Egeablog - Mot-clé - Colloque2023-06-28T12:43:19+02:00Olivier Kempfurn:md5:fc9dfa5de5fd9856c4c7bdd45e8ff3c1DotclearQuelle coopération internationale pour faire face aux cybermenaces ?urn:md5:7e2f6348760d89a72ef01d5b864c2c8f2021-02-23T10:35:00+00:002022-03-15T12:24:21+00:00Olivier KempfColloques et conférencesColloqueCoopération internationaleCyber <p>J'interviendrai demain aux Tech Talks de Bordeaux,</p>
<p><img alt="https://quiin.s3.us-east-1.amazonaws.com/events/pictures/000/100/920/original/Photo_de_couverture_suite_ajout_d_planning.jpg?1612211842" src="https://quiin.s3.us-east-1.amazonaws.com/events/pictures/000/100/920/original/Photo_de_couverture_suite_ajout_d_planning.jpg?1612211842" /></p>
<p>dans le cadre d'une table-ronde sur le sujet : Quelle coopération internationale pour faire face aux cybermenaces ?</p>
<p>Programme et inscritpion sur le site : https://www.frenchtechbordeaux.com/event/tech-talks-2021-maitriser-le-cyberespace-entre-menaces-solutions-et-innovations/</p>
<p>Olivier Kempf</p>
<p> </p>http://www.egeablog.net/index.php?post/2021/02/23/Quelle-coop%C3%A9ration-internationale-pour-faire-face-aux-cybermenaces#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/231120 ans après la campagne aérienne au Kosovourn:md5:b447f5a31150459af9661d06f5a959c62019-11-09T14:18:00+00:002019-11-09T14:20:51+00:00Olivier KempfColloques et conférencesAllianceAlliance atlantiqueAllied forceColloqueKosovo<p>J'aurai l'honneur d'intervenir au colloque "20 ans après la campagne aérienne au Kosovo" qui se tiendra le 18 novembre prochain à l'Assemblée Nationale, et qui est organisé par l'armée de l'air, la marine nationale et le service historique de la défense. J'évoquerai notamment la question de la cohésion politique de l’Alliance, mise à l'épreuve pendant les opérations. Détails et inscription ci-dessous.</p>
<p><img src="https://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/sites/default/files/styles/x402/public/image_mav/Affiche.jpg?itok=akbfBR0o" alt="" /></p> <p>Du 23 mars au 10 juin 1999, les forces de l’Alliance atlantique mènent une campagne aérienne baptisée Allied Force contre les unités militaires et les infrastructures économiques et stratégiques de la Serbie. Leur objectif est de contraindre le gouvernement serbe à négocier sur la place du Kosovo au sein de la république fédérale de Yougoslavie. Après 78 jours et plus de 37 000 sorties aériennes dont 9 500 missions de frappe, le gouvernement serbe accepte les conditions de l’Alliance et le Conseil de sécurité de l’ONU adopte la résolution 1 244 qui organise le retrait des troupes serbes de la province du Kosovo et le déploiement d’une force internationale de sécurité.</p>
<p>La France a pris une part très active à la campagne aérienne de l’OTAN, engageant plusieurs dizaines d’appareils de l’armée de l’air et de l’aéronavale. Cet engagement marque une étape décisive dans l’histoire des opérations militaires et plus particulièrement de la coercition aérienne. En effet, Allied Force s’inscrit dans la continuité de la guerre du Golfe en 1991 et forme avec elle deux des principales opérations marquant cette décennie où la toute puissance aérienne apparaît, selon l’expression de Churchill, comme une forme de puissance militaire supérieure aux autres.</p>
<p>Organisée par l’armée de l’air avec la marine et le Service historique de la Défense, cette manifestation a pour objet de revenir avec les principaux acteurs politiques, diplomatiques et militaires français de l’époque sur cet engagement opérationnel afin de déterminer quelles ont été les modalités, les contraintes et la valeur de l’engagement français dans cette campagne aérienne.</p>
<p><a href="https://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/media/268">Programme</a></p>
<p>Lien vers la <a href="https://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/evenements/vingt-ans-apres-la-campagne-aerienne-au-kosovo-histoire-bilan-et-perspective">présentation du colloque sur le site du SHD</a></p>
<p>Une pièce d’identité vous sera demandée à l’entrée.
Inscription obligatoire avant le 13 novembre 2019 sur l’adresse mail
cerpa.contact.fct@intradef.gouv.fr
en précisant vos civilité, nom, prénom, date et lieu de naissance.</p>
<p>Salle Victor Hugo
Immeuble Chaban-Delmas
101, rue de l’Université – 75007 Paris
Métro : Assemblée Nationale (ligne 12);
Invalides (ligne 8, 13)
RER C : Invalides
Bus : 24, 73, 84, 63, 69, 83, 93, 94</p>http://www.egeablog.net/index.php?post/2019/11/09/20-ans-apr%C3%A8s-la-campagne-a%C3%A9rienne-au-Kosovo#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/2274France et Italieurn:md5:f1c1e0e293f105e7f5ca21a0537465b52019-03-06T09:20:00+00:002019-03-07T09:21:44+00:00Olivier KempfColloques et conférencesColloqueFranceItalieLimes<p>Je participerai au festival de géopolitique organisé par la revue italienne Limes, ce weekend à Gênes.</p>
<p><img src="http://cdn.gelestatic.it/limesonline/www/2019/02/Locandina-A3-LIMES-2019-agg-1-724x1024.jpg" alt="" /></p>
<p>Quelques éléments pour comprendre :</p> <p>J'y évoquerai les difficiles relations entre la France et l'Italie. Sujet d'actualité, direz-vous ? Oui, mais nous avions décidé de ce sujet, avec Lucio Caracciolo, l'été dernier lors de son passage à Paris, alors que nos constations déjà qu'il y avait de la friture sur la ligne. Les récents événements n'ont fait que rendre visible ce qui était déjà patent pour qui savait observer.</p>
<p>Mon intervention aura trois thèmes successifs :</p>
<ul>
<li>des histoires de politique intérieure (des deux côtés des Alpes)</li>
<li>une histoire paradoxalement européenne</li>
<li>des réalités géopolitiques bien plus profondes et finalement inquiétantes</li>
</ul>
<p>O. Kempf</p>http://www.egeablog.net/index.php?post/2019/03/07/France-et-Italie#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/2236Relations USA - Allemagne : tensions sur l'OTANurn:md5:22625ad9ef6c316a3cf860e543935db12018-03-13T21:00:00+00:002018-03-13T21:01:49+00:00Olivier KempfColloques et conférencesAllemagneColloqueEtats-UnisGrenobleGéopolitiqueOTAN <p>J'ai le grand plaisir de revenir cette année au <a href="https://www.festivalgeopolitique.com/">Festival de Géopolitique de Grenoble</a>. Son thème : "Un 21ème siècle américain ?" IL commence mercredi 14 mars jusqu'à ce weekend.</p>
<p><img src="http://orientation.blog.lemonde.fr/files/2018/03/Estl229-Zoom.png" alt="" /></p>
<p><a href="https://www.festivalgeopolitique.com/programme">Programme</a></p>
<p>J'y serai dès vendredi soir et interviendrai samedi matin (dès 9h00) sur le sujet des relations entre Etats-Unis et Allemagne. Déjà beaucoup d'inscrits me dit l'organisateur : je laisserai donc une grande place aux questions que je devine nombreuses ! A vous y rencontrer avec plaisir.</p>
<p>O. Kempf</p>http://www.egeablog.net/index.php?post/2018/03/13/Relations-USA-Allemagne-%3A-tensions-sur-l-OTAN#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/2172Combattants volontaires étrangers : le spectre de l'ennemi universelurn:md5:dfa4423d8e62c466846dc4412d568d252017-03-16T21:58:00+00:002018-01-03T16:57:01+00:00Olivier KempfLivres et écritsColloqueDjihadEIEnnemiMaghrebThéorie stratégique<p><p style="text-align: justify;">Voici un article tiré d'une intervention donnée au Forum de Sécurité de Marrakech, de laquelle j'ai tiré un article récemment publié par le dernier opus de la RDN.</p></p>
<p><p style="text-align: justify;"><img alt="djihadiste" class="attachment-848x1024" height="400" src="http://maliactu.net/wp-content/uploads/2012/06/djihadiste.jpg" width="300" /> <a href="http://maliactu.net/connexions-des-djihadistes-africains-au-nord-mali-la-guerre-dans-la-guerre/djihadiste/">Source</a></p></p>
<p><p style="text-align: justify;">Lors du récent Forum sur la sécurité en Afrique, tenu à Marrakech, une table ronde s’intitulait&nbsp;: «&nbsp;Combattants volontaires étrangers&nbsp;: le spectre de l’ennemi universel&nbsp;». Le titre est l’occasion de s’interroger sur l’idée même de «&nbsp;Combattant volontaire étranger&nbsp;», qui n’est en fin de compte pas si évidente, malgré son usage courant dans les médias.</p></p>
<p><p style="text-align: justify;">À travers l’histoire en effet, il y eut de multiples sortes de combattants volontaires étrangers&nbsp;: on pense bien sûr aux brigades internationales en Espagne&nbsp;; éventuellement aux mercenaires de tout poil, en Afrique, à l’issue de la décolonisation&nbsp;; plus récemment aux différents <em>contractors</em> employés par les compagnies anglo-saxonnes, ici en Irak, là en Afghanistan. Mais remontez plus loin dans l’histoire et vous observerez que pas une armée d’un grand chef militaire (Alexandre, Hannibal, César ou Napoléon) n’a été une armée seulement «&nbsp;nationale&nbsp;». Il y a toujours eu des combattants étrangers, plus ou moins volontaires. Pourquoi, dès lors, la question prend-elle une actualité singulière&nbsp;? Et surtout, pourquoi en faire le «&nbsp;spectre&nbsp;» d’un ennemi universel&nbsp;? (suite -&gt;)</p></p> <p><p style="text-align: justify;">&nbsp;</p></p>
<p><p><u>Les combattants étrangers, caractéristiques du djihadisme</u></p></p>
<p><p style="text-align: justify;">L’expression de combattant volontaire étranger prend un tour particulier si on la relie à l’objet de ce forum qui a pour thème le terrorisme et, soyons précis, du terrorisme islamique. On la comprend alors dans le contexte de l’actuel conflit se déroulant en Irak et en Syrie&nbsp;: on pense bien sûr à l’État Islamique (EI) mais pas seulement, puisque les différentes franchises d’Al Qaida à travers le monde recrutent elles aussi universellement, que ce soit pour les théâtres moyen-orientaux (Syrie, Yémen) ou africains (AQMI, Shebabs).</p></p>
<p><p style="text-align: justify;">La notion d’universalité (l’ennemi universel) prend dès lors un double sens&nbsp;: celui de l’origine de ces combattants (ils viennent de partout&nbsp;: d’abord du monde musulman mais pas seulement) et celle de leur destination puisqu’ils vont partout (d’abord en Irak et en Syrie, point de fixation le plus visible, mais pas seulement).</p></p>
<p><p style="text-align: justify;">Paradoxalement, force est de constater le sentiment mitigé que pourraient susciter les combats actuels en Irak-Syrie. Ils voient, lentement mais sûrement, les terres tenues par les djihadistes céder devant les assauts des uns et des autres, que ce soit en Irak ou en Syrie. Pour beaucoup, cela constitue bien sûr une bonne nouvelle puisque la réduction de l’État Islamique mettra terme, espère-t-on, à un mode de gouvernement particulièrement sauvage. Pour autant, on peut y voir aussi un motif d’une certaine inquiétude puisque l’on sait déjà que de nombreux cadres ou combattants ont fuit la zone des combats. Autrement dit encore, les attentats déjà connus ces derniers mois risquent de se multiplier, les ex-combattants pouvant décider d’aller rejouer ailleurs le combat qu’ils auraient perdu sur l’Euphrate.</p></p>
<p><p style="text-align: justify;">Le risque est alors celui de l’effet mercure. Chacun connaît ce métal liquide qui, naturellement, se regroupe en masse après qu’on l’a dispersé. Car voilà aussi à quoi servait l’EI&nbsp;: être le foyer de fixation des terroristes djihadistes du monde entier, l’aimant de leur vindicte, le lieu d’expression de leur colère. Ils s’agglutinaient «&nbsp;là-bas&nbsp;» dans ce qui était devenu un fourneau, dense comme une boule de plomb ou plus exactement de mercure, trou noir aspirant toutes les énergies négatives. Essayez de réduire le mercure&nbsp;: il va éclater en une multitude de gouttelettes qui vont&nbsp; s’échapper dans toutes les directions mais, peu à peu, vont se regrouper à nouveau en une masse. Réduire l’EI en Irak-Syrie, c’est donc prendre le risque de disperser les gouttelettes (puisqu’on ne pourra pas réussir à tous les neutraliser) et donc à subir, plus que jamais, des effets retour.</p></p>
<p><p>Car l’inquiétude est de savoir où ces gouttelettes vont se regrouper&nbsp;: là-bas ou ici&nbsp;? chez l’autre ou chez soi&nbsp;?</p></p>
<p><p><u>Le risque de la double peine</u></p></p>
<p><p style="text-align: justify;">On comprend mieux le dilemme auquel sont confrontés tous les États qui s’opposent à l’État Islamique et, au-delà, au djihadistes de toutes obédiences et de sectes les plus compliquées&nbsp;: comment traiter ces individus qui peuvent revenir «&nbsp;chez eux&nbsp;» alors qu’ils dénient justement la nationalité au nom de laquelle nous les voyons revenir&nbsp;?</p></p>
<p><p style="text-align: justify;">D’un côté en effet, beaucoup reviennent, tout d’abord parce qu’ils n’ont plus de foyer d’adoption et que la solution la plus facile consiste à revenir auprès des leurs. Mais ce faisant, ils n’abandonnent pas pour autant les idéaux qui ont suscité leur départ. Faut-il donc les traiter selon nos propres principes (vous êtes des nationaux et vous obéissez aux lois de mon pays) ou au contraire selon les leurs (vous refusez mes lois, vous devez donc avoir un traitement particulier)&nbsp;?</p></p>
<p><p style="text-align: justify;">Le plus souvent pourtant, les États «&nbsp;reprennent&nbsp;» leurs concitoyens, d’une part parce qu’ils rejettent l’apatridie, d’autre part parce qu’ils dénient à l’État Islamique son caractère étatique. Leur crainte est alors que les «&nbsp;revenants&nbsp;» le soient en nombre assez grand pour constituer un foyer préalable à la venue d’autres djihadistes, étrangers ceux-là. Les nombres jouent ici à plein. Plus un pays a «&nbsp;exporté&nbsp;» de djihadistes, plus nombreux ceux-ci risquent de revenir, donc de constituer un abcès de fixation, notamment si le territoire du pays comporte des zones imparfaitement tenues. Dès lors, ces abcès peuvent devenir de nouveaux foyers de contestation que pourraient rejoindre des djihadistes de tout poil et de tout lieu. Il y a donc une double malédiction&nbsp;: plus on a exporté de djihadistes, plus on risque d’en importer et subir ainsi l’effet mercure…</p></p>
<p><p style="text-align: justify;">Au fond, c’est parce qu’il a une prétention universelle que le djihadisme nous est radicalement étranger. S’opposant à l’universalité du moment, proposant d’ailleurs une autre universalité, celle du califat (musulmans de tous les pays, unissez-vous, les autres, convertissez-vous), il présente une altérité radicale. L’autre nous est radicalement étranger et partant, ennemi. Il est combattant parce qu’étranger. Et il est étranger par choix et par volonté.</p></p>
<p><p>C’est une réalité, non un spectre.</p></p>
<p><p>&nbsp;</p></p>
<p><p><strong>Olivier Kempf</strong></p></p>http://www.egeablog.net/index.php?post/2017/03/16/Combattants-volontaires-%C3%A9trangers-%3A-le-spectre-de-l-ennemi-universel#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/2129Frontière et guerre, demainurn:md5:3209d061452588c8173e39754b5f91862016-08-28T21:31:00+01:002016-08-28T21:31:00+01:00Olivier KempfLivres et écritsColloqueFrontièreGuerre<p style="text-align: justify;">C'était un colloque organisé il y a de cela deux ans, sur le thème de la frontière, à Strasbourg. J'y avais participé (voir <a href="http://www.egeablog.net/index.php?post/2014/11/18/Colloque-La-fronti%C3%A8re-%28Strasbourg%29">ici</a>) à l'invitation de J.-P. Rioux, l'historien français bien connu. J'avais traité le sujet de "<em><strong>La frontière et la guerre demain</strong></em>". Les actes de ce colloque viennent de paraître aux éditions Canopé. Mon texte également (pp. 173-194). J'en donne ci-dessous l'introduction, le plan (un 3-3, j'étais devant des historiens...) et la conclusion. (NB, pour acquérir le livre, contacter les <a href="https://www.reseau-canope.fr/">éditions Canopé</a>).</p>
<p><img alt="RIoux_Actes_Frontiere.jpg" class="media" src="http://www.egeablog.net/public/.RIoux_Actes_Frontiere_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="RIoux_Actes_Frontiere.jpg, août 2016" /></p>
<p>O. Kempf</p>
<p> </p> <p style="text-align: justify;">Le débat public contemporain évoque la frontière de deux façons : soit en constatant leur « disparition », soit en rappelant le principe de leur « intangibilité ». Pourtant, des événements récents viennent contredire cette perception commune : dispute sino-japonaise sur les îles Senkaku ou sino-vietnamienne sur les îles Spratleys, persistance d’un différend indo-pakistanais autour du Cachemire, construction d’un mur séparant Israël et la Cisjordanie, dispositif européen Frontex, rattachement de la Crimée à la Russie … Autant d’exemples qui nous disent que la frontière n’est pas aussi apaisée que nous en avons le sentiment en passant, sans nous apercevoir, de France à Allemagne ou Belgique grâce à l’autoroute ou au Thalys. Au fond, la frontière serait un attribut encore un peu barbare dont on s’étonne qu’il puisse encore susciter des frictions. </p>
<p style="text-align: justify;">Pourtant, force est de constater que ces frontières sont de plus en plus contentieuses. En Grande-Bretagne, les partis politiques disputent farouchement de la nécessité de renforcer les contrôles aux frontières. L’Italie constate la multiplication des drames de l’immigration illégale au large de ses côtes. Des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants meurent chaque année en voulant gagner l’Europe ou les États-Unis. Enfin, une des plus graves crises de l’espace européen depuis quinze ans se déroule au sujet de frontières changeantes, aux confins de l’Ukraine et de la Russie où les armes parlent. Autant dire que la frontière n’est pas cet objet aussi apaisé que nous le croyons. La frontière redevient de plus en plus l’enjeu de contentieux, parfois armés. Les rapports de la frontière et de la guerre n’appartiennent pas qu’au passé, en Europe comme dans le vaste monde : il est probable qu’il en soit de plus en plus question, dans un avenir prévisible dont il faut dire quelques mots.</p>
<p style="text-align: justify;">Chacun connaît, depuis Clausewitz, les rapports de la guerre et de la politique. Chacun voit bien que la frontière est un objet structurellement politique. Aussi ne sera-t-on pas surpris que cette étude sur les rapports entre la guerre et la frontière emprunte, régulièrement, à l’analyse politique et géopolitique, autour de notions comme celle de l’État, de la souveraineté ou du monopole de la violence. De même, l’indication temporelle « demain » a l’avantage d’être dynamique et de nous pousser à envisager l’avenir. Toutefois, le lecteur ne sera pas surpris si cette étude se réfère à l’histoire : tout d’abord pour observer les continuités (il y en a) mais surtout pour tenter de saisir les discontinuités. C’est ce rapport entre ce qui demeure et ce qui est déjà en train de changer qui nous permettra, je l’espère, de ne pas trop nous tromper dans l’ébauche de l’avenir. Pour cela, nous proposons une articulation en trois temps, exposant tout d’abord les rapports classiques de la guerre et de la frontière, constatant ensuite qu’aujourd’hui la guerre augmente quand la frontière faiblit, ce qui conduit à envisager un chaos prévisible qui devrait bousculer certaines frontières existantes.</p>
<h1>I Les rapports classiques de la guerre et de la frontière</h1>
<h2>A/ Frontières linéaires et non linéaires</h2>
<h2>B/ Souveraineté, enveloppe et guerre civile</h2>
<h2>C/ Voulant geler la guerre, on a gelé les frontières</h2>
<h1>II La guerre augmente quand la frontière faiblit</h1>
<h2>A/ La transformation récente de la guerre</h2>
<h2>B/ Simultanément, l’État s’affaiblit</h2>
<h2>C/ Nouvelles Dynamiques</h2>
<h1>III Un chaos prévisible qui devrait bousculer les frontières</h1>
<h2>A/ Un chaos qui s’étend</h2>
<h2>B/ Un équilibre instable</h2>
<h2>C/ Comment réinventer le politique ?</h2>
<h1>Conclusion</h1>
<p style="text-align: justify;">La coexistence de trois modes politiques (pré-westphalisme, westphalisme et post-westphalisme) entraîne des rapports différents à l’organisation du territoire et aux rapports entre entités politiques constituées. Partant, la guerre comme mode d’action et la frontière comme expression de ce mode politique sont soumises à des tendances différentes selon les grandes régions.</p>
<p style="text-align: justify;">Dans certaines zones, on peut prévoir une « extension du domaine de la guerre ». Surtout, la plus grande faiblesse d’un ordre mondial organisé et maîtrisé par l’Occident entraîne en fait une compétition des visions de l’ordre mondial (Kissinger). Enfin, la contiguïté de ces zones soumises à des régimes différents suscite une friction générale le long de ces lignes de contention qu’on pourrait dé »signer par « méga-frontières ».</p>
<p style="text-align: justify;">On le comprend, ce rapport tumultueux entre la guerre et la frontière n’est pas près de s’éteindre. Il s’agit désormais de réfléchir à de nouveaux schémas :</p>
<p style="text-align: justify;">Quelle régulation politique organiser ? L’élection au suffrage universel, symbole de la démocratie, constituerait-elle la bonne formule universellement adaptée ? Comment concilier des droits individuels et des droits collectifs qui seraient porteur du « bien commun » ? Comment concevoir un régime universel qui ne soit pas une « occidentalisation » du monde et qui donc relativise le message et les valeurs occidentales ? Un régime universel qui ne soit pas unifiant et qui prennent en compte les disparités ?</p>
<p style="text-align: justify;">Simultanément, comment concevoir des frontières poreuses, non-linéaires, adaptées au nomadisme et aux mouvements de population tels que nous les observons aujourd’hui ? Peut-on envisager des appartenances politiques multiples ?</p>
<p style="text-align: justify;">Autant de questions qui semblent nécessaires et productrices d’ordre politique : la pensée politique constitue alors un moyen de prévention des conflits et des guerres qui s’annoncent. </p>http://www.egeablog.net/index.php?post/2016/08/28/Fronti%C3%A8re-et-guerre%2C-demain#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/2115La donnée n'est pas donnée : le livre !urn:md5:ecc7535e72f74a60bdac1e2abfef1fb22016-07-26T17:01:00+01:002016-07-26T17:01:00+01:00Olivier KempfLivres et écritsColloqueCyberconflitDonnéeEchoradarLivrePublication<p style="text-align: justify;">L'an dernier (mars 2015), EchoRadar avait organisé un <a href="http://www.egeablog.net/index.php?post/2015/03/03/Colloque-La-donn%C3%A9e-n-est-pas-donn%C3%A9e-23-mars-2015">colloque sur "La donnée n'est pas donnée"</a>, en partenariat avec Keyrus. Après un long travail de recueil des différents textes (la plupart des intervenants plus des contributions extérieures), voici les actes enfin publiés, sous la direction de Philippe Davadie, Bruno Teboul et moi-même. Vous trouverez ci-dessous l'avant-propos qui présente les thèmes et les auuteurs traités. Bonne lecture ! OK</p>
<p style="text-align: justify;"><img alt="donnee_pas_donnee.jpg" class="media" src="http://www.egeablog.net/public/.donnee_pas_donnee_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="donnee_pas_donnee.jpg, juil. 2016" /></p>
<p style="text-align: justify;"><a href="https://www.amazon.fr/donn%C3%A9e-nest-pas-Strat%C3%A9gie-Data/dp/2367780986/ref=sr_1_3?s=books&ie=UTF8&qid=1469548431&sr=1-3">La donnée n'est pas donnée</a>, Ph. Davadie, O.Kempf, B. Teboul (direction), Kawa éditions.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p> </p>
<p> </p> <p style="text-align: justify;">Le monde et son économie ont tourné autour d'axes successifs. À la fin du XX° siècle et à l'aube du XXI°, les autoroutes de l'information ont constitué un axe majeur de leur transformation. Des travaux d'infrastructure ont été nécessaires pour construire les réseaux par lesquels transiteraient l'abondance d'information que chaque personne allait émettre, sans oublier celles qu'elle allait devoir assimiler et analyser afin de prendre la décision la plus pertinente.</p>
<p style="text-align: justify;">Puis, de même que les sciences du vivant se sont tournées vers les nanotechnologies, les sciences de l'information et de la communication se sont tournées vers leur <em>nano-élément</em> : la donnée, tant il est vrai qu'une information ne peut se construire que sur des données, quelle que soit la valeur de chacun de ces nano-constituants.</p>
<p style="text-align: justify;">Petit à petit, l'infrastructure, bien qu'en perpétuelle amélioration avec l'augmentation des capacités de calcul des ordinateurs et des débits des réseaux, a laissé la place à la donnée comme axe de développement de l'économie.</p>
<p style="text-align: justify;">Or noir du XXI° siècle, carburant des entreprises, Big Data, la donnée a pris une place centrale dans les termes du débat.</p>
<p style="text-align: justify;">En poursuivant la comparaison entre le cyberespace et les sciences du vivant, nous constatons qu'à l'instar du monde réel, le cyberespace est lui aussi guetté par des pathologies modernes : l'infobésité en est la plus emblématique. Allons-nous pouvoir digérer toutes les données produites ou sommes-nous condamnés à les stocker de manière disgracieuse jusqu'à ce que nous sachions quoi en faire ou comment les éliminer ?</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Évoquer ces questions nous amène à prendre en compte la place centrale de la donnée dans le monde qui se construit. Est-elle une ressource que l'on peut traiter comme on le veut ? Le gisement de données est-il, contrairement aux richesses fossiles de notre planète, inépuisable ? À qui appartiennent les données produites en quantité de plus en plus importante chaque jour ?</p>
<p style="text-align: justify;">Nous le remarquons, ces questions sont proches de celles qui sont évoquées lorsqu'on aborde l'avenir de notre planète.</p>
<p style="text-align: justify;">Allons-nous donc assister prochainement à un développement de l'écologie des données ? À la naissance de droit à émettre des données pour éviter la data-pollution ? À la mise en place d'une bourse d'échange des données ? À un recyclage des données ?</p>
<p style="text-align: justify;">Il est important de ne pas perdre de vue ces questions, sachant qu'un marché noir des données fait déjà florès dans la partie obscure de l'internet.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Toutes ces questions ne peuvent avoir de réponse que si l'on se penche, au préalable, sur la définition précise de la donnée. Qu'est-ce qu'une donnée ? Un économiste considère-t-il une donnée comme le fait un informaticien ? Comment s'effectue la transition de la donnée (émise) aux données (traitées) ? La donnée, ou les données, influencent-elles nos stratégies, étatiques et privées ?</p>
<p style="text-align: justify;">Il est indispensable de répondre, ou de tenter de le faire, à ces questions, car on ne peut travailler correctement un objet que si l'on connaît bien ses caractéristiques. Travailler (sur) les données sans savoir précisément ce qu'elles sont peut conduire à des impasses.</p>
<p style="text-align: justify;">Et d'ailleurs, peut-on travailler (sur) les données ? Sont-elles des choses dont chacun peut disposer comme il veut ou sont-elles le reflet d'un ensemble plus important qu'elles qui mérite qu'on s'y arrête avant de lancer tout type de travaux ?</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Toutes ces questions, qui demeurent sans réponse univoque, ont poussé à l'organisation du colloque <em>la donnée n'est pas donnée</em> à l’École Militaire en mars 2015. Son titre était sciemment un jeu de mots, car il se voulait une interpellation de ce qui est considéré comme acquis : actuellement, la data est donnée, car soit on ne paye pas pour l'acquérir afin de la travailler, soit sa valeur vénale (déclarée) est fort peu élevée<a href="http://www.egeablog.net/index.php?post/2016/07/26/La-donn%C3%A9e-n-est-pas-donn%C3%A9e-%3A-le-livre-%21#_ftn1" name="_ftnref1" title="">[1]</a>. Les travaux en cours pour estimer la valeur d'une donnée ne parviennent d'ailleurs pas encore à résoudre cette question de façon univoque.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">C'est à partir de ces questions fondamentales que l'architecture du colloque a été conçue. Il semblait indispensable d'interroger d'abord la donnée, de tenter de la définir avant de considérer divers ensembles de données, puis d'étudier leur influence sur les stratégies privées et publiques. Ces interrogations ont tout naturellement construit les quatre tables rondes du colloque.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">La première, <em>qu'est-ce qu'une donnée ?</em>, ne pouvait qu'être le socle du colloque. Nous l'avons dit, on ne peut travailler un objet que si l'on connaît ses propriétés et qu'on sait qu'il peut être façonné. Esquiver cette question ne peut mener qu'à des déconvenues.</p>
<p style="text-align: justify;">Les données changent la donne comme l'expose <strong>Jean-Paul Pinte</strong>, car l'environnement des données ne cesse de croître, rendant nos vies de plus en plus numériques. Puisque la donnée, or noir du XXI° siècle, a manifesté son importance dans un monde informatisé, il était logique d'interroger tout d'abord un informaticien et un économiste, afin qu'ils expliquent ce que représentait une donnée. Comme l'a expliqué <strong>Christian Schmidt</strong>, la donnée est au cœur de l'économie qui en produit et en consomme, l'un des défis de cette science étant de transformer des données immatérielles en éléments matériels ; <strong>Jean Rohmer</strong> rappelant quant à lui que les données précèdent l'informatique et qu'elles sont partout sauf dans l'ordinateur. Ainsi, la donnée était immédiatement observée sous les deux angles les plus en vue actuellement. Mais une vision de la donnée que l'on pourrait qualifier d'utilitariste ne peut suffire. Parce qu'elle est émise par l'Homme ou par un artefact conçu par celui-ci, il est fondamental de passer la donnée au tamis de la philosophie. Que nous apprend la donnée sur l'Homme qui en est son principal émetteur et utilisateur ? <strong>Emmanuel Brochier</strong>, estime que la donnée est une perte d'information et que considérer l'Homme comme une somme de données revient à le mathématiser. Mais mathématiser la nature conduit à son épuisement.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">La deuxième <em>de la donnée aux données</em>, avait pour objet de préciser les conséquences d'un passage du singulier au pluriel. Une fois un certain regard posé sur la donnée, en la considérant d'une certaine manière, puis-je encore la considérer de la même façon si je l'appréhende comme élément d'un groupe de données ? Le vrai problème du Big Data n'est-il pas de travailler sur des cibles <em>a priori</em> inconnues, sans aucune hypothèse de départ ?</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Jean-François Soupizet</strong> a passé ce questionnement au crible de la ville intelligente (ou connectée, ou encore <em>smart</em>), mise en perspective avec la désertification numérique de nos territoires. Dans la mesure où une ville connectée ne peut fonctionner que si ses habitants lui fournissent chaque jour leur lot de données, <strong>Éric Hazane</strong> a évoqué la multiplication des données <em>via</em> les objets connectés qui ne cessent de se développer et soulevé la question de la pertinence des chiffres pour rendre compte de leur volume. Tous ces travaux, toutes ces questions, présupposent que la donnée, vue comme une matière première, est fiable. <strong>Thierry Berthier</strong> et <strong>Bruno Teboul</strong> ont justement posé les questions pertinentes de la valeur et la véracité de la donnée, expliquant qu'une des tâches du data scientist de demain sera d'évaluer la probabilité de la véracité de la donnée. Enfin, <strong>Gérard Haas</strong> a évoqué la protection juridique des données, faisant remarquer qu'un droit de propriété entièrement confié à l'émetteur des données pourrait le placer dans une situation inconfortable, car il serait alors seul responsable de leur protection.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Ces indispensables éclairages ont alors permis d'envisager la place de la donnée (ou des données) au sein de stratégies, qu'elles soient privées ou publiques.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">La stratégie d'entreprise a été le premier sujet de débat. <strong>Yannick Harrel</strong> a invité l'assistance à considérer la donnée comme une nouvelle devise. À la différence notable que si l'entrepreneur allait auparavant au devant de l'information, actuellement c'est elle qui vient à lui, modifiant ainsi les rapports entre une potentielle devise et ses utilisateurs. L'introduction du Big Data vient également défier les pratiques d'intelligence économique adoptées par les entreprises. <strong>Jean-Pierre Vuillerme</strong> nous détaille ces impacts, se demandant si l'on peut parler d'innovation disruptive à son sujet. L'observation du Big Data nous montre que la majorité des acteurs de ce phénomène sont majoritairement étasuniens. Il convient alors de se poser la question, avec <strong>Laurent Bloch</strong>, de l'émergence d'une industrie nationale du Big Data afin de réfuter les propos selon lesquels l'Europe serait une colonie du monde numérique.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Une réflexion sur les stratégies induites par le Big Data n'aurait pas été complète sans l'évocation des stratégies publiques. En évoquant les relations entre le Big Data et le renseignement, <strong>Axel Dyèvre</strong> soulève la question des métadonnées, sous-famille de données inséparables des données produites et émises au sein du cyberespace. Du renseignement aux opérations militaires, il n'y a qu'un pas qu'<strong>Olivier Kempf</strong> franchit en exposant ce que le cyber, et la multitude de données induite, peut changer dans la façon de faire la guerre et de mener des batailles. Le passage du front extérieur à l'éventuel front intérieur est assuré par <strong>Patrick Perrot</strong>. Si l'utilisation du Big Data dans la lutte contre la criminalité apporte des pistes nouvelles, il ne faut pas pour autant faire abstraction de ses limites. Sinon, nous risquons de glisser dans une société où, comme l'écrit <strong>Philippe Davadie</strong>, nos données risquent de se trouver en garde à vue perpétuelle. Ces potentialités conjuguées aux interrogations amènent alors à évoquer avec <strong>Thibault Lamidel</strong> une éventuelle régulation internationale du Big Data qui pourrait conduire à une redistribution de la puissance des États dans un avenir assez proche.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Vous tenez entre vos mains les actes de notre colloque. Si nous n'avons pu retranscrire les échanges avec la salle, nous ne nous sommes pas restreints aux verbatim des participations. Chaque intervenant a pu en effet mettre l'accent sur des points que son temps de parole lui interdisait. En sus des contributions de chaque orateur et afin d'enrichir encore les débats, vous trouverez le mot introductif du général <strong>Watin-Augouard</strong> ainsi que les contributions de modérateurs de tables rondes.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Puisse cet ouvrage vous aider dans votre réflexion sur la donnée et le Big Data, c'est ce que tous les contributeurs de ce colloque vous souhaitent.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Bonne lecture !</p>
<div>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<hr align="left" size="1" width="" />
<div id="ftn1">
<p style="text-align: justify;"><a href="http://www.egeablog.net/index.php?post/2016/07/26/La-donn%C3%A9e-n-est-pas-donn%C3%A9e-%3A-le-livre-%21#_ftnref1" name="_ftn1" title="">[1]</a>Sa valeur au marché noir pouvant cependant atteindre des sommets.</p>
</div>
</div>
<p style="text-align: justify;"> </p>http://www.egeablog.net/index.php?post/2016/07/26/La-donn%C3%A9e-n-est-pas-donn%C3%A9e-%3A-le-livre-%21#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/2110Colloque "La donnée n'est pas donnée" 23 mars 2015urn:md5:005fd9da98918933ec3974aaa7da26632015-03-03T21:11:00+00:002015-03-04T09:06:23+00:00Olivier KempfColloques et conférencesBig dataColloqueCyberstratégieDonnée<p>Il y a quelques mois, l'ami Philippe (<a href="http://informatiques-orphelines.fr/">blog</a>) me propose d'organiser un colloque sur le Big Data. Pour décentrer un peu le sujet, nous avons voulu nous intéresser à la donnée, sous-jacente au BD et rarement étudiée en tant que telle (voir l’argument scientifique ci-dessous) ; de même, notre tropisme stratégique nous a poussé à regarder l'aspect stratégique de la chose, tant en stratégie publique qu'en stratégie économique. Ceci donne lieu à un beau colloque, qui réunit des gens de tous horizons (par exemples : Ch. <strong>Balagué</strong>, Th <strong>Berthier</strong>, F. <strong>Douzet</strong>, O. <strong>Hassid</strong>, A. <strong>Rouvroy</strong>, K. <strong>Salamatian</strong>, Ch. <strong>Schmidt</strong>, M. <strong>Watin-Augouard</strong>) pour donner lieu à échanges et discussions. Cela aura lieu à l’École Militaire le lundi 23 mars. Inscrivez vous vite ! Argument, programme et détails ci-dessous.</p>
<p><img src="http://cyberland.c.y.pic.centerblog.net/f66b124f.jpg" alt="" /></p>
<p>Le colloque est organisé par <a href="http://echoradar.eu/">EchoRadar</a> et le Centre d’Études Supérieures de la Gendarmerie (et l'école d'officiers de la gendarmerie). Le partenaire principal est <a href="http://www.keyrus.fr/">Keyrus</a>, acteur central du BD en France. Sont partenaires la <a href="http://www.defnat.com/">Revue Défense Nationale</a>, <a href="http://www.lettrevigie.com/">la Vigie</a>, la <a href="http://www.cyberstrategie.org/">chaire Castex de cyberstratégie</a>, la <a href="http://www.chaire-cyber.fr/">chaire Saint-Cyr de cyberdéfense</a>. L'inscription au colloque est gratuite et s'effectue à partir du <a href="http://formulaire.keyrus.com/index/index/formulaire/170">lien suivant</a></p> <p><strong>Argument</strong></p>
<p>La « donnée » est devenue une valeur centrale de nos sociétés : manipulée à l’origine dans des « bases de données » où elle était cantonnée, elle a pris son autonomie et suscité des exploitations nouvelles, qu’il s’agisse de « données ouvertes » (open data) ou de « données massives » (Big data).</p>
<p>Le mouvement n’est pas fini : la révolution cyber va se poursuivre avec la production et l’utilisation de nouvelles quantités astronomiques de données émises et produites par l’Internet des objets, la robotique massifiée ou le corps connecté.</p>
<p>Parmi toutes ses caractéristiques, l'Internet des objets sera un producteur massif de données. Cette production massive, couplée aux capacités de calcul importantes de l'informatique actuelle et à venir, augure d'un traitement massif de données récoltées, quand bien même elles ne seraient pas ordonnées selon les schémas de bases de données.</p>
<p>Les premières mises en œuvre apparaissent déjà, de nombreux professionnels étant intéressés par les utilisations potentielles de ces données : urbanistes, médecins, sportifs, forces de sécurité mais aussi assureurs.</p>
<p>Tous cherchent à améliorer la performance de leur organisation grâce à une approche scientifique des phénomènes qu'ils génèrent ou auxquels ils sont confrontés, en laissant le moins de prise possible au hasard et à l'incertitude.</p>
<p>Dès lors, pour appréhender ce monde extrêmement mouvant, il convient de s’interroger non seulement sur les données mais sur la notion même de donnée. Vient un moment où leur nombre devient tellement élevé que la quantité ne signifie plus par elle-même. Passer du pluriel au singulier permet ainsi de poser un meilleur diagnostic, étape essentielle et première de toute démarche stratégique. À l’issue seulement peut-on envisager les objectifs et esquisser les chemins pour les atteindre, dans une double perspective de stratégie d’entreprise et de stratégie étatique.
Cette démarche préside au déroulé de ce colloque autour de la donnée.</p>
<p>Après avoir examiné ce que peut signifier la donnée (ce qu’elle est et son sens) et comment elle peut être utilisée de façon agrégée, il s’interroge sur les conséquences stratégiques qu’elle peut produire, aujourd’hui et demain : celles de l'entreprise (producteur et utilisateur du big data) comme celles de l’État (gardien de l'ordre public mais aussi des libertés publiques) tout en les mettant en regard du droit actuel et de ses évolutions envisageables.</p>
<p><strong>Programme</strong></p>
<ul>
<li>08h45 //Introduction /Général Marc Watin-Augouard, Directeur du Centre de Recherches de l'EOGN</li>
</ul>
<p>Matinée : <strong>La donnée, singulière et plurielle</strong></p>
<p>09h00 //Table ronde 1/ <ins>Qu’est-ce qu’une donnée ?</ins> Modérateur Jean-Paul Pinte (Université Catholique de Lille, Dr en Information Scientifique et Technique )</p>
<ul>
<li>♦ Pour un informaticien : Jean Rohmer (Pole Universitaire De Vinci)</li>
<li>♦ Pour un économiste : Christian Schmidt (Paris Dauphine)</li>
<li>♦ Pour un philosophe : Emmanuel Brochier (IPC)</li>
<li>♦ Pour un sociologue : Antoinette Rouvroy (Université de Namur)</li>
</ul>
<p>10h00 //Débat - 10h45 //Pause</p>
<p>11h00 //Table ronde 2/ <ins>De la donnée aux données</ins> Modérateur Christine Ballagué (Institut Mines Télécom Paris – Vice-Présidente du Conseil National du Numérique)</p>
<ul>
<li>♦ Données de masse (Big Data) aujourd'hui : Jean-François Marcotorchino (Thalès)</li>
<li>♦ Données et ville intelligente : Jean-François Soupizet (Futuribles)</li>
<li>♦ L’Internet des objets et le décuplement des données : Eric Hazane (EchoRadar)</li>
<li>♦ Véracité de la donnée ? : Thierry Berthier Université de Limoges, EchoRadar</li>
<li>♦ Qui possède les données ? Gérard Haas (avocat)</li>
</ul>
<p>12h00 //Débat - 12h45 //Pause Cocktail</p>
<p>Après midi : <strong>La donnée au cœur des stratégies</strong></p>
<p>14h00 //Table ronde 3/ <ins>Donnée et stratégie d'entreprise</ins> - Modérateur :Général Watin-Augouard (EOGN)</p>
<ul>
<li>♦ Données de masse (Big Data) aujourd'hui : Jean-François Marcotorchino (Thalès)</li>
<li>♦ Les données, nouvelle devise ? Yannick Harrel (EchoRadar)</li>
<li>♦ Transformer l’entreprise autour de la donnée : Bruno Teboul (Keyrus)</li>
<li>♦ Des acteurs français ou européens du Big Data, est-ce possible ? : Laurent Bloch (IFAS)</li>
<li>♦ Intelligence économique et Big Data : Jean-Pierre Vuillerme (ADIT)</li>
</ul>
<p>15h00 //Débat
15h45 //Pause</p>
<p>16h00 //Table ronde 4/ <ins>Donnée et stratégie de l’état</ins> Modérateur : Olivier Hassid (CDSE)</p>
<ul>
<li>♦ Le Big Data, le RoSO (Renseignement d’origine Source Ouverte) , et la transformation de la fonction renseignement Axel Dyèvre (CEIS)</li>
<li>♦ Les militaires et l’utilisation militaire opérationnelle des données Olivier Kempf (La Vigie, EchoRadar)</li>
<li>♦ Sécurité intérieure et Big Data Philippe Davadie (CESG)</li>
<li>♦ Peut-on réguler internationalement le Big data ? Thibault Lamidel, EchoRadar</li>
<li>♦ Cadre national ou européen ? Frederick Douzet (Chaire Castex de Cyberstratégie)</li>
</ul>
<p>17h00 //Débat</p>
<p>17h45 //Conclusion générale par Olivier Kempf</p>
<p>Pour plus d'informations
Nathalie Floc'h : +33 (0)1 41 34 11 48 - colloque-bigdata@keyrus.com</p>
<p><img src="http://cyberland.c.y.pic.centerblog.net/essai-baniere-colloque.jpg" alt="" /></p>http://www.egeablog.net/index.php?post/2015/03/03/Colloque-La-donn%C3%A9e-n-est-pas-donn%C3%A9e-23-mars-2015#comment-formhttp://www.egeablog.net/index.php?feed/atom/comments/2010