Egeablog - Europe - Commentaires2023-06-28T12:43:19+02:00Olivier Kempfurn:md5:fc9dfa5de5fd9856c4c7bdd45e8ff3c1DotclearL'Europe entre division et rétrécissement - yves cadiouurn:md5:0d40e85ae079c1f039b8a6a6351e54f82012-07-15T22:18:00+00:002012-07-15T22:18:00+00:00yves cadiou
<p>En 2005, le referendum ne fut pas exactement un échec : donner la parole directement au Peuple ne peut pas être un échec. Je dis bien « la parole directement au Peuple », sans y inclure tous les cas où l’on parle abusivement à sa place : assemblée dite « représentative » qui vote une loi avec 97% d’absents, instituts de sondages (voir à ce sujet les travaux d’Alain Garrigou), presse, traité de Lisbonne.<br />
Le referendum de 2005 n’a pas été un échec mais a été ressenti comme un échec par l’ensemble de la classe politico-médiatique, l’aristocratie du Régime, qui espérait un autre résultat. Au contraire ce referendum de 2005 a remis les pendules à l’heure, c’est positif : comme vous le disiez récemment, « il faut revenir aux fondamentaux ».</p>
<p>Il y a cinquante ans, l’Europe était une belle idée, à la fois sentimentale et économiquement viable : la France, libérée de ses colonies, prenait ce qu’il y avait eu de bon dans la IV° République et jetait le reste. L’Allemagne de l’ouest savait enfin ce que signifiait « République » et se reconstruisait avec efficacité. A ces deux ennemis réconciliés s’associaient des entités industrieuses : le Benelux, l’Italie du nord. L’Italie du sud fournirait la main d’œuvre dont les précités avaient besoin, le problème n’étant pas le chômage mais le manque de main d’œuvre. L’autre problème qu’il fallait résoudre à l’époque, on l’oublie trop souvent, était de s’organiser afin de produire assez de nourriture pour tous les habitants de cette Europe des Six : à la fin des années cinquante, la malnutrition (je ne dis pas la malbouffe, qui est plutôt un problème de riches) était une réalité dans les grandes villes.<br />
<br />
L'Europe des Six était un ensemble restreint et cohérent, y compris culturellement cohérent parce qu’il correspondait à peu près aux 150 départements de la France de 1812 sur des territoires qui, après avoir fait bon accueil à Napoléon et aux idéaux de la Révolution française, avaient gardé quelques principes administratifs napoléoniens.</p>
<p>Cette Europe, vous la qualifiez volontiers de « carolingienne » mais Charlemagne est un peu trop loin et il a surtout le défaut d’être une référence reprise à un mauvais moment par la 33. Waffen-Grenadier-Division der SS „Charlemagne“ (französische Nr. 1), dite Division Charlemagne.</p>
<p>Quant à ma référence de 1812, elle a le défaut de pouvoir déplaire aux Allemands mais elle présente l’avantage de déplaire sûrement aux Britanniques. Ce n’est pas le cas de la lointaine référence carolingienne dont ils se moquent un peu d’être exclus. Mais disons carolingienne si vous voulez : nous sommes ici chez vous, n’est-ce pas.</p>
<p><br />
L’Europe des Six, de 1958 à 1972, était destinée à aller vers toujours plus d’intégration, notamment sociale et fiscale puis plus tard peut-être, quand le moment serait venu avec une intégration financière suffisante qui serait possible dans un ensemble restreint et cohérent, vers une monnaie unique.<br />
<br />
Puis la belle idée a dégénéré sous l’effet d’élargissements successifs, tous opérés pour des motifs idéologiques : souvent sous prétexte de soutenir l’accession à la démocratie représentative, il s’agissait surtout de créer une large zone de libre-échange très ouverte aux importations du monde extérieur, telle que voulue par les Britanniques initiateurs de l’AELE, zone où la concurrence sociale et fiscale jouerait à plein.</p>
<p>L’idée initiale du Traité de Rome a été discrètement abandonnée et des institutions nouvelles ont été créées, antidémocratiques mais permettant d’affirmer que l’Europe « avançait » : par exemple le parlement, seul organisme élu, n’a aucun pouvoir et il est élu selon une procédure qui est entièrement aux mains des partis, le scrutin de liste.</p>
<p>Il y a cinquante ans, on pouvait y croire : l’existence de la jeune Europe des Six était un composant du moral des Français, je m’en souviens. Aujourd’hui quand on fait partie de ceux qui ont payé depuis le début les élargissements et les dépenses d’institutions non contrôlées toujours plus nombreuses et dont la représentativité est douteuse, le sentiment dominant est devenu l’eurodéfiance.<br />
<br />
Il est largement temps de « revenir aux fondamentaux ».</p>
L'Europe entre division et rétrécissement - Roninurn:md5:a01f78691900773c0ea25cd0a54cd6122012-07-15T22:18:00+00:002012-07-15T22:18:00+00:00Ronin
<p>Je rejoins tout à fait cette idée de retour aux fondamentaux de l'Europe, bien que cette expression fasse très "chef militaire qui vient de prendre son commandement".<br />
Ces fondamentaux quels sont-ils ? Je pense qu'il y a 3 grandes lignes de force qui ont guidé la construction de l'Europe et dont nous nous sommes éloignés aujourd'hui.<br />
1/ La solidarité économique, à l'origine de la CECA et plus tard de la CEE. Cette solidarité si chère à Jean Monnet et Robert Schuman, qui prônait une meilleure économie pour le bien de tous. A défaut de la faire par le haut (grâce au politique) en 1950, l'Europe s'est faite par le bas (l'économie), et c'est une des grandes victoires de Monnet. Il est d'ailleurs paradoxal de constater aujourd'hui que c'est justement à cause de l'économie que l'Europe décline. Le colosse a eu les pieds d'argile face au tremblement de terre de 2008.</p>
<p>2/ La "vision", la fameuse "vista" comme on la nomme en rugby, qui, une fois que vous vous êtes saisi du ballon, vous permet de tracer un schéma mental qui vous fera slalomer entre les plaqueurs adverses. Cette vision reflète plus les courants de pensée européens développés par Adenauer, et elle permet de planifier très en avance les grands changements qui certes bouleverseront la vie des européens (euro, schengen), mais accompagneront nécessairement un monde qui change et que nous devons suivre. Aujourd'hui plus rien de tout ça. Les mesures prises par le Parlement ne sont que du court terme, il n'y a pas de grand projet directeur, l'Europe essaye simplement de ne pas couler et pare au plus urgent.</p>
<p>3/ Le projet des Etats-Unis d'Europe, cher à Jacques Delors et VGE, autrement dit le fédéralisme. Fédéralisme ne veut pas dire fusion, encore moins élargissement. Il n'y a qu'à constater comment le fédéralisme a été mené d'une main de fer par Lincoln après la fin de la guerre de Sécession : sans compromis, avec un contrôle fédéral puissant au service d'une politique unique.<br />
L'Europe s'est laissé tenter par le projet de raccrocher les anciens Etats satellites de l'URSS après 1989, au nom d'une certaine "idée de la démocratie". 13 pays sur les 27 d'aujourd'hui sont rentrés dans l'UE entre 1997 et 2004, et aucun d'entre eux n'étaient prêt économiquement à y rentrer, et toujours aucun d'entre eux ne respectent le Mécanisme Européen de Stabilité.</p>
<p>Alors oui, l'avenir de l'Europe doit passer je pense par un resserrement (et donc le départ de certains Etats membre), et par un approfondissement, idée maîtresse que l'on aurait jamais dû perdre de vue dès 1990. Et ces idées reflètent l'esprit des grands courants européens du début.</p>
<p>Maintenant vous me direz, c'est bien joli tout ça, mais concrètement, que fait-on ?<br />
- Resserrement : si le RU veut quitter l'Europe, personne ne l'y empêchera. Certains Etats du Sud outre la Grèce se manifestent déjà à ce sujet. Inexorablement l'idée fera son chemin.<br />
- Approfondissement : c'est simplement l'amélioration de ce qui existe déjà, et les pistes ne manquent pas : meilleur pilotage de la valeur de l'euro par Francfort, restreindre le conditions d'accès au marché européen face aux pays émergents, plus de pouvoir au Parlement, création d'un conseil des ministres (type Sénat américain), orienter le budget plus vers les villes et les régions, vers les PME/TPE ce qui favorisera l'innovation, initier des vrais partenariats stratégiques (Russie-UE, CEDEAO-UE, MERCOSUR-UE, etc.).</p>
<p>Bref je pense que ce qu'il manque vraiment, c'est un vrai projet directeur qui déclinera tous ces domaines (oui j'ai arrêté avec le mot "aspect", plus traumatisant). Le fédéralisme doit fixer le cap.</p>
<p>Certes ce n'est pas très "PCPS" tout cela, mais j'ai quasiment réussi à rédiger en 10 minutes.</p>
<p>égéa : moi, j'aime bien les chefs militaires qui viennent de prendre leur commandement et qui donnent une poignée d'ordres. Quant au PCPS.... L'important, c'est de penser.</p>
Un week-end d’élections - oodbaeurn:md5:a206957f811dad0a4ab3ff4cf3c5e2c12012-05-09T20:47:00+00:002012-05-09T20:47:00+00:00oodbae
<p>Et la politique de défense européenne, qu'en disent is? Et de la cyber-criminalité? Tout cela porte un parfum d'une guerre de retard.</p>
<p>Ah, pardon, vous parlez du sommet du 23 mai, où l'on parlera économie, comme si l'économie était une fin en soi. On parlera croissance? Bien sûr, maintenant que les banques se sont débarassées de leurs actifs pourris et qu'elles ont fait payer leurs dettes par les économies européennes, elles peuvent à nouveau prêter à des taux usuriers aux états européens et à leurs administrations.</p>
<p>Mais, pardon, je divague. A propos de la Serbie, je suis étonné que vous mettiez ce petit pays, à la grande âme certes mais petit par la taille, sur le même plan que tout autre européen à propos de la favorabilité á l'UE, comme si on pouvait passer sous silence que ce pays est le seul européen à avoir subi deux amputations de son territoire en 20 ans et contre son gré depuis la fin de la 2gm, le tout à la suite d'un conflit armé sanglant mêlant l'ensemble de l'Europe +les USA ligués contre elle. Passant sous silence que ce pays est humilié depuis plus de 20 ans maintenant, tant par ses alliés ancestraux (France), que par ses voisins proches (ex-yougoslavie). A titre de comparaison, rappelons nous toutes les concessions que la France, le peuple français, a faites à l'Allemagne dans les années 30 en souvenir de 5 années de guerre. J'inviterais le lecteur à consulter cette vidéo. <a href="http://www.realpolitik.tv/2010/06/interview-de-milos-jovanovic-vice-president-du-dss/" rel="nofollow" title="http://www.realpolitik.tv/2010/06/interview-de-milos-jovanovic-vice-president-du-dss/">http://www.realpolitik.tv/2010/06/i...</a></p>
<p>En ce qui concerne les hausses salariales en Allemagne, les syndicats ont simplement exigé des employeurs qu'ils remplissent leur part du contrat social. Puisque les salariés ont accepté une pression sur les salaires, voire un gel même dans le service public, le chômage partiel, la hausse des cotisations sociales à l'assurance maladie, le tout sous le prétexte de la crise [mondiale] et la vision á long-terme, et constatant que l'économie allemande fleurit et a recrû, et puisque les syndicats représentent les salariés, à la différence d'en France, les chefs d'entreprise se sont à leur tour vus invités à faire un effort, incités par quelques grèves massivement suivies dans les services publics ou pseudo-publics tels que l'enseignement ou les transports en commun. Mais autant que je sache cette hausse ne concerne pour l'instant que le service public, ce que vous suggérez, donc, ne concernerait pas encore le service privé, évidemment. Les allemands accepteront ils des concessions européens qu'ils ne se sont pas encore accordées, ou à l'instant seulement? bien sûûûr.<br />
Je ne vois toujours pas trace, ici en Rhénanie du Nord, d'une prise de conscience de la dépendance de l'Allemagne vis-à-vis des économies européennes, malheureusement. Comment la croissance pourrait elle être coordonnée à l'échelle européenne? Au moyen du fonds de sauvetage créé sous Merkozy? Par la fixation de barrières douanières aux portes de l'Europe? Ce serait un bien bel hommage à M. Sarkozy, et si peu de tant après l'élection! je n'y crois pas.<br />
Et puis, en Allemagne, la récolte des "Landtagwahlen" n'est pas terminée, notamment en Rhénanie du Nord- Westphalie. Même si l'alliance CDU-FDP baisse dans les résultats électoraux, les concurrents SPD-Grûnen ne prennent pas d'envol car les "Piraten" attirent les voix indécises, le Shleswig Holstein en est le dernier exemple. Or, essayez de parler d'investissement public et de plan de relance à un libéral du FDP... et à un "pirate" ... Alors, patientons avant d'anticiper.</p>
<p>Qu'est-ce qui pourrait être coordonné au niveau européen qui ne l'est pas déjà? Qu'est ce qui ne sera toujours par coordonné et qui devrait l'être depuis longtemps? Voilà deux questions auxquelles aucun journal, ni aucun expert, ni aucun politique, ni aucune conférence de sous-ministres sous-délégués à la gestion des contrats de coopération entre divisions des départements d'entraide et de soutien aux sous-ministères chargés de l'harmonisation européenne, n'apportera. On aura un sommet armoricain, voilà, un sommet par définition mais pas un sommet d'importance.</p>
<p>Cordialement,</p>
Un week-end d’élections - yves cadiouurn:md5:74010e95ce1c7d10860c66a8b0608def2012-05-09T20:47:00+00:002012-05-09T20:47:00+00:00yves cadiou
<p>Pour ce qui concerne la France, il est un peu tôt pour évoquer « la question de la politique étrangère du nouveau président de la République ».</p>
<p>A supposer même que le Président de la République puisse avoir, au motif de la coutume, une politique personnelle alors que « le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation » (article 20 de la Constitution ; celle-ci différencie clairement la fonction présidentielle et la fonction gouvernementale), la politique présidentielle ne pourrait pas être en contradiction avec celle du Gouvernement.</p>
<p>Or la couleur du Gouvernement sera celle de l’Assemblée élue en juin prochain. Rien ne dit que l’on aura encore cette fois la configuration (néfaste, à mon avis) que l’on vient d’avoir pendant cinq ans avec un Gouvernement et une Assemblée qui, pour de mystérieux motifs, se considéraient comme aux ordres du Président.</p>
Un week-end d’élections - FFFurn:md5:35000a6087e719679263f4e0a8b419aa2012-05-09T20:47:00+00:002012-05-09T20:47:00+00:00FFF
<p>Tout d'abord j'aimerais vous envoyer le lien d'une conférence de Tomas Sedlacek, un économiste Czech qui, en réponse à la question s'il est possible d'avoir Economie sans croissance, dit: oui.</p>
<p><a href="http://www.youtube.com/watch?v=A1tj18OxLdc" rel="nofollow" title="http://www.youtube.com/watch?v=A1tj18OxLdc">http://www.youtube.com/watch?v=A1tj...</a></p>
<p>A propos de la Grèce, elle a des échéances à respecter pour juin et tout indique qu'elle ne les respectera pas. D'ailleurs le nouveau gouvernement a déclaré nul les accords sur l'austérité en Grèce, et aucun pays, aucun peuple, ne peut accepter de perdre sa souveraineté.</p>
<p>Le fait étant que Portugal et Espagne ont poursuivi leurs plan d'austérité. Mario Monti réduit les dépenses de l'Etat et les impôts; il fait une relance libérale. Et l'Islande, dont on recommence à parler, n'a pu se récupérer qu'après avoir déclaré faillite.</p>
<p>Or, la faillite est prévue dans le droit d'entreprises parce qu'elle est, parfois, la meilleur et la seule sortie. L'euro a été établi sans aucun plan de faillite et la confrontation à cette possibilité vis-à-vis de la Grèce nous a tous mis en garde. Cependant cela fait déjà deux ans que nous nous habituons à l'idée et, surtout, que les marchés et les banques ont eu le temps de se débarrasser des titres grecs. La sortie de la Grèce n'aurait pas le même effet sur le marché qu'il y a deux ans, et n'impliquerait pas que l'Espagne ne tienne pas ses engagements de part le fait que l'Espagne, elle, a poursuivi sont plan d'austérité.</p>
<p>Les marchés ont l'avantage du pragmatisme, et l'inconvénient des délais, puisque le temps passe vite.</p>
<p>Je vous souhaite une excellente journée,</p>
<p>FFF</p>
Un week-end d’élections - oodbaeurn:md5:0fe4df1be214a7f0ad925517040043192012-05-09T20:47:00+00:002012-05-09T20:47:00+00:00oodbae
<p>Bonsoir,</p>
<p>En Rhenanie du Nord - Westphalie, c'est le SPD de Mme Kraft qui a gagné , de sorte que l'alliance "Rot-Grün" ,i.e socialistes-écolos, possède la majorité absolue au parlement du land avec env 50,45% contre à peu près 26 % pour la CDU. Ce résultat éectoral est déjà en soi intéressant car Mme Kraft était dèjà à la tête du NRW avant le scrutin, donc ce vote maintient en place un(e) sortant(e), à l'inverse de la tendance souvent observée en Europe depuis 2009.</p>
<p>Cela a t il des conséquences sur la politique économique de l'Allemagne et sur la politique économique européenne? Pour ceux qui me feraient l'honneur de lire le commentaire, je rappelle qu'environ 18 millions de personnes vivent en Rhénanie du Nord Westphalie et que c'est la région la plus riche d'Allemagne, peut-être d'Europe. Autrement dit, le NRW est à l'Europe ce que la Californie est aux USA. D'ailleurs, ce n'est pas pour rien que les français ont soutenu les mouvements séparatistes après la grande guerre, mais cela, c'est une autre histoire... Voici donc un chapître de son programme électoral: <a href="http://www.hannelore-kraft.de/html/23146/welcome/Wahlprogramm-2012.html#starkes_europa_gut_fuer_nrw" rel="nofollow" title="http://www.hannelore-kraft.de/html/23146/welcome/Wahlprogramm-2012.html#starkes_europa_gut_fuer_nrw">http://www.hannelore-kraft.de/html/...</a> , où elle evoque la taxe Tobin (" Finanztransaktionssteuer") et une forte solidarité européenne, chiffrant la dépendance de l'économie allemande à plus de la moitié des exportations. Ceci irait dans le sens de l'analyse de M. Kempf, à savoir une plus forte solidarité européenne et plus d'impôts.</p>
<p>Cependant, ce même programme électoral affirme aussi dans le même chapître que:<br />
" Nous voulons que le NRW continue de bénéficier du fonds de stabilisation européen (troisième paragraphe)<br />
- nous voulons une politique économique [encore plus ]commune (NDLR: donc à contresens d'une réappropriation des politiques économiques par les états notamment en ce qui concerne les emprunts nationaux et les droits douaniers, premier paragraphe)</p>
<p>On observe donc bien que la candidate SPD veut participer à la consolidation de la coopération européenne... dans ses aspects bénéfiques pour les allemands et le NRW en particulier. Rien de très étonnant même si on serait heureux d'observer le même patriotisme chez les francais, soit dit en passant. Et plus haut, Mme Kraft affirme avoir continué de réduire les dettes du Land, contredisant les prophéties électorales des adversaires de la CDU et du FDP. (<a href="http://www.hannelore-kraft.de/html/23146/welcome/Wahlprogramm-2012.html#neuverschuldung" rel="nofollow" title="http://www.hannelore-kraft.de/html/23146/welcome/Wahlprogramm-2012.html#neuverschuldung">http://www.hannelore-kraft.de/html/...</a>). Ce dernier point est important. En Allemagne, on peut être socialiste ET être fier de réduire la dette publique ET se faire élire avec une telle combinaison... Autant dire que la croissance à crédit ne sera toujours pas tolérée par les allemands.</p>
<p>Par ailleurs, à propos du coût du travail et de l'inflation, la Bundesbank a annoncé qu'elle avait l'intention de la laisser filer... les gros titres ont déjà grondé et brandi le spectre de l'inflation de 1923 et des valises de billets et des 125 g de beurre à 125 miliards de marks. Il est des traumatismes dans l'inconscient collectif allemanf que nous, francais, avons du mal à saisir.<br />
Il y a là trois remarques importantes. D'une part, la Bundesbank n'a pas attendu le sommet du 23 mai (donc on peut se demander de quoi ils vont discuter autour de leur château Chinon, les technocrates et autres politiques européens). D'autre part, la réaction médiatique ne s'est pas faite attendre. Enfin, le vote "SPD-Grün" montre que les allemands n'ont pas voté pour enrichir les grecs mais pour être protégés par leur état.<br />
De manière générale, je suis circonspect face à l'attente vis-á-vis des allemands qu'ils acceptent la "croissance". D'une part parce qu'ils en parlent justement depuis le début de la crise, soit depuis 2008, de "croissance", qu'ils n'ont justement jamais cessé d'en parler, de la croissance, et qu'ils ont ont bien ri jaune à propos de la contestation de la réforme des retraites francaise, et de la soi-disant sauvegarde du modéle social francais par décret. D'autre part parce que si les socialistes allemands ont bien accepté au temps de Schröder le théorème " si plus de gens vivent plus longtemps, il faut plus de cotisations et plus longtemps". Ils en ont payé le prix fort, à savoir une déroute électorale en 2005 et l'arrivée de Mme Merkel au pouvoir. Je doute qu'ils offrent ce sacrifice politique sur l'autel de la solidarité européenne au nom d'idéologies "keynésiennes", ou semblables, contraires à la justification de ce choix politico-économique d'alors.</p>
<p>Cordialement,</p>
<p><ins>égéa </ins>:merci de ce commentaire sur cette élection régionale qui était effectivement importante (et peu suivie en France)</p>
L'Europe à 3 ou 4 vitesses - urn:md5:9e24a6f8e3c77e0c17fd23159c9c6c4d2011-11-01T22:30:00+00:002011-11-01T22:30:00+00:00
<p>Pas beaucoup de solutions à l'horizon, hélas. A quand un billet empirique sur ce qu'il risque de se passer ?</p>
<p>Oh, et... A quand la guerre ?</p>
<p><ins>égéa </ins>: oui, il faudrait que j'écrive un billet sur la surprise stratégique européenne...</p>
L'Europe à 3 ou 4 vitesses - Jean-Pierre Gambottiurn:md5:5c61b1aa9705df8ea2b9a6680ec152752011-11-01T22:30:00+00:002011-11-01T22:30:00+00:00Jean-Pierre Gambotti
<p>Sur votre récent billet sur l’Occident et sa peur comme frontière, j’avais rédigé un commentaire que j’ai finalement poubellisé, dans lequel je proposais comme autre ligne de clivage de l’Occident son consumérisme banalement effréné nous ramenant collectivement au premier niveau de la pyramide de Maslov, et l’occidental de ces temps de crise comme un consommateur sidéré, hébété, excipant de sa qualité de citoyen lambda pour s’exonérer de ses propres turpitudes.<br />
En effet, la responsabilité de cette crise de la dette est d’abord à rechercher, me semble-t-il, dans notre comportement individuel et notre exigence d’une satisfaction toujours plus grande de besoins, et du superflu, à des prix toujours plus bas. La dette s’est construite par notre demande et à notre demande et il est un peu indécent, aujourd’hui, de pointer du doigt le préteur quand on a supplié de passer sous ses fourches caudines afin de jouir de ses largesses. Nous ne pouvons qu’être sensibles à la détresse du peuple grec, politiquement, sociologiquement, humainement, les solutions économiques proposées ne sont pas acceptables car elles ne donnent pas d’espoir à l’horizon d’une vie et même en Grèce, ce pays des mythes fondateurs de notre civilisation européenne, je suppose que l’on n’a pas neuf vies ! Néanmoins, comme tous les citoyens européens, les citoyens grecs doivent, qu’ils me pardonnent la formule, aller à Canossa, et comprendre que la dette n’est pas de l’ordre du fatum, mais que son poids, sa prolificité, son exubérance sont essentiellement dues notre à désir, notre souhait, notre volonté, à nous, européens, de vivre mieux tout de suite, renvoyant aux calendes grecques les médiocres calculs comptables. Malheureusement notre siècle est redoutable, même les mots perdent leur sens, aux calendes grecques nous y sommes et il faudra adapter nos dépenses à nos ressources et rembourser les dépenses de notre période cigale. Nous le devons aux générations futures et aussi, et encore, à nous-mêmes, car sinon il ne sera pas nécessaire d’aller consulter la Pythie à Delphes pour connaître notre avenir européen. Avec ou sans la Grèce ça va tanguer fort, en espérant par-dessus tout que l’irrationalité des peuples ne fasse le lit des égoïsmes d'Etat, introduise trop de rugosité dans les relations internationales et ne nous pousse aux extrêmes.<br />
Très cordialement.<br />
Jean-Pierre Gambotti</p>
<p><ins>égéa </ins>: oui, cela fait longtemps que je médite un billet sur la corruption : c'était le sujet du billet d'hier, c'est aussi le sujet du billet d'aujourd'hui, et votre commentaire le met bien en exergue. La corruption n'est pas le fait des seules élites corrompues, ou des oligarques comme on le nomme facilement aujourd'hui (cf. le dernier bouquin de mon cher frère qui a relancé le mot). Non, nous sommes tous corrompus, et donc corrupteurs. Plus exactement : ce n'est pas que l'<em>homo economicus</em> a remplacé l'<em>homo politicus</em>, comme on le dit trop souvent : c'est surtout le consommateur qui a remplacé le citoyen. Car nous avons plusieurs identités, comme je l'ai fait remarqué à plusieurs reprises, et nous vivons fort bien avec des identités multiples. Le problème, c'est que collectivement, nous arbitrons tous en faveur d'une identité commune, celle du consommateur. Et si je râle contre les Grecs, je râle aussi contre les Français, même si j'ai aussi profité des dérives du systèmes, comme nous tous. Nous sommes co-responsables, que nous le voulions ou non. </p>
L'Europe à 3 ou 4 vitesses - ADurn:md5:25565a76755ac7c7487f8bdd512fa6162011-11-01T22:30:00+00:002011-11-01T22:30:00+00:00AD
<p>Juste une remarque très rapide sur la Grèce : la décision de Papandréou de faire un référendum n'a strictement rien de nouveau... Il avait annoncé ce référendum... en juin !! (<a href="http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/06/19/grece-le-premier-ministre-demande-un-accord-national-pour-faire-face-a-la-dette-grecque_1538031_3234.html" rel="nofollow" title="http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/06/19/grece-le-premier-ministre-demande-un-accord-national-pour-faire-face-a-la-dette-grecque_1538031_3234.html">http://www.lemonde.fr/economie/arti...</a>)</p>
L'Europe à 3 ou 4 vitesses - yves cadiouurn:md5:705cbe6753196a43359fd8858d0c4f382011-11-01T22:30:00+00:002011-11-01T22:30:00+00:00yves cadiou
<p>Etant nommément interpellé, je suis obligé de donner mon avis.<br />
C’est avec la tranquillité des vieilles troupes que l’on doit considérer cette prétendue « plus grave crise économique que le monde ait jamais connue ». Nous sommes à l’un de ces moments historiques où il faut rester calme et boire frais.<br />
<br />
Relativisons : cette « crise » n’est pas économique ni même financière, elle est seulement monétaire. C’est la crise d’une monnaie mal conçue. Certes les bourses s’émeuvent mais ceci n’est pas significatif : le yo-yo boursier ne fait que traduire les émotions ou les recherches d’aubaine des boursicoteurs, il n’a aucune signification économique et, à vrai dire, aucun intérêt pour qui ne joue pas en bourse.<br />
<br />
La crise est seulement celle de l’euro, un système monétaire dont on ne peut plus ignorer qu’il a été mal conçu dès l’origine. Mal conçu parce qu’il devait cacher sa véritable finalité : détourner le projet européen initial. L’Europe est, depuis toujours (1957) un projet économique que les Peuples acceptent et soutiennent. Au contraire les Peuples, du moins à chaque fois qu’on leur donne la parole, refusent avec constance que cette union économique acquière une sorte de souveraineté supranationale. De son côté il semble que le petit monde politicien, pour des motifs que je ne connais pas, tienne beaucoup à cette dilution de souveraineté nationale. L’euro avait pour but de faire passer subrepticement l’UE d’un statut économique à un statut politique : la monnaie, qui est visiblement toujours liée à l’économie, est également toujours liée au pouvoir politique mais moins visiblement.<br />
<br />
L’euro devait amener cette transition en catimini et c’est pourquoi il a été mal conçu. Pour ses promoteurs la viabilité de l’euro n’était pas essentielle à long terme (dix années sont du long terme pour le personnel politique) : l’essentiel était de créer l’euro qui amènerait une intégration politique puis « après moi le déluge ».<br />
<br />
Aujourd’hui le déluge approche et les créateurs de l’euro avaient bien calculé au moins la donnée la plus importante pour eux : ils sont maintenant à l’abri et dispensés de rendre des comptes alors que ce serait le moment d’assumer. On assiste aujourd’hui au dysfonctionnement d’un système monétaire qui a été mis en place dix ans plus tôt en nous trompant sans vergogne sur sa finalité véritable et sans vraiment demander l’avis du Peuple-souverain.<br />
<br />
On nous a dit que l’euro était déjà prévu dans le traité de Maastricht qui a donné lieu à referendum. Peut-être y était-il, mais alors c’était si discret que personne ne l’a vu.<br />
<br />
Peu importe dans quel sens les Grecs voteront en janvier, peu importe qu’ils votent ou ne votent pas : l’euro est condamné dans tous les cas. Il est condamné parce qu’à la faveur de cette crise monétaire les électeurs français et allemands ont compris non seulement qu’ils paient indument mais aussi que l’euro est un procédé pour créer, par le biais de la monnaie, une Europe politique et supranationale dont ils ne veulent pas. En 2012 ou 2013, ce sont les Français ou les Allemands qui donneront le signal de la dislocation pour créer autre chose sur des bases saines, c’est-à-dire réellement démocratiques.<br />
C’est dans l’ordre des choses parce que dès sa conception l’euro est malhonnête.</p>
L'Europe à 3 ou 4 vitesses - loyurn:md5:5235ce1694bd6492c0f6e70a90707f392011-11-01T22:30:00+00:002011-11-01T22:30:00+00:00loy
<p>Il y a tout de même une chose que je n'arrive pas à comprendre: Pourquoi des états sont-ils obligés d'emprunter sur les marchés?</p>
<p>Je ne suis pas économiste, mais il me semble que la seule véritable raison avancée soit que les marchés seraient susceptibles (via les spread=écart entre taux de base de la banque centrale et ceux proposés par les banques, l'assurance défaut en qqsorte) de modérer les possibles dérives des états, grace à ce découplage.</p>
<p>Bon, c'est sans doute valable pour un pays qui émet sa propre monnaie... mais dans le cas d'une monnaie commune émise par une banque centrale unique comme la BCE?</p>
<p>On voit bien que les marchés n'ont pas permis d'infléchir la courbe d'endettement... très accélérée chez nous depuis 2002 (début des budgets à -40 Milliards d'€, désormais pas loin de -100!).<br />
=> Ce mécanisme intervient trop tard, il a prouvé son inefficacité.</p>
<p>En prime, il destabilise les banques prêteuses ayant trop salivé sur les spread... avec un risque désormais transféré à l'épargnant prudent qui n'a pas pris ces risques ni touché les subsides: De quoi rendre assurément très violent si le risque se réalisait... n'ayant pas votre capacité d'auto-flagellation: Je contribue au système par mes impots (élevés), je ne joue pas en bourse (très livret A/B et PEL) et cet argent je l'ai gagné par le travail (sur lequel l'état se sert bien plus que la finance).</p>
<p>Alors pourquoi ne pas donner la possibilité aux états endettés d'emprunter aux taux de la BCE? Bien entendu en échange d'un strict controle des déficits (maximas de déficit annuels décroissant avec l'endettement pour pouvoir bénéficier des prêts BCE): A l'extrème, si on est endetté au delà de 100% du PIB, la BCE ne prêterait qu'en échange d'un budget au moins équilibré, cad n'aggravant à minima plus le problème!</p>
<p>Afin déviter des possibilités de triche (on emprunte gaiement sur les marchés des décennies avant de revenir la queue entre les jambes faire racheter ses prêts par le BCE!), ceci interdirait le recours à l'emprunt sur les marchés.</p>
<p>En l'état actuel du problème, les marges budgétaires dégagées par l'allègement des intérêts de la dette permettraient sans doute un atterrissage plus en douceur, alors que des taux d'usuriers pratiqués à l'égard de la Grèce (mais aussi de plus en plus du Portugal, de l'Espagne et désormais de l'Italie, qui est le 1er pays véritablement industriel de l'union à être touché) mênent à sa mise à mort.</p>
<p>Car en l'état, ces pays sont coinçés. Impossible pour eux de sortir volontairement de l'€ pour revenir à la Drachme, pour l'exemple grec: Cette dernière deviendrait instantanément une monnaie archi dévaluée, provoquant mécaniquement l'explosion d'une dette libellée en € (resté plus constant) par le simple biais des taux de change: Déjà insoutenable, le défaut potentiel sur la dette ne serait alors pas de 50% mais plutôt de 100%!</p>
<p>Pour le reste, je trouve que l'initiative de Papandréou a plus de sens qu'un Sarkozy faisant ratifier par le parlement un traité refusé par l'electeur.</p>
<p>Car les grecs n'ont pas le choix et après les 3 semaines de débat qui s'annonçent et la fermeture du robinet par le FMI et Bruxelles, ils voteront pour rester dans l'€ et accepter le plan. Papandréou n'a pas d'autre choix, en l'état de la contestation, que provoquer un électrochoc qui va ammener le pays à accepter par son vote la moins pire des solutions.</p>
<p>Et quand on a eu l'occasion de prendre sa décision, on est moins enclin à contester ce qui en résulte. C'était la bonne décision, il n'y a que la date initialement trop éloignée qui clochait.</p>
<p>Les grecs nous donnent une leçon de démocratie que Sarkozy et con-sors feraient bien de méditer...</p>
<p><ins>égéa </ins>: merci pour l’auto flagellation... lol</p>
<p>Les Grecs ont le droit de voter. Ils ont même le droit d'être sérieux et de payer des impôts. Et la France aussi, d'ailleurs. Pour le reste, je veux bien votre diagnostic qui m'explique que le système est fondé sr de fausses bases : OK, je suis d'accord., si vous voulez. Mais on en est là. Et l'éclatement de l'euro, s'il advient, ne sera pas une partie de plaisir : pour le coup, même sil 'instrument a passé en douce avec plein de mensongeries..., il est là ! </p>
L'Europe à 3 ou 4 vitesses - urn:md5:4f3e191e5b1269f497e52932757a8d922011-11-01T22:30:00+00:002011-11-01T22:30:00+00:00
<p>A lire les commentaires ici ou là, sur la crise de l’Euro, je constate un sentiment collectif d’impuissance et d’inquiétude légitimes, qui fait porter la responsabilité de cette crise soit, sur les peuples, forcément coupables de leur aveuglement, ce peuple constitué d’individus irresponsables et jouisseurs, et qu’il convient donc de punir - Vieux travers judéo-chrétiens qui n’entrevoit la rédemption que dans la souffrance- Autres responsables désignés, les politiques qui ne seraient que des profiteurs corrompus ne pensant qu’à leur réélection. Enfin, mais « the last but not least » l’hydre financière internationale, mêlant multinationales, grands patrons, banquiers, paradis fiscaux, trafics en tout genre etc.. Ces truismes que l’on assène à longueur de débats, où les spécialistes en tout genre, qui comme Madame soleil n’avaient pas prévu grand-chose, mais dont l’habilité consiste justement à démontrer qu’ils savaient tout sans le dire, démontrent notre vaniteuse quête de recherche de responsabilité, il nous faut un coupable, ou des coupables, pendons-les.. Et si par un effort louable on recherchait les causes de notre crise que l’on ressent européenne alors qu’elle est mondiale justement par une analyse géopolitique et sociétale.. Et dont la conséquence visible est la redistribution des cartes et le repositionnement des pouvoirs et des équilibres, entre nous, occident bien nourri et les pays qui légitimement revendiquent le droit au modèle que nous leur avons décris depuis des décennies comme le seul capable d’apporter, justement jouissance, bonheur, sécurité, soins médicaux, allongement de durée de vie.. Modèle de plus en plus controversé. Les 7 milliards que nous sommes, démontre à la fois la réalité de notre réussite et de notre aveuglement.. Soigner et allonger la durée de la vie sans apporter la possibilité de contrôler les naissances est la meilleure manière de paupériser et d’affamer les populations que nous sommes censés aider. Au nom de l’égalité des chances, nous leur donnons un modèle de développement parfaitement inadapté, drainant ainsi vers la périphérie des villes une population coupée de ses racines et de son autosuffisance alimentaire. Nous faisons l’inverse de ce qu’il conviendrait de faire. Il serait nécessaire d’aider ses populations à se fixer sur leur territoire d’origine en les protégeant, en implantant des dispensaires, en creusant des puits, en leur apportant dans le respect des méthodes agricoles traditionnelles les améliorations nécessaires et la juste suffisance de mécanisation. Au contraire, nous n’apportons que des solutions dans l’urgence sans jamais faire de prévention des crises. Nous fermons les yeux sur les luttes tribales, la corruption, l’accès au soin n’a de sens que si ces soins sont accompagnés par une éducation appropriée ouverte aux deux sexes.. Le progrès passe d’abord par les femmes. Nous sommes bien éloignés du problème de la dette et de la Grèce me direz-vous ? Pas si sûr. Nous avons fait miroiter au peuple grec une Europe pour laquelle il n’était ni préparé ni éduqué. Le passage à l’Euro à été le coup de grâce pour une économie fragile. Les prix des denrées de base ont été d’un seul coup multiplié par 10 ( pain, viande, lait..) La Grèce n’était pas prête, d’autres pays aussi, et nous, étions-nous vraiment prêt ? Alors que l’on sait que l’Euro a été crée autour du mark allemand et seulement autour de cette monnaie forte seule référence en Europe?<br />
La mondialisation qui échappe désormais, à toute règle était un modèle économique basé aussi sur la générosité, mais c’est un modèle qui sans contrôle et sans contrepartie désormais nous affaiblit et qui n’enrichit pas les pays qui en ont le plus besoin.<br />
Nous allons, c’est certain, tout droit vers une catastrophe annoncée. Nous y allons en toute conscience. Nous sommes aux prémisses d’une catastrophe écologique majeure, elle se décline en déforestation, épuisement des ressources halieutiques, raréfaction de l’eau potable, épuisement des ressources fossiles etc..) Lorsque demain matin (l’Afrique sera à 1 milliard, l’Inde et le Bengladesh à 2 milliards, il ne sera plus temps de penser à leur imposer un système démocratique, tant la priorité sera plus terre à terre, celle, du comment nourrir cette population exponentielle ?.. Nous serons alors, nous les Européens, nombrilistes et suffisants, justement hors jeux et insuffisants, puisque entre temps nous aurons donné ailleurs, à la Chine par exemple, ce que nous aurons été incapables de préserver pour nous-mêmes, notre seule richesse, la capacité à innover, et à susciter de l’envie. Nous tous, Nord-Américain y compris, sommes désormais bien incapables à exporter un modèle dont ni le monde musulman, ni les pays émergeants ne voudront.<br />
Cette crise européenne est encore une crise de pays riche. En filigrane se dessine une crise plus pérenne qui ne s’arrangera pas en sauvant l’Euro, pas plus qu’en sauvant la Grèce. Soyons conscient que tous les ingrédients sont réunis pour une déflagration mondiale un tsunami, osons le dire guerrier.. Il n’est pas exclu que certains pays, si la crise devait mettre en péril leur désir légitime d’accès au progrès et dont nous commençons à entrevoir la face sombre ne décident d’imposer un nouveau modèle, le leur, basé sur l’asservissement des peuples et la création de castes. Alors il n’est pas exclu que des conflits naissent, pour s’approprier les richesses, l’accès aux océans, l’accès aux ressources minières, l’accès pour nourrir les populations aux terres cultivables et à l’eau. Les réflexes corporatistes qui sont les nôtres, l’absence de vrais débats stratégiques, nous mènent droit à des surprises majeures.. Le réveil risque d’être brutal.</p>
<p><ins>égéa</ins>: en ce moment, le réveil sonne !</p>
L'Europe à 3 ou 4 vitesses - yves cadiouurn:md5:e52f96edf7b127a0119d63006216efbd2011-11-01T22:30:00+00:002011-11-01T22:30:00+00:00yves cadiou
<p>Le catastrophisme universel qui semble se développer chez les commentateurs à l’occasion de la crise grecque est exactement celui que je vois surgir en toutes occasions depuis un demi-siècle (un demi-siècle pour mes souvenirs personnels, certainement beaucoup plus en réalité).<br />
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Je suis fort sceptique en entendant ou en lisant des alarmes mille fois lues ou entendues : la surpopulation (« la bombe P » 1968), le péril jaune (« quand la Chine s’éveillera, le monde tremblera » 1973), mais aussi l’idée de déforestation due aux pluies acides qui remonte à 1872 et qui revient périodiquement, tant d’autres catastrophes annoncées mais démenties par la suite. Les exemples d’alarmes infondées sont multiples et de ce fait la probabilité est forte que l’on assiste encore aujourd’hui à une fausse alerte.<br />
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Le catastrophisme a toujours fait recette à la fois parce que c’est vendeur-de-papier et parce que c’est une bonne excuse pour ceux qui sont en mal de réélection après ne pas avoir tenu leurs promesses électorales : « à cause de la crise je n’ai pas pu faire ce que j’avais promis, mais revotez pour moi quand-même, je ferai mieux la prochaine fois parce que la crise sera passée » ; le candidat ajoute volontiers « c’est grâce à moi que la crise sera passée ».<br />
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Tout économiste sérieux (je me réfère à Alfred Sauvy) vous dira que le fameux « new deal » de Roosevelt n’a en rien contribué à la résolution de la crise de 1929 : celle-ci s’est résorbée d’elle-même. Pour des motifs idéologiques l’on a surtout retenu de la crise de 1929 ses aspects les moins significatifs : la panique boursière et l’intervention de l’Etat.<br />
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Je ne dis pas qu’il faut être insouciant, je dis qu’il faut relativiser et surtout se demander si les signaux que l’on interprète comme des alarmes sont réellement alarmants : par exemple aujourd’hui, il ne se passe pas un jour sans qu’on nous montre des chiffres boursiers qui sont supposés inquiétants alors que ça ne veut rien dire pour l’économie. Tous les jours on nous montre des chefs d’Etat décidés à faire quelque chose, à être Zorro (sans se presser pour faire durer le spectacle) dans « la plus grave crise économique que le monde ait jamais connue ».<br />
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Le catastrophisme utilise le plus souvent, et encore cette fois, un procédé qui consiste à tout mélanger : en ce moment à l’occasion de la crise de l’euro on mélange sans scrupule le monétaire, le financier, le boursier, l’économique, alors que ce n’est pas la même chose. Bien sûr on peut toujours dire que c’est la même chose parce que « tout est dans tout et réciproquement » mais n’oublions pas l’étymologie du mot « analyser » qui vient d’une Grèce antique plus sage que celle d’aujourd’hui : analyser signifie « démonter ». Alors contre le catastrophisme, analysons.<br />
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La crise actuelle n’est que celle d’un système monétaire condamné à court terme. Mais c’est « populiste » de le dire, alors on fait diversion en insistant sur des épiphénomènes présentés comme fondamentaux : par exemple l’émotion des boursicoteurs. Les parleurs professionnels parlent de catastrophe, les politiciens surfent sur le non-événement : je ne vois pas (et pourtant, sachant que je peux me tromper, je scrute), je ne vois pas ce qui est nouveau en comparaison de toutes sortes de fausses crises qui ont précédé celle-ci.<br />
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Si : un élément est nouveau toutefois. Le progrès technologique a rendu plus facile la diffusion de l’information, devenue ainsi plus percutante. Le tapage politico-médiatique en est d’autant plus impressionnant.</p>
L'Europe à 3 ou 4 vitesses - urn:md5:269a620a074ec048b9ce5445e2ebf6142011-11-01T22:30:00+00:002011-11-01T22:30:00+00:00
<p>Oui, on peut, en effet, se mettre la tête dans un sac, ou jouer à l’autruche, traiter les oiseaux un peu volages, que nous sommes tous, de mauvais augure, prononcer des gros mots, tels que populiste, s’asseoir au comptoir du café du commerce, en dénonçant la co… des uns l’incompétence des autres, rire du malheur d’un journal satirique qui pour une fois ne s’est pas attaqué au pape et qui risquait donc l’autodafé.. Alors comme le dit l’un de vos commentateurs, relativisons, mais relativisons jusqu’ou ? Ou plutôt jusqu’à quand.. Je veux bien que cette crise soit une crisounette, que nous oublierons très vite, je veux bien faire un distinguo entre les économistes sérieux et les charlatans, je veux bien penser que cette crise sera profitable à la prise de conscience qu’il nous faut des institutions européennes encore plus fortes et bla bla bla .. Je veux bien comprendre que l’absence de stratégie y compris de stratégie des moyens est celle de la clairvoyance de nos dirigeants. Je constate que l’on navigue avec la corne de brume et le porte-voix, dans un brouillard épais, propice aux collisions soudaines.. </p>
<p>Après avoir mené une guerre civilisatrice en Afghanistan, d’où nous ressortons couverts de gloire, une guerre libératrice en Libye, qui aura eu le défaut de faire croire que nous avons les moyens de notre politique de défense, après avoir salué, à défaut d’avoir accompagné, le réveil démocratique en Tunisie et en Egypte, au fait les élections, ça donne quoi ? La prochaine crisounette sera quelque part entre Israël et l’Iran ? A moins que la Syrie ne détourne son problème intérieur vers d’autres centres d’intérêts extérieurs.. </p>
<p>Mais je catastrophise, que dis-je je m’égare, je m’éparpille, je me questionne, je me nombrilise. Je regarderais ce soir le ¼ d’heure Obama-Sarkosy avec tout l’intérêt du téléspectateur bien sage, confiant dans ses élites dont le renouvellement s’annonce en France, avec bonheur.. A gauche comme à droite, quel vent frais, ne respirez-vous pas l’odeur du large? Encore un exemple de clairvoyance Poutine va se représenter.. Mais je touille, je mélange, je me gargarise, je me vulgarise, pire encore je me populise, tiens, je vais me servir un jaune et convoquer les voisins, jouer à la pétanque, ah ! jouer à la pétanque…</p>
L'Europe à 3 ou 4 vitesses - panouurn:md5:09d4cff810add749d40f545eb9a398f92011-11-01T22:30:00+00:002011-11-01T22:30:00+00:00panou
<p>"L'europe n'est plus une évidence...Voilà peut-être la prochaine surprise stratégique".Dommage que Papandréou n'est pas lu votre derniére phrase.Au delà de l'économie,de l'euro et des traders ce qui m'a frappé est le limogeage des chefs d'E.M grecs et d'une dizaine d'officiers supérieurs concommitant à l'annonce du référendum.On peut trouver deux commentaires des spécialistes de la politique grecque:<br />
-c'est la tradition à Ahénes.Quand un chef de gouvernement sent qu'il va perdre les élections il désigne de nouveaux chefs militaires de son bord qu'il légue à son successeur comme l'a fait son prédecesseur à son égard.<br />
-il y avait une menace de coup d'état pour porter au pouvoir des disciples économiques de Pinochet qui fit de son pays le laboratoire de l'école de Chicago.<br />
La premiére raison est bien bizarre et serait l'illustration de moeurs politiques dont l'Europe aurait bien fait de se préoccuper.De plus comment Papandréou peut-il proposer dans la foulée un gouvernement d'union aux conservateurs qui critiquent fortement le limogeage bien entendu?<br />
La deuxiéme raison est tout bonnement incroyable car alors l'Europe perd tout son sens.<br />
Néanmoins cette nouvelle légéreté du gvt grec est dangereuse stratégiquement.La Gréce a une frontiére terrestre partiellement minée avec la Turquie.Elle frôle souvent l'incident aérien et naval en mer Egée avec son voisin ottoman.De récentes campagnes de recherche pétroliére dans cette zone ont accentué cet affrontement larvé auquel s'ajoute la vieille question chypriote.De plus au nord les relations avec la Macédoine sont difficiles ne serait-ce que sur la dénomination de l'ancienne république yougoslave.<br />
L'Europe etl'Otan ont là sur les bras un pb géographique donc permanent donc stratégique.L'histoire ment mais jamais la géographie si l'on s'exempte des rapprochements tectoniques.La vieille question balkanique peut ressurgir et il suffit de se rappeler de la position grecque originale et solitaire lors des conflits ex -yougoslaves:soutien sans faille à la Serbie orthodoxe et proposition à Milosevic d'un refuge à Athénes.<br />
Seule la Russie a été alliée de la Gréce dans ce contexte.<br />
On peut aussi rappeler l'aide discréte mais non négligeable que les Palestiniens ont toujours trouvé à Athénes alors qu'Ankara était allié à Israêl avant le retournement d'Erdogan.<br />
Alors limoger les chefs militaires ne peut qu'aggraver l'imbroglio.Les Balkans ont été la poudriére de l'Europe.On pensait l'avoir supprimée.Alors poudre peut-être plus mais poison certainement</p>
L'Europe à 3 ou 4 vitesses - oodbaeurn:md5:2a98bc48012defcf4d1029b47245f9c22011-11-01T22:30:00+00:002011-11-01T22:30:00+00:00oodbae
<p>Pourquoi est-ce que l'UE ne déclarerait pas caduques toutes les dettes nationales, en particulier à l'égard des banques possédant un siège ailleurs que dans l'UE? Ce ne serait certes pas très bienveillant mais notre force de dissuasion nucléaire et les restes de nos forces militaires pourraient encore nous mettre à l'abri de contre-mesures guerrières, non?<br />
Je veux dire que certes, les peuples se sont montrés un peu irresponsables en ne recherchant pas les politiques économiques riguoureuses, irresponsables parce que "démocratie" signifie le puovoir au peuple donc le peuple doit être digne de ce pouvoir, mais il faudrait arrêter de charger la mule. Le peuple n'a son mot à dire que tous les 5-7 ans en jetant une enveloppe dans l'urne. Si aucun candidat ne propose de politique budgétaire rigoureuse, le peuple peut se mettre la responsabilité là où je pense, d'autant plus que le vote blanc n'est pas comptabilisé. Et qu'on ne me dise pas que les politiques proposent ce que le peuple veut entendre. LEs politiques proposent surtout ce que les medias veulent bien transmettre et on sait comme il est facile d'orienter le discours des médias. On appelle ca le lobbying, la campagne marketing. On sait en France son efficacité à propos de l'éenergie nucléaire. On sait son efficacité à propos de la mémoire sélective quant aux massacres et genocides divers perpetrés á travers le monde: on parle encore du Rwanda, qui parle du Congo? On sait son efficacité à propos des soi-disant révolutions arabes. On parle de la Tunisie, de la Lybie, qui parle de Madagascar? Alors qui ne peut voir que si des intérêts puissants préféraient la souscription de dettes immenses par les états, ils n'ont pas opéré une censure sur le sujet?<br />
Dans le livre de Stiglitz "un autre monde", il est régulièrement question de la responsabilité des débiteurs pour s'assurer que les emprunteurs pourront rembourser. Il est évident qu'ils n'ont aucun intérêt à s'assurer de la solvabilité de leurs emprunteurs si nos sociétés humaines se chargent de se porter caution, quitte à vendre notre âme.<br />
À la fin du XVIII, la révolution francaise a notamment consisté à démunir quelques privilégiés de leur droit de vie et de mort sur la majorité du peuple. S'étant propagée en Europe puis dans le monde au cours des deux siècles suivants, la responsabilité des peuples devant leurs destins se retrouve à nouveau mise en question ici, en France, lorsqu'on exige de millions d'européens qu'ils se portent garants à hauteur de milliers de milliards d'euros pour des errements de politiciens et technocrates irresponsables sous prétexte que tous les deux ans, on a l'insigne honneur de jeter un bulletin de vote dans une urne pour choisir un candidat qui instaurerait un service de ramassage des crottes de chien ou qui supprimerait le service militaire.<br />
Croyez moi, je suis très loin d'être adepte des thèses politiques révolutionnaires ou des politiques "de masse" mais il devient urgent de montrer qu'en France, on n'a pas que des idées mais aussi du courage, soit, désolé pour la parité des sexes, des testicules.</p>
<p>oodbae</p>
L'Europe à 3 ou 4 vitesses - Nonourn:md5:ba14a0ba690c96ff4c06ed9a193c32c72011-11-01T22:30:00+00:002011-11-01T22:30:00+00:00Nono
<p>Je n'ai malheureusement pas le temps de tout lire en détail, mais je réagis à chaud à une affirmation lue plus haut: l'Euro n'est pas un détournement du projet européen initial, au contraire. Les Monnet, Spaak, Schuman et autres avaient un projet fédéral pour l'Europe, et non une simple union économique.<br />
"« Aussi longtemps que l'Europe restera morcelée, elle restera faible, et sera une source constante de conflits. […] Avec le plan Schuman et avec l'armée européenne[4], nous avons posé les fondations sur lesquelles nous pourrons construire les États-Unis d'Europe, libres, vigoureux, pacifiques et prospères. » (cf wikipedia sur les pères de l'Europe)</p>
<p>L'idée d'une Europe uniquement économique est justement la vision britannique de l'Europe, qui avaient créé l'AELE pour "concurrencer" la CEE de l'époque. Et dès l'origine, l'idée de l'Europe était d'aller plus loin qu'une simple union économique, d'où la CED qui a échoué (je pense pour de mauvaises raisons, et aussi parce que c'était trop tôt). L'idée de l'Europe, c'est de se dire qu'ensemble on est plus forts que tout seul. On peut vouloir continuer à chacun faire son petit bonhomme de chemin dans son coin, complètement indépendant, avec ses alliés. Mais que croyez-vous qu'est le poids même de la France au niveau mondial? Rien, nada, à part le poids de notre histoire (et de notre orgueil). Alors qu'une Union Européenne, déjà, ça a une autre gueule...</p>
<p>Pourquoi croyez-vous que les Etats-Unis ou la Chine, par exemple, pour certains sujets (accords pour les créneaux de transport aérien par exemple) préfèrent négocier avec chaque pays individuellement plutôt qu'avec la Commission? Tout simplement parce que c'est plus facile... Alors certes, on peut continuer à vouloir sa souveraineté pleine et entière, sans rien demander ni donner aux autres... Ni recevoir, d'ailleurs.</p>
<p>My 2 cents, en attendant mieux.</p>
Recentrage européo-euro - Midshipurn:md5:b111e2cfe4f85c5a139fc2bb620d1ba92011-10-27T22:17:00+00:002011-10-27T22:17:00+00:00Midship
<p>siouplait siouplait ! Quelque lecteur de la langue de Goethe trainant son casque à pointe dans les parages pourrait-il traduire ?</p>
<p><ins>égéa </ins>: je propose : sil 'euro fout le camp, nous aurons l'air vieux. Mais je soupçonne une tournure familière du style : ..., nous aurons l'air ...on.</p>
<p>C'est comme ça que je l'ai compris : mais un vrai bilingue peut-il authentifier ?</p>
Recentrage européo-euro - yves cadiouurn:md5:4562e7fe10143560ba67f3b28773fbef2011-10-27T22:17:00+00:002011-10-27T22:17:00+00:00yves cadiou
<p>Un élément qui mérite d’être pris en compte, c’est que la finale de rugby intéresse plus les Français que « la crise » : 15 millions de téléspectateurs pour la première, 12 millions pour la seconde.<br />
<br />
Bien évidemment l’on peut nuancer au motif de l’impopularité de l’orateur, du doute que l’on a sur sa capacité à faire quelque chose, du doute que l’on a sur la réalité d’une « crise économique » qui n’est que celle d’un système monétaire mal foutu ou, s’il on est antidémocrate, de l’idiotie du Peuple qui ne comprend décidément rien aux questions sérieuses. Ou à l’inverse, si l’on est démocrate, du désintérêt du Peuple qui sait parfaitement qu’on ne lui demandera pas son avis.<br />
<br />
Quels qu’en soient les motifs, il reste que l’audience était loin d’être un record et que ce n’est pas sans signification.</p>
Recentrage européo-euro - casque-à-boulonurn:md5:bc1406ab360a53a5473be3e5031fc1762011-10-27T22:17:00+00:002011-10-27T22:17:00+00:00casque-à-boulon
<p>En bon français parlé, on dirait : "ah, on aura l'air malin si l'euro fout le camp !"</p>