Le président Obama a bien du souci : en Iran, l'élection ne se passe pas comme prévu puisqu'il y a une sorte de coup d'Etat qui porte au pouvoir les ultras, déterminés à poursuivre leur démarche nucléaire, sans voir que l'Iran était en train d'acquérir sans cela une position de force régionale.
Du coup, le discours du Caire est mis à mal, et Netanyahou est ravi (voir billet) : la politique US visant à séparer le Proche du Moyen Orient est en train d'échouer.
Cela n'arrange pas le nouveau président : L'équilibrage par l'ouest de l'AfPak (via les Tadjiks et le Balouchistan) s'éloigne.
Heureusement, une bonne nouvelle : profitant de la déconfiture économique russe et des premières failles du système Poutine, les Américains ont réussi (voir article ici) à convaincre le Kirghizistan de relouer leur base de Manas, clef de l'approvisionnement logistique de la FIAS (voir mon billet ici). Peut-être les Américains, non contents d'avoir mis sur la table les dollars nécessaires, sont-ils devenus moins arrogants en Asie centrale ?
Cela apportera un léger baume au cœur de Mr President. L'aspirine kirghize va peut-être soigner sa migraine perse.
O. Kempf
MAJ : on lira avec attention le billet de "zone d'intérêt" sur le sujet, qui vient remarquablement en complément de celui-ci. On lira également ce billet de "Zone militaire", qui traite également du sujet, mais en s'attachant au côté kirghize.