Egeablog - Iran2023-06-28T12:43:19+02:00Olivier Kempfurn:md5:fc9dfa5de5fd9856c4c7bdd45e8ff3c1DotclearEt il y eut accordurn:md5:9c3fb80c57e6c5acd870c13e2e9767412015-04-02T23:15:00+02:002015-04-02T23:15:00+02:00adminIran<p>Ainsi, Lausanne a débouché sur un accord. Je l'avais annoncé <a href="http://www.egeablog.net/index.php?post/2015/03/19/Du-prochain-accord-nucl%C3%A9aire-avec-l%E2%80%99Iran">ici</a> il y a quinze jours, expliquant également les <a href="http://www.egeablog.net/index.php?post/2015/03/30/La-France-et-la-n%C3%A9gociation-nucl%C3%A9aire-avec-l-Iran">raisons</a> de l'intransigeance française. Au final, nous y voici. Au moins temporairement. Mais que ces derniers jours furent bizarres...</p>
<p><img src="http://s2.lemde.fr/image/2013/11/24/534x267/3519395_3_da24_le-ministre-iranien-des-affaires-etrangeres_a257f1dbbf7aff803dc91fa4a98d19aa.jpg" alt="" /></p> <p>En effet, l'absence d'accord le 31 mars commençait à faire douter.</p>
<p>Passer une échéance, c'était prendre le risque de traîner et donc de ne plus être tenu. Bref, d'échouer. Or, il n'y avait pas de solution de rechange. Si je n' ai jamais douté de la volonté des Américains de signer, je commençais à me poser des questions : pourquoi une intransigeance iranienne ? était-ce les gardiens de la révolution qui avaient réussi à bloquer ? Khamenei conservait-il son obsession anti-occidentale ? la question des sanctions était-elle si prégnante ? Au fond, les multiples avancées stratégiques au Moyen-Orient suffisaient-elles à l'Iran ?</p>
<p>Bref, je ressassais ces hypothèses, m'interrogeant sur les ténèbres iraniennes, facteur toujours pressant.</p>
<p>Et puis il y eut accord. Out, la prévision d'il y a quinze jours se vérifiait, ainsi que les données du raisonnement.</p>
<p>Malgré tout ce que j'ai pu lire, cela devrait calmer le jeu au Moyen-Orient et ouvrir des pistes de résolution de tel ou tel problème. En effet, ces négociations avaient posé d'entrée un principe : on ne lie pas la transaction à d'autres problèmes. Cet isolement de la question nucléaire était considérée comme la garantie du succès. Mais un accord réussi (il reste toutefois encore pas mal de choses à faire d'ici le 30 juin) ouvre désormais la porte à d'autres négociations sectorielles. Une méthode des petits pas qui fait preuve de réussite. Obama mérite son prix Nobel et entre dans l'histoire non plus seulement pour son élection, mais aussi pour son œuvre.</p>
<p>Pour l'instant, félicitons nous en.</p>
<p>A. Le Chardon</p>http://www.egeablog.net/index.php?post/2015/04/02/Et-il-y-eut-accord#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/2486Du prochain accord nucléaire avec l’Iranurn:md5:7282a8e3e1d0fa13ed87ceafd507e7a82015-03-19T11:44:00+01:002015-04-02T22:13:47+02:00adminIran<p>L’incroyable visite du président Netanyahou à Washington l’autre jour, venu parler au Congrès sans en référer au président américain, a marqué les esprits. Son objectif était double : d’une part, à l’intérieur, influencer la campagne électorale en cours : les sondages n’augurent pas de la réussite du projet. D’autre part, dénoncer le programme iranien de recherche nucléaire et empêcher la signature d’un accord entre la communauté internationale et Téhéran. Là, pour le coup, il a largement échoué. Non seulement parce qu’il a répété sans convaincre ce qu’il répète depuis 1996 (« dans six mois, l’Iran a la bombe ») mais surtout parce qu’il incite Washington à signer, coûte que coûte.</p>
<p><img src="http://www.egeablog.net/public/.iran_nuc_m.jpg" alt="iran_nuc.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="iran_nuc.jpg, mar. 2015" /></p>
<p>En effet, la lettre envoyée par les sénateurs républicains à l’Iran, expliquant qu’ils ne reconnaitraient pas un accord si le prochain président était républicain, poussent tous les acteurs à lever leurs dernières réticences.</p> <p>Du côté des Européens, cela fait maintenant plusieurs mois que l’intransigeance israélienne envers les Palestiniens produit de l’agacement : Tel-Aviv est de ce fait moins audible sur l’autre dossier, celui de l’Iran. Même la France, pourtant la plus ferme des 5+1 (les cinq membres permanents du CSNU + l’Allemagne) a semble-t-il adouci son discours ; Mais c’est surtout le président américain qui semble désormais pressé.</p>
<p>Plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, l’incroyable et maladroite pression intérieure des Républicains (sans même parler de la muflerie politique qui lui a été infligée). Paradoxalement, au lieu d’inciter POTUS à durcir le ton, ils le poussent à conclure un accord qui sera difficilement réversible, d’autant qu’il sera avalisé par l’ONU. Dès lors, la légalisation onusienne lèvera la menace d’une pression américaine et les Européens pourront lever leurs sanctions. Or, dans le commerce international de l’Iran, ce sont les sanctions européennes qui ont pesé, beaucoup plus que les sanctions américaines (puisque le commerce irano-américain était réduit à sa plus simple expression). Par conséquent, les sociétés américaines voudront elles aussi profiter de ce nouveau marché de 80 millions d’habitants et toute nouvelle administration américaine sera forcée de transiger. Enfin, B. Obama pourra justifier d’un beau bilan de politique étrangère : retrait d’Irak, retrait d’Afghanistan, reprise du dialogue avec Cuba et avec l’Iran. Personne ne critiquera plus son prix Nobel, attribué précocement mais mérité par les œuvres.</p>
<p>Bref, la pression israélienne, malhabile, aura produit l’effet inverse à celui escompté.</p>
<p>Du côté iranien, on peut faire la même analyse. En effet, la décision saoudienne d’abaisser les prix du pétrole était d’abord destinée à peser sur les Iraniens. Leur situation était déjà difficile, elle l’est à l’évidence encore plus. Cela les a incité logiquement à plus transiger que leur position initiale. C’était d’autant plus pressant que l’Assemblée des experts à élu, comme président, un radical au lieu de Rasfandjani : en cas de disparition du guide Khameney, il y a donc probabilité qu’un « dur » le remplacera. Rouhani doit donc obtenir rapidement des succès.</p>
<p>Ainsi, à force de vouloir… en fait, on ne sait pas très bien quoi, les attitudes radicales des Israéliens et des Saoudiens ont paradoxalement poussé plus sûrement à un accord qu’une simple passivité.</p>
<p>On commence déjà à en percevoir les premiers signes. Ainsi, ce dimanche, la sortie de J. Kerry qui annonce qu’en Syrie, « <em>à la fin, il faudra négocier</em> », constitue de facto une reconnaissance de la pérennité de B. Assad. Il ne s’agit pas d’une maladresse mais d’un gage donné, par avance, au parrain iranien. Ceci entre dans le cadre de l’accord nucléaire, mais aussi dans le cadre de la lutte contre l’EI.</p>
<p>Du côté iranien, Le Premier ministre Rouhani a visité récemment l’assemblée des ayatollahs à Qoms. Une telle visite est rare, et Rouhani ne l’aurait pas effectuée sans raison. Il y a lieu de penser qu’il s’agissait d’informer les « sages » iraniens de la nature de l’accord.</p>
<p>On connaît enfin les données de l’accord : baisse du nombre de centrifugeuses détenues par l’Iran (de 20000 à 6500), envoi d’une grande quantité d’uranium enrichi en Russie, levée progressive des sanctions. Les derniers détails portent sur la durée de l’accord (10 ans, 15 ans ?) et sur le rythme de levée des sanctions (lesquelles immédiatement ?). L’accord cadre du 30 mars devrait fixer les grandes lignes et laisser encore six mois pour les derniers détails.</p>
<p>Pour conclure, on est proche d’un accord, probable à au moins deux chances sur trois. S’il a lieu, les effets seront multiples dans tout le Moyen-Orient : nous y reviendrons.</p>
<p>A. Le Chardon</p>http://www.egeablog.net/index.php?post/2015/03/19/Du-prochain-accord-nucl%C3%A9aire-avec-l%E2%80%99Iran#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/2480Prolongation des négociations nucléaires iraniennesurn:md5:0c9c364c03e2b693c339954aa384735e2014-11-27T22:08:00+01:002014-11-27T22:22:57+01:00adminIranIranNucléaireÉtats-Unis<p>Chacun a pu noter la prolongation « indolore » des négociations avec les Iraniens. Curieusement, l’affaire n’a suscité aucune des réactions en chaine auxquelles la presse « haut-du-pavé » nous a habitué. Nulle inquiétude, nul émoi. On aurait pu en effet avoir au moins deux réactions : celle constatant un échec et donc une menace nucléaire (que celui qui n’a pas subi de discours contre la prolifération au cours des <del>cinq</del> <del>dix</del> quinze dernières années jette la première pierre) ; celle constatant l’occasion manquée de changer réellement les choses au Moyen-Orient. Mais non : juste un petit entrefilet pour passer immédiatement à la décision du jour, celle du renvoi de Chuck Hagel, ministre américain de la défense. Elle-même rapidement passée sous silence.</p>
<p><img src="http://www.lanouvellerepublique.fr/var/nrv2/storage/images/contenus/articles/2014/11/21/nucleaire-iranien-les-negociations-s-emballent-entre-coups-de-theatre-et-de-poker-2125813/d56f359ce9e2ee3cd22165b2eeb9f37fb4a20495/39405960-30-fre-FR/d56f359ce9e2ee3cd22165b2eeb9f37fb4a20495_slider.jpg" alt="" /> <a href="http://www.lanouvellerepublique.fr/France-Monde/Actualite/Politique/n/Contenus/Articles/2014/11/21/Nucleaire-une-negociation-acharnee-en-forme-de-face-a-face-Iran-Etats-Unis-2125813">source</a> (cliquez sur le titre du billet pour lire la suite)</p> <p>Or, cette prolongation signifie, au moins, que l’année de négociation n’a pas suffi. Mais signifie-t-elle autre chose ? Sert-elle à masquer l'échec ou s'agit-il vraiment de progresser encore vers un accord ? Cette dernière solution ne me paraît pas très crédible. Quand on a la volonté d'aboutir, ce n'est pas une question de temps mais de volonté.</p>
<p>Là, on n'a pas trouvé la volonté d'avancer alors qu’il y avait des raisons de fond et d’opportunité pour conclure un accord.
Les raisons de fond tiennent à la présence de deux parties en faveur d’un traité : Obama d’un côté, Rouhani de l’autre. Les circonstances tiennent au chaos moyen-oriental (avivement de l’opposition entre chiites et sunnites, révoltes arabes qui dégénèrent de multiples façons, nouvelles expressions du jihadisme, renforcement des facteurs ethniques et sectaires) : jamais depuis longtemps les lignes n’ont été aussi fragiles, jamais il n’a été plus facile d’isoler un facteur et de changer la donne. Au fond, Iran et États-Unis son tacitement d’accord dans leur opposition commune au GEI : voici peut-être la raison de ces prolongations, qui consistent à isoler la question nucléaire pour ne pas entraver les convergences ailleurs.</p>
<p>Les deux parties parient sur le temps, en espérant que les « événements » aideront à modifier l'environnement et donc la nécessité de la négociation.</p>
<p>Pour les Occidentaux, plusieurs options se présentent : soit le GEI est cantonné et reflue légèrement, et l'on peut revenir à la posture morale « ni Bachar ni islamistes », tellement confortable même si elle est extrêmement biaisée politiquement ; soit les islamistes continuent de progresser (Jordanie) ou de rallier des factions, le chaos s'étend et les Occidentaux, sous la houlette des US, appuient finalement Assad. Dans le premier cas, pas besoin d'accord, à l'inverse du second cas.</p>
<p>Pour les Iraniens, il est plus facile de contenir les faucons (tant que Khameney vit, ceci dit au passage), d'autant que le desserrement des sanctions et les quelques réformes de Rouhani ont permis un certain regain économique. Autrement dit, le pays paraît mieux armé à supporter l'adversité régionale, d'autant que son dispositif est assez solide pour l'instant, surtout si Alep retombe entre les mains du régime syrien, ce qui semble désormais une question de semaines voire de jours.</p>
<p>Bref, de la part des Occidentaux, le recul devant l'obstacle est un refus d'accepter le changement du jeu, sans voir que le jeu change très vite de lui-même et qu'il est des moments où il est très imprudent d'être prudent, très maladroit de donner du temps au temps.</p>
<ul>
<li>Ref : lire l'avis de F. Nicoullaud dans L'orient Le jour : <a href="http://www.lorientlejour.com/article/897933/entre-liran-et-les-5-1-le-risque-dun-nouveau-scenario-camp-david.html">Entre l’Iran et les 5+1, le risque d’un nouveau scénario Camp David</a></li>
</ul>
<p>A. Le Chardon</p>http://www.egeablog.net/index.php?post/2014/11/27/Prolongation-des-n%C3%A9gociations-nucl%C3%A9aires-iraniennes#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/2454Comment comprendre la position française sur l'Iran ?urn:md5:1dd5d4c7c2958507e5a354bf78aa78d62013-11-11T22:12:00+01:002013-11-11T23:00:14+01:00adminIran<p>L'observateur demeure interdit devant le raidissement français à propos de l'Iran. Malgré les contre-feux allumés aux États-Unis par le NYT (absolument pas le journal officiel dans lequel l’administration choisit de fuiter ce qu'elle a envie de fuiter) et en France par <a href="http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20131110.OBS4853/nucleaire-fabius-a-t-il-empeche-un-accord-avec-l-iran.html">le Nouvel Obs</a> (Vincent Jauvert a montré plus de perspicacité) et qui expliquent que pas du tout, M. Fabius n'a pas été le maximaliste qu'on a dit, l'<a href="http://abonnes.lemonde.fr/a-la-une/article/2013/11/11/atome-iranien-la-france-inflexible_3511656_3208.html">article</a> du Monde de ce soir raconte bien ce qui s'est passé (même si l'<a href="http://abonnes.lemonde.fr/a-la-une/article/2013/11/11/atome-iranien-la-france-inflexible_3511656_3208.html">éditorial</a> de première page tire une conclusion radicalement différente de l'article en pages intérieures : mais ce n'est pas la première fois qu'on constate que les éditoriaux du Monde sont aux ordres). Bref, la France ultra radicale : mais du coup, la question est : "pourquoi ?"</p>
<p><img src="http://s1.lemde.fr/image/2013/09/27/534x267/3485739_3_e45a_reunion-des-membres-permanents-du-conseil-de_3e798393eed6219910687c8acda0b166.jpg" alt="" /> <a href="http://abonnes.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/09/27/iran-reprise-des-negociations-sur-le-nucleaire-les-15-et-16-octobre_3485738_3218.html">source</a></p> <p>On nous a dit qu'il s'agissait d'être ferme sur les principes. Moui. J'imagine que ce sont les mêmes qui se précipitent pour appeler à des "solutions politiques" et qui les refusent lorsqu'elles se présentent. Variante : il s'agit de ne pas se satisfaire du verre à moitié plein pour déplorer le verre à moitié vide. Moui là encore : faut-il rappeler qu'on est au début d'une négociation, que l'on doit y aller pas à pas, échange par échange, et qu'on ne peut pas tout obtenir tout de suite. On n'évoquera pas bien sûr la "priorité européenne" dont on nous assure qu'elle est l'alfa et l'oméga de notre politique étrangère : pour une fois que la baronne Ashton jouait un rôle positif, voici qu'on vient exploser la première manifestation d'une diplomatie européenne. Classe !</p>
<p>Bref, personne ne croit un instant que l’objet du dissentiment soit le fond de la négociation nucléaire. Donc, les motifs sont ailleurs.</p>
<p>La deuxième série d'arguments tient aux relations aux Américains, avec là encore plusieurs variantes, que je vais essayer d'énumérer :</p>
<ul>
<li><em>les US et l'Iran ont négocié dans notre dos, on n'est pas content</em>. C'est sûr, voici un bon argument pour faire capoter une négo, cela s'appelle de la hauteur de vue.</li>
<li><em>il y a répartition des rôles, le gentil et le méchant</em>, et la France comme d'habitude joue au méchant, au roquet qui aboie. Là, il faut dire que si on n'y croit pas une seconde (malgré les éditos sus mentionnés du NYT et de l'Obs), il faut dire qu'il y a un talent indescriptible dans le rôle du bad guy qui roule des épaules et joue à l'abruti. Vraiment, on est habité par le rôle, l'incarnation est saisissante. Ce qui rend d'ailleurs l'hypothèse peu crédible, car quand on joue au bad guy, on le fait subtilement, on joue pour savoir s'arrêter à temps de façon que ça aide vraiment la négociation.</li>
<li><em>En fait, on joue la différence pour montrer a) qu'on n'est pas aligné sur les Américains (qu'allez vous donc croire ?) b) qu'on rend à Obama la monnaie de sa pièce quand il nous a lâché en Syrie</em>. Bon, là, c'est vraiment et très possiblement une des raisons. D'accord, c'est à courte vue car vouloir montrer son indépendance de cette façon, c'est jouer petit jeu sans s'apercevoir qu'on s'est mis tout le monde à dos : Américains et Iraniens mais aussi Européens. Il n'y avait qu'à lire <a href="http://keyhani.blog.lemonde.fr/2013/11/10/iran-la-toile-reagit-au-role-de-la-france-dans-lechec-des-negociations-nucleaires-a-geneve/">ce blog qui décrit les réactions des internautes à la décision française</a> pour observer d'une part les réactions du peuple iranien, d'autre part des commentateurs français, pour s'apercevoir que la position FR n'a pas été comprise (décidément, je suis parfois capable d'une langue de bois, moi...)</li>
</ul>
<p>La troisième série d'arguments tient à des calculs faits non pas sur les acteurs réels, mais sur les voisins.</p>
<ul>
<li><em>Pour les uns, la France se serait alignée sur la position ultra radicale d'Israël</em>. Constatons que pour le coup, il y a similitude de vue. Mais sauf à faire de procès d'intention, on ne voit pas en quoi cette proximité détermine la position française.</li>
<li><em>Pour les autres, la France recherche surtout les bonnes grâces des Saoudiens</em>, et au-delà des Arabes de la péninsule. ON remarque alors qu'il y a quelques visites officielles organisées dans les jours qui viennent, que les Saoudiens sont furieux envers les Américains, et qu'on espère obtenir à court terme des contrats qui seront des bonnes nouvelles pour une économie française sinistrée, alors que des élections se profilent (rappelons nous qu'il s'agit d'hommes politiques, donc obnubilés par les "échéances" et que la position de long terme pèse peu face aux calculs microtactiques).</li>
</ul>
<p>C'est cette dernière explication qui justifie, probablement, la position française. Cela doit être la nouvelle forme de la "politique arabe de la France" Pour le coup, elle est jouée avec détermination et sans prudence, puisque effectivement, la France a tout fait pour que cette négociation échoue. Si le coup réussit, OK (même si on traînera pendant pas mal de temps le ressentiment iranien). S'il rate... Ben on aura perdu sur tous les tableaux.</p>
<p>Car on imagine assez bien les Américains furieux, aller négocier en solo avec les Iraniens, mouillant les Russes et les Brits au dernier moment, avec des Chinois et des Allemands qui se pointeraient pour être sur la photo. Et on aura raté un marché de 80 millions d'habitants éduqués.</p>
<p>Coup de dés... Il reste que là, on est quand même apparu grandement franchouillard : arrogants, parlant plus fort que tout le monde, cassant les pieds à tout le monde, avec de vagues excuses sur la défense des principes, et sans panache ni crédibilité. Là, il y a de l'exception française, c'est sûr, mais il n'y a pas de la grandeur de la France.</p>
<p>Le Chardon</p>http://www.egeablog.net/index.php?post/2013/11/11/Comment-comprendre-la-position-fran%C3%A7aise-sur-l-Iran#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/2320