Egeablog - Guerre irrégulière, contre-insurrection - Commentaires2023-06-28T12:43:19+02:00Olivier Kempfurn:md5:fc9dfa5de5fd9856c4c7bdd45e8ff3c1DotclearLa fin du terrorisme - oodbaeurn:md5:9a51238dd20bcaa2070cc81560d949342015-10-02T00:06:18+02:002015-10-06T21:37:21+02:00oodbae<p>Bonjour,<br />
Je trouve que beaucoup de billets amputent cruellement le blog dans sa crédibilité quand on les relit quelques années plus tard. Est-ce que cela fait mal à l'amour-propre? Est-ce que vous envisagez de retirer les billets qui s'avèrent erronés avec le temps pour sauver la face? :-o<br />
Enfin, je ne veux pas dramatiser. On a toute une classe politique et académique qui répète depuis 30 ans "L'Europe c'est la paix, sans Europe pas de paix" et ils ne se cachent toujours pas. lol<br />
Cordialement.</p>
Egea : ben non, au contraire, il faut laisser pour qu'on aperçoive l'évolution d'une pensée, au fil du temps. Ensuite, ce blog n'est pas une pensée définitive, mais une pensée en construction, l'état du moment de mes réflexions. Ensuite, ça mature et ça nourrit articles et livres. Ceux-ci sont beaucoup plus travaillés. Un blog, c'est un bloc note. Cela vaut-il d'être partagé ? je n'en sais rien. D'être lu ? encore moins...
Bref, la crédibilité d'un blog doit être distinguée de la crédibilité d'un auteur. Du moins je l'espère...
Et pour tout vous dire, je ne me relis pas à cinq ans de distance.
Enfin, je parle ici d'un terrorisme particulier, de type européen et idéologique. Je persiste à dire que c'est un procédé, au service d'une cause.
Aujourd’hui, je ne parle pas de terrorisme mais de jihadisme. Celui-ci fait la guerre ET utilise aussi le terrorisme.Un acte de guerre - Charlotte Nelhurn:md5:8ffdcf6ee3b339ea2a54c3239665a9532015-01-09T11:29:29+01:002015-01-09T18:16:16+01:00Charlotte Nelh<p>"Conserver les libertés publiques tout en se défendant contre les agissements extrêmes : voici la mission délicate qu'il va falloir remplir."<br />
Voilà qui est bien dit et présente ce que chaque pays va devoir poser dans ses principes de gouvernance.</p>
<p>Cependant, le problème n'est pas, à mon sens , l'après 7 janvier car l'après 11 septembre avait déjà engendré l'état de guerre terroriste .<br />
Le 11septembre a brisé la notion de sécurité totale pour les peuples, le 7 janvier à brisé celle de la liberté totale d'expression.<br />
Peu importe la nationalité des terroristes, ils se posent au delà de cette entité . Ils sont hors de la sphère des nations et bien évidement dans une conception purement idéaliste et fondamentalement religieuse de leur personne. Ils ne se revendiquent d'aucune nation , ils sont dans la sphère de l'idéologie et sont les camicases du XXI siècle .<br />
Lorsque je lis "il ne faut plus céder sur nos valeurs , ne reculons plus sur le terrain culturel ...", Je suis un peu surprise ... Il me semble que les autorités de notre pays ( quelque soit le parti politique à le tête du gouvernement ) ont déjà posé certaines bornes ( interdiction du tchador , du port de la croix , etc..,).<br />
Or , moi qui suis française et chrétienne, je trouve bien ici l'ébauche du respect des libertés publiques mais je sais aussi que ceci n'est pas suffisant même si ceci est nécessaire pour arrêter le processus du conflit actuel.<br />
Si je ne porte plus ou pas ma croix en certaines occasions, c'est bien par respect des règles de mon pays qui finalement ne touchent que le facteur apparent, distinctif de ma croyance . Si moi-même, croyante, vous l'avez compris, je suis en mesure de passer au delà du port de ce symbole par volonté de paix et de concorde, c'est aussi parce que mon éducation, mon parcours me donnent aujourd'hui la lucidité nécessaire pour changer mon comportement .<br />
Nous arrivons alors à la source du problème, l'éducation et l'enseignement.<br />
Tant que nous ne ferons que sanctionner sans expliquer dès le plus âge .les règles de la vie en société , en un mot de la morale,nous ne parviendrons pas à retrouver les facteurs nécessaires à la paix.</p>Un acte de guerre - Athena defenseurn:md5:45eceb2567a8d8b1d25964f07bf31f832015-01-08T20:18:37+01:002015-01-08T21:41:38+01:00Athena defense<p>Ecrire à chaud sur une telle monstruosité ne m’apparait pas nécessaire, c’est moche, impudique, mais se taire est tout aussi lâche. Alors ce soir je dirais simplement comme je l’ai déjà écris que nous sommes en guerre, une guerre chaotique qui ne veut pas dire son nom. Ce soir évidemment, nous sommes solidaires. Nous sommes au-delà de l’affect tous avec Charlie, ceux qui sont morts avaient le courage de s’attaquer aux tabous des religions, de toutes les religions. Je n’approuvais pas toute leur prise de position, mais je respecterais toujours ceux qui font ce que nous sommes : un peuple qui s’est battu et qui se bat pour la liberté..<br />
Aussi, il faut faire attention, à ne pas tomber dans l’amalgame, à ne pas désigner du doigt des coupables faciles, les barbares sont lâchés, nous le savons, les dérives sectaires naissent avant tout de la passivité des uns et des autres, des musulmans comme des non-musulmans. Le crime qu’ils ont commis a pour but de nous faire tomber dans le piège de la division. Attention, attention à ne pas tomber dans le piège de la haine. Mais ne cédons plus sur nos valeurs, ne reculons plus sur le terrain culturel, ni sur les cantines, ni sur les piscines, ni sur la liberté des femmes, ni sur les mariages imposés. L'angélisme n'a plus lieu d'être, le racisme non plus: pas plus le racisme anti-français que le racisme anti-arabe ou anti-juif. La liberté n'a pas de prix. Ton prophète a venger n'est pas le mien, n'est pas le notre, n'est pas le leur. Luttons avec justesse, dans l'équilibre des valeurs.</p>
EGEA : j'aime bien la notion de "guerre chaotique".Un acte de guerre - oodbaeurn:md5:061045f6ed6da9ca16bf6152466421442015-01-08T00:13:55+01:002015-01-08T18:21:50+01:00oodbae<p>J'ajoute que je ne vois pas là la nouveauté dans l'utilisation du cyber-espace par les terroristes. Est-ce parce qu'ils ont utilisé googleview? Mais il na s'agit que d'une amélioration des outils cartographiques. Est-ce parce que Internet sert des desseins criminels? Mais le phishing comme outil de vol de données sensibles , telles que les coordonnées bancaires, ou même la divulgation libre de plans (<a href="http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2013/08/21/le-systeme-anti-intrusion-de-la-dgse-etait-sur-le-web/" title="http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2013/08/21/le-systeme-anti-intrusion-de-la-dgse-etait-sur-le-web/" rel="nofollow">http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2...</a>) sont des pratiques déjà établies pour servir des desseins criminels.</p>Un acte de guerre - oodbaeurn:md5:94e8cc336a3f85404a3450183bbbd1dc2015-01-08T00:04:12+01:002015-01-08T18:21:19+01:00oodbae<p>Bonsoir,</p>
<p>Je ne suis pas d'accord avec la conclusion delon laquelle il y aura un avant et un après 7 janvier. De fait, il n'y a pas eu non plus d'avant et après Merah, comme aujourd'hui le montre.</p>
<p>En fait si, il y a eu un avant et un après Merah: une montée en intensité de la guerre civile menée dans la société francaise. Aujourd'hui, on a encore atteint un seuil supérieur.</p>
<p>Je devrais le savoir qu' egea a raison d'une manière òu d'une autre.</p>
<p>Cordialement,</p>
<p>PS: Ce qui ajoute encore de la douleur à la douleur, c'est qu'ils ont tué la moitié des quelques rares personnes qui parvenaient encore à faire rire. En cela, ils ont fait mal à une grosse partie de la société, vu que le rire est la seule chose qui reste en ces temps de délitement pour garder l'espoir.</p>Boston Nigéria - panou34urn:md5:69a215fec1d3eaa969883f5aebf0b3a92013-04-21T21:21:00+00:002013-04-21T21:21:00+00:00panou34
<p>Certes il s'agit certainement d'initiatives individuelles mais provoquées ou amplifiées par un aspect de la mondialisation:internet.Plus besoin de trouver un gourou caché dans la cave d'une mosquée et un instructeur en explosif.On trouve sur la toile le prêcheur qui vous motive,les recettes de la cocotte minute explosive et la célébration des exploits des djihadistes que vous rêvez d'imiter.La solitude de l'individu se dissout dans l'espace de la toile qui lui garantit en plus un certain anonymat.</p>
<p><br />
On est loin des Brigades Internationales que vous citez.Au moins pour les communistes elles avaient des bureaux de recrutement avec centralisation à Paris qui organisait le transfert vers l'Espagne et garantissait des revenus.Plusieurs bureaux existaient en France y compris à Oran.Le célébre Marty protesta même sur la sélectivité du recrutement qui avait attiré notamment des chômeurs à la motivation faible.Les consulats de France en zone républicaine furent assaillis de brigadistes déserteurs demandant leur rapatriement et ceux que les sbires de Marty interceptaient ne vivaient pas longtemps.Il y eut des initiatives individuelles pour rejoindre les républicains mais elles concernaient essentiellement des troskystes comme Orwell et des anarcho-syndicalistes.Le Komintern fit tout son possible pour éliminer ces adversaires idéologiques.</p>
<p><br />
On ignore souvent que côté franquiste se battirent environ 1500 volontaires français pour la plupart dans la Bandera Jeanne d'Arc pour d'autres surtout royalistes avec les requetes carlistes.Parmi eux Michel de Camaret futur compagnon de la libération tout comme Rol Tanguy commissaire politique dans les Brigades.Peut-être qu'une conjoncture historique fera que djihadistes et Occident se retrouveront dans le même camp mais celà tient de l'horoscope géopolitique même si en Afghanistan dans les années 1980........</p>
Boston Nigéria - Colin L'hermeturn:md5:546b36d078369135a05711fa8b05c7e02013-04-21T21:21:00+00:002013-04-21T21:21:00+00:00Colin L'hermet
<p>Bonsoir,</p>
<p>Je me permets de rappeler que la qaeda était justement à la fois une base de donnée et une base logistique en vue de l'enrôlement des mudjaheddines : le précurseur en fut le mekteb al khadamat li el djihad al afgani, à Peshawar.</p>
<p>Dans un mouvement similaire à celui qui a pu donner la virtualisation de l'économie, le terrorisme a connu son propre passage du secteur secondaire au secteur tertiaire : la dématérialisation des structures, une logique privilégiant les flux et une délocalisation de l'activité.</p>
<p>en caricaturant bien, 3 étapes historiques :<br />
. Après le Konzern-Zaibatsu de la Qaeda franchisant des unités de production,<br />
. puis son émiettement sous les coups de butoir de la logique antitrust (attaques indistinctement contre la masion mère et les franchises),<br />
. on en revient à une sorte d'Eldorado du petit entreprenariat aidé a) par des pouvoirs locaux offrant des zones franches (le renssentiment envers un occident honni, voire des agendas locaux cf Mali-AQMI-Azawad) et b) les capacités de l'Internet pour l'accès aux fonds et aux brevets.</p>
<p>Donc si on suit mon pitoyable raisonnement, le terrorisme n'est qu'une forme de combat dont les modalités épousent les mutations de la mondialisation-globalisation.<br />
De ce fait, on peut raisonnablement, dans le sillage de notre hôte, admettre que le terrorisme à motivation jihadiste est une forme de modernité.<br />
Et pour conclure, que comme pour la (vaine) régulation de la mondialisation-globalisation, le CT se doit de pister des entreprises et des fluxs tous différenciés, mais qui finissent par employer un même "business model".<br />
Ce sont sur ces points communs que se mène d'ordinaire la veille heuristique permettant de déceler suffisamment en amont pour éviter la commission.</p>
<p>J'arrête là mon navet "Le terrorisme expliqué à ma fille"./.</p>
<p>Bien à tous,<br />
Cl'H./.</p>
La relativisation de la guerre traditionnelle - Stéphane Taillaturn:md5:345403f12c229dfdd93dfec5a642a11b2012-09-28T21:11:00+00:002012-09-28T21:11:00+00:00Stéphane Taillat
<p>Je dirais qu'aujourd'hui, la coercition sert essentiellement à influencer un autre acteur (le contraindre plutôt que de le persuader ou de le dissuader).<br />
Or, ce fait entre en tension avec une culture stratégique dominante qui valorise la victoire décisive comme moyen de réaliser les buts de guerre. La stratégie d'anéantissement qui l'accompagne ne peut fonctionner dès lors que le contexte, tel que tu le décris, n'autorise pas les décideurs occidentaux à consentir tous les coûts d'une occupation sur le long terme, notamment face à des adversaires qui peuvent faire monter ces coûts sans trop de difficultés. La logique devient l'enchaînement du déni, de la promesse de l'escalade puis du retrait.<br />
Enfin, cela entraîne un changement dans la perception de la nature de la guerre: non plus un affrontement des volontés entre deux adversaires qui se reconnaissent comme légitimes à recourir à la force, mais face à des ennemis à qui ce droit n'est pas reconnu (dictateurs, organisations non-étatiques)... Une opération de police en quelque sorte. C'est oublier que la coercition policière ne fonctionne pas seulement par une utilisation ponctuelle de la force brute, mais également à travers un dispositif continu de contrôle du territoire et des individus. La question centrale à mon sens pour redonner de l'utilité à la force est de réfléchir à la manière de sortir de ce dilemme de légitimité: puisque nous ne sommes pas légitimes, est-il possible d'utiliser la force pour influencer un adversaire?</p>
<p><ins>egea </ins>: ta dernière remarque est extrêmement profonde... Peux-tu développer, pour publication ? (15 000 signes)</p>
La relativisation de la guerre traditionnelle - Stéphane Taillaturn:md5:c807aaca7c10945e3d353d910cbd42242012-09-28T21:11:00+00:002012-09-28T21:11:00+00:00Stéphane Taillat
<p>Je développe: la légitimité est un processus qui accorde les structures objectives de pouvoir avec les croyances subjectives quant à celles-ci (les relations de pouvoir apparaissent comme "naturelles" et l'imaginaire politique - c'est à dire la capacité à envisager des alternatives - est clos). Le problème est que ce processus se fait dans le temps long ("l'amnésie des origines" si on veut).<br />
Dans le cas qui nous intéresse (celui d'opérations expéditionnaires, qui sont bien des guerres même si on les pense autrement), la prétention à recourir légitimement à la force s'adresse à plusieurs audiences: internationales, nationales (domestiques) et locales (le théâtre pour faire court). Or, cette prétention ne peut réussir dès lors que la force est utilisée de manière brute et ponctuelle, comme forme d'assujettissement (rappeler qui est le plus fort). La coercition fonctionne ici par la peur, et non par l'acceptation.<br />
Une deuxième étape consiste à équilibrer l'acceptation par la peur par la fourniture de sécurité. Cela fonctionne à deux conditions: être en concurrence avec d'autres acteurs disposant de moyens de coercition (et prétendant éventuellement au monopole de son recours légitime), et être présent pour contrôler territoire et population. La force peut être employée de manière plus sélective, d'autant plus si s'enclenche un cercle vertueux qui permet davantage de renseignements pour frapper.<br />
Par ailleurs, la présence permet de tenter de contrôler les allégeances politiques et de nouer des alliance sur la base d'un consensus. La coercition n'induit plus la peur de la punition comme dans la première étape (et donc la possibilité de résister si les individus estiment qu'il est plus coûteux de subir que de se révolter), mais elle participe à la définition d'intérêts partagés (sécurité contre allégeance et/ou collaboration).<br />
La troisième étape, celle de la légitimation, est plus complexe et plus longue: elle émerge lorsque l'on passe de l'obéissance par intérêt à l'obéissance par croyance. Cela est possible, sur une certaine durée, à partir du moment où s'opèrent des modifications identitaires. C'est à dire lorsque nous parvenons à faire preuve de retenue d'une part, à désigner l'adversaire comme ennemi commun avec la population d'autre part. Nouer des contacts est le meilleur moyen de passer de l'alliance fondée sur les intérêts à un modèle de diffusion de nouvelles conceptions, de nouvelles idées qui enracinent les nouvelles identités de chacun (l'adversaire préalablement hégémonique comme ennemi, l'intervenant extérieur comme ami). Cela peut être renforcé si l'adversaire cherche à conserver son hégémonie en usant à son tour d'une force brute et ponctuelle: le voilà pris à son tour dans le "dilemme de la coercition d'état" (Kalevi Holsti) qui suppose que si un pouvoir perd de sa crédibilité et de sa légitimité, toute tentative de sa part pour regagner l'obéissance par la force ne fera que renforcer sa délégitimation.<br />
Dernier point: il est important de distinguer la revendication au monopole des moyens de coercition, de la revendication au monopole de l'usage légitime de la force. La seconde est bien plus avantageuse, mais peut s'accommoder dans un premier temps de l'existence d'autres acteurs qui détiennent eux-aussi des moyens de coercition....</p>
La relativisation de la guerre traditionnelle - Colin L'hermeturn:md5:fa588fca8a544553a769b5d10f6bd9e82012-09-28T21:11:00+00:002012-09-28T21:11:00+00:00Colin L'hermet
<p>Bonsoir,</p>
<p>Un long blabla pour exposer les idées du Pr P.Dumouchel.<br />
En effet, le point a) correspond à votre thème, mais il est englobé dans le reste d'une réflexion qui aborde, en creux, votre idée.<br />
J’ajoute que P.Dumouchel fait le détour sur l’international pour in fine traiter de la question domestique, notamment au plan du droit civil.<br />
Mais les deux sont complémentaires et consubstantiels à la problématique.<br />
Or, vous fixez au premier chef votre attention sur l'international. Peut-être cela ne vous intéressera-t-il pas.</p>
<p>selon Paul Dumouchel, Pr de philosophie, in Le sacrifice inutile, 02/2011<br />
. l'actuel démantèlement de l’ordre territorial s’accompagnerait de la modification du concentrisme et des codifications des espaces de l’usage de la violence<br />
. les précédentes légitimités constituées sont remises en cause<br />
. les sacrifices transcendant l'individu seraient devenus inutiles (la place du soldat en est remise en cause)<br />
. la violence politique s'avère incapable de donner naissance à un ordre stable, tant en interne qu’e projection extérieure, ces deux échecs se nourrissant mutuellement</p>
<p>Paul Dumouchel pose que la fonction première de l'Etat moderne est d'assurer la protection de ses citoyens :<br />
. les uns des autres<br />
. et contre les adversaires extérieurs</p>
<p>dans le fonctionnement ordinaire de l’Etat constitué :<br />
. l’ordre territorial sous-tend le système juridique national<br />
. et les règles de réciprocité des échanges sont au coeur du droit civil</p>
<p>doxa :<br />
on assiste à un démantèlement de l’ordre territorial<br />
avec ses conséquences :<br />
. sur le fondement de l’égalité devant la loi ;<br />
. bouleversement des règles de réciprocité des échanges ;<br />
. affaiblissement du modèle de solidarité sociale ;<br />
. et transformation des garanties pénales (illustrée par les usages antiterroristes).</p>
<p>Ce démantèlement contribuerait à une nouvelle approche dans la constitution des Etats territorialisés<br />
et génèrerait de nouveaux enjeux dans les phénomènes de leur dissolution (Yougoslavie, Soudan, Syrie)</p>
<p>a)<br />
auparavant, on pouvait observer la superposition dans 3 cercles des espaces sociologiques voire westphaliens :<br />
. l’espace immédiat de l’amitié<br />
où l’on note l’illimitation et l’inconditionnalité dans la solidarité<br />
on y postule un refus juridique de l’usage de la violence, refus que l’on formule par la punition de droit pénal en cas de survenue<br />
. l’espace de l’inimitié, de réciprocité équilibrée<br />
c’est l’ex-concert des nations, où se déploient la conditionnalité et la proportionnalité de la violence ritualisée-contrôlée, notamment par les droits de la guerre entre égaux-proches<br />
. un espace d’hostilité-prédation<br />
c’est l’espace peuplé par l’Altérité, terra nullius<br />
mais néanmoins codifiée comme lors des Traités inégaux ou de la Colonisation</p>
<p>b)<br />
la mondialisation-globalisation induit la disparition graduelle de superposition-coïncidence de 3 espaces :<br />
. le géographique ;<br />
. le culturel-sociologique ;<br />
. et le juridique-éthique.</p>
<p>désormais la globalisation provoque leur non-coïncidence<br />
donc la mondialisation induit le démantèlement de l’agencement-ordre territorial et la transformation des règles de réciprocité des échanges</p>
<p>c)<br />
traditionnellement, on avait 2 catégories d’ennemi :<br />
. extérieur, amoindri avec la disparition des guerres inter-étatiques<br />
. et intérieur, indéfini et fantasmé, obnubilant-obsédant faute d’ennemi extérieur, cf le tropisme anti-terroriste</p>
<p>néanmoins on observe clairement que des violences sont perpétrées par des Etats sur des civils, souvent leurs propres ressortissants<br />
ces actions répondraient à une logique structurelle :<br />
l’Etat ne disposant plus d'ennemi extérieur comme focus ou bouc émissaire, multiplierait les ennemis de l'intérieur<br />
dans un transfert de la violence vers des victimes acceptables</p>
<p>paradoxalement :<br />
. là même où l’idée d’attaque préemptive est mal ressentie<br />
. on ne marque cependant pas grande inquiétude face aux lois nationales anti-terroristes</p>
<p>d)<br />
la globalisation du monde provoque effectivement une renégociation perpétuelle des règles de droit civil<br />
on constate par exemple la disparition de la contrainte étatique, ce qui induit une internalisation de ces règles<br />
parallèlement, se pose le problème des institutions devant qui former un recours<br />
on peut aller jusqu’à craindre une dilution-redéfinition du droit civil</p>
<p>(Paul Dumouchel, Pr de philosophie, in Le sacrifice inutile, 02/2011)</p>
<p>Je vous invite à consulter l’ouvrage, il est autrement plus précieux que cette vague fiche de lecture.<br />
Bien à vous,<br />
Colin./.</p>
egea: superbe et extrêmement fécond. Merci de nous l'avoir signalé.
La relativisation de la guerre traditionnelle - oodbaeurn:md5:fc5ab793f8c65f7d25b423641a10d5082012-09-28T21:11:00+00:002012-09-28T21:11:00+00:00oodbae
<p>Bonjour,</p>
<p>On a quand même l'impression qu'on mène des guerres contre des entités qui ne nous en veulent pas particulièrement donc on occupe souvent la position d'agresseurs, quelques soient les justifications apportées. Donc on se mêle de ce qui nous regarde pas vraiment. Et quand je dis "on", c'est l'article indéfini, pas en lieu de "nous" ou "les francais".<br />
Par contre, on utilise les gros moyens, comme le dit S Taillat en 1 à propos de la tension avec une culture stratégique dominante qui valorise la victiore décisive. Quoi d'étonnant aux semi-échecs? A chasser des mouches avec un marteau, on casse surtout des meubles. Les qataris, eux, ont bien compris. Ils sous-traitent les combats par la France en Lybie, financent leurs mouvements subversifs dans tous les pays et font comme le préconisent les textes anciens, entre autres "Sun-Tzu - l'art de la guerre", ils attendent que les états adversaires soient prêts á tomber comme des fruits mûrs.</p>
<p>cordialement</p>
La relativisation de la guerre traditionnelle - AMBASSAurn:md5:e4c402c9b16d4411e1fcff98c87b35812012-09-28T21:11:00+00:002012-09-28T21:11:00+00:00AMBASSA
<p>Le "tout droit"pourrait aussi être considéré comme l'un des facteurs contribuant à la relativisation de la guerre. En sus la crise de la légimité et de la reconnaissance.</p>
L’ennemi, ce cher disparu, par le CBA Mourier - urn:md5:8437304dc13763309f9196055d017b472012-02-02T20:07:00+00:002012-02-02T20:07:00+00:00
<p>"Faire la guerre n’est pas une suite de tâches, mais plutôt un duel, clos par notre reddition ou la sienne."</p>
<p>Si l'on peut naturellement être d'accord sur le duel entre deux ensembles volonté/intelligence/liberté, l'irrémédiabilité de la reddition me paraît moins aller de soi. On peut aussi parvenir à une cloture du conflit par la négociation. Ce qui n'empêche pas la défaite (dont c'est la perception par soi-même et les tiers qui compte) mais qui n'est pas non plus une reddition, c'est à dire quand un vaincu se place entre les mains du vainqueur, à la manière d'un Vercingétorix.</p>
<p>Quelle est l'origine de cette perception de nos armées comme force de maintien de l'ordre ? Faut-il la trouver dans le début des années 90 quand elles faisaient soit de l'humanitaire armé, soit du comtage de points sous un casque bleu ? Car si les interventions en Afrique (genre Tchad) me semblaient peu médiatisées, la participation au "maintien de la paix" en Yougoslavie l'a été bien plus de par sa proximité. Je pense qu'elle a pu créer une image fausse des réalités de la guerre par la nature même de la mission (sans ennemis, car ONU), alors même qu'il y a eu des pertes.</p>
<p>Cela n'exonere pas le niveau politique de son échec dans la présentation des buts de guerre aux citoyens (sans dire que cela est facile à faire) ni le balancement déni des morts/émotivité exacerbée (inconstance ?) qui désigne clairement à l'ennemi que c'est le niveau politique qui est le maillon le plus faible pour la France.</p>
L’ennemi, ce cher disparu, par le CBA Mourier - Jean-Pierre Gambottiurn:md5:339fc9e07d97323a3334f94996d79dac2012-02-02T20:07:00+00:002012-02-02T20:07:00+00:00Jean-Pierre Gambotti
<p>"Si on cède sur les mots, on finit par céder sur les choses" disait Sigmund Freud, aussi suis-je d’accord avec l’interpellation sémantique de Pierre-André Mourier, d’autant qu’il s’agit de la guerre, domaine dans lequel les mots portent l’action. Nommer "l’ennemi comme l’ennemi" permettrait de contribuer à installer dans la conscience populaire une vérité irréductible, que cette guerre orientale n’est pas celle de quelques soldats de métier, mais bien celle de la Nation, celle de la France. Néanmoins je crois que la difficulté des Français à comprendre le sens des sacrifices consentis en Afghanistan n’a pas pour seule cause cette échappatoire lexicale, je pense qu’elle ressortit au sentiment d’inutilité et d’injustice que peuvent ressentir nos concitoyens foudroyés par la mort de proches. Sentiment d’injustice, car comme le fait dire Jean-Paul Sartre à Goetz dans le Diable et le Bon Dieu, pardon pour la réminiscence approximative, "à la guerre on n’a pas peur de la mort car on pense toujours qu’elle frappera l'autre" ; sentiment d’inutilité car dans ces guerres au profit des populations, l’irrationalité du peuple nourrissant une insupportable ingratitude, la mort de nos soldats n’est pas considérée par l’autochtone comme le sacrifice extrême d’un jeune occidental pour sa liberté, mais comme un soldat étranger de moins.<br />
Alors que l’on s’approche du terme de cette guerre et que l’analyse rétrospective devient possible, je pense que l’absence de la notion d’ennemi, ce "cher disparu", est la conséquence d’une autre "chère disparition" celle de Clausewitz. Et ce faisant l'occurrence d’un échec probable.<br />
Pour éviter de passer pour un monomaniaque et un thuriféraire définitivement figé de Clausewitz, je citerai simplement trois courts extraits du Chapitre 1er Livre I de "De la guerre", pour montrer que la guerre exige un ennemi et que sans effet majeur sur cet ennemi on perd la guerre que l’on devrait mener.<br />
-"La guerre est un acte de violence destiné à contraindre l’ennemi à exécuter notre volonté"<br />
-"Les âmes philanthropes pourraient s’imaginer qu’il y a une façon artificielle de désarmer et de battre l’ennemi sans trop verser de sang, et que c’est à cela que tend l’art de la guerre. Si souhaitable que cela paraisse c’est une erreur qu’il faut éliminer".<br />
-"La guerre est un acte de violence et il n’y a pas de limite à la manifestation de cette violence".<br />
<br />
Jean-Pierre Gambotti</p>
L’ennemi, ce cher disparu, par le CBA Mourier - urn:md5:b9edde742c4677a89ac65670478ea34e2012-02-02T20:07:00+00:002012-02-02T20:07:00+00:00
<p>En 2001 existait de fait un vrai nid de serpents en Afghanistan. Il fut détruit presque totalement à la fin de l'année et j'ai cru savoir, que la population locale en était globalement contente que l'Occident ait "fait le ménage", ce qu'elle ne pouvait pas faire seule.<br />
Maintenant, qu'arrive-t-i? Lorsqu'ils ont commencé à "récupérer" leur force, les talibans avaient prévenu tout le monde:<br />
-"Quand vous partirez nous vous protègerons, comme nous l'avons fait avec les Russes..." Il fallait écouter!<br />
Car maintenant même ça n'est pas certain! avec tout ce qui s'est passé, le retrait sera techniquement très difficile, les "pro" le disent (les commentaires sous les intéressants articles de JD Merchet du site "secret défense") Très cher aussi, dans tous les sens du terme!<br />
Quand on fait la guerre, on ne la fait pas "à moitié"! On frappe dur!<br />
D'autre part, on ne dit pas à l'adversaire:<br />
-"Quoi qu'il arrive on s'en ira à telle date!"<br />
(comment ne pas passer pour des cons?)<br />
D'autre part, quand au début 2002 on a vu apparaître ce Mr Karzaï....<br />
(il n'y avait pas de Google à ma connaissance) J'ai consulté Altavista et j'ai vu qui était ce type. Trafiquant douteux, corrompu et sans éthique, drogué de surcroît.<br />
Qu'on ne me dise pas que les Occidentaux l'ignoraient!<br />
Au lieu de quitter le pays après avoir fait le ménage, l'Occident s'est incrusté en oubliant la longue histoire locale... (ce qui est arrivé aux Russes et aux Anglais longtemps avant ça)<br />
On a soutenu de nouvelles autorités locales malhonnêtes, comme ça arrive trop souvent.<br />
On a laissé faire sur place la "privatisation de la guerre en "entretenant" des boîtes de mercenaires douteuses, genre Blackwater etc... Qui firent des tas de bêtises! Comme en Irak. En s'en mettant plein les poches! On a fait plein de frappes "par erreur" meurtrières, dont on a trop souvent su après que ces "bavures", pouvaient être évitées.<br />
Le résultat de tout ça après dix ans de "bordel", nous le voyons!<br />
- Il faudra mettre les voiles<br />
- Ils botteront le cul des soldats occidentaux en retrait d'abord et de L'Occident ensuite! Ceci, avec des nouveaux ennemis que "nous" (je n'ai pas cautionné ça) avons nous-mêmes "fabriqués"!<br />
Ils auraient tors de se gêner, les talibans, avec des ennemis aussi stupides!<br />
Pourvu qu'une fois réinstallés au pouvoir, ils ne recomencent pas à soutenir des opérations comme la grande farce du 11 sept 2001...<br />
Cette fois, ce sera réellement de notre faute.<br />
Pour ne pas avoir d'ennemi, il faut éviter de les faire soi-même!</p>
<p>Bien navicalement - le site-captain du<br />
<a href="http://souvenirs-de-mer.blogdns.net/" rel="nofollow" title="http://souvenirs-de-mer.blogdns.net/">http://souvenirs-de-mer.blogdns.net...</a></p>
<p>Note: Vacances d'étudiants en Afghanistan en 1977<br />
<a href="http://souvenirs-de-mer.blogdns.net/spip.php?article287" rel="nofollow" title="http://souvenirs-de-mer.blogdns.net/spip.php?article287">http://souvenirs-de-mer.blogdns.net...</a><br />
(du bac à l'école de la marine marchande en passant par Kaboul)</p>
L’ennemi, ce cher disparu, par le CBA Mourier - Daniel BESSONurn:md5:0beff047530c2601f5d1330f8b97a0b22012-02-02T20:07:00+00:002012-02-02T20:07:00+00:00Daniel BESSON
<p>Bonjour ,<br />
Deux remarques :<br />
- Durant les premiers mois de la "guerre d'Algérie" , la mort violente d'un civil Français ou d'un militaire Français faisaient l'objet de l'ouverture d'une procèdure judiciaire et donc d'une enquête .Ce n'est donc pas la première " judiciarisation " d'un conflit que l'on refuse de qualifier de " guerre " . Je ne sais pas toutefois si ces procédures se sont poursuivies durant toute la guerre . Il faudrait aussi vérifier si des membres du FLN n'ont pas été condamnés pour des attentats contre des militaires par des juridictions civiles , ce qui suppose l'ouverture d'une procédure judiciaire . Le context et la démarche des familles sur l'A-stan sont bien sûr différents mais il existe bien un précédent . Voir la déclaration de F.Mitterand sur ce lien ( document pdf ) <a href="http://www.reds.msh-paris.fr/publications/revue/html/ds034/ds034-05.htm" rel="nofollow" title="http://www.reds.msh-paris.fr/publications/revue/html/ds034/ds034-05.htm">http://www.reds.msh-paris.fr/public...</a><br />
Dans la mesure ou le gouvernement Français refuse de proclamer " l'état de guerre " , la recherche des causes et circonstances ayant entrainées la mort des militaires lors de cette embuscade est rendu possible comme ce fut le cas lors d'entrainements , même si elle fait l'objet d'arrières-pensées .<br />
<a href="http://www.lepoint.fr/actualites-societe/deux-militaires-tues-lors-d-un-exercice-dans-les-pyrenees/920/0/330486" rel="nofollow" title="http://www.lepoint.fr/actualites-societe/deux-militaires-tues-lors-d-un-exercice-dans-les-pyrenees/920/0/330486">http://www.lepoint.fr/actualites-so...</a></p>
<p>- La " novlangue " militaro-journalistique date de 1999 avec l'agression contre la Serbie : " frappes " pour " bombardements " , " dommages collatéraux " , " intervention " ,....<br />
<a href="http://www.acrimed.org/article3561.html" rel="nofollow" title="http://www.acrimed.org/article3561.html">http://www.acrimed.org/article3561....</a></p>
<p>Il faut enfin rendre hommage au courage intellectuel , l'expression est en dessous de la réalité compte tenu du climat ambiant , du CBA Mounier pour son texte et plus particulièrement pour ce qui est " évident " ! :" il faut d’abord reconnaître l’ennemi pour ce qu’il est. Il partage avec nous trois qualités : la volonté, la liberté, et l’intelligence. Faire la guerre n’est pas une suite de tâches, mais plutôt un duel, clos par notre reddition ou la sienne. La reconnaissance de nos ennemis pour ce qu’ils sont s’impose. Cela ne signifie pas qu’ils doivent être diabolisés Nous devons saisir qu’ils ne sont pas d’accord avec nous et qu’ils sont prêts à lutter pour cela."<br />
Signalons ici que l' " ennemi " a ainsi toute la posture morale pour utiliser ce que l'on appelle des " ruses de guerre " , par exemple d'utiliser des 4x4 civils comme véhicules de combat afin de se prémunir de " frappes " ou de penetrer dans une enceinte militaire sans afficher les marques disctinctives de l' " enneni " et même sa qualité d'" "ennemi " . Condamner les " Kadhafistes " ou les Talibans sur ce point reviendrait à condamner Bertrand du Guesclin [ Qui deguisait ses hommes en soldats Anglais ] !<br />
Cordialement<br />
Daniel BESSON</p>
L’ennemi, ce cher disparu, par le CBA Mourier - Jean-Pierre Gambottiurn:md5:f849f3008730f3a231a0032eccb9c4a42012-02-02T20:07:00+00:002012-02-02T20:07:00+00:00Jean-Pierre Gambotti
<p>L’ennemi, cet ami du peuple …<br />
Ne pas avoir désigné "l’ennemi comme l’ennemi", nous a fait quelque peu insulter l’art de la guerre pendant que nous la conduisions et l’article de Jacques Follorou dans Le Monde de ce dimanche montre que notre insuccès en Afghanistan pourrait être la conséquence de cet égarement.<br />
En effet si les conclusions de l’enquête terrain de la Task-Force 3-10 sont avérées et que les talibans ont réussi à installer dans les esprits qu’ils fonctionnaient comme une administration parallèle acceptée par le peuple, les talibans ne sont plus l’ennemi puisque néo- représentants de ce peuple que la coalition était venue protéger de cet ex- ennemi. L’ami de mon ami ne peut plus être mon ennemi, la cause est entendue...<br />
Après les excellents retex tactiques que nous avons su élaborer sur cette guerre, il faudra nous pencher sur l’analyse stratégique après action et tenter de comprendre pourquoi, rétifs à l’approche globale, c'est-à-dire systémique, nous avons été incapables de raisonner la complexité, inaptitude dont l’extravagant résultat pour la coalition est de devoir considérer l’acceptation du joug des tortionnaires par les anciennes victimes.<br />
Très cordialement<br />
Jean-Pierre Gambotti</p>
<p><ins>égéa </ins>: oui, l'article de Follorou est particulièrement intéressant. Je dois à la vérité de dire qu'il est "sans surprise".</p>
Counter threat finance par P. Tran-Huu - urn:md5:b3290c7978bc5a83675f7ace09aff07c2011-11-21T19:24:00+00:002011-11-21T19:24:00+00:00
<p>Ah oui Turenne et le Palatinat ... On peut dire qu'il y a laissé des souvenirs qui serviront de justificatifs lors des matchs retour de 1914 et 1940. Cela dit, il s'est pas trop retenu non plus dans d'autres régions alors parties du Saint Empire.</p>
<p>Je pense surtout que ce CTF est à rapprocher de l'article précédent sur le "cyber bellum", puisqu'il me semble que c'est là un bon moyen d'action pour toucher aux systèmes de financement et aux transferts, qui même dans les conflits au sein des populations ne se font pas tous de la main à la main.</p>
<p><ins>égéa </ins>: eh oui, cher spurinna, il y avait un lien avec l'article précédent......</p>
Counter threat finance par P. Tran-Huu - yves cadiouurn:md5:de7182e27c601a4e3b6556c1e28809912011-11-21T19:24:00+00:002011-11-21T19:24:00+00:00yves cadiou
<p>L’aspect financier donne souvent une bonne approche des problèmes parce qu’il ramène à des questions basiques : qui paie, à quel titre et dans quel but ? Quelques exemples choisis sur ce blog : « quand je pense que l'intervention en Libye a coûté plus d'un milliard de dollars, alors je me dis qu'on aurait pu donner cet argent aux brigades prépositionnées de la FAA » écrivait ici-même, à juste raison, Monsieur Hans De Marie Heungoup :<br />
<a href="http://www.egeablog.net/dotclear/index.php?post/2011/11/04/Lybie%2C-victoire-tactique%2C-d%C3%A9faite-strat%C3%A9gique" rel="nofollow" title="http://www.egeablog.net/dotclear/index.php?post/2011/11/04/Lybie%2C-victoire-tactique%2C-d%C3%A9faite-strat%C3%A9gique">http://www.egeablog.net/dotclear/in...</a><br />
De même l’affaire Taponnier-Ghesquière aurait été vite réglée (à tous les sens du mot) si quelque autorité politique avait été capable d’affirmer qu’il ne revenait pas au contribuable de financer leur libération et que l’on s’en occuperait seulement quand une souscription volontaire permettrait de la financer. Plus généralement le budget des Armées serait plus clair et moins lourd si elles présentaient la facture de leurs interventions indues au profit de ministères civils (Intérieur, Coopération, Santé qui sont les principaux bénéficiaires), c’est-à-dire leurs interventions sans usage des armes que n’importe qui d’autre peut faire. <a href="http://www.egeablog.net/dotclear/index.php?post/2010/03/10/Financement-par-Y.-Cadiou" rel="nofollow" title="http://www.egeablog.net/dotclear/index.php?post/2010/03/10/Financement-par-Y.-Cadiou">http://www.egeablog.net/dotclear/in...</a><br />
<br />
Concernant les missions avec usage des armes ou menace d’usage, il faut faire le bilan financier de toutes nos interventions militaires et se demander si l’on n’aurait pas fait mieux, plus fin, moins cher en achetant tel ou tel acteur local : l’on aurait pu convaincre Laurent Gbagbo et son entourage de disparaître en le payant pour ça, ça aurait coûté moins cher que de gaspiller des munitions et de ternir notre image en Afrique, mais a-t-on seulement essayé.<br />
A-t-on essayé de régler la question de la piraterie au large de la Somalie en payant les commanditaires des pirates.<br />
En Afghanistan notre présence fait la fortune des narcotrafiquants en interdisant aux pays concernés (Iran, Russie, Inde, Chine) d’intervenir pour résoudre le problème à leur manière : là aussi la question doit être examinée sous son aspect financier, sous l’aspect des importants budgets que nous dépensons en pure perte en Afghanistan au bénéfice d’un commerce énormément lucratif dont profitent des gens peu recommandables.<br />
<br />
Alors oui, sans craindre de dégoiser, il faut aborder les conflits sous l’angle financier mais on ne le fait pas parce que ça pose toujours des questions trop claires que l’on préfère généralement ne pas aborder. En parlant d’argent comme moyen opérationnel l’armée américaine se place maintenant à la lisière d’un terrain miné.</p>
Counter threat finance par P. Tran-Huu - urn:md5:8a2acaca1f2bf8712e520b3295e565c12011-11-21T19:24:00+00:002011-11-21T19:24:00+00:00
<p>Oui, bon ! (commentaire 2), on peut, en effet, tenter d’acheter tous les tyrans de la planète.. Ce que d’ailleurs nous faisons tant que cela n’est pas trop visible, mais le résultat dépasse parfois les espérances.- Corruption, manipulation, financement occulte, rétro-commissions- l’Afrique est un exemple mal choisi, combien de régimes plus ou moins corrompus ont été soutenus financièrement par la France pour protéger nos intérêts et un semblant de stabilité ? Pour quel résultat ? Il n’est pas dans mon propos d’affirmer que la solution militaire est judicieuse, loin de moi cette pensée, mais cessons de penser bisounours.. Si l’humanitaire, au-delà de sa fonction d’humanité, servait à régler les crises, cela se saurait.<br />
Simple rappel la présence des French doctors en Afghanistan, financée par la CIA et manipulé plus ou moins par la DGSE a-t-elle changée ne serait-ce d’un iota le devenir de cette région ?<br />
Et pourtant un certain nombre de ses ONG ont joué la carte Massoud, personnage beaucoup plus complexe que l’image qu’il voulait bien donner de lui.. Etait-ce le rôle de ces ONG de faire de la politique ?<br />
Quant à privatiser la libération des otages par une souscription, on voit bien quelles en seraient les dérives, celle du choix de la médiatisation ou non ? L’armée sert le pouvoir régalien, elle est au service de l’Etat, elle est soumise au pouvoir politique civil, c’est un choix démocratique, alors que les interventions soient au service de tel ou tel ministère, il n’y a pas de détournement, mais une juste utilisation des deniers publics, puisque finalement c’est toujours le contribuable qui paye. Seul l’objectif qui peut être contesté compte, pas le choix du moyen.</p>
<p>Non, je ne pense pas que : « l'intervention en Libye qui a coûté plus d'un milliard de dollars, aurait pu servir plus utilement aux brigades pré positionnées de la FAA » Quels sont ses moyens ? Quel est son bilan depuis 2002, qui la soutient ? Sa feuille de route est aussi nébuleuse que notre eurocorps, c’est peu dire, et un milliard de dollars en plus ou en moins ne changera pas grand-chose à sa réalité politique et physique. Je cite :</p>
<p>« L’établissement de la FAA jouit d’un vaste soutien international, justement auprès de l’UE qui est la plus grande bailleuse de fonds pour les initiatives de paix et de sécurité de l’UA. L’UE soutient l’Architecture africaine de sécurité dans le cadre de la stratégie commune Afrique-UE adoptée en 2007. Elle encourage aussi explicitement l’établissement de la FAA, en particulier par des subventions provenant de la Facilité de paix pour l’Afrique dotée de 250 millions d’euros. L’UE finance aussi un programme français de mise sur pied de capacités (RECAMP). Le programme de formation AMANI Africa a aussi été créé par l’UE pour mettre sur pied des capacités de gestion à long terme au sein de la FAA » (texte extrait de l’analyse du CSS ) . Bref, nous en reparlerons dans 10 ans. .</p>