Egeablog - Sommet de Chicago - Commentaires2023-06-28T12:43:19+02:00Olivier Kempfurn:md5:fc9dfa5de5fd9856c4c7bdd45e8ff3c1DotclearSommet de Chicago Analyse (4 et fin) - oodbaeurn:md5:d4db39689d9259e3eace377a2fa6affd2014-10-12T21:44:04+02:002014-10-12T21:40:57+02:00oodbae<p>Alors... les comptes-rendus se boivent jeunes. Ils vieillissent mal. Quand je relis la conclusion et que je repense à l'actualité internationale récente depuis 12.2013, je vois que ces sommets sont faits pour les apparences et pour parachever des procédures. Les grandes opérations faisant intervenir les services secrets, comme par exemple le changement de régime en Ukraine ou en Syrie (notez que j'utilise le terme changement de régime, et non coup d'état ou putsch ou révolution démocratique) sont à peine perceptibles. Ca laisse présager de nombreuses surprises quant à l'union Europe-Amérique du Nord.</p>Sommet de Chicago Analyse (4 et fin) - oodbaeurn:md5:4ff46994534b81d2ce8abd932cd776402014-10-09T22:37:15+02:002014-10-10T06:53:08+02:00oodbae<p>Que ceux qui apprécient la relecture de vieux billets egea 2 ans plus tard lèvent le doigt!</p>
<p><ins>égéa</ins> : et alors, ça donne quoi ? Le vin est convenable, deux ans après ? pas trop de tanin, de dépôts, d'aigreur ?</p>
<p>Je viens de le relire... Et je devine ce que vous cherchez : un commentaire du dernier sommet de Galles. Ça va venir, début du mois prochain... Qu'il sorte d'abord en presse...</p>Sommet de Chicago Analyse (3) - urn:md5:9b580a73591b1262a9f5f3ca91d0f41f2012-05-29T19:51:00+00:002012-05-29T19:51:00+00:00
<p>Merci de partager avec nous vos réflexions. Mon analyse un peu franco-française.</p>
<p>D'un côté la machine en marche de la DAMB OTANienne apparaît comme une bonne raison d'avoir rejoint pleinement l'alliance, d'un autre coté elle va nous mettre face à des choix douloureux.</p>
<p>Car dans un contexte budgétaire contraint où il va falloir sacrifier des capacités, deux voies s’offriront à nous.</p>
<p>La première est d'accepter de sacrifier l’indépendance de notre industrie de défense, et s'en remettre au partenaire américain en participant au financement des systèmes DAMB américains. A l'autre extrémité, il faudrait réussir à financer des pans entiers de DAMB autonomes (programme Exoguard d'Astrium par exemple) et continuer à investir dans la chaîne de détection (type radar GRAVES).</p>
<p>J'ai peur qu'en la matière, une voie intermédiaire (forcément mauvaise dès lors) soit poursuivie: celle de l'attente des évolutions de l'ASTER qui le cantonneront à compléter tout au plus une DAMB américaine. (retour à l'option 1 alors...)</p>
<p>Il ne faut pas se laisser entraîner dans la spirale technologique américaine, mais un tour d'horizon des puissances militaires équivalentes à la notre (Chine, Inde, Russie...) devraient nous convaincre d'investir d'avantage dans ce secteur. D'abord c'est un domaine technologique que nous maîtrisons relativement bien. Ensuite, contrairement à d’autres capacités (A400M par exemple), les choix du présent auront une répercussion directe sur notre indépendance et notre souveraineté.</p>
<p>Cet aspect clé (me permettez-vous de risquer un :"stratégique") de la capacité DAMB devrait l'exclure d'emblée du champ du "sharing".</p>
<p>Cordialement,</p>
<p>MoB</p>
<p><ins>égéa </ins>: +1</p>
Sommet de Chicago Analyse (3) - oodbaeurn:md5:2772283e38c32f6e6bb32808e1ee5b052012-05-29T19:51:00+00:002012-05-29T19:51:00+00:00oodbae
<p>A mon simple avis, la DAMB est un test de soumission. Ou bien on est avec les americains et on sacrifie d'autres programmes militaires pour cette alliance militaro-industrielle donc on se rend encore plus dependant des USA en matiere de defense par defaut sur les autres programmes (drones terrestres, drones aeriens, cyberdefense, armes laser, armes balistiques, pour citer les plus connus), ou bien on refuse de se laisser entrainer et cela donne une excuse aux USA et en particulier a Obama pour se tourner encore plus vers le Pacifique et delaisser l'Europe en nous rendant responsable de cette separation a l'amiable. Dans les deux cas, les USA n'ont aucune volonte de traiter d'egal a egal avec un partenaire europeen, encore moins avec un partenaire francais.<br />
A leur decharge, les europeens n'ont toujours pas reussi a former un pole homogene malgré leur position dominante pendant 50 ans dans un monde tripolaire , on peut craindre l'evolution dans un monde heptapolaire (Chine&co, Inde&co, USA&co,Amerique du Sud &co, Europe&co,ex-URSS&co,Afrique&co,Iran&co).</p>
<p>De toute facon, la question principale reste: qui a donc interet a envoyer des missiles sur les USA? Saddam Hussein?</p>
<p>cordialement</p>
Sommet de Chicago Analyse 1 - bertrandurn:md5:720c49174cd0af6e4c375a363a3618d52012-05-23T21:49:00+00:002012-05-23T21:49:00+00:00bertrand
<p>Mon commentaire n'est pas directement en rapport avec ce post, bien qu'il puisse, entre autres, s'appliquer à la réflexion sur le rôle civilo-militaire voulu par les initiatives "sécuritaires" de type OTAN ou PSDC...<br />
Puisque l'on reparle en ce moment (avec le nouveau "management normal" du président "normal") du partage de responsabilités et d'attributions entre PR et PM en matière de "Défense nationale et forces armées" (article 5 et 15 contre article 21), ou de ré-articulation du couple "sécurité/défense" dans le cade de la révision du LB, j'ai retrouvé un texte très intéressant publié dans la Revue Droit & Défense, n° 94/4, octobre 1994 (retour vers le futur? juste avant dernière mandature socialiste avec ou sans cohab...), pp. 11-20. </p>
<p>L'auteur, B. Warusfel,rappelle pourquoi la "révolution" conceptuelle apportée en la matière par la constitution de 58 et l'ordonnance de 59 n'a pas abouti, et présente une étude des notions de "sécurité" et de "défense", accompagnée de modalités de transition, inversion ou translation "interne/externe" ou "civil/militaire". Ce papier me parait très utile à la réflexion actuelle, à maints égards. En particulier : la fin du premier paragraphe en page 7, écrit 7 ans avant le 11/09/01, Guantanamo, assassinats ciblés, etc. Je trouve aussi qu'il y a une certaine bijectivité amusante dans ce papier : il critique l'articulation défense/sécurité du LB de 94, annonçant le LB de 2008, mais je suis persuadé que d'aucuns arriveraient à exploiter cette étude dans l'autre sens, pour justifier une modification de la rhétorique LB08... Amusant aussi (si l'on considère les affaires récentes de perquisitions dans des locaux protégés SD) la révision du code pénal en 1992, élargissant la notion de SD... le Garde des Sceaux d'alors étant de gauche (M. Vauzelle). </p>
<p>Désolé, j'ai écrit ce commentaire un peu vite, vous comprendrez mieux en lisant ledit papier ici : www.droit.univ-paris5.fr/warusfel/articles/SecuDef_warusfel94.pdf</p>
L'Otan vingt ans après - urn:md5:1f29c5231d0522bb5328974fe4c090be2012-05-21T07:43:00+00:002012-05-21T07:43:00+00:00
<p>M. Kempf, vous dites que le terme de "menaces" (qui peuvent viser l’Europe) vous gêne; pouvez-vous préciser votre pensée ?</p>
<p><ins>égéa </ins>: la notion de menaces au sens de la menace soviétique qui a pesé sur e continent pendant quarante ans a disparu. Depuis, je ne vois pas de dispositif "menaçant" soit par son organisation, soit par son discours offensif, qu'il soit étatique ou groupusculaire. Mais il y a des risques, et des modifications de la conflictualité, et des tensions latentes. Ce ne sont pas, au sens propre, des "menaces".</p>
Enjeux du sommet de Chicago (1/3) - urn:md5:37cef0ebd2bda396a5ac594091cbd1912012-02-13T20:19:00+00:002012-02-13T20:19:00+00:00
<p>Sur la lutte aérienne étendue, ou la défense anti-missile :<br />
- il me semble que l'OTAN ait choisi la voie de la défense anti-missile balistique de territoire (alors que nous étions engagées sur la défense anti-missile balistique (DAMB) de théâtre : ce n'est ni les mêmes défis, ni les mêmes coûts).<br />
- La France est capable de construire une alternative, crédible, au système américain, ce qui semble gêner. Si la France est engagée dans la DAMB de théâtre, il faut aussi relever que le "théâtre" défendu par le SAMP/T, par exemple, peut recouvrir la taille d'un Etat du Moyen-Orient, comme autre exemple. De sorte que les capacités françaises peuvent être très crédibles.<br />
- Il y a concurrence entre le second porte-avions (2,5 milliards d'euros) et une "amélioration" de la DAMB de théâtre française.<br />
- Les allemands trouvent un paradigme fantastique pour eux dans la DAMB de territoire : ce serait le substitut à une dissuasion, à la manière de la stratégie japonaise. Historiquement, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, l'Allemagne n'a de cesse de vouloir l'égalité des droits, la souveraineté, avec la France. Elle n'aurait pas la "stricte interdiction" de produire des armes nucléaires en dehors de son sol. Ce serait difficile de justifier une telle acquisition, quoi qu'il en soit, vis-à-vis de sa population. Donc, vive la DAMB, ou presque. Mais comment atteindre la parité des droits avec la France ? La bombe française n'était pas dérangeante quand elle était utile et que la position de l'Allemagne dans la stratégie nucléaire américaine n'était pas désirable (puisque éventuel champ de bataille nucléaire) : d'où l'intérêt de la bombe française. Mais depuis la chute d'un certain mur (on ne s'en lasse pas en Europe), la bombe française n'est plus utile à l'Allemagne ! Il est donc nécessaire, pour la parité des droits, de négocier la disparition de celle-ci. La réforme des armées allemandes (professionnalisation, frégates F125) tendraient à montrer les nouvelles ambitions militaires allemandes sur la scène internationale.<br />
Sur les remarques sur l'Allemagne, la lecture des ouvrages de George Henri Soutoux, dont "L'Alliance incertaine – Les rapports politico-stratégiques franco-allemands (1954-1996), Fayard, Paris, 1996".</p>
<p><ins>égéa </ins>: Maintenant, quand on dit DAMB, non parle de DAMB de territoire. C'est la grande innovation du sommet de Lisbonne. L’Alliance avait engagé un processus de défense antimissile de théâtre depuis le début des années 2000 (ALTBMD), je crois d'ailleurs avoir expliqué ça sur égéa.</p>
<p>Pour l'Allemagne, c'est très curieux, car dans le même temps, ils refusent le leadership en Europe, mettent plein de caveats en Afgha, et refusent d'opérer en Libye. J'ai du mal à voir déceler un sursaut de puissance cachée, à la mode y penser toujours n'en parler jamais.</p>
Enjeux du sommet de Chicago (1/3) - panouurn:md5:67bb35187907c6ca2b1cb86c47c6fcd32012-02-13T20:19:00+00:002012-02-13T20:19:00+00:00panou
<p>Tout à fait d'accord avec vous sur les contraintes logistiques d'un retrait d'Afghanistan.L'éventuel président Hollande sera mis au pied du mur s'il veut place nette fin 2012.<br />
En revanche le maintien sur place de coopérants militaires peut être discuté.Les OMLT ont payé un dur tribut déjà et il n'est pas exclu que les combats se durcissent aprés le retrait OTAN.Ne serait-il pas plus judicieux de former cadres et spécialistes chez nous:moindre coût,présence d'instructeurs français connaissant le terrain et les mentalités.Une telle instruction auprés d'Afghans "dépaysés" permet aussi de nouer des liens plus étroits si on le veut bien en faisant découvrir aux stagiaires un autre monde car à mon avis bien peu connaissent l'Occident.Si ensuite un suivi est opéré par l'attaché militaire un bénéfice est envisageable.N'oublions pas qu'au PS l'affaire du Rwanda a laissé de mauvais souvenirs avec la mission floue des DAMI,OMLT de l'époque,lors de la guerre civile.<br />
Se pose la question de savoir s'il faut une doctrine commune des partenaires de l'OTAN sur la localisation de cette assistance.Les Américains ont certainement une certaine souplesse en ce cas car ils peuvent fort bien sous traîter la poursuite de l'afghanisation à des sociétés privées.</p>