Egeablog - France - Commentaires2023-06-28T12:43:19+02:00Olivier Kempfurn:md5:fc9dfa5de5fd9856c4c7bdd45e8ff3c1DotclearAttentats du 13 novembre : premiers commentaires - Roger Dubreuilurn:md5:9143bee93faa5c525a19e7396f82c6992015-11-16T12:02:43+01:002015-11-29T23:29:23+01:00Roger Dubreuil<p>Deux observations, mais évidemment personne n'est obligé de partager mon avis : 1) il est incroyable que les SR n'aient rien vu venir ; 2) la rapidité et la fermeté de la réaction présidentielle ne peuvent s'expliquer que par l'absence de surprise.<br />
Les SR qui « s'attendaient à un attentat de type Bombay-2008 » et dont on sait par ailleurs que, militaires ou civils, ils sont excellents, ne peuvent pas avoir manqué de détecter les préparatifs d'une opération de telle ampleur. Les SR ont certainement averti le pouvoir politique en temps utile.<br />
Pour moi, citoyen expérimenté pour qui « politique » est synonyme de « mensonge », il est plus que probable que le pouvoir politique était informé et a laissé faire.<br />
La rapidité de la réaction présidentielle est en elle-même fort surprenante : ce monsieur qui a maintes fois démontré autant sa capacité de tergiversation que son incapacité à décider sans consulter les « partenaires de la France » se montre soudain capable de prendre une décision en moins de deux heures sans rien demander à Bruxelles, à Berlin ou à Washington.<br />
Et pas n'importe quelle décision : fermeture des frontières, contredisant tous les dogmes internationaux en vigueur.
egea : le débat vient de s'ouvrir publiquement au sujet de la qualité du dispositif antiterroriste, cf article du Monde de ce WE.
Je sais que sur des blogs moins sérieux l'on me rétorquerait, parce que c'est facile : « théorie du complot ». Mais bon : il n'est pas interdit de réfléchir rationnellement.</p>Attentats du 13 novembre : premiers commentaires - Colin L'hermeturn:md5:edbcd39b61c27b6bd2bd5bc75bac063d2015-11-15T00:35:51+01:002015-11-15T16:10:35+01:00Colin L'hermet<p>Bonsoir,<br />
Tout Ok. Recul et mesure.<br />
Juste deux points complémentaires :<br />
. les loups solitaires, en terme de terrorisme soutenu par une communication idéologique (très) efficiente, ça n'existe pas ou plus ;<br />
. l'hybridation des opérations entre nationaux et extérieurs est la méthode la plus aboutie du terrorisme rénové : au lieu de voir les lignes de démarcation France/extérieur ou Occident/Orient, nous en sommes à des transnationaux classiques (espagnols, belges ou hollandais) qui secondent des opérateurs plus aguerris sur des théâtres distants dont ils arrivent ou reviennent (opérateurs s'infiltrant en profondeur sous couvert de migration est-ouest ou apprentis jihadistes revenant de leur hijra)... cette méthode hybride, plus laborieuse et délicate à mettre en oeuvre sans éveiller (trop) de soupçons, est désormais le socle d'opérations majeures./.<br />
Bien à vous,<br />
CL'h./.</p>
Egea : Recul ? vous êtes gentil, ça a été publié à minuit et demi... Plus sérieusement, je vous suis dans votre analyse du terrorisme rénové. Peu de gens constatent également que cela témoigne d'une inflexion importante de la stratégie de l'EI, qui jusqu'à présent appelait les jihadistes à venir combattre au califat. L'EI rejoint ici la "stratégie au loin", celle d'AQ historique. Il convient de s'interroger sur les raisons de cette évolution.Nouveau découpage régional - jean luc boeuf dgsurn:md5:99e8dd5eb64cebe89cce62bab9284dde2014-09-09T16:20:09+02:002014-09-09T15:20:09+02:00jean luc boeuf dgs<p>|Se contenter de dire merci ne serait pas suffisant, pour la grande clarte dans votre ecriture.</p>Nouveau découpage régional - yves cadiouurn:md5:158a3f9703e11cecbe6a03843fd298cd2014-06-14T08:00:01+02:002014-06-14T14:14:38+02:00yves cadiou<p>Non, je ne dirais pas que vous radotez même si c'était vrai. Ce n'est pas vous qui mettez cette fois les Régions sur le devant de l'actualité, c'est notre pauvre Président.</p>
<p>Pourquoi “pauvre”, me direz-vous peut-être? “Pauvre” non seulement parce que désormais, depuis que le candidat à la présidence est présenté par les partis politiques qui ont bidouillé la Constitution pour ce faire (les fameuses cinq-cents signatures), la fonction présidentielle est représentative de la classe politique et non plus de la France. De ce fait la fonction concentre sur elle l'animosité que les Français portent à la classe politique.</p>
<p>“Pauvre” aussi parce que ce Président monte au créneau en remettant à la mode la décentralisation peu après que le TAFTA soit connu (en avril dernier) : ça ressemble fort à une manœuvre de diversion. Certes, c'est une diversion qui fonctionne effectivement parce que nous ne parlons pas, ou très peu, du TAFTA.</p>
<p>Mais quelque chose éveille mes soupçons sur un autre point. Les Préfets sont non seulement les représentants de l'Etat dans les départements mais ils sont surtout chargés, par l'article 72 de la Constitution, de contrôler la légalité des actes des collectivités territoriales : les décisions locales ne sont pas exécutoires sans ce contrôle et de plus c'est à cause de ce contrôle, qui permet parfois de détecter des délits donnant lieu à l'information du procureur, que certains élus se retrouvent en prison. Cette mission du Préfet, essentielle, est particulièrement urticante pour les élus locaux qui préfèreraient faire ce qu'ils veulent.</p>
<p>L'effacement des Préfets, s'il survient, ne sera pas une simple mesure technique mais sera la marque, hautement significative, d'une volonté de démembrement.</p>
<p>Cette nouvelle réforme territoriale est un nouveau pas vers la disparition insidieuse mais délibérée de l'Etat grignoté à la fois par la décentralisation (au profit des élus locaux) et par l'UE (tiens donc? Voilà que je reviens au TAFTA qui est négocié en dehors des Etats mais s'imposera à eux).</p>
<p>La volonté de disparition de l'Etat n'est pas nouvelle car la classe politique, faite d'élus locaux (on ne rappellera jamais assez cette caractéristique essentielle et centrifuge), a de la suite dans les idées : il faut se rappeler que cette volonté était déjà apparue dans les lois de décentralisation proposées et votées sans vergogne par la Gauche en 1982-83 nonobstant leur anticonstitutionnalité initiale.</p>
<p>Ce qui n'avait pas pu être fait en 1982-83 a été poursuivi en 2003 quand la modification de l'article 72 de la Constitution effaçait le département.</p>
<p>La version précédente de l'article 72, depuis 1958, mentionnait ainsi le département : “dans les départements et les territoires, le délégué du Gouvernement a la charge des intérêts nationaux, du contrôle administratif et du respect des lois.” La version du 28 mars 2003 ne mentionne plus le département. L'on doit donc se demander ce qu'est destiné à devenir le contrôle de légalité, nécessaire à la cohésion nationale mais qui agace tant les potentats locaux.<br />
<br />
Rappelons que cet article 72 de la Constitution, pourtant fondamental, faillit être anéanti en pratique par les lois de décentralisation (lois Defferre). Mais grâce à un recours présenté au Conseil constitutionnel par Michel Debré, ce ne fut heureusement pas le cas. Dans la première version des lois Defferre, avant l'intervention du Conseil constitutionnel, les actes administratifs des élus locaux seraient devenus exécutoires sans passer au contrôle de la légalité en Préfecture.</p>
<p>Je crains que cette affaire de redécoupage régional soit non seulement une diversion mais aussi une tentative de faire subrepticement ce qui a été refusé en 1982, la suppression du contrôle de légalité des actes des collectivités territoriales avant qu'ils soient exécutoires.</p>Nouveau découpage régional - yves cadiouurn:md5:dfb23bf9f1ec6453efde08eae51af7452014-06-13T19:05:43+02:002014-06-13T19:03:21+02:00yves cadiou<p>Deux remarques : 1) Votre billet de mars 2012 n'a pas vieilli : <a href="http://www.egeablog.net/index.php?post/2012/03/18/La-d%25C3%25A9centralisation-%25C3%25A9puis%25C3%25A9e" title="http://www.egeablog.net/index.php?post/2012/03/18/La-d%25C3%25A9centralisation-%25C3%25A9puis%25C3%25A9e" rel="nofollow">http://www.egeablog.net/index.php?p...</a><br />
2) La suppression des doublons et autres structures devenues inutiles est (au choix du lecteur) un serpent de mer ou de la langue de bois. S'il y avait le moindre projet réel de rationalisation, l'on commencerait par fermer les trois cents sous-préfectures qui avaient leur utilité quand on se déplaçait à pied ou à cheval mais ne servent plus à rien à l'ère de la fibre optique.</p>
<p><ins>egea </ins>: je peux prendre votre commentaire de deux façons : 1/ J'ai de la suite dans les idées et je poursuis un cheminement intéressant 2/ Je commence à radoter. Bien évidemment, vous me répondrez que c'est un mélange des deux.</p>
<p>Quant aux sous-préfectures, j'ai constaté dans une autre vie, commandant un régiment de mille hommes dans une sous-préfecture, qu'il était tout à fait logique que ma voiture de fonction (uniquement pour les parcours officiels et non utilisable pour mes parcours personnels, sans même penser à partir en weekend avec ou à avoir une carte essence, comme vous le signalez parfois) était une 307 quand le sous-préfet disposait d'une 407, j'ai compris beaucoup de choses. Tout d'abord, que le représentant officiel de l’État devait disposer de plus de prestige que n’importe quel autre serviteur du même État, quelles que soient ses responsabilités. Ensuite et surtout, que je m'en foutais car je trouvais mon métier beaucoup plus amusant et passionnant que le sien et que au fond, la complétude ne vient pas de la dimension de la voiture. Conclusion annexe : on économiserait trois cents 407 ou 408 soit un vague 30 Millions d'euros. Bon, les caves, frais d'habitation et autre immobilier : oui, on pourrait récupérer facilement deux ou trois milliards. </p>
<p>Que faire des sous-préfets, alors ? Au champ, bien sûr, mais encore ?</p>Nouveau découpage régional - Ph Davadieurn:md5:fd1a6f088bfe86f808471a050e4af4ec2014-06-12T19:42:39+02:002014-06-12T19:18:52+02:00Ph Davadie<p>On peut aussi le voir (remarque qui m'a été faite récemment) comme une volonté de reprise en main par l'État qui noie de fait les départements et sonne le glas des particularismes, notamment l'alsacien : concordat, régime d'assurance sociale.<br />
Donc renaissance de l'État jacobin.<br />
Même si on ne touche pas trop à la Bretagne, car s'ils avaient des chapeaux ronds, ils ont maintenant des bonnets rouges...<br />
Il ne faut alors pas rêver quant à l'effacement des préfets réduits à un "rôle résiduel".</p>Mali : Les permanences géopolitiques s'imposent.... - sucheturn:md5:728c9979ae8dcf3644c0966dc4b9ce482013-01-17T21:50:00+00:002013-01-17T21:50:00+00:00suchet
<p>Bonjour Mr Kempf,<br />
Je suis un lecteur de long date, mais c'est mon premier commentaire.<br />
Merci pour cette analyse et j'espère, comme vous, que la commission du LB tirera les conclusions afin de doter la France des outils nécessaires afin de pouvoir intervenir seule, pour sauvegarder nos intérêts.<br />
L'Europe de la défense est morte. Il est clair que la France doit se retirer des structures existantes.</p>
<p>Il me semble que nous devrions prendre exemple sur le Maroc qui a su répondre à la menace du Polisario, dont les modes d'actions étaient identiques à ceux des Djiadistes aujourd'hui, par la mise en place d'un mur de 3000 km (combinaison d'un succession de points d'appuis, de troupes d'intervention, d'une couverture radar et d'appuis feux), qui permet de Détecter, Détenir et enfin Détruire l'ennemi. C'est une mise en sécurité du terrain que vous souhaitez conserver. Tous les observateurs militaires français ou non, ayant servis à la MINURSO connaissent l'efficacité de ce mode d'action particulier (une ligne Morice à moindre frais).<br />
Merci encore pour votre blog</p>
<p><ins>égéa </ins>: merci de votre fidélité et bravo pour ce premeir commentaire : comme vous le voyez, ça se passe bien, et aucun dragon n'est sorti de l'ordinateur pour vous agresser. Je le dis car souvent des lecteurs que je croise me disent "<em>c'est vachement bien mais on n'ose pas commenter</em>" : ben vous avez tort, na! car ce que vous avez à dire est aussi pertinent que mes propos : égalité, balle au centre.</p>
<p>Plus sérieusement, vous faites bien d'évoquer le Sahara occidental : j'ai hésité à le signaler, mais évidemment, la question des confins s'applique aussi à ce secteur là de la zone. Il reste que ces confins sont l'occasion de deux États plus installés (Maroc et Algérie) que ceux du sud du Sahel. Toutefois, le changement de donne sera peut-être l'occasion de trouver une solution algéro-marocaine. Si c'était le cas, on pourrait alors voir un Maghreb uni dans des efforts sécuritaires, ce qui aurait forcément des conséquences bénéfiques pour le 5+5, qui est à mon sens la seule structure ayant un peu d'avenir pour organiser des choses en Méditerranée. Mais vous me forcez en fait à évoquer ces perspectives de façon précoce. Pour l'instant, concentrons nous sur l'étude de ce qui se passe dans cette charnière sahélienne.</p>
Mali : Les permanences géopolitiques s'imposent.... - LHurn:md5:6e55d270d55ba1b62953c5c01a60d58d2013-01-17T21:50:00+00:002013-01-17T21:50:00+00:00LH
<p>Très bon petit texte. Ouf, des vérités commencent, de ci de là, à être dites. On sent un léger zéphyr qui va nous permettre de respirer un peu.</p>
Mali : Les permanences géopolitiques s'imposent.... - FAurn:md5:d9cac6e8848881670df612bfec33eb7b2013-01-17T21:50:00+00:002013-01-17T21:50:00+00:00FA
<p>AFRICACOM => AFRICOM (sinon, bon article ;)</p>
<p>Fin de la France Afrique ? Ouais enfin... 30% de notre uranium provient encore du Niger, l'indépendance énergétique de la France n'a jamais été, sauf si on considère le Niger comme une région Française. C'est aussi pour dire aux chinois, américains et autres nations : Oué, nous on est dans la place, on peut intervenir à tout moment en levant le pouce. Le sous sol malien est totalement inexploité (sauf or et quelques métaux), donc autant être les premiers dans la place au nord mali et couper l'herbe sous le pied des autres On connaît les marchés ouverts après une guerre, ce n'est pas nouveaux et je pense pas que nous intervenons sans contre parties, juste pour notre bonne foi démocratique.</p>
<p><ins>égéa </ins>: <span data-ft="{"tn":"K"}" id=".reactRoot[62].[1][2][1]{comment201456209992592_734040}.0.[1].0.[1].0.[0].[0][2]"><span class="UFICommentBody" id=".reactRoot[62].[1][2][1]{comment201456209992592_734040}.0.[1].0.[1].0.[0].[0][2].0"><span id=".reactRoot[62].[1][2][1]{comment201456209992592_734040}.0.[1].0.[1].0.[0].[0][2].0.[2]">
je ne crois pas avoir dit qu'on intervenait que pour les bons
principes, loin de là. Mais je ne crois pas non plus à la thèse
complotiste et simplificatrice de l'intervention "que pour des raisons économiques". On y va aussi pour des raisons
de "responsabilité internationale". Enfin, j'ai appris à relativiser les
"richesses potentielles" : combien de pays africains "indépendants" et
"rentiers" sont odieusement corrompus, mais "indépendants" et donc
dégagés de tout "colonialisme" ? Quand des intérêts "économiques" font des affaires tout en respectant facialement l'indépendance, vous êtes d'accord ? L'Angola, modèle à suivre ?<br /></span></span></span></p>
<p><span data-ft="{"tn":"K"}" id=".reactRoot[62].[1][2][1]{comment201456209992592_734040}.0.[1].0.[1].0.[0].[0][2]"><span class="UFICommentBody" id=".reactRoot[62].[1][2][1]{comment201456209992592_734040}.0.[1].0.[1].0.[0].[0][2].0"><span id=".reactRoot[62].[1][2][1]{comment201456209992592_734040}.0.[1].0.[1].0.[0].[0][2].0.[2]">Le PIB de la RCI, à sa belle époque,
équivalait à celui de la ville de Toulouse. Et les historiens ont montré
que la France ne s'est pas enrichie avec la colonisation, contrairement
à ce qu'elle croyait (même si des exploitants, eux, se sont enrichis
individuellement). Bref, on ne fait pas la guerre pour Areva, c'est trop
simple comme argument. Après, il y a de nombreuses régions d'Afrique qui
commencent à connaître des développements auto-centrés, sans les
trafics en tout genre : voici pourquoi je suis optimiste pour l'Afrique et pourquoi j'ai le sentiment qu'on a changé de siècle. C'est cela qui est en jeu en ce moment, et les Africains de l 'ouest l'ont compris, qui se mobilisent derrière nous.<br /></span></span></span></p>
Mali : Les permanences géopolitiques s'imposent.... - Fredurn:md5:4e4635d2e4a191714727868651ee7d002013-01-17T21:50:00+00:002013-01-17T21:50:00+00:00Fred
<p>Vous parlez de Cohn-Bendit. Je n'ai rien compris à sa tirade. Vous pouvez nous éclairer, SVP?</p>
<p><ins>égéa </ins>: DCB s’adressait, ds le Parlement Européen, à la baronne Ashton qui proclamait sa solidarité : foutaises, lui a-t-il en gros répondu ds ce discours. Bref, le réalisme de DCB détonnait dans le bal des faux-culs européens, qui nous sortaient le coup de la virginité démocratique et de la pureté des sentiments pour se défiler. Ça valait un coup de chapeau.</p>
Mali : Les permanences géopolitiques s'imposent.... - Gautier DREVETurn:md5:2bd8a4600d23e0a3bbc4e1c358ad7bb92013-01-17T21:50:00+00:002013-01-17T21:50:00+00:00Gautier DREVET
<p>1) Un premier coup de chapeau pour votre capacité d'anticipation, je suis jeune et plutôt pro-européen, et sans doute un peu utopiste.<br />
Dans un article parut il y a quelques semaines vous répondiez à mon commentaire en déclarant que l'Europe de la défense n'était pas prête d'aboutir. La preuve est désormais établie, et ma déception n'en est que plus grande...</p>
<p>2) Appréciant particulièrement le franc-parler de Cohn Bendit, je suis ravi de voir que le plus européen de nos députés de Strasbourg ait, une nouvelle fois, dit tout haut ce que tout le monde pensait tout bas.</p>
<p>3) Et enfin dernier coup de chapeau pour avoir tordu le cou (y compris dans les commentaires) à ceux qui accusent la France d'un relent de colonialisme... Personnellement, je peux vous assurez qu'à la faculté, lieux d'échange et où il y a des jeunes du monde entier, dont une importante communauté d'africain. On ne ressent pas cette intervention comme un retour du colonialisme. Certains de mes amis renversent même l'argument en disant que la France se devait d'intervenir et que son absence aurait été une faute.</p>
<p>A mon avis il s'agit d'un mal français, le travail des historiens est ici primordial pour faire cesser cette forme d’auto-flagellation qui nous empêche d'avancer...</p>
Mali : Les permanences géopolitiques s'imposent.... - panou34urn:md5:bbe5678f7010c1315626aa60e5359ffe2013-01-17T21:50:00+00:002013-01-17T21:50:00+00:00panou34
<p>Tout à fait d'accord avec vous sur notre rôle au Mali qui permet aux Africains de discerner les vrais amis.<br />
Sur ce point Sénégal,Mali,Niger, lors du sommet d'automne de l'Organisation de la Conférence islamique dont l'action est méconnue en France mais importante au sein de la oummah,ont été trés déçus:ces 3 pays lançaient un pressant appel au secours à l'OCI pour qu'elle intervienne face à la détérioration de la situation malienne.Ils ont pris en pleine face une fin de non-recevoir et un mépris qui les a choqués.<br />
L'OCI a maintenu cette incompréhension (qui a certainement un rapport avec votre allusion aux financements arabes) lors du vote de la résolution de décembre à l'ONU qui ouvrait la possibilité d'une intervention .Elle l'a en termes diplomatiques condamnée.Dés le début de l'intervention française l'OCI a réclamé un cessez le feu immédiat.<br />
Or il y a 3 jours subit retournement de veste du secrétaire général de l'OCI qui soutient les efforts pour la récupération de l'intégrité territoriale malienne appelant même les pays membres à participer à l'action future parrainée par l'ONU.<br />
Dans la juste appréciation que devraient faire les états sahéliens de leurs véritables amis cette position laissera des traces comme vis à vis des Etats-Unis et de la Chine.Il ne faudrait pas que notre diplomatie montre une fausse pudeur qui l'empêcherait d'en profiter à l'avenir.<br />
Dans une de vos réponses à vos lecteurs vous souhaitez un rapprochement Alger-Rabat.Qui ne le souhaiterait pas?Mais l'affaire malienne a opposé les deux voisins à L'ONU.C'est le Maroc qui présidait le Conseil de Sécurité en décembre qui a pesé de tout son poids aidé par des états noirs africains pour l'adoption de la résolution sur le Mali. Marquant toujours à la culotte son rival maghrébin(vive le CAN qui commence!!)Alger a alors précipité les négociations avec les pirates sahariens.On connaît le résultat pour une diplomatie algérienne jusque là réputée.<br />
On retrouverait les deux pays dans une situation conflictuelle si la contagion s'étendait à la Mauritanie qui pour des raisons intérieures marche sur des oeufs actuellement.Comme vous le dîtes c'est une autre histoire.</p>
Mali : Les permanences géopolitiques s'imposent.... - Roninurn:md5:4b4509d51aaf8d97008f3707c39de0f42013-01-17T21:50:00+00:002013-01-17T21:50:00+00:00Ronin
<p>Bonjour<br />
Excellente analyse. J'espère, comme tous les autres concernés par ce futur LB, que ces chers commissionnés prendront effectivement en compte les conclusions de l'intervention de notre indispensable outil militaire français. Je dis "indispensable", car en temps de paix, le politique a tendance à l'oublier.</p>
<p>Allez, comme la remarquable sortie de route de DCB, moi aussi je vous livre une excellente citation survenue ces derniers jours au sujet du Mali : Michel Goya, interviewé sur France Inter, à qui on faisait remarquer que les armées européennes brillaient par leur absence dans le désert, répondait : "la Défense est une chose trop sérieuse pour la confier à l'Union Européenne".<br />
Une perle je vous dis.</p>
Mali : Les permanences géopolitiques s'imposent.... - Patrick Saint-Severurn:md5:41f2e3d8c24d2790c6a4a12a7c2b57e72013-01-17T21:50:00+00:002013-01-17T21:50:00+00:00Patrick Saint-Sever
<p>Pour reprendre le thème du courage, soyons dissonant, par pur goût du débat, et par souci de ne pas ignorer de futurs éléments de ... deception.</p>
<p>Furia Francese, unanimisme médiatique à la une télévisuelle et de la presse écrite, posture un tantinet schizophrène: nous serions précurseurs, voire seuls mais pas isolés, aidés par des amis qui nous seraient bien inférieurs ! Comme dirait n'importe quel Allemand ou Britannique de ma connaissance: so french.... Pas sûr qu'un Américain ne dirait pas la même chose.</p>
<p>Somme toute le véritable but de guerre est quasiment atteint: on oublierait presque l'économique et même le "Retex économique" de la récente opération libyenne: le livre blanc, c'est gagné, profitons-en, l'outil ne sera pas downsizé comme cela était prévu "en temps de paix". Nous verrons...(ayant déjà vu, il y a peu...).</p>
<p>Car dans cette sympathique charge héroïque, l'économique et encore plus le financier n'ont pas leur place pourtant incontournable, leur drive (je sais, cela est regrettable).</p>
<p>"Pressé fortement sur ma droite ; mon centre cède ; impossible de me mouvoir; situation excellente. J'attaque." Soit, nous sommes à la fois hyper-endettés, hyper déséquilibrés en balance commerciale, seuls militairement au niveau du conseil de sécurité (à l'exception de ... la Russie, tiens tiens) et au niveau européen, ceux qui nous aident n'apportant que du Airlift (les précédents LB auraient-ils pêché en regard du pourtant sacro saint principe de la capacité de "projection", d'autant qu'en l'espèce, effectivement, nous ne sommes guère éloignés de notre coeur?): précurseurs isolés mais aidés, seuls exposés: parfait, j'attaque. L'Afrique est à la fois un sujet économique d'envergure qui certes est prétexte à l'intervention mais nous, Français, nous n'aurions point cette dimension comme moteur, nous prendrions les responsabilités que les autres, Américains en tête, délaisseraient. En cela nous sommes (encore) portés par le messianisme des armées de la Révolution puisque nous sommes (seuls) la patrie des droits de l'homme (ceci déclamé au prix de quelques raccourcis -sans jeu de mot- historiques). Et l'Afrique nous le rendra bien, comme l'état le rendra aux Armées via un LB plus favorable qu'attendu il y a encore 8 jours. D'ailleurs l'Afrique est invitée à financer les opérations. Pas celles de la partie française? Mais alors qui, pour combien? Car le déficit 2013 comme le niveau de la dette française ne sont pas sous contrôle. Nos alliés si inférieurs, européens ou américains, risquent fort nous le rappeler, avec les "marchés".</p>
<p>Alors ce jeu coûteux, financièrement comme politiquement, nous rapportera-t-il de quoi financer quelque peu notre héroïsme pour que celui-ci ne creuse pas davantage encore notre dette? Est-ce que l'"Afrique paiera" via la reconnaissance économique?</p>
<p>Sans préjuger du taux de reconnaissance en notre faveur et de défiance en défaveur des Américains ou Chinois etc., faisons un peu justice des tendances anglo-saxonnes à claironner que l'Afrique est la Chine de demain (pourquoi pas, mais où est l'industrie africaine...?): la France représente 2,8% du PIB mondial, l'Afrique dans sa globalité 2,6% ! Rappelons ce fait incontournable, avec la Banque mondiale: dans 2/3 des pays d'Afrique, 75% des exportations sont assurées par 1 ou 2 produits.... Ainsi, le financement de la charge héroïque n'est pas assuré, et des déceptions sont à craindre, en forme de gueule de bois.</p>
<p>D'ores et déjà, disons-le au risque de choquer: nous sommes, toujours, EN PAIX. Le réel est ailleurs qu'en ces manoeuvres, fussent-elles grandes pour ceux qui de fait en subissent l'exposition dans leur chair. Et le réel est têtu. Aux USA ils appellent cela un "fiscal cliff", s'en souvient-on?</p>
<p>Les gouffres budgétaire et débiteur sont toujours là. Devant nous. Faisons nous un grand pas en avant ?</p>
Mali : Les permanences géopolitiques s'imposent.... - urn:md5:ce4c7a8c79b41d5a5b5f94ea19e1880a2013-01-17T21:50:00+00:002013-01-17T21:50:00+00:00
<p>Encore une brillante analyse d’Olivier Kempf, suivie en moins de 24h d’une palanquée de commentaires avec quelques nouveaux commentateurs. Le sujet interpelle.<br />
<br />
On observe d’abord qu’Olivier Kempf n’emploie pas le terme de « Djihadistes » et n’emploie qu’avec parcimonie, sous forme d’adjectif, le mot « islamistes ». Ces mots, utilisés à tort et à travers par la presse qui parle plus vite qu’elle ne pense, il faut les réfuter car ils donnent une vision erronée de la situation.<br />
<br />
Ici l’on dit plus volontiers, et plus exactement, « pirates des mers de sable ». C’est bien de piraterie qu’il s’agit mais pour ma part je préfère dire que ce sont des bandits de grand chemin comme ceux qui écumaient nos campagnes il y a quatre siècles : ils ont disparu quand un Etat naissant, succédant à une féodalité qui n’avait rien pu ou rien voulu faire, décida de sécuriser le Royaume en passant par les armes tous les brigands que ses Gens d’Armes rencontreraient. L’absence d’Etat est bien le problème du Sahel depuis la décolonisation.</p>
<p>C’est ce problème, avant tout autre, que les Africains doivent résoudre : l’absence d’Etat. C’est pourquoi je ne suis pas totalement sûr qu’aujourd’hui cette nouvelle intervention française soit une bonne idée politique : elle entretient chez les Africains l’idée que nous serons toujours là pour régler leurs problèmes, même si nous devons y aller seuls. C’est bien gentil, et notre intervention est justifiée par tous les motifs qu’Olivier Kempf énumère dans son billet, mais notre intervention présente un défaut majeur qui se situe au niveau géopolitique : elle n’incite pas les Africains à se prendre en charge et à créer pour ça les institutions étatiques efficaces qui sont nécessaires à la sécurité de leur territoire.</p>
<p>Avant la décolonisation, c’était simple : l’Etat c’était nous. Les bandits de grand chemin faisaient profil bas. Après la décolonisation qui eut lieu en 1960 un vide d’Etat a permis au brigandage de commencer à s’installer. Artisanal d’abord, c’était une sorte de petit commerce : les coupeurs de route. Puis ce petit commerce nuisible s’est développé en profitant de l’impunité dont il bénéficiait grâce à l’absence d’Etat. Ce petit commerce avait besoin d’armes : celles-ci étaient rares mais certains militaires vendaient leurs armes parce que, ne recevant pas leur solde d’un Etat inexistant, ils n’avaient guère d’autre moyen pour vivre. Il a pu se produire que des militaires désargentés, au lieu de vendre leurs armes, pratiquent eux-mêmes le brigandage.</p>
<p>Peu à peu habituelle, cette activité parasite et marginale s’est naturellement développée, devenant insupportable et suscitant des interventions militaires françaises sous forme d’aide militaire technique (AMT) d’abord légères et considérées comme un palliatif en attendant que des Etats viables prennent l’affaire à leur compte.</p>
<p>La plupart des Etats du Sahel continuant d’être inexistants et les unités françaises restant discrètes par principe, le brigandage a continué de se développer, devenant du banditisme : les brigands se sont associés entre eux et ont formé des bandes pour attaquer les bourgades, activité plus lucrative et moins hasardeuse que l’interception des voyageurs. Ces bandes ont alors été équipées en armes par des Etats étrangers, africains ou non, voulant profiter de l’instabilité locale pour se placer sur le continent. Nos interventions militaires françaises, toujours réticentes et même hésitantes au niveau politique, formellement limitées à de la formation et à un soutien logistique au profit des armées régulières (c’est-à-dire au profit d’un Etat sur son territoire), ont été à la mesure de la montée en puissance du banditisme, jusqu’à ce que nous prenions le combat directement à notre compte contre des bandes surarmées (1978).</p>
<p>Depuis 1978, nonobstant les changements de gouvernements en France, nos interventions n’ont jamais cessé, de plus en plus lourdes mais toujours sous-dimensionnées dans leur phase initiale. De leur côté, les bandits évoluaient : quelques leaders ayant vécu en France avaient compris que pour exister aux yeux de notre aristocratie politico-médiatique, il faut avoir une étiquette idéologique ou religieuse : polisario, frolinat, et j’en oublie. Aujourd’hui ça s’appelle AQMI mais c’est pareil : il s’agit toujours des mêmes bandits de grand chemin, des mêmes pirates des sables qui cachent leur vraie nature sous un étendard qui fait illusion à Paris. En réalité ce n’est ni politique ni religieux, c’est du crime de droit-commun. C’est encore le cas aujourd’hui au Mali et à l’entour.</p>
<p>Les considérations qui précèdent amènent deux conséquences que voici.<br />
1 D’abord pour les petits malins qui disent « la France se devait d'intervenir et son absence aurait été une faute » (n°5) : je prie Gautier Drevet de leur expliquer ce qui précède et ensuite de demander de ma part à ces étudiants pourquoi ils ne sont pas dans nos écoles militaires pour apprendre à sécuriser leur territoire. Le Dr Kempf vous le dit et il a raison : « il n'y a pas de prospérité sans sécurité ». Par conséquent, compte tenu de l’insécurité qui règne en Afrique, chaque Africain de bon niveau désireux d’étudier en France devrait être dans nos écoles militaires. Il y apprendrait ce que nous faisons avec talent depuis que nous avons liquidé nos propres bandits de grand chemin : assurer la sécurité sur notre territoire et aussi en Afrique comme nous l’avons fait pendant la période coloniale.</p>
<p>Que nos amis africains ne se fassent pas d’illusion : c’est pour des motifs humains (opportunément rappelés par Olivier Kempf) que nous intervenons en Afrique, non pour des matières premières que l’on peut acheter n’importe où. Par conséquent si l’on abuse de notre amitié nous cesserons tôt ou tard d’être amicaux et nous dirons « aide-toi et la France t’aidera ».</p>
<p>Cette fois devrait logiquement être la dernière, compte tenu de l’indigence géopolitique de nos gouvernants et de leur mollesse notoire. Lorsque nos gouvernants nous disent que nous sommes intervenus « à la demande des chefs d’Etat africains », tout le monde aussitôt traduit « parce que je ne sais pas dire non ». Rien ne dit que nous aurons toujours des gouvernants nuls en géopolitique et incapables de dire non.</p>
<p>2 La deuxième conséquence s’adresse à mes jeunes camarades qui sont sur le terrain ou s’apprêtent à y partir. Mes vœux vous accompagnent et surtout mes recommandations de prudence. En ce moment la presse chante cocorico à qui mieux-mieux, nous montrant des Maliens qui applaudissent sur votre passage. Elle salue le prétendu « courage politique » de nos dirigeants alors qu’elle sait parfaitement que cette intervention ne résulte que de leur incapacité à dire non. Nonobstant cet enthousiasme frelaté, ne vous laissez pas embarquer et conservez le calme des vrais professionnels : dans quelques semaines ou quelques mois, lorsque vous aurez accompli votre mission, les mêmes vous accuseront d’avoir du sang sur les mains, vous reprocheront d’avoir fait des trous dans les murs pour déloger de braves combattants de la liberté que vous êtes allé chercher au lieu de les laisser tranquilles. En rentrant de Tacaud il y a longtemps, fiers de la mission accomplie au péril de notre vie, nous avons été couverts d’injures par la presse et par les Parlementaires : les archives en témoignent.<br />
Aujourd’hui, n’écoutez pas les cocoricos, ils sont éphémères. N’écoutez même pas, et surtout pas, les recommandations des personnels politiques : le premier d’entre eux, fort de son titre de « chef des armées », se croit autorisé à vous recommander de faire des prisonniers au mépris des règles fondamentales de la République. N’en faites rien : désarmez les bandits, en tuant ceux qui refusent de lâcher leurs armes, mais laissez aller où ils veulent ceux qui abandonnent leurs armes.</p>
<p>Il semble qu’aujourd’hui l’hésitation politique qui a toujours présidé à nos interventions soit passée de mode : on envoie d’emblée du VBCI, du CAESAR et du drone. La presse salue la détermination des décideurs politiques. On peut le voir comme ça. Je crois plutôt que c’est avec détermination que nos prétendus «décideurs politiques » ne savent pas dire non.</p>
Mali : Les permanences géopolitiques s'imposent.... - Frédéricurn:md5:e8e29f9fa8aa1286ed85e8011679afdb2013-01-17T21:50:00+00:002013-01-17T21:50:00+00:00Frédéric
<p>Bon article et beaucoup de bon commentaires.</p>
<p>Je signale juste, concernant les mines d'uranium au Niger. qu'Areva vend cette semaine 10 pour 100 des parts de la future grande mine qui doit s'ouvrir cette décennie a une société chinoise pour 200 millions d'euro.</p>
Mali : Les permanences géopolitiques s'imposent.... - Bezouurn:md5:c442fd20065e63ee36c9d9d60584d5062013-01-17T21:50:00+00:002013-01-17T21:50:00+00:00Bezou
<p>Bravo, Olivier pour cette analyse percutante et combien pertinente !</p>
<p>Espérons que les évènements en cours remettront les pendules à l'heure et feront comprendre qu'un pays comme la France a des responsabilités et ne peut se replier sur ses 35 heures et autres psychodrames comme les rythmes scolaires.</p>
<p>égéa : salut l'ami : ça fait plaisir de te lire. Bonne année !</p>
Mali : Les permanences géopolitiques s'imposent.... - yves cadiouurn:md5:fcb7fada06bd65a3faaeb40930f565742013-01-17T21:50:00+00:002013-01-17T21:50:00+00:00yves cadiou
<p>Il faut écouter les prises de position de Besancenot sur la question : elles valent leur pesant de cacahuètes. J’aime bien Besancenot parce que ses raisonnements simplistes me donnent l’impression d’être intelligent.<br />
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Mais Audiard est bien aussi, répondant par avance à tous les avatars de Besancenot : « la bave du crapaud n’empêche pas la caravane de passer ».<br />
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Ceci dit, je n’ôte rien à mon précédent commentaire : après cinquante ans d’indépendance, il serait vraiment temps que l’Afrique se prenne en charge. Intervenir militairement comme si nous étions encore ses protecteurs, ça pouvait se comprendre au début de l'indépendance parce qu'on ne construit pas des Etats en un jour. Mais désormais, au XXIème siècle et la protection coloniale étant depuis longtemps terminée, intervenir aussitôt que l'Afrique nous le demande constitue pour elle une solution de facilité qui n’est pas de nature à la responsabiliser.</p>
Stratégie de la France et Europe (2/2) - oodbaeurn:md5:26533374753d34b2b8f4c59fc52c6a692012-09-24T21:32:00+00:002012-09-24T21:32:00+00:00oodbae
<p>c'est beau.</p>
<p><ins>egea </ins>: dans l'ellipse du commentaire, je discerne quelque ironie... Le texte est-il si quelconque ?</p>
Stratégie de la France et Europe (2/2) - yves cadiouurn:md5:0c713797709c9be509d7fc7a4d030cd12012-09-24T21:32:00+00:002012-09-24T21:32:00+00:00yves cadiou
<p>Le commentaire d’oodbae m’a fait rigoler, bien que je ne voie pas vraiment ce qui pourrait justifier de l’ironie dans votre billet. J’ai rigolé par pure méchanceté mais j’ai une excuse : je suis foncièrement méchant ; tout petit déjà je m’amusais à arracher les pattes des couleuvres.<br />
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Blague à part, je crois que votre méthode d’approche est bonne. J’y ajoute quelques observations complémentaires.<br />
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Je ne saisis pas bien la différence que vous faites entre « intérêts supérieurs » et « intérêts majeurs », ni d’ailleurs l’utilité d’une telle différenciation. La classification entre intérêts vitaux et intérêts non-vitaux me semble suffisante.<br />
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Les intérêts vitaux ne sont pas précisément définis mais ils sont suggérés dans l’article 16 de la Constitution : « lorsque les institutions de la République, l'indépendance de la Nation, l'intégrité de son territoire ou l'exécution de ses engagements internationaux sont menacés d'une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu… » Les intérêts vitaux restent indéfinis par ce texte mais on sait au moins, a contrario, ce qui n’est pas vital.<br />
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Il faut noter, parce que ça obscurcit les raisonnements sur la dissuasion depuis cinquante ans, que la notion même d’intérêts vitaux n’a pas toujours été comprise par tout le monde politico-médiatique. Bien évidemment il n’est ni possible ni souhaitable de fixer nettement la limite entre vital et non-vital : alors que pour chaque être vivant la limite est nette, elle ne l’est pas pour une Nation. Vous avez raison de ne pas classer Suez dans la catégorie « vital » mais « supérieur » ou « majeur ».<br />
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Au contraire en ce qui concerne les DROM-COM, on ne peut pas les classer d’emblée et clairement hors du vital comme vous semblez le faire. Exclure les DROM-COM du domaine vital, ça pose un problème de limite : il existerait alors du territoire national non-vital et du territoire national vital : c’est trop parisien. En poursuivant le raisonnement, le territoire vital pourrait se réduire, par un glissement logique, à peu de chose : par exemple Paris et ses approches, avec l’A86 pour limite. La protection de nos DROM-COM ne peut pas être trop vite classée « non-vitale », pour plusieurs raisons parmi lesquelles il y a une question de principe à l’égard de gens qui veulent majoritairement rester français.<br />
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A l’inverse on peut aussi (je ne sais pas) considérer comme un danger vital pour nous une agression qui ne toucherait pas notre territoire et serait perpétrée contre un de nos voisins. C’était le cas au moment de la Guerre Froide où notre arme nucléaire protégeait, bien que ce ne fût pas sa fonction, nos voisins en promettant de transformer en guerre nucléaire (donc mondiale au moins par ses retombées mais peut-être aussi par le jeu des ripostes et des alliances) une guerre classique en centre-Europe.<br />
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Par conséquent votre méthode d’approche est bonne pour ce Livre Blanc, mais il reste mal justifié et personne n’en attend grand’ chose d’autre que des motifs à restrictions budgétaires à cause de la perte de notre souveraineté monétaire <a href="http://www.egeablog.net/dotclear/index.php?post/2012/09/11/Priorit%C3%A9s-LB#c5756" rel="nofollow" title="http://www.egeablog.net/dotclear/index.php?post/2012/09/11/Priorit%C3%A9s-LB#c5756">http://www.egeablog.net/dotclear/in...</a><br />
C’est peut-être ça, finalement, qui motive l’ironie d’oodbae.</p>
<p><ins>egea </ins>: oh, concernant le LB... comment dire ? ça occupe beaucoup certains. EN revanche, je ne crois pas avoir suggéré que les DOM COM étaient hors des intérêts vitaux, au contraire : dans mon esprit, ils en font très clairement partie, pour uen raison de principe et parce que c'est le territoire national. Accessoirement, cela justifie des capacitésd'intervention que l'on peut, aussi, utiliser dans d'autres circonstance, celles des intérêts supérieurs et majeurs.</p>
<p>Quant à la distinction entre ces derniers : il s'agit, d'une certaine façon, de déterminer ce que l'on peut mutualiser sans complexe et ce qui nécessite une vraie confiance. Les uns enaggent sur une dcertaine durée, les autres ne sont affaire que d’opportunité.</p>