Egeablog - Moyen Orient - Commentaires2023-06-28T12:43:19+02:00Olivier Kempfurn:md5:fc9dfa5de5fd9856c4c7bdd45e8ff3c1DotclearL’accélération du chaos - RS-Tuurn:md5:4971157cba91ab6e55090efcf570d23a2013-06-17T22:18:00+00:002013-06-17T22:18:00+00:00RS-Tu
<p>Bonsoir et merci pour ce billet fort intéressant.<br />
si vous me le permettez, je ferai un commentaire et ajouterai deux petits points au paragraphe consacré à la Turquie dans cette analyse régionale.</p>
<p>Mon commentaire porte sur votre appréciation de l'intervention de la gendarmerie turque (Jandarma) dans la répression des manifestants. Je ne pense pas que l'on puisse considérer cette intervention comme une intervention militaire au sens que vous semblez lui donner, et ce pour deux raisons. Certes, comme en France, la Jandarma est encore une force militaire en Turquie et donc sémantiquement on pourrait considérer que les "militaires" ont contribué à l'opération de police; toutefois, comme en France, la Jandarma est depuis près de trois ans maintenant employée par le ministère de l'intérieur (s'appuyant d'ailleurs sur l'exemple français, mais chuut... il ne faut pas leur dire). Aussi, je ne crois pas que l'on puisse considérer cette intervention (assez mineure par rapport à la violence employée par la police) autrement que dans le cadre normal de ses attributions en matière de sécurité publique et de maintien de l'ordre (au même titre que notre gendarmerie mobile face à des marins pécheurs mécontents). Par ailleurs, je tiens à souligner un point essentiel sur l'armée (principalement kaki) : en parallèle de cette réforme qui a vu basculer la Jandarma au MININT, les unités de l'armée de terre se sont vues retirer leur compétence territoriale qui les autorisait par le passé à intervenir dans leur circonscription pour rétablir l'ordre. Il est ainsi probable que trois années en arrière, les événements qu'a connu la Turquie ces deux dernières semaines auraient conduit l'armée à intervenir.</p>
<p>Deux petits ajouts sur la situation géopolitique turque actuelle (qui, vous avez raison, entame un grand virage). Le premier (qui suscitera peut-être des réactions) est l'attitude du gouvernement à l'égard d’Israël, attitude qu'on ne peut plus considérer comme ambiguë aujourd'hui. Erdogan, et derrière lui son gouvernement, s'affiche dorénavant clairement contre Israël voire anti-sioniste. Non seulement il a décidé de jouer la carte palestinienne contre Israël, mais surtout c'est celle du Hamas qu'il promeut au détriment du président Habbas et du Fatah. Il y a là un jeu dangereux que j'avoue avoir du mal à comprendre et qui ne doit pas particulièrement bénéficier de l'aval des Américains (surtout que les Américains sont à nouveau visés par des attentats en Turquie). Je serais reconnaissant qu'un des éminents lecteurs ou auteur de ce blog apporte une analyse à ce sujet. Le deuxième point est lié au centenaire du génocide arménien en 2015. Il va se jouer au cours des deux années à venir une jolie partie de billard diplomatique entre la Turquie et les nations occidentales qui ne devrait pas arranger l'image déjà bien écornée de la démocratie turque suite aux dernières manifestations (il se murmure d'ailleurs qu'un nouveau projet de loi mémorielle sur le génocide serait déjà prêt à être présenté en conseil des ministres...).</p>
Influences croisées au Moyen-Orient - urn:md5:7777a4ec03aa2de5ecbca3670ab43f522012-10-07T21:47:00+00:002012-10-07T21:47:00+00:00
U<p>Hello,</p>
<p>Tout à fait d'accord avec toi, la proximité russo-turque est avant tout affaire d'opportunités. Rappelons nous que la réconciliation turco-arménienne de 2009 s'est faite sous le regard bienveillant de Moscou (<a href="http://www.polemos.fr/2009/10/turquie-armenie-un-rapprochement-interesse/" rel="nofollow" title="http://www.polemos.fr/2009/10/turquie-armenie-un-rapprochement-interesse/">http://www.polemos.fr/2009/10/turqu...</a>) d'autant plus que l'Arménie est alliée de la Russie. Les Turcs sont aussi parmi les principaux opposants de l'Iran dans la région, notamment en Irak et en Syrie suivant la ligne d’affrontement Sunnites - Chiites.<br />
Là où je te rejoins moins c'est sur le côté "nations sans trouble identitaire" tant pour la Russie que pour la Turquie. La Russie est confrontée sur ses marges caucasiennes non seulement au terrorisme mais aussi à la montée identitaire de nombreuses minorités non slaves (dans les fameuses républiques ethniques notamment). Pour la Turquie, les confins asiatiques du pays sont soumis au séparatisme kurde à la virulence fluctuante. Ces problématiques locales peuvent ainsi être instrumentalisées par les extérieurs soucieux de gêner la montée en puissance de ces deux pays mais sont aussi une bonne raison d'entente entre Turquie et Russie pour la stabilité d'une région éminemment stratégique pour les approvisionnements énergétiques de l'Europe et de la Méditerranée (et donc leurs rentrées d'argent).</p>
egea: et l'Iran aussi a ses minorités. Disons que ces nations ont un long passé historique et ne sont pas récentes, comme l'Irak ou l'Arabie.
Influences croisées au Moyen-Orient - Daniel BESSONurn:md5:dd6ee0f3fc061e09a79d31e8bd9307fc2012-10-07T21:47:00+00:002012-10-07T21:47:00+00:00Daniel BESSON
<p>Bonjour ,<br />
Concernant les relations Russo-Turques , celles-ci seront à surveiller car il existe des points de convergence et de divergences et il sera difficile de voir comment par exemple des considérations energetiques pourront se découpler de considérations stratégiques ou de "simples" ingérences dans des affaires intérieures :<br />
- Dossier energetique : Construction de 4 centrales nucléaires et South-Stream qui doit passer sur le plateau continental .<br />
- Soutien plus ou moins affiché du gvt Turc ou du moins neutralité douteuse sur son soutien à la diaspora Ciracssienne et aux populations Turcophones dans la région Volga-Oural , plus particulièrement au Tatarstan .<br />
Il y a enfin le dossier du Haut-Karabagh avec des frictions entre proxys : Arménie pour la Russie et Azerbaïdjan pour la Turquie et celui de la DAMB . Desormais on peut même de trouver des représentants de la communauté analytique Russe qui s'expriment en disant par exemple " Soutenons le PKK et les Kurdes puisque le gvt Turc laisse certains extremistes Circassiens défiler dans les rues d' Istamboul " . Plus prudente la diplomatie Russe " proteste ".... Mais " derrière " ces protestations ???? Je vous invite sur le rôle de la Turquie dans le Caucase Russe à lire l'analyse d' Alexandre Latsa : <a href="http://fr.ria.ru/tribune/20120530/194882315.html" rel="nofollow" title="http://fr.ria.ru/tribune/20120530/194882315.html">http://fr.ria.ru/tribune/20120530/1...</a><br />
L'autre point à considérer dans ce trio est que la Turquie et l'Iran ont des histoires territoriales hémoragiques vis à vis de la Russie [ en fait Empire Ottoman , Perse et Empire Russe ] mais que les relations sont comme écrivez marquées par la " conivence " et ces histoires sont " oublièes " entre l' Iran et la Russie alors que les nationalistes Turcs continuent de regarder vers les régions Turcophones de Russie .<br />
Ceci écrit , je ne comprends vraiment pas que la Russie , la Turquie et l'Iran n'ont pas de " troubles identitaires " car ce sont des états multiculturels ! De la même manière la Turquie est bien à la recherche de son identité , entre l'Europe et l'Asie . Je vaisdonc me procurer le livre !<br />
Tres Cordialement<br />
Daniel BESSON</p>
Bahrein, Irak, pétrole et successions - Expert multicarteurn:md5:edd1982ef7f4ac9a7a10a200e65be5352012-06-17T19:01:00+00:002012-06-17T19:01:00+00:00Expert multicarte
<p>Anonyme par timidité du fait que je ne suis pas compétent sur le sujet traité, je me permets cependant de ne pas vraiment suivre « l’idée émise par plusieurs analystes, celle d’une bascule d’alliance des Etats-Unis (…) pour s’appuyer sur des Iraniens et leurs relais chiites ». C’est très hypothétique, comme vous le dites.<br />
<br />
D’après ce que j’entends dire au Café du Commerce, le nucléaire iranien inquiète beaucoup de gens et inquiète Israël en premier lieu, aux premières loges et passé en un demi-siècle de « peuple sûr de lui et dominateur » à peuple parano. Une telle bascule d’alliance des Etats-Unis signifierait qu’ils lâchent Israël, ce qui ne calmerait pas la paranoïa de celui-ci et rendrait la situation dans la région beaucoup plus dangereuse qu’elle n’a jamais été.</p>
<p><ins>égéa </ins>: il peut y avoir une bascule du bloc US Israël, non ? quant à l'opposition Israël Iran sur le nucléaire, il y a une part de comédie...</p>
Bahrein, Irak, pétrole et successions - HBTurn:md5:d112123d265c50f6444d2412a8de56fd2012-06-17T19:01:00+00:002012-06-17T19:01:00+00:00HBT
<p>L'échiquier bouge aussi du côté de l'OPEP et de sa gouvernance, donc des implications sur l'économie mondiale. Le basculement vers l'Iran est-il sérieux pour les US alors que va se jouer une triangulaire Arabie Saoudite/Irak/Vénézuela (à qui ont a attribué cette semaine des réserves officielles plus grandes que l'AS) ?<br />
Le basculement vers l'Iran favoriserait un rapprochement avec le Vénézuela (et Chavez n'est pas éternel), mais contribuerait à éloigner les US de quelques soutiens arabes durement acquis. Leurs intérêts en Irak sont trop forts pour jouer de la rivalité entre les deux pays.<br />
Je ne trouve pas l'hypothèse donc très réaliste à moyen terme. Il faudrait une "surprise" dans la gouvernance de l'Irak, qui passerait à un gouvernement chiite proche de l'Iran, pour que cela s'envisage au delà de l'hypothèse de travail.<br />
Mais vous l'avez suffisamment écrit, les surprises stratégiques arrivent tout le temps !</p>
Bahrein, Irak, pétrole et successions - oodbaeurn:md5:346d6fb7c59611bbfec60a43ca3890602012-06-17T19:01:00+00:002012-06-17T19:01:00+00:00oodbae
<p>a moi, le rapprochement entre les USA et l'Iran ne me paraît pas improbable ne serait-ce que parce que cela ennuierait encore les russes, et même la Chine, et rien que cela justifierait ce retournement d'alliance aux yeux de ces nostalgiques de la guerre froide. Ils l'ont déjà fait jusqu'en 1979 en soutenant les islamistes de Khameinei pour garder un pied dans le pays, sentant les communistes entretenir l'agitation contre le Shah. Avec en plus leurs soucis pour stabiliser l'Irak et l'Afghanistan, ils ont tout intérêt à bâtir une alliance avec l'Iran.</p>
Bahrein, Irak, pétrole et successions - Colin l'Hermeturn:md5:89707ee60ce0c3bb3e0fb554a487ecae2012-06-17T19:01:00+00:002012-06-17T19:01:00+00:00Colin l'Hermet
<p>Bonsoir Docteur Kempf,</p>
<p>Personnellement :<br />
scénario très hypothétique :</p>
<p>1) plutôt proche de la recherche forcenée des fameuses "ruptures stratégiques" si glorieuses dans les salons parisiens.<br />
[je sais que ce n'est nullement cela qui vous guide, il ne s'agit donc pas d'une attaque ad hominem , mais il convient de se défier des pièges de la prospective en vue de jouer les Cassandre]</p>
<p>2) l’alliance avec "les chiites" (terme à définir, de Kerbala à Qom, on s'observe, on diverge, on disside) revient à s’opposer :<br />
a) démographiquement aux sunnites (niveau peuples)<br />
et b) en terme de Relations internationales (niveau gouvernements et méta-instances de pouvoir-puissance dont ONU, OCI, etc) à des ensembles où la confessionalité a été un facteur historique d'agrégation-intégration au moment des "nationalismes arabes" baa'thismes et autres socialismes soit-disant non alignés ; sur lesquelles agrégations ont été superposées d'autres alliances plus régionales (OTASE, ASEAN, etc, peut-on imaginer les USA faire volte-face à l'Indonésie ou leur expliquer que sunnisme et chiisme sont solubles dans le business ?)<br />
[vous mentionniez la finance islamique, le dogme et le business ne sont pas si miscibles, il y a un cadre très rigide qui repose sur le Dogme, justement]</p>
<p>3) quels liens de confiance mutuelle peuvent exister ou se développer afin de poser une alliance entre un Irak aujourd'hui dévasté et "occupé" et son "futur ami" US ?<br />
a) Si le lien est gouvernemental (élitiste) il se coupe de la base populaire. Pour qui est venu en promettant la Démocratie pour feuille de route, la défaite est cruelle. (Mais la vie est pleine de petits renoncements, hein ?)<br />
S'il est d'assise populaire il est perdu d'avance de le rêver, en raison du niveau de détestation envers les "envahisseurs" et leurs drones tueurs dont le maintien donne le sentiment aux populations d'attiser le feu de la guerre et du terrorisme intérieur intra-religieux [je tiens à rappeler que les 1eres victimes, en nombre à plusieurs rangs, sont avant tout locales dans une logique de jeu indirect entre factions ou religieuses ou géo-implantées].<br />
b) Commentaire désabusé : c'est justement toute la problématique... de la démocratie représentative !!! et de la légitimité des orientations d'un gouvernement au nom de sa population !<br />
Si on s'essayait à une telle recherche de recomposition-reconfiguration, on pourra voir si l'Irak passe effectivement l'épreuve de la Démocratie.</p>
<p>4) conclusion du pt3b) dont je doute fondamentalement.<br />
La voie de l'élitisme, et de la confiscation du pouvoir du peuple qui, lui, en est habitué (coutumier oserai-je dire), pourrait tenir si les alliés des USA avaient les moyens de ce pouvoir (i.e. les taleban et les seigneurs de la guerre hyper-localisés).<br />
Or ce même émiettement-atomisation des détenteurs des "fragments de la couronne" ne permettra pas de voir émerger un "primus inter pares" avec lequel et sur lequel construire une alliance internationale. Car :<br />
a) nous avons discrédité comme fripouilles tous ceux qui pouvaient à une époque tenir ce rôle ;<br />
et b) comme explicité supra il n'y aura pas de nation à sa base.<br />
En tout cas, pas dans un délai suffisamment court (cf nos calendriers de désengagement et de formation des institutions irakiennes) pour être synchrone avec les turbulences qui agiteront l'Arabie saoudite sous 4-6 ans.</p>
<p>Mais bien sûr :<br />
i) votre hypothèse audacieuse est plus que bienvenue, elle est salutaire ;<br />
ii) notamment parce qu'il ne faut s'interdire aucune hypothèse de prospective, c'est une hygiène de vie qu'il faut savoir maintenir ;<br />
iii) car en explorant certains de ses pans, on voit bien apparaître quelques lignes fortes, dont les impossibilités que je souhaitais esquisser ici ;<br />
iv) cette esquisse est toute limitée par la maigreur de ma conception subjective du monde et de ses rapports de force, mais j'avais cette conviction et je souhaitais vous la soumettre.</p>
<p>Bien à vous,<br />
Cl'H</p>
<p><ins>égéa </ins>: égéa est un blog où je dis des âneries intelligentes : il est donc tout à fait pertinent de les critiquer.... ça fait progresser Buridan</p>
L'axe des vieux - urn:md5:4ac0d9d1e12efa1e6855dae8937e28552010-04-04T19:48:00+00:002010-04-04T19:48:00+00:00
<p>L'Irak (avant son occupation par les troupes américano-britanniques en 2003) était dans l'axe du mal, pas la Libye.</p>
<p>egea : oui selon la terminologie Bushienne. Toutefois, voir aussi ce <a href="http://www.lonelyplanet.fr/_htm/catalogue/index.php?mode=notice¶m1=9782840706700" rel="nofollow">livre</a> De toute façon, cette notion n'a jamais été convaincante.</p>
L'axe des vieux - urn:md5:23ef29e49f0be56f44d85287c5f1586a2010-04-04T19:48:00+00:002010-04-04T19:48:00+00:00
<p>Des problèmes de succession? Oui et non. Tout dépend si un successeur est déjà désigné ou pas. La plupart de ces pays sont stables et les risques de déstabilisation liés à la mort d'un dirigeant sont assez faibles.</p>
<p>Par contre, qu'on le veuille ou non, le conservatisme est très
présent dans cet axe. Les "réformes" sont généralement uniquement en
façade et relèvent beaucoup d'une version du "King's Dilemma" de
Huntington, comme l'argumentaient de manière fort convaincante Marina
Ottaway et Michele Dunne du Carnegie dans un très bon papier: <a href="http://www.carnegieendowment.org/publications/?fa=view&id=19759." rel="nofollow" title="http://www.carnegieendowment.org/publications/?fa=view&id=19759.">http://www.carnegieendowment.org/pu...</a></p>
Egéa : La succession en Egypte ou en Algérie ne me paraît pas aussi simple que
vous le suggérez. Pour la Libye, je ne sais pas. Pour les autres, vous
avez raison, ça paraît assez stable
L'axe des vieux - Frédéricurn:md5:908376949078b2c25e3c31c521b616fa2010-04-04T19:48:00+00:002010-04-04T19:48:00+00:00Frédéric
<p>Alors que la population de la majorité de ces pays est ''jeune'', le
fait que ces dirigeants soit aussi âgés doit poser problèmes quand à la
compréhension entre la classe dirigeante et le peuple.</p>
L'axe des vieux - Frédéricurn:md5:3cda7f5f3d0a9a1b5aafb9160934cceb2010-04-04T19:48:00+00:002010-04-04T19:48:00+00:00Frédéric
<p>Au fait, concernant la carte, la Syrie considéré comme une
république alors que c'est une seule famille qui tient le pouvoir me
fait sourire ;)<br />
egea : il y a précisé "république, régime présdentiel", mot délicat pour ne pas dire régime autocratique....</p>
L'axe des vieux - urn:md5:7c73fc9e8c09d796d4f5ff06e40f28742010-04-04T19:48:00+00:002010-04-04T19:48:00+00:00
<p>Très bon blog !<br />
Bonne continuation.</p>
Moyen-Orient et démocratie - urn:md5:85277a08131e552ccb2f98fc970d9c3e2009-08-01T22:08:00+00:002009-08-01T22:08:00+00:00
<p>Votre billet dit tout et j'adhère pleinement à votre idée directrice.<br />
Ces sous-entendus sur la préparation des peuples à la Démocratie sont aussi émis pour l'Afrique noire ou d'autres zones du globe.<br />
Ils ne sont pas pertinents, à mon humble avis, pour les raisons suivantes :<br />
1/ tous les peuples sont capables d'adopter tous les types de régimes, s'ils correspondent un peu à la culture locale et aux rapports de force. Le concept de démocratie est large et peut être adapté. Certaines tribus primitives avaient des règles démocratiques : séparation des pouvoirs, élections, etc.<br />
2/ il n'existe pas de hiérarchie des régimes au-dessus desquels règnerait la démocratie (dommage, elle a ma préférence). Il n'y a pas de hiérarchie des régimes comme il n'y a pas de hiérarchie des peuples (autre sous-entendu existant plus discret car il tombe sous le coup de la loi française). L'histoire oscille entre des régimes participatifs et des régimes plus autocratiques.<br />
3/ Kant qui n'aimait pas spécialement la démocratie (dictature de tous) dans son projet de paix perpétuelle faisait remarquer que les
peuples voulaient être bien gouvernés et que le type de régime leur était égal dans ce cas.<br />
4/ comme le fait régulièrement remarquer H. Védrine, l'universalisme des valeurs occidentales (droit de l'homme principalement) est régulièrement battu en brèche dans le monde multipolaire<br />
5/ au Proche-Orient, il existe des démocraties qui se rapprochent des démocraties occidentales (Liban, Israël) et d'autres qui sont
fondées sur des lois fondamentales différentes (Charia à la place des droits de l'homme pour l'Iran d'avant la dernière élection?)<br />
6/ le choix démocratique de l'extrémisme n'est pas une spécialité musulmane ou arabe (pour le Hamas et l'Algérie). Des exemples en Europe, pour ne citer qu'elle, au XXème et XXIème siècles existent !<br />
7/ concernant les dérives claniques, les études manquent (ou sont très discrètes) dans les pays démocratiques occidentaux.</p>
<p>EGEA : <ins>La paix perpétuelle</ins> est à mon programme de lecture estivale....</p>
Moyen-Orient et démocratie - Totourn:md5:e6877ee33e3e3310e4e13a1c7560f85a2009-08-01T22:08:00+00:002009-08-01T22:08:00+00:00Toto
<p>Je rejoins SD dans cette analyse à laquelle en plus de Kant, j'y trouve un écho chez Machiavel (et même chez Hegel).</p>
<p>Le peuple, exprimant ainsi clairement sa volonté doit-il encore être écouté du Prince pour autant qu'il s'agisse d'un Prince "<em>qui ait le droit de commander, qui soit homme de cœur, qui ne se décourage point dans l'adversité; qui d'ailleurs n'ait point manqué de prendre les autres mesures convenables, et qui sache, par sa fermeté, dominer ses sujets, celui-là ne se trouvera point déçu, et il verra qu'en comptant sur le peuple, il s'était fondé sur une base très solide</em>". (Le Prince - Chapitre IX / De la principauté civile).</p>
<p>La voie est ouverte...</p>
Moyen-Orient et démocratie - benjaminurn:md5:f21c03e84014870bb9d470c9d64316aa2009-08-01T22:08:00+00:002009-08-01T22:08:00+00:00benjamin
<p>Pour nourrir cette réflexion, on peut également se référer au dernier ouvrage d'Amin Maalouf "<ins>le dérèglement du monde</ins>". AM dénonce vigoureusement l'idée facile selon laquelle les Irakiens n'étaient pas prêts pour la démocratie. Et pour cause... Le peuple irakien s'est massivement déplacé en 2007 pour aller voter, adressant ainsi un formidable camouflet aux terroristes et à leurs menaces d'attentats. Menaces qui se sont hélas révélées bien réelles. Maalouf poursuit en dénonçant l'attitude des Occidentaux qui trahissent leurs propres idéaux en promettant en système qu'ils phagocytent pour défendre leurs propres intérêts.<br />
"<em>National interest first</em>" comme disent les Américains...</p>
<p>EGEA : Bravo, bien vu : je suis en train de le lire, et c'est d'ailleurs son exemple qui a inspiré ce billet. J'en ferai une fiche de lecture dès que je l'aurai terminé. </p>