les Etats-Membres, dans le cadre européen. L’union peut et doit agir en tant qu’acteur global : sur le plan géographique, sur le plan de la variété des instruments, qu’elle seule peut mobiliser.</p>
<p>Regarder à l’est et au sud n’est pas contradictoire. Nous avons plusieurs conflits gelés qui parfois se dégèlent, cf. la Géorgie en 2008. Nous devons avoir une politique vers cet environnement oriental. Au sud, nous voyons des pays changer. Le printemps arabe est encore en marche, nous ne savons pas ce qu’il adviendra. Pour l’Europe, il est crucial (sécurité, immigration, ressources) d’être là. Nous devons renforcer nos politiques.</p>
<p>Envers la Russie, la vue FR est qu’elle doit être un partenaire pour l’Europe et la sécurité collective ; La Russie a changé, n’est plus l’ennemi de la guerre froide. Défis communs : menace balistique venant du Moyen-Orient… Quelle politique de défense anti-missile ? La Russie doit être un partenaire : le chemin est difficile, n’est pas exploré par l’OTAN, mais nous devons l’explorer.</p>
<p>L’Europe a une expérience d’aide à la stabilisation. Nous avons vu l’Europe divisée envers la Libye. Nous devons regarder envers l’après-Libye : il est temps désormais d’agir ensemble, et l’Europe en est capable.</p>
<p><strong>Ivan Soltanovski</strong>, Directeur de la coopération européenne au Secrétariat d’Etat polonais aux affaires étrangères.</p>
<p>Les réactions face à la Libye nous forcent à poser des questions.
Le sommet allié de Lisbonne a pris d’importantes décisions sur la Russie. Nous avons lancé une initiative de partenariat. Mais beaucoup reste à faire. Asie centrale. Différends sur la défense anti-missile, l’Europe doit s’en saisir.
Il y a besoin de volonté politique, c’est ce qu’attendent nos partenaires.</p>
<p><strong>Pierre Vimont,</strong> Directeur de Cabinet du SEAE. Question sur le futur de l’Europe. Vague de pessimisme, sur le versant économique ou sur le versant sécuritaire. Peut-être sommes-nous trop pessimistes. Nous avons encore bcp de moyens économiques en Europe, c’est évident quand on voyage dans le monde et qu’on revient en Europe. Trop facile de dire que tout fout le camp. En ce moment, dans l’eurogroupe, on voit un mouvement vers bcp plus d’intégration. Plus de discipline budgétaire, plus de gouvernance.</p>
<p>Ce qu’on dit sur la Libye est vrai : mais pensez à il y a vingt ans, lors de nos divisions sur les Balkans ou dix ans, au moment de l’Irak : s’agissant de la crise libyenne, moins d’une semaine après la 1973, un engagement, même si des Etats n’ont pas participé. Après, position assez unie autour des autorités libyennes, et nous ne nous débrouillons pas trop mal.</p>
<p>Pourquoi ce pessimisme ? Pensons à la stratégie de sécurité européenne de J. Solana : tous les défis identifiés sont encore présents. Nous devons être fiers de nos réalisations. Je pense que nous voyons une accélération de la mondialisation. Certes, printemps arabe. Cela nous donne de vrais défis pour demain : quelle relation avec l’islam politique qui arrive ? quelle aide économique, alors que concurrence croissante ? quelle alliance diplomatique allons nous développer (Turquie, Qatar, Egypte.. ; )</p>
<p>Partenariat transatlantique. La réalité budgétaire américaine nous met face à de vrais défis que nous devrons relever. Russie : pose aussi un nouveau défi à l’UE ; Idem pour Asie ou Afrique…. Défis nouveaux (économie, mais aussi terrorisme)</p>
<p>Donc, si nous admettons cette accélération, quelle réaction ? Admettre que celui qui a conçu le traité de Lisbonne avait eu de bonnes idées : cohérence et diversité des instruments. Besoin : une évaluation réaliste du mouvement du monde. Il y a des manques du côté UE. Volonté politique. Parfois, impression de manque de volonté dans le champ de PSDC. Dans les opérations, manque de motivation. Besoin de rénover notre vision stratégique, et de plus de gouvernance interne. Ecouter nos partenaires.</p>
<p><ins>Débat</ins> :</p>
<p>Delon et LB sur printemps arabe : nous sommes encore dans le processus de révision. Nous regardons le contexte : les éléments principaux de 2008 sont là, sauf le printemps arabe. Même les résultats des élections en Tunisie sont une surprise. En Egypte, encore en cours. Libye, post conflit. Ces pays ne sont pas encore ouverts à discuter de coopérations : ils ont des problèmes politiques, économiques, et de sécurité à leurs propres frontières.
Vimon : ces pays sont des sortes d’économies de marché, à la différence des pays ex-communistes : change l’approche. Nous devons écouter ce que les nouveaux leaders nous disent. Ils ont des idées précises sur la coopération de sécurité (contrôle de frontière, réorganisation des armées,..) mais ils doivent avoir l’initiative. L’idée de l’intégration économique des pays d’AfN est sur la table depuis des années.</p>
<p>Q : 1/ Israël, Iran et Palestine : l’Europe doit faire qq chose ? 2/ Le SG dit que les Etats ne sont pas d’accord sur les coupes dans budget de défense ? 3/ Quelle différence concrète entre votre politique et celle d’il y a un an, relativement au printemps arabe ? Quel islam politique/démocratique ? 4/ comment améliorer la relation UE/OTAN ? L’OTAN a bcp travaillé à la sécurité en Europe : avec la crise financière et les budgets en baisse, nous devons trouver un moyen d’améliorer cette coopération.</p>
<ul>
<li>PV : Proche Orient : vous avez posé la bonne question. Choc du printemps arabe, aura des csq sur le processus au Proche Orient, mais aussi sur le dvpt du programme iranien. On espérait des changements d’attitude, et il n’y en a pas. Du côté européen, malgré les efforts, peu de résultat, cf. division alors du vote UNESCO. Mais nous n’étions pas loin d’une position unanime. Nous devons pourtant continuer à favoriser cette unité de vue, elle est l’histoire de l’Europe. Printemps arabe : nous avons été en contact avec les organisations régionales, n’a pas été vu, mais a été utile, n’existait pas il y a qq années (avec la Ligue arabe). Sur l’islam politique, oui, c’est un résultat de la démocratie, vous avez raison. Nous devons l’accepter. Mais nous devons rester vigilants sur la question des libertés. OTAN : vous avez raison, et il y a un changement intéressant : quand la France rejoint l’OTAN, c’était pour renforcer l’Europe de la défense : mais ça a été l’inverse, cf. Libye. Mais vous savez qu’il y a des obstacles, pas forcément côté européen.</li>
<li>IS : L’UE doit rester un acteur au sud de la Méditerranée. Nous encourageons la relation avec la ligue arabe. Pologne soutient traditionnellement les Palestiniens.</li>
<li>FD : OTAN UE : qd la FR a rejoint OTAN, c’était pour apaiser la défiance de certains pays européens envers l’attitude française et donc l’Europe de la défense ; aujourd’hui, notre politique envers L’OTAN a été un succès. Opération en Libye. Pas le même succès du côté européen, désillusions. Mais les menaces ne diminuent pas. Il y a une faute de la part des leaders de prôner que l’on coupe dans les budgets en période de crise, car la défense est une clef. La Fr n’abandonne pas l’Europe.</li>
<li>Q : (un anglais) : ne pas perdre trop de temps sur les visions stratégiques. Le dispositif UE est suffisant. Quels moyens d’action ? on parle de bataillons, d’avions, de logistique : quelle motivation peut-on fournir aux politiques pour dépenser plus en défense ? surtout après les discours de Panetta ? (un FR) : quelle est la menace aujourd’hui sur notre sécurité ? forcément extérieure ou aussi, aujourd’hui, le modèle financier dérégulé ? Comment proposer notre modèle démocratique si nous perdons notre souveraineté, cf. agences de notation ?</li>
<li>FD : Moins une question de menace que d’analyse du contexte, nous devons considérer les questions économiques et financières. N’est pas une menace en tant que tel, on ne peut pas se « défendre » contre les marchés. Pour autre question, comment être plus convaincant : regardons à notre environnement : cyber. Attaques croissantes, espionnage, sabotage... Regarder aussi les budgets des autres (non-Occidentaux), ils augmentent tous. Voici la menace principale.</li>
<li>PV : Regardez l’attitude américaine, qui va nous mettre face à nos responsabilités. Ils vont baisser leurs dépenses en Europe, accord Rep/Dem. Ensuite, monde totalement nouveau, si on ne réagit pas, on sera hors course. Ce ne sont pas les acteurs habituels, Brésil, Australie, Afrique du sud…. Nous devons faire en défense ce que nous avons fait dans les 80’s en matière de marché commun.</li>
<li>JHS : à Lisbonne en 2010, on a essayé de débloquer la relation UEOTAN. Mais la Turquie a bloqué les choses.</li>
</ul>
<pre></pre>
<p><ins>Trois sessions parallèles</ins> : le rôle du triangle de Weimar, <strong>améliorer la connaissance de situation de l’Europe</strong>, Renforcer la gestion de crise de l’Europe. J’ai assisté à la seconde. Un correspondant m’a parlé de la première : s’il n’y avait pas de point de vue anglais, les Brtianniques étaient dans la salle. Ils ont critiqué la démarche des cinq en disant qu’il était illusoire de vouloir pousser un développement institutionnel s’il n’y avait pas de développement des capacités. Ce à quoi un Français a répondu qu’il s’agissait de la position traditionnelle anglaise, qui serait acceptable s’ils participaient aux capacités : dès lors qu’ils ne le font pas, qu’ils laissent avancer ceux qui le souhaitent ;</p>
<pre></pre>
<p><strong>Améliorer la connaissance de situation de l’Europe.</strong></p>
<p><ins>Commentaire</ins> : on a senti la différence entre un point de vue national et un point de vue multinational, mais aussi, même si ça n’a pas été dit tel quel, entre les différentes sortes de renseignement : le policier, le militaire, l’économique, le culturel…. Les besoins mais aussi les procédures sont différentes, ce qui ajoute, peut-être, à la difficulté du partage. Session, très eurocentrée : la question sur l’OTAN a surpris.</p>
<p>Modérateur : A <strong>Dyèvre</strong>. Intro : Intelligence : son but est de comprendre. Rien de secret, d’espionnage…</p>
<p><ins>Intervenants</ins></p>
<p><strong>F. Sanz- Roldan</strong> (Centre national du renseignement, ESP) : environnement plein de risques et d’incertitudes. Partage du rens : nous avons des progrès à faire, mais déjà des choses ont été faites. Quand l’Espagne a pris la présidence de l’UE en 2002, il n’y avait aucun endroit en Europe où coordonner le renseignement sur Ben Laden. Aujourd’hui, c’est très différent. Il y a des lieux, mais aussi des moyens/ procédures : dix ans !</p>
<p>Le traité de Lisbonne a mis en place une clause de sécurité face au terrorisme : si nous voulons, nous pouvons progresser. Mais la construction européenne n’a jamais été motivée par un traité.</p>
<p>Il y a un besoin de partager le rens ; Nous devons être en relation, être prêt, et être réunis.
Etre en relation : besoin d’une pédagogie interactive entre les services de rens et l’UE : ils doivent expliquer leur métier, leur mission. James Bond n’existe pas. Efforts de transparence pour augmenter la confiance. L’UE doit mieux comprendre ce que font les services. Quand il a rencontré Mme Ashton, elle lui a dit qu’elle attendait de la sécurité (immeubles, personnes, documents) : à aucun moment elle ne lui a demandé des éclairages pour prendre ses décisions.</p>
<p>SITCEN, 21 membres. Mais aujourd’hui, il n’est pas dans la boucle, il n’a pas accès automatique aux infos, il n’a accès qu’aux infos communiquées par les nations ; il n’a pas de système sécurisé de transmission. Il a besoin d’un système technologique adapté aux besoins. Cela afin de faire de l’analyse de crise en temps réel au profit de la haute représentante.
Etre réunis : Etablir les mesures de sécurité pour partager les rens. (stockage, destruction, …). Besoin également de la liste des priorités des renseignements ; Enfin, besoin d’un feedback de l’UE sur ce qu’elle a reçu. Cette boucle est absolument nécessaire. Sans elle, pas de système européen de renseignement.</p>
<p><strong>Ange Mancini</strong>, (Coordinateur renseignement FR). (NB : ne parle pas anglais, ne le comprends pas !) ;</p>
<p>Je ne suis pas un spécialiste du renseignement, mais un grand utilisateur. Je reviens sur la distinction entre renseignement et espionnage : là n’est pas la différence, c’est celle entre le rens et l’info. Ds le rens, parfois, nous l’obtenons par des moyens qui ne sont pas ouverts. Cela permet à un Etat de prendre des décisions éclairées.</p>
<p>Organisation française du rens : elle est récente. Il y avait constat qu’entre les services, des confusions voire des rivalités. LBDSN. A identifié la communauté du renseignement,, ce qui a permis de mieux l’organiser. Deux niveaux de coordination. Un très politique (Conseil national du rens), créé par LPM juillet 2009, une formation spécialisée du Conseil de défense et Sécurité nationale. Et puis le coordonateur national du rens, mission définie en décembre 2009, fixer les priorités, et établir la planification des moyens techniques et humains des différents services. Communauté française : six services spécialisés (16 aux Etats-Unis) : DGSE, DCRI, DRM, DPSD, DNED (exportations douanières) et service de rens contre les trafics financiers (Tracfin).</p>
<p>Le coordonateur prépare les conseils et suit leurs applications. Travaille en liaison avec présidence : EMP, dir cab, cons diplo, et cabinet PM. Conseiller rens du PR. Est le point d’entré unique en FR auprès des services. Etablit les synthèses stratégiques. Oriente les services en définissant les priorités (plan national du rens, annuel). Il recherche la coordination technique des services (ROIM notamment). RH : création d’une académie du rens. Formation des pro, mais a aussi la mission de faire évoluer la notion de renseignement auprès de la population (dvp de la culture du renseignement, n’est pas naturelle en France). Aspects juridique avec dvpt de la protection juridique des agents et de leurs sources.</p>
<p>Pilote aussi la délégation interministérielle à l’Intelligence économique.</p>
<p>Le renseignement au niveau européen : chacun doit rester ds son rôle. Art 72 T Lisbonne : est intergouvernemental et non pas communautaire. Relève donc de la resp de chacun des Etats. D’où l’important, une fois qu’on les a recueillis, comment les partager ? Faisable, notamment ds l’évaluation et l’analyse de la menace… ça fonctionne plutôt bien, peut s’améliorer (SITCEN, autres structures).</p>
<p>Modérateur : je note le cadre juridique où il y a à l’évidence des possibilités de coopération.</p>
<p><strong>P Legai</strong> (EU centre satellitaire, dir adjoint) : qu’est-il ? une agence européenne, sous la supervision du PSC et du HR. A Torrejon, en Espagne. Mission : soutien la prise de décision ds le champ de PSDC par produits (imagerie satellite, mais aussi autres images). Clients : les autres agences : EUMS, CPCC, SITCEN, OHQs, …. Etats membres, commission, mais aussi Etats tiers (Turquie, US, Canada), OI (Otan, UN).</p>
<p>Core business : analyse d’imagerie. D’où imagerie : deux sources : Fournisseurs commerciaux, et systèmes gouvernementaux. Hélios (Ad, It). Défi d’acquérir des images, surtout quand crises en temps réel. D’où analyse : toute la gamme (imagerie, IR, vidéo, …) d’où savoir-faire. Importance de l’entraînement, permet justement de l’interopérabilité et partage.</p>
<p>La vraie permanence du centre est de construire et partager du rens à 27. Le rens est toujours sensible. Pour un système efficace, des sources ouvertes sont indispensables, à la source de notre travail quotidien. La difficulté consiste à sélectionner et trier la bonne info, dans la masse disponible, surtout au bon moment. Idée d’une autorité centrale du renseignement serait, pour nous, une excellente solution.</p>
<p><strong>F. Schuman</strong> (Pgm Virtuoso, CEIS) : Partenariat public privé. Projet Virtuoso ; budget de 11 M€, lancé par commission. 17 partenaires, avec Cassidian, Thalès, TNO, ... Le CEA est le coordonateur du projet. Virtuoso choisit dans la source ouverte : car ça pose un problème à toutes les agences : il y a trop d’info, laquelle est bonne ? Comment se débrouiller avec ce torrent d’info. Construire une plateforme commune, et chaque organisation l’adaptera à ses besoins. Code opensource. Projet à trois ans. Premier démonstrateur en juin, a été un grand succès. 40 organisations ont déjà participé à nos ateliers, ce qui permet bien sûr les contacts et le partage. La prochaine version sera présentée en janvier. Favorisera une certaine starisation, grâce à opensource.</p>
<p><ins>Débat</ins> : Académie du rens et besoin d’entraînement commun : déjà des résultats ? quelles perspectives de partage ?</p>
<ul>
<li>AM : académie de formation des membres des services de renseignement. Donc, interne. L’académie ne peut former que des gens relevant de l’autorité du pays. Après, il peut y avoir des liens entre les académies. On ne peut pas décréter la confiance…. Le rens. n’est pas du journalisme spécialisé, c’est une fonction régalienne.</li>
<li>FSR : En Espagne, un seul service, intérieur, extérieur, etc … A un centre de formation (entre six mois et dix-huit mois de formation) puis spécialités.</li>
<li>Q : Possibilités de partager l’acquisition de moyens de rens ? Pb des relations des services avec des services tiers ? Quid OTAN ?</li>
<li>FSR : Oui, problèmes avec tiers : nous ne pouvons pas tout partager avec tout le monde, mais cas par cas, partager tel ou tel rens avec tel ou tel. Pour partage à 27, c’est envisageable, mais nécessite des procédures très claires. Ce qui est secret, ce sont nos sources. Nato : oui, un meilleur espace, car cela fait soixante ans. C’état indispensable. Mais n’est pas parfait ; OTAN change tout son système, et nous ne sommes pas tout à fait heureux avec ça, mais ça demeure un meilleur endroit que l’UE.</li>
<li>Ensuite, plusieurs lignes de rens : une au niveau politique, une au niveau mili, par exemple. Envers l’Otan, on peut partager des choses sur les aspects mili, par exemple. Mais même là, nous pouvons améliorer les choses dans la transmission au NAC.</li>
<li>AM : je partage la vision du général SR. On ne peut pas tout partager tout le temps partout. Avoir une info, c’est l’acquérir avec des techniques et méthode qu’on doit protéger. Principe du besoin d’en connaître. On peut partager des analyses, générales avec des éléments démarqués des sources. Otan : bon exemple, lieu de partage quand l’Otan est concernée par une action. Exemple, en Libye, doit avoir les éléments pour prendre une bonne décision en Libye.</li>
<li>PL : OTAN : toutes les productions sur la Libye ont été transmises au SHAPE. Besoin d’en connaître : au niveau UE, passage au « besoin de partager ». Ex, contre-prolifération, combat contre terrorisme, …</li>
<li>Q : A propose de l’ESA : existe-t-il une relation entre elle et le centre satellitaire ?</li>
<li>PL : Il y a une entité de « développement » au centre : travaille au « one step ahead ». Elle a des contacts réguliers avec ESA. De même avec GMES (Global Monitoring and Environment System) ; C’est un satellite pour regarder déforestation et chgt de l’environnement.</li>
</ul>
<pre></pre>
<p><ins>Session plénière</ins> : renforcer la conduite de l’UE sur les technologies de défense et de sécurité.</p>
<p><ins>Commentaire</ins> : deux idées à retenir : le lancement de la TF défense par la commission (Barnier). La convergence entre défense/sécurité d’une part, et technologies duales d’autre part. Noter également les projets logistiques.</p>
<p>Introduction : O. <strong>Darrason</strong> (CEIS) : Paradoxes : montée des incertitudes et baisse des budgets. Transformation directive défense de 2009 et arrivée de nouveaux compétiteurs. Difficultés persistantes à mener de vrais programmes communs (A400, One MBDA). Manque de volontaires (FRUK) face à une certaine inquiétude des Etats qui n’en font pas partie. Dès lors, les objectifs de partage de la directive de 2009 ne sont ils pas illusoires, surtout au moment d’une pleine crise financière. Baisse budgets, baisse R&D, quelle autonomie des dépenses de défense ?</p>
<p><strong>M. Barnier</strong>, Commissaire européen (marché intérieur et services). Rare d’inviter un commissaire dans les cénacles de défense. Il me semble indispensable de construire une vraie politique européenne, avec affaires étrangères et défense, où le compte n’y est pas. Outils de Lisbonne sur le sujet directement issus du travail préparatoire de la constitution.</p>
<p>Ns sommes dans un moment grave, avec plusieurs crises : financière, dette souveraine, insécurité alimentaire, écologique, nouvelles menaces (terroriste). Moment de vérité où solidité des institutions seront testées, pas seulement par les agences de notation mais aussi par les citoyens. Attention aux montées populistes, qui sont clairement anti-européens.</p>
<p>Défense : des Etats membres trouvent que ce n’est pas un sujet, d’autres que ça ne marche pas à 27, d’autres que ça n’entre pas dans le cadre des institutions européennes. Je ne crois pas : la Libye prouve la pertinence des outils militaires. La coopération est indispensable, personne ne peut plus garantir sa sécurité tout seul. Enfin, l’alliance doit être forte et non pas déséquilibrée, besoin des deux pieds solides. Besoin de plus d’Europe, surtout que les finances publiques sont dans un tel état qu’il faut mutualiser. Donc : dvpt des capa mili face aux nouveaux défis, ensuite préserver en Europe une masse industrielle pour produire chez nous, enfin pour créer un marché des éqpts de défense et sécurité assez large pour que les etps restent compétitives chez nous et en dehors. OK, c’est une question de souveraineté nationale de définir la politique de défense. Mais la PSDC ne vient pas de nulle part. Besoin d’une véritable culture géostratégique commune, sous l’autorité de la HR ; besoin de BITD qui elles touchent aux compétences communautaires.</p>
<p>On a lancé une Task force défense de la commission, à cet effet. 4 missions :</p>
<ul>
<li>- Suivre la bonne application des deux directives ; transposition des directives, mais aussi csq sur autres politiques européennes</li>
<li>- Créer un débat sur la pol européenne. A mon sens et sans engager la commission, sujet de la politique industrielle en Europe, dépasse la question défense. Nous avons une ambition industrielle (CECA, EADS, espace, Galiléo). Il faut retrouver cette audace industrielle ne pas renoncer à être une terre de production et pas seulement de consommation. Besoin de capa techniques pour conserver une autonomie stratégique ; Nécessité d’une vision commune. Ex, faut-il un mécanisme de veille des prises de contrôle des capacités essentielles</li>
<li>- Lien de plus en plus ténu entre défense et sécurité, surtout en matière industrielle. Exploiter cette synergie, éviter de payer deux fois pour le développement, d’où q de normalisation.</li>
<li>- Sécurité d’approvisionnement, défi complexe. Le paquet défense contient déjà qq éléments, la directive marchés publics permet des choses, idem pour la directive transferts.</li>
</ul>
<p><strong>C.-F. Arnoud</strong>, EDA.
Nous sommes au milieu d’une situation où initiative UE il y a un an sur le pooling and sharing, qui va parallèlement à smart défense du côté de l’Otan : faire mieux avec moins de ressources. Implique une coopération. C’est à la fois une évidence et tout sauf une évidence. Il n’y a pas d’alternative, mais sous cette même contrainte du budget (en Europe et aussi aux États-Unis) il est très difficile de faire du P&S. Beaucoup ont la tentation de conserver les capacités en interne et de faire face à l’immédiat.</p>
<p>Pour dénouer ce paradoxe, montrer qu’on peut faire tout de suite des économies dans les domaines les plus faciles du soutien : logistique, entretien, entraînement, … ce qui serait valable aussi sur des sujets plus difficiles. On a un calendrier qui va donner une forte impulsion politique, dual : réunion des ministres le 30 novembre, et processus de préparation Otan du sommet de Chicago (cf. discours Gates et Panetta).</p>
<p>Leçons de la Libye : sans les technologies de précision, qui ont permis d’éviter les dommages collatéraux, on ne pourra plus intervenir dans l’avenir. La Lybie a établi un standard. Et les Etats-Unis ne le feront pas pour nous (rens., rav. en vol, transport, munitions de précision...).
Plein de dualités technologiques : cyber, espace, drones, CBRN, surveillance maritime, …., renvoie à lien défense/sécurité, d’où lien avec marché civil. Gros travail pour avoir un marché unique européen. En même temps, spécificité défense, art. 346. Non dépendance technologique : un des points capitaux.</p>
<p><strong>Ch. Ehler</strong>, Parlement européen.
PE est concentré sur la sécurité plus que la défense. Quelques considérations : D’ici dix ans, il y aura une structure permanente de sécu et de défense. Les budgets de défense vont continuer de descendre.</p>
<p><strong>D. Calleja-Crespo</strong>, commission.
Nous devons revenir à la vraie économie, celle qui produit des biens, pour faire des jobs. Le commissaire a mentionné deux directives. Elles sont importantes pour répondre à la fragmentation du marché. Mais on ajustera aux particularités du secteur défense. Le principal objectif est de coordonner les régulations nationales. La directive transferts permettra simplification et transparence, et donc production transfrontières. Donc la fiabilité des fournitures, y compris pour secteur défense.</p>
<p>R&D. Cf. les technologies duales ; on s’en occupe grâce à PE, un programme à 1.4 G€, avec plus de 200 participants. Surveillance maritime, CBRN, gestion de crise, supply chain, mais pas POL. On essaye d’éviter les duplications. Autres domaines envisagés : cyber crime. A l’horizon 2020, il y aura du budget en plus. Le budget R&D & innovation passera à 2.2 G€. Mentionner aussi l’espace (GMES, Galileo, …).</p>
<p>Besoin d’avoir les instruments appropriés. La TF sera le bon outil.</p>
<p><strong>IGA P. Schanne</strong>, DGA (Sec Gen des ASF).</p>
<p>Sécurité d’approvisionnement : On croit souvent que c’est sa capa à accéder immédiatement à un produit pour une opération. Mais je veux parler de la sécurité à long terme. N’est pas le même défi. Trois piliers : 1) Investissement dans la technologie, y compris en période de crise, elle est un investissement, pas seulement une dépense. 2) L’industrie : important de la rationaliser. Prévoir des dépendances mutuelles, basées sur les compétences existantes. Conditions : confiance. Y compris pour un pays qui fabrique même s’il ne participe pas à une opération (cf. leçon Libye) ; Besoins d’identifier les dép mutuelles ; 3) Enfin, harmonisation des règles européennes. La FR a transposé toutes ces directives. Faire attention que plus d’européanisation et pas de mondialisation. La notion de préférence européenne n’est pas partagée par tout le monde, mais à surveiller.</p>
<p>R&D : priorités sur technologies critiques. L’EDA est en train de mener une étude. Partons de là. Lançons des projets ambitieux, avec des démonstrateurs technologiques, permettant investissement et rationalisation. La FR soutient l’idée d’un défi « sécurité » dans le cadre d’horizon 2020 (25% du marché mondial de la sécurité). Nous permettra de mieux dvp les synergies défense/sécurité. Il faut des mécanismes coordonnés pour les marchés de sécu et ceux de défense.</p>
<ul>
<li>Q :</li>
<li>Sur horizon 2020 : DCC : je dois être très précis, il n’y a pas encore de définition d’un secteur sécurité. Nous espérons qu’il y sera, qu’il aura une partie importante, mais nous ne savons pas s’il y aura un chapitre spécifique ou si ça entrera dans un des trois chapitres existants : attendre pour cela le 30 novembre.</li>
<li>EDA et OTAN : CFA : liens traditionnels, l’OTAN a travaillé depuis des décennies sur les capacités. Aujourd’hui, smart defense. La question des capacités sera au centre du sommet de Chicago.</li>
</ul>
<pre></pre>
<p><ins>Trois sessions parallèles</ins> : Le moment pour les Européens d’accélérer le pooling and sharing ; <strong>Les efforts de l’Europe pour développer sa cyberdéfense</strong> ; les défis de la sécurité maritime. J’ai assisté à la seconde.</p>
<p><ins>Commentaires</ins> : Idée de scalibility : concept qui permet d’identifier la bonne échelle du problème. Il faut briser les barrières non entre les Etats membres, mais entre les communautés. Une question sur concept de dissuasion contre des cybershostiles, n’obtient pas de réponse. CR de l’exercice Cybex. Non réponse à la question de la différence entre cyberdéfense et cybersécurité.</p>
<p>Les efforts de l’Europe pour développer sa cyberdéfense. Modéré par <strong>O. Zajec</strong>, CEIS.
On voit bien les risques, mais on a du mal à définir les menaces. Parler de cibles, conséquences, durée de l’attaque. Outils et capacités : quel rôle de l’Europe en la matière, qui parle, quels projets ?</p>
<p><strong>M. Hange</strong>, Bureau allemand de la sécurité de l’information.
Agence civile : sécurité non seulement administration, mais aussi business et citoyens. Vue claire de la menace. 65.000 malwares, 20.000 sites infectés chaque jour. Les attaques augmentent en quantité et qualité. On doit distinguer : botnets, espionnage, identité des citoyens. Attaquants : hackers, organisations criminelles, activistes, agences d’espionnage (souvent, le tout est mêlé, pas d’acteur pur). D’où il n’y a pas une réponse, mais des réponses. Détection et alerte avancée. Prévention à tous niveaux. Réaction adaptée. Sustainibility (éducation et standardisation).</p>
<p>Infrastructures critiques. 80 % sont dans des mains privées en Allemagne. Pose la question du « que faire ? ».</p>
<p>Vàv Europe : ENISA, directives… mais il faut voir les ETI. Subsidiarité. Actions : échange d’info (computer emergency teams), coopération des unités nationales, promouvoir la baseline sécurité à travers l’Europe, promouvoir la coopération des acteurs, …</p>
<p><strong>Col. M. Pszczolka</strong>, MOD Pologne. Cadre légal : national et multinational (Otan, UE). Le 27 septembre, le Pdt polonais a signé une directive de cyberdéfense, avec cinq niveaux d’alerte. Agence intérieure de sécurité. Forces armées polonaises. Forum « Abus » qui réunit les acteurs gvt, non gvt et privés.
Pour sécurité, pense à partenariat public/privé, cf. notre projet avec Microsoft.</p>
<p><strong>St. Purser</strong>, ENISA. 60 personnes. Réunir les Retex des différents acteurs, publics et privés, et analyser/mettre en commun pour voir les trucs inhabituels. Attention aux « données », elles enseignent peu. Scalibility est un des mots clefs de la sécurité informatique moderne. Trouver le concept qui permet d’identifier la bonne échelle du problème. De plus, on ne peut réagir à toutes les attaques, la sécurité est un objet trop large. D’où pas seulement technologie, mais combinaison d’hommes, procédures et technologie. ENISA promeut la prévention (pas notre job de faire de la réaction).</p>
<p>Quelle est la différence entre sécurité de l’information et cyber sécurité ? Aucune. Défense en profondeur, méthode d’analyse des risques, etc…. Efforts sur : Collaboration internationale. Europe doit adopter une approche partagée, n’est pas encore le cas. Varier selon les points de vue (privé, public, …). Abaisser les barrières entre communautés (académiques, privé, public, ….). Ex Estonie : problème pour l’OTAN ou pour acteurs privés ? Les gouvernements ont un rôle clef. Gouvernance internationale. Rôle des citoyens, car sont dans la logique de l’évolution du monde (consumérisme, individuation, …). D’où éduquer l’utilisateur final.</p>
<p><strong>A Dyèvre</strong>, CEIS, Eurocybex network.
Exemple de partenariat public/privé : Eurocybex, exercice de sécurité cyber, financé par commission, soutenu par ENISA, et animé par CEIS. Cinq Etats : Allemagne, France Hongrie, Autriche. Initiative privée (CEIS) puis endossée par institutions européennes.
Pas un exercice technique, mais faire coopérer agences nationales avec Europe. Communication entre elles, avec 30 observateurs. Résultats ne seront pas diffusés au public, mais qq Retex : Permet tout d’abord de mieux connaitre les autres. Test des procédures et des docs de référence. Aires de progrès : ce n’était qu’un exercice, la réalité est plus complexe, et cette complexité est mal rendue dans l’exercice. Améliorer la communication gd public, besoin de plans/procédures d’urgence. Tuyaux d’orgue (public/privé) : avant la coopération, besoin de confiance. Cybex permet de fabriquer de la confiance, pas seulement de sensibiliser les acteurs à ces questions de cybersécurité.</p>
<p>Q. :</p>
<ul>
<li>Partage information, quel critère ? MH : cf. Cercle FIRST, où pas de préoccupations politiques, mais seulement technique. Par exemple, on a mis une semaine à identifier l’arrière-plan technique de Stuxnet. De même, échanges avec universités et centres de recherche. L’important, c’est l’échange libre d’information.</li>
<li>La coopération c’est bien, mais quid de la law enforcement ? SP : un des défis est de briser les barrières non entre les Etats membres, mais entre les communautés, qui ont des logiques différentes (sécurité, entreprise, …) Ex, nous commençons à coopérer entre ENISA et OTAN sur les exercices cyber.</li>
<li>Intérêt au sujet de tout concept de dissuasion contre des cybershostiles ? MP : nos procédures suivent les procédures OTAN. Pas de dissuasion là-dedans.</li>
<li>On a surtout parlé de cybersécurité, pas de cyberdéfense y a-t-il selon vous une différence ? SP : Cyberdéfense, ce sont les mili. Cybersécurité c’est plus large. L’ENISA s’occupe de cybersécurité, pas de cyberdéfense.</li>
</ul>
<p>O. Kempf</p></div>http://www.egeablog.net/index.php?post/2011/11/08/Sec-Def-2001-%25C3%25A0-Bruxelles#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/1207Cycles de rechercheurn:md5:722c2a0bec6628d1a318b0f39a04db7b2011-10-10T19:16:00+00:002011-10-10T19:16:00+00:00Olivier KempfColloque en stock<div class="post-excerpt"><p>Un certain nombre d'annonces montrent qu'il n'y a pas seulement des colloques, mais que le débat stratégique s'accommode de cycles : aussi bien la naissance de l'institut des Études sur la Guerre et la Paix, que le cycle annuel Histoire Défense ou le prochain atelier de Turgot sur la défense. Autant d'initiatives que je laisse à votre appréciation.</p>
<p><img alt="" src="http://npressicaud.aliceblogs.fr/_photos/peugeotdia06.sized.jpg" /> <a href="http://npressicaud.aliceblogs.fr/blog/_archives/2011/2/8/4746506.html">source</a> (le lecteur pardonnera que cette image ne présente que deux cycles, quand le billet en présente trois)</p></div> <div class="post-content"><p><ins>1/ Institut des Études sur la Guerre et la Paix</ins></p>
<ul>
<li>L’université Paris 1 Panthéon–Sorbonne a créé l’Institut des Etudes sur la Guerre et la Paix, dans le but de coordonner les recherches et les formations dans le domaine des études sur les conflits armés, leur régulation et leur prévention. Fédérative et pluridisciplinaire, cette structure est ouverte à des coopérations avec de multiples partenaires : institutions de recherche ou d'enseignement françaises ou étrangères, acteurs civils ou militaires issus des mondes de la défense, de la sécurité, des relations internationales, de l'action humanitaire, etc.</li>
<li>Les travaux de l’Institut débuteront le 21 octobre lors d’une journée d’études consacrée à la réflexion sur les actions de recherche et de formation. Le programme est consultable en ligne, à l’adresse : <a href="http://www.egeablog.net/dotclear/www.institutguerreetpaix.com">www.institutguerreetpaix.com</a></li>
<li><ins>égéa</ins> : il s'agit de créer un centre français de<em> war and peace studies</em>, à l'image de ce qui se passe chez les anglo-saxons. Interdisciplinaire, l'initiative mérite l'attention du public car elle indique que l'Université se réinteresse, enfin, aux questions de défense. En effet, après une première tentative à la fin des années 70 et dans les années 80, les différents centres s'étaient éteints, avec la retraite de leurs initiateurs. Espérons que dans le cas présent, l'action sera de plus longue durée.</li>
</ul>
<p><ins>2/ Cycle défense histoire</ins></p>
<ul>
<li>LES RENDEZ-VOUS DE L’HISTOIRE 2011-2012 - LA CAPTIVITÉ DE GUERRE, DES GUERRES PUNIQUES A L’AFGHANISTAN</li>
<li>Pourquoi, quand et comment fait-on – ou ne fait-on pas… – de prisonniers ? Alors qu’en 1991, au lendemain de l’opération « Tempête du désert », le Comité international de la Croix-Rouge se félicitait du traitement « modèle » réservé aux prisonniers de guerre irakiens par les troupes de la Coalition, cette même organisation, quinze ans plus tard, condamnait les conditions inhumaines de détention des captifs d’Abu Ghraïb et de Guantanamo. Révélant combien rien n’est acquis en ce domaine de la captivité de guerre, ces rapports disent aussi tout autant l’actualité de ces questions que la nécessité d’ancrer dans une histoire bien plus complexe qu’il n’y paraît de prime abord toute réflexion en ce domaine.</li>
<li>Les séances ont lieu un mardi par mois, de 18 h à 19 h 30. Amphithéâtre de Bourcet de l’École militaire. Inscriptions : inscription: irsem@defense.gouv.fr <a href="mailto:%6c%61%75%72%65%6e%74%2e%68%65%6e%6e%69%6e%67%65%72%40%64%65%66%65%6e%73%65%2e%67%6f%75%76%2e%66%72">Informations</a> :</li>
<li>Mardi 11 octobre 2011 : « Des guerres puniques aux guerres civiles : otages et prisonniers de guerre à Rome » par Denis Alvarez, post-doctorant à l’université Bordeaux III</li>
<li>22 novembre 2011 : « Captifs et prises de guerre dans l’Islam médiéval » par Gabriel Martinez-Gros, professeur à l’université Paris X-Nanterre</li>
<li>6 décembre 2011 : « Les prisonniers et le droit de la guerre au XVIIIe siècle » par Thierry Widemann, chargé d’études à l’IRSEM</li>
<li>17 janvier 2012 : « Guerre et métissage – la diversité du sort des prisonniers durant la guerre de la Triple Alliance (Amérique du Sud, 1864-1870) » par Luc Capdevila, professeur à l’université Rennes II</li>
<li>7 février 2012 : « Tomber aux mains de l’ennemi : une approche européenne comparée, 1914-1956 » par Fabien Théofilakis, agrégé d’histoire, docteur en histoire, universités Paris-Ouest/Nanterre et Augsbourg (All.)</li>
<li>13 mars 2012 : « Les prisonniers dans la guerre navale au XXe siècle » par Jean de Préneuf, maître de conférences à l’université Lille III</li>
<li>3 avril 2012 : « Les prisonniers dans les guerres d’Indochine, 1946-1979 » par Pierre Journoud, chargé d’études à l’IRSEM</li>
<li>22 mai 2012 : « Prisonniers et renseignement au XXe siècle » par Bertrand Warusfel, professeur à l’université Lille II</li>
</ul>
<p><ins>3/ Séminaire défense de Turgot : dissuasion, antimissile, nucléaire</ins></p>
<ul>
<li>Le prochain atelier défense de Turgot aura lieu le 20 octobre prochain. <a href="http://blog.turgot.org/">Contact</a>. La défense en France aujourd'hui, c'est d'abord la dissuasion nucléaire, garantie ultime et une des cinq fonctions stratégiques du Livre Blanc. L'atelier de jeudi 20 octobre dressera donc un panorama mondial de la dissuasion nucléaire et de la défense antimissile balistique dans l'environnement stratégique actuel.</li>
<li>Emmanuel Nal évoquera l'arme nucléaire sous l'angle de la dissémination et de la dissuasion, devenues précisément des instruments stratégiques et politiques surtout depuis la fin de la Guerre froide. En quoi l'existence de l'arme nucléaire est-elle à l'origine à la fois d'une certaine régulation dans les relations internationales mais aussi un objet de convoitise chez ceux qui cherchent à modifier certains équilibres régionaux? ( Iran, Corée du N, Pakistan) En quoi représente-t-elle des enjeux de pouvoir? (incluant la question du Global zéro, ses tenants et aboutissants).</li>
<li>De manière récurrente, pour des raisons à la fois politiques, stratégiques, idéologiques et économiques, la question de sa complémentarité avec une défense antimissile balistique se pose. Comment comprendre cette complémentarité, quels en sont les enjeux? (marchés d'armement, maîtrise technique, le tout en réponse à une menace de l'ordre de la prolifération balistique). Ceci permettra d'en venir, à la manière d'un "zoom" à l'actualité française en la matière et sa place par rapport à nos partenaires européens et otaniens. Au fond, l'arme nucléaire est-elle l'arme ultime ou l'arme absolue ? Demeure-t-elle une garantie dans un monde incertain, où il faut compter avec son existence chez ceux qui la détiennent ?</li>
<li>Pour le savoir, Turgot accueillera <strong>Emmanuel Nal</strong>, Enseignant à l’Université de Tours, en Philosophie et stratégie, Chargé de cours à l’Université de Poitiers en Géopolitique, et qui achève une thèse de doctorat en philosophie politique à l’Université de Paris-VIII sur le temps et l'opportunité en stratégie. Il a travaillé au CEREM (Centre d’Etudes et de Recherche de l’Ecole Militaire) puis auprès de la DAS (Délégation aux Affaires Stratégiques) dans les domaines de la dissuasion et dissémination nucléaire, prolifération balistique, défense antimissile et maîtrise des armements.</li>
<li><strong>PM Guillon</strong>, que Turgot a déjà accueilli pour son livre "<a href="http://www.egeablog.net/dotclear/index.php?post/2011/03/10/Faut-il-supprimer-l-arm%C3%A9e-fran%C3%A7aise-suite">Il faut supprimer l'armée française</a>", lui apportera la contradiction.</li>
</ul>
<p>O. Kempf</p></div>http://www.egeablog.net/index.php?post/2011/10/07/Colloques-%25C3%25A0-venir#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/1177Colloque émergenceurn:md5:3edf2fc415913e399d1c89b429935f702011-10-03T13:04:00+00:002011-10-03T13:04:00+00:00Olivier KempfColloque en stock<div class="post-excerpt"><p>Voici un colloque qui vient à point, et qui manquait : <strong>discuter</strong>, stratégiquement et géopolitiquement, <strong>de la notion d'émergence</strong>. En effet, elle est trop souvent présentée comme une "évidence" sans jamais être discutée. Pourtant, si le concept peut éventuellement rassembler des pays à la démarche économique plus ou moins similaire, cela ne suffit pas à rendre une action convergente dans l'ordre international.</p>
<p><img alt="irsem_emergence.gif" src="http://www.egeablog.net/dotclear/public/.irsem_emergence_m.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="irsem_emergence.gif, oct. 2011" /></p>
<p>Autrement dit encore, l'émergence est un phénomène déséquilibrant des RI, mais qui n'a pas encore de traduction politique. Il faut discuter la question de la convergence (celle du rattrapage?), les perspectives et dispositif de sécurité de chacun de ces pays, leurs relations politiques..... Plus que les études de cas, on s'intéressera aux aperçus transverses.</p>
<p>En effet, j'ai le sentiment que l'émergence marque une convergence économique, mais une divergence politique. Ce <a href="http://www.irsem.defense.gouv.fr/spip.php?article449">colloque</a> confirmera, ou non, cette idée.</p>
<p>O. Kempf</p></div> <div class="post-content"><p>9h00 Accueil des participants 09h30 Mot d’introduction
Pr <strong>Frédéric Charillon</strong>, directeur de l’IRSEM</p>
<p>9h45 <strong>L'émergence en questions</strong> par le Général (2S) <strong>Eric de La Maisonneuve</strong>, président de la société de stratégie</p>
<p>10h – 12h00 <strong>Brésil, Inde, Chine : des pays émergents et leurs ambitions</strong></p>
<p>Modérateur : CA (2S)<strong> Jean Dufourcq</strong>, directeur domaine « sécurité régionale comparée » à l’IRSEM</p>
<ul>
<li>- L’édification du <ins>Brésil</ins> en puissance mondiale Dr <strong>Marianne Wiesebron</strong>, Professeur associée du Département d’Etudes d’Amérique Latine à l’Université de Leiden</li>
<li>- Perspective <ins>indienne </ins> (Intervention en anglais) Pr <strong>Sunil Khilnani</strong>, Directeur du département des études de l'Asie du Sud de l'université Johns Hopkins et professeur en sciences politiques</li>
<li>- Perspective <ins>chinoise</ins> Pr<strong> Ding Yifan</strong>, directeur adjoint de l’Institut du développement mondial au Centre de Recherche sur le Développement du Conseil d’Etat de Chine</li>
</ul>
<p>12h15-13h45 Déjeuner libre</p>
<p>14h-16h00 <strong> L’émergence, phénomène politique de la gouvernance mondiale</strong></p>
<p>Discutant : <strong>Christian Lechervy</strong>, Directeur adjoint à la Direction de la Prospective
Modératrice : <strong>Amandine Gnanguênon</strong>, chargée d’études Afrique à l’IRSEM</p>
<ul>
<li>- Emergence ou convergence : quelle réalité au-delà des mots ? <strong>Alexandre Kateb</strong>, économiste, directeur du cabinet Compétence Finance et maître de conférence à Sciences Po</li>
<li>- Les "émergents" et les "submergés": quel ordre international? Pr <strong>Pierre Hassner</strong>, chercheur associé à Sciences Po</li>
<li>- Les trois dimensions de l’émergence : qualification économique, mise en récit politique, transition systémique Pr <strong>Frédéric Ramel</strong>, directeur scientifique de l’IRSEM</li>
</ul>
<p>16h15-18h30 <strong>L’émergence, posture pour de nouveaux acteurs</strong></p>
<ul>
<li>Discutante : <strong>Louise Avon</strong>, directrice déléguée à l’Agence Française de Développement</li>
<li>Modérateur : <strong>Nicolas Regaud</strong>, adjoint au directeur chargé des affaires stratégiques, Ministère de la défense</li>
<li>- “Emerging <em>Brazil</em>: an active, affirmative and propositive diplomacy” Pr <strong>Paulo Visentini</strong>, Professeur de relations internationales à l’Université Fédérale du Rio Grande do Sul</li>
<li>- La posture <em>indienne</em> de l’émergence : intérêt national, stratégie globale Pr <strong>Jean-Luc Racine</strong>, Directeur de recherche CNRS au Centres d’Etudes de l’Inde et de l’Asie du Sud à l’Ecole des hautes études en sciences sociales</li>
<li>- L’émergence de l’<ins>Afrique du Sud</ins> : un statut ambivalent Afrique du Sud <strong>Folashadé Ayodélé Soulé-Kohndou,</strong> Doctorante à Sciences Po Paris</li>
<li>- <ins>Maroc</ins> Mr le Ministre <strong>Sid A. Lahlimi</strong></li>
</ul>
<p>18h30 Conclusion</p></div>http://www.egeablog.net/index.php?post/2011/09/29/Colloque-%25C3%25A9mergence#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/1169Avenir de la guerre (IRSEM)urn:md5:6f1b64d9d6354b8c19e77c9b23e8d15d2011-09-28T12:13:00+00:002011-09-28T12:13:00+00:00Olivier KempfColloque en stock<div class="post-excerpt"><p>Je vous l'avais <a href="http://www.egeablog.net/dotclear/index.php?post/2011/09/05/Conf%C3%A9rences-et-colloques">annoncé</a> : voici quelques notes prises au colloque de l'IRSEM ce lundi 26 septembre.</p>
<p><img alt="" src="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/01/3989767805.2.jpg" /> <a href="http://metapoinfos.hautetfort.com/media/01/01/3989767805.2.jpg">source</a></p>
<p>La matinée a débuté par un débat de haute tenue entre l’<strong>Amiral Dufourcq</strong> et le <strong>colonel Durieux</strong> sur la nature de la guerre à venir,</p>
<p>Une grande table ronde a ensuite vu se succéder des intervenants de niveaux différents : tout d’abord d’excellents jeunes chercheurs qui nous ont parlé de démographie (<strong>Gaylor Raibu</strong>), de maîtrise des ressources (<strong>David Mascré</strong>) ou de conflictualité en Afrique (<strong>Amandine Gnanguenon</strong>, passionnant).</p>
<p><strong>François Géré</strong>, récemment titulaire d’une chaire à l’IHEDN sur le cyber (ce qui surprend, sachant qu'il n'est pas réputé sur le sujet), nous a ensuite prodigué un exposé confondant sécurité et défense, et pour tout dire décevant. A sa décharge, il remplaçait au pied levé l'ami <a href="http://electrosphere.blogspot.com/">Charles</a> qui n'a pas pu venir : dommage !</p>
<p>Enfin, <strong>Michel Goya</strong> a décrit les conflictualités actuelles, évoquant une géopolitique du XVI° siècle et appelant à des capacités expéditionnaires adaptées, selon lui, au monde nouveau.</p>
<p>Les notes ci-dessous ne sont que des notes, et ne valent pas verbatim....</p>
<p>O. Kempf</p></div> <div class="post-content"><p><strong><ins>Avenir de la guerre</ins></strong></p>
<p><strong>Dufourcq</strong></p>
<p>Fin de l’ordre westphalien : avec la fin de la grande guerre, vient la fin de la vraie paix (Beauffre)</p>
<ul>
<li><strong>I Fin de la guerre dans ses formes classiques</strong>.</li>
</ul>
<p>Hors jeu et inutilisable, du moins entre Etat et nations pour la conquête d’espace/ressources ou des raisons technologiques. Encadrement juridique et régulation cf. Charte San Francisco Non seulement guerre illégale, mais aussi impossible à cause arme atomique. D’où régulation, désarmement... Elle n’existe plus qu’hors Occident, et encore dans des versions dégradées. Le grand art de la guerre a cessé. Ni victoires ni défaites. Nous ne pouvons plus utiliser la guerre pour planifier des gains stratégiques.</p>
<ul>
<li><strong>II Multiplication des crises</strong>.</li>
</ul>
<p>Mais cela n’a pas éradiqué la violence. La conflictualité demeure, car demeure la réalité belligène de la nature humaine. Les crises et désordres se multiplient. Cela soulève plein de questions : désignation adversaire, éthique militaire, action et prévention et préemption, responsabilité…. C’est inextricable. Mais caractérisation de l’urgence, exigence humanitaire, devoir de protéger. Et simultanément, sorte de privatisation des conflits. Ce qui fragilise la légitimité générale. Question de l’arrivée du terrorisme. Si la guerre interétatique n‘est plus un moyen, une autre forme de guerre, plus sauvage, est apparue. Passage de la Bellum à la guerra, de la guerre maîtrisée à la violence déchainée.</p>
<p>Les forces s’exerçant doivent s’abriter derrière la nécessité immédiate, qui procure une vraie légitimité. La solution militaire peut laisser place à un chaos civil. Justice et réconciliation, ordre et paix : des objectifs qu’il faut savoir unir.
Enfin, ces crises n’ont pas été des guerres, ce qui explique qu’elles aient prospéré.</p>
<ul>
<li><strong>III La conflictualité s’est déplacée dans d’autres espaces, non administrés et non militaires</strong>.</li>
</ul>
<p>S’il y a eu des combats sans guerre, il y a eu des guerres sans combat. Infra étatique, très active, dans des espaces de prédations libres. Hors de l’ONU et de toute la régulation internationale. Espaces non-administrés : océanique, cyberespace, sidéral, espace des idées et des concepts (normalisation).</p>
<ul>
<li>Conclusion : Q : mutation irréversible, ou prépare-telle le retour à la guerre brutale ? Ce qui met en mouvement les peuples sont les besoins vitaux, matériels et immatériels. Question de la sécurité humaine préalable à la sécurité durable.</li>
</ul>
<p><strong>Durieux</strong></p>
<p>Il y a cent ans, on se serait posé la question de « quelle bataille devons nous mener ? », dans des approches très opératives voire tactiques. Aujourd’hui, quelle nature de la guerre, quelle place a-t-elle ? IM : la guerre est intime aux sociétés, elle nous est peut-être imposée, et dit ce que nous sommes.</p>
<ul>
<li><strong>I De quelle guerre parler ?</strong></li>
</ul>
<p>Quelle guerre voulons-nous vraiment : fin de la guerre classique ? Interprétation optimiste (les guerres majeures sont devenues impossibles). Mais les sociétés sont fragiles, cf. le diagnostic manifeste du parti communiste qui décrit la distorsion actuelle. Ou pessimiste.</p>
<p>Voie alternative : la guerre (C. Schmit, Girard, F Gouraud) exprime des choses, la guerre est un conflit, une mise en relation quand aucune autre n’est possible.
La guerre est un conflit armé, public et juste. Armé (donc risque la vie) donc les raisons sont plus importantes que la vie. Combattant/non combattant. Conflit public, pas seulement étatique, mais représentation (ceux qui la font, ceux qui la regardent). Il n’y a pas de guerre totale, il ya toujours des espaces de paix qui observent la guerre par contraste. Conflit juste car pas de guerre sans idée de la justice de la guerre. La guerre est toujours juste subjectivement. Cette vision n’est-elle que mythique ? En Afghanistan, une micro-guerre dans chaque vallée. Plein de zones de spectateurs en Afgha, plein de zones « paisibles ».</p>
<ul>
<li><strong>II Sens de notre réflexion : comment influer l’avenir ?</strong></li>
</ul>
<p>La guerre de demain sera ce que nous en ferons. Se méfier des interprétations matérialistes ou déterministes, la guerre reflet des contradictions des sociétés, … La guerre est un phénomène historique. La guerre se traduit par une émotion, une image collective, mélangeant souvenir, tendances sociales, fantasmes technologiques : on n’y peut rien, on ne peut affecter cette image. Mais elle va influencer un discours rationnel. Guerre indissociable de la théorie de la guerre, mais elle est fondamentalement antinomique à la théorie : La théorie de la guerre veut éviter ou raccourcir cette guerre.</p>
<ul>
<li><strong>III Est-ce la bonne question à se poser ?</strong></li>
</ul>
<p>La guerre n’est pas subie, elle est choisie. Lien avec la paix qu’on vit et qu’on veut. Mais la paix, ce n’est pas simplement l’absence de guerre. Plus que réfléchir à l’avenir de la guerre, quel avenir de la paix ? Paix durable. Guerre comme canalisation de la violence. Cyber, guerre économique, guerre océanique ne sont pas des prolongations de la guerre : ça peut l’être si nous accréditions cette idée, mais alors nous répandons le germe de la guerre dans toutes les strates de la société. Cf. le débat entre Aron et Beauffre. Beauffre pour une stratégie totale, Aron répond qu’alors on répand le germe de la guerre dans tous les endroits de la société. Ne veut pas dire qu’il n’y a pas de compétition, mais dans une paix. La grande menace est la multiplication de micro guerres, extrêmement difficiles à maîtriser. Plus il ya de micro conflits, moins il y a de paix.</p>
<p><strong>Gaylor Raibu</strong></p>
<p>Démographie, meilleur instrument de prospective.</p>
<p>Aujourd’hui, 6,9 MdH. 2050, scénario médian, 9,1 MdH. Se méfier des scénarios médians. CDG asiatique, 60 % population planète, 57 % demain, car les transitions démographiques auront fait leur œuvre (d’une fécondité non maîtrisée à une fécondité maîtrisée par les couples). Passage d’une analyse de stock à une analyse de flux.</p>
<ul>
<li><strong>I Sud, terrain de conflit potentiel.</strong></li>
</ul>
<p>Transitions en cours : dans certains pays déjà achevée (Tunisie et Iran à 1,8, Maroc à 2,3) annonce une paix démographique. Permis surtout par le taux d’alphabétisation des femmes. Fécondité tombe dès qu’alphabétisation > 50 %. Cf. pas mal pays d’Afrique Noire peu alphabétisés, même si les jeunes générations le sont beaucoup plus, ce qui augure bien de l’avenir. Localement, transition démographique assez tardive (Afrique subsaharienne, péninsule arabique, Cambodge Laos). Certains pays connaissent un certain ralentissement, ou en décalage (entre Etats, ou au sein des Etats, cf. Inde).</p>
<p>Retour des discours néo-malthusiens (le nombre crée le risque) ; Mais depuis Malthus, l’Angleterre a vu sa population multipliée par 10, celle de la terre par 7, et l’on mange mieux qu’avant avec moins de famines (aide internationale et commerce international ; contre-exemple la Corée du Nord, refermée donc 2 M morts). La difficulté n’est pas le nombre mais la qualité : les modes de consommation.
Ecoboom et choc de la modernité (cf. Todd et Courbage) : l’effondrement de la fécondité bouleverse les structures familiales et donc les modes de vie. Ressentie comme une menace, plus ressentie que réelle, avec des chocs négatifs (les idéologies islamistes) mais aussi positifs (le printemps arabe).
Vieillissements tardifs, mais bcp plus violents.</p>
<ul>
<li><strong>II Nord, un vieillissement inquiétant</strong></li>
</ul>
<p>Post WWII, baby boom puis Papy boom et babydoom. L’espérance de vie à la naissance a reculé.</p>
<p>Mais l’âge moyen au nord de l’électeur médian sera en 2050 d’environ 57 58 ans : les arbitrages budgétaires, dans une Europe en paix et sans menace dure, se feront aux dépens du budget de la défense. Se posera alors la question des alliances choisies avec le sud.</p>
<p><strong>David Mascré.</strong> Stratégie des ressources.
(<em>panne batterie, j’ai raté le début</em>).</p>
<p>Après le peak oil, <strong>l’or gris</strong> (le gaz), sera indispensable. Le 21ème siècle sera le siècle du gaz. D’où question des canaux et voie d’acheminement de cette ressource : voie terrestre, maritime ou sous-marins. Au plan gazier, la France est fragile : flux des méthaniers dans la Méditerranée, résurgence de pirateries. Moins une fermeture des détroits qu’une fragilisation des flux, augmentation des prix et des assurances. Nbx sont les experts à penser que la Méditerranée est entrée dans une phase de grande instabilité. Surtout, les Etats-Unis jouent un rôle trouble. Risque donc sur nos approvisionnements en GNL.</p>
<p><strong>Métaux précieux</strong> et plus particulièrement les « terres rares » (classification des lanthanides dans le tableau Mendeleïev). Ne sont pas « rares » en tant que telles. Leur extraction pose un pb écologique important : une des raisons qui explique pourquoi a été délégué à la Chine par les pays occidentaux. Chine 50 %, Russie 20% Etats-Unis 12 % Australie 5% des réserves. Auj, 95% de la production par la Chine (120.000 tonnes extraites). 2009, 35.000 tonnes exportées, en diminution (cf. suspension d’export en sept 2010 vers le Japon à la suite tension territoriale). Crée une réelle dépendance, et met la Chine elle-même dans une situation délicate. On envisage une réouverture de mines en occident à/c 2014.</p>
<p><strong>Amandine Gnanguenon</strong>. Afrique et conflictualité</p>
<p>Afrique sub saharienne.</p>
<p>Pourquoi parler de guerres nouvelles en Afrique ? Lié à la perte de nos repères en Afrique. Se sont succédé : des guerre de décolonisation, puis les guerres par procuration de la guerre froide, les guerres prédatrices des années 1990, les guerres contre terrorisme/fondamentalisme. Bref, se méfier de nos concepts, mais aussi du temps des conflits.</p>
<p>En général, la guerre suit un processus continu qui part d’une situation d’insécurité, glisse à crise puis au conflit puis à la guerre : ce glissement continu articule de plus des facteurs récents à des antagonismes anciens.</p>
<ul>
<li>Au départ, l’insécurité. Coutume locale versus fait étatique. Insécurité politique (zones de confins), économiques, sociales (soins, éducation), …</li>
<li>Dégénère en crise (fait déclencheur politique ou écologique ou naturel, …). Il faut prendre des « décisions », mais qui ? L’Etat ? Pas toujours possible, surtout quand l’Etat instrumentalise la crise à des fins politiques.</li>
<li>De là, glissement à conflit. Ex : RCI (ivoirité) Darfour (Arabe/ africain), RDC (bania-ruandas). Le plus souvent, repose sur trois composantes : Identitaire, foncières, juridique.</li>
<li>Puis on glisse à la guerre. Unité, politique, organisé : mais pas toujours aussi simple. Question de la légitimité par l’élection, ou par la communauté internationale, (cf. Sud soudan et Somalie).</li>
</ul>
<p>Temporalité : il n’y a pas de guerres nouvelles en Afrique. Imbrications immédiates ou lentes. Des mesures compensatoires qui viennent brouiller les choses (cf. aide aux réfugiés). Ainsi, malgré l’imbroglio, la guerre est un instrument visant l’appropriation ou la conservation de puissance – pouvoirs - biens.</p>
<p>Disparition de la frontière entre sphère externe et sphère interne.</p>
<p>Défaut de légitimité politique de l’Etat, compensé par instrumentalisation du désordre. L’Etat, modèle importé. La construction de l’Etat au cœur de la problématique des conflits/guerres. Le désordre devient une opportunité pour l’Etat. Son rôle est ambigu.
Nb d’Etats sont en situation de compensation de leur légitimité (faible à l’intérieur, recherchant donc une compensation extérieure).</p>
<p>Q de l’intervention internationale : nous croyons que la plupart des acteurs veulent la paix, ce qui n’est pas forcément le cas ; Surtout, c’est quoi la paix ? Au Kivu, cela fait des années que le conflit demeure. Pour des entrepreneurs de guerre, l’instabilité est un moyen d’avoir du pouvoir. Processus de paix n’est pas la paix sur le terrain, peut servir la perpétuation de rapports de forces. Il faut sortir de la question de l’Etat faible (même si Etat fragile). La guerre révèle la structuration du pouvoir politique.</p>
<p><strong>F Géré</strong>, le cyberespace</p>
<p>Nous avons surtout perçu le cyber sous l’angle ludique, ce qui a favorisé une certaine indulgence, notamment envers les pirates. Défectueux, car c’est une vraie menace (sic !). Auj, on est au-delà de ce cadre tradi pour se hisser au niveau des activités d’Etat, depuis cinq six ans. Des Etats utilisent le cyber pour des actions destructrices (sic !) de grande ampleur. Estonie, Géorgie, Stuxnet.</p>
<ul>
<li><strong>I Question de la définition.</strong></li>
</ul>
<p>On dit souvent que c’est virtuel car là où circule l’information, mais c’est ne pas voir la matérialité du cyber. Il existe une infrastructure bien matérielle (câbles, nœuds de transmission, centre de répartition, qui sont physiquement localisés) ; est de plus régi par une cyber-archi, structure financière et économique des opérateurs, investissements extrêmement lourds. Besoins de matériaux rares, d’énergie (cf. consommation de google qui est gigantesque). Voir la structure financière des acteurs. Les données véhiculées sont soumises à des contraintes physiques (« poids » et vitesse des données). Enfin, ces activités immatérielles ont des conséquences réelles. Enfin, nous nous rendons compte que le cyber est un théâtre d’affrontement ce qui est peu connu (sic !).</p>
<ul>
<li><strong>II Défis</strong></li>
</ul>
<p>Prise de conscience des enjeux. Respecter la liberté d’entreprise, la neutralité des Etats envers les entreprises, leur liberté d’agir, la liberté individuelle (sic pour l’ordre de présentation !). Mise en place d’un droit international, il n’existe pas. On ne sait pas ce qu’est une arme, une agression, un procédé hostile. D’où pas de légitime défense.
Idée fausse : l’offensive l’emporte toujours sur la défensive. Avec des mesures individuelles, on pourrait inverser cette tendance (sic !)</p>
<p>Idée fausse : l’affrontement est présenté de manière univoque, n’est pas une simple situation de duel ; possibilité de hack-backing, la rétorsion.</p>
<p>Conclu, Nous sommes face à un domaine totalement nouveau, totalement humain ce qui est la nouveauté (sic). C’est une immense aventure ! (sic !)</p>
<p><strong>Michel Goya</strong>
Novation dans les conflits.</p>
<p>Le jeune Churchill, pensait qu’il allait vers une paix universelle, celle du XX° siècle avec la première mondialisation. Le nb de conflits majeurs à diminué de 40 % entre WWII et 2003. Bref, tendrait vers la paix. Mais depuis 90’, les dépenses mondiales augmentent et les conflits internes se multiplient.</p>
<p>Ainsi le monde n’est pas plat, des saillants sont apparus. Les zones de non-droit se sont multipliées, des banlieues ou bidonvilles ou zones tribales insurgées. Moins de guerre, bcp plus d’insécurité, car des Etats ne tiennent plus leur pays. La prolifération des armes légères a bénéficié à des org non étatiques, quand les chars fournis par les Sov ou les Américains rouillaient. Les poches de colère sont conservatrices.</p>
<p>Mais ces groupes bénéficient des flux de la mondialisation. Terroristes. Org armées non étatiques (talibans). La croissance économique est un facteur belligène (cf. prospérité du vice, Cohen), tout comme la proportion de jeunes hommes frustrés (économiquement et sexuellement).</p>
<p>Irak et Afgha, c’est un peu la rencontre de ces deux facteurs. En Irak aussi bien des rebelles sunnites à l’organisation invertébré, tout comme l’armée du Mahdi, très structurée à la chiite. Le Hezbollah tjs en place. Les Occidentaux n’ont vaincu aucune de ces orga armées. En Afrique, 87 % des guerres y ont eu lieu depuis 1987. Ttes ces orga ne veulent pas prendre le pouvoir, ni même rallier la population. St tous associés à des trafics. Parasitent les Etats au risque de les étouffer (Somalie, Congo). Am Latine où armées et cartels de la drogue au Mexique.</p>
<p>Structures hybrides adaptées à la mondialisation. Apparition d’acteurs régionaux : Iran. En interdisant des conflits conventionnels par leur suprématie technologique, les Américains ont forcé des alternative, soit irrégulières soit nucléaires.
Retour d’une GP proche du XVI° siècle, avec Pers, Inde Chine.</p>
<p>Les émergents ne se contenteront pas d’un statut de nouveau riche, comme le Japon. Vont dvp d’une industrie de défense. Ainsi, le monopole technologique de l’occident est en train de s’effriter.</p>
<p>Bref, le paysage stratégique change et avec lui le temps des dividendes de la paix. France, moyenne, entre dans une vulnérabilité croissante. L’ennemi n’est plus aux frontières, mais il n’y a plus de frontières aux menaces. Zones de rivalité apparaissent. La France voit des rivaux, qu’elle affrontera de manière indirecte (cyber, nucléaire). Un nv grand jeu se met en place, où l’action militaire aura encore sa place. Notamment contre ces orga militaires incrustées. Certes se protéger de la menace terroriste (LB 2008), c’est fait, il faut regarder vers l’extérieur, et capa de projeter de la force au sens très large, et très loin, en assoc avec des acteurs locaux, face à adversaires incrustés. Plus d’intelligence et connaissance, car nous sommes toujours surpris par l’adversaire.</p></div>http://www.egeablog.net/index.php?post/2011/09/26/Avenir-de-la-guerre#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/1163Conférences et colloquesurn:md5:abd333d87fc7f6be382d0ddfd8c5ed042011-09-26T12:36:00+00:002011-09-26T12:36:00+00:00Olivier KempfColloque en stock<div class="post-excerpt"><p>Et c'est reparti, la saison des rencontres, conférences et colloques. Une rubrique ouverte, que je tiendrai plus ou moins régulièrement, au gré des arrivages. Sans compter les manifestations auxquelles je participe et qui bénéficieront, fait du prince, d'une promotion particulière : si j'y participe, c'est tout d'un coup beaucoup plus intéressant, non?</p>
<p><img alt="colloques.JPG" src="http://www.egeablog.net/dotclear/public/.colloques_m.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="colloques.JPG, sept. 2011" /></p>
<p>Mais le reste n'est pas mal non plus.</p></div> <div class="post-content"><p>Le ministère de la Défense et des Anciens Combattants, Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (DMPA), organise le *1er octobre 2011, *à l'Ecole Militaire (Paris 7ème), une journée d'étude consacrée à<strong> la Résistance en Europe</strong>. Cette manifestation à destination du grand public, réunissant des historiens européens spécialistes de la Résistance, s'inscrit dans un événement multimédia intitulé */Les Combattants de l'Ombre/*, en partenariat avec Cinétévé, Arte et l'Etablissement de Communication et de Production audiovisuelle de la Défense (ECPAD). Inscription à dmpa-colloque.historique@defense.gouv.fr</p>
<p>L'IRSEM organise un colloque sur "Des pays émergents à l’émergence comme phénomène stratégique", journée d’étude, 6 octobre 2011. <a href="http://www.irsem.defense.gouv.fr/spip.php?article449">Info ici</a></p>
<p>Du même Irsem, plus tôt, une journée d'étude sur l'avenir de la guerre, le 26 septembre. L'ami Charles Bwele (<a href="http://electrosphere.blogspot.com/">électrosphère</a>) interviendra : rien que pour ça, il faut y aller.... <a href="http://www.irsem.defense.gouv.fr/spip.php?article435">Info ici</a>.</p>
<p>Pour les amateurs de cinéma, une initiative intéressante sur "la géographie, ça sert, d'abord, à faire la guerre", festival qui durera du 20 septembre au 10 décembre, et qui présente sept séances de projections s’attachant aux nouvelles modalités visuelles de la guerre, à l’interstice entre imaginaires géographiques et politiques de la représentation. <a href="http://www.lepeuplequimanque.org/bal">Informations détaillées ici</a></p>
<p>O. Kempf</p></div>http://www.egeablog.net/index.php?post/2011/09/05/Conf%25C3%25A9rences-et-colloques#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/1159