Eschatologique

Revenons à l'adjectif 'eschatologique' que j'ai utilisé l'autre jour (ici), à propos de la crise en cours. Au travers de conversations, je constate que certains s'interrogent. Il fait référence à un billet de soliloques (ici) qui catégorisait la crise selon trois critères : court, profonde ou existentielle (eschatologique).

1/ Je crois qu'on mettra plus de trois ans pour s'en sortir, contrairement à ce que de bons auteurs écrivent (me dit-on, merci Victor) dans "Commentaire".

2/ Dans le même temps, qu'on ne se méprenne pas sur le mot capitalisme : je m'aperçois que c'est un mot utilisé par les néo- / post- / alter- marxistes, et que c'est un mot connoté. Quand je parle donc de la fin d'un capitalisme, je ne me réfère donc pas à la lutte des classes selon le catéchisme bien connu (enfin, plus trop de nos jours).

3/ Fin d'un capitalisme (voir ici). D'un "libéralisme" (le mot utilisé par l'autre camp, et l'autre catéchisme, celui-ci beaucoup plus répandu en ce moment).

4/ Mais maintien d'une forme (encore à définir) d'économie de marché. Car je vois mal comment on pourra se passer de l'efficacité du 'marché' même si je crois que la perfection des marchés est un leurre. Que la main invisible est un mensonge, une illusion. Mais que malgré tout, on n'a pas trouvé autre chose. Je crois surtout qu'il y a non pas Un marché mais des marchés. Puisqu'on en est au croyances, je suis en la matière polythéiste, non monothéiste : Le progrès va ici à l'inverse de l'histoire des religions. Et toute la difficulté consiste à comprendre comment articuler ces différents marchés, eux-mêmes tout à fait imparfaits.

Celui qui articule cela a gagné la victoire idéologique pour les trente ans à venir.... Arnaud, Claudio, vous qui êtes en recherche d'une doctrine, voilà à mon avis la direction....

O. Kempf

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