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Dimension informationnelle de la cyberstratégie

A la rentrée est parue la deuxième édition du Manuel de l’intelligence économique,dirigé par Christian Harbulot, publié aux PUF. J'ai le plaisir d'y avoir contribué par un texte sur la Dimension informationnelle de la cyberstratégie.

  • Il s'agissait tout d'abord de distinguer le cyber de la guerre informationnelle, chose peu aisée et souvent confondue. I De la guerre de l’information au cyberespace
  • Puis de rappeler les éléments de base de la cyberstratégie : 2 Constituants de la cyberstratégie : jouer au rubik’s cub
  • Enfin d'examiner les liens avec l'intelligence économique : 3 Cyberstratégie et intelligence économique.

Vous trouverez ci-dessous l’introduction et la conclusion de ce texte.

Introduction

Le cyberespace est aujourd’hui au centre de toutes les attentions, de l’affaire Snowden (révélation du scandale PRISM) aux discours alarmistes sur l’augmentation de la cybercriminalité ou les cas avérés d’espionnage industriel. On répète souvent qu’il y a deux sortes d’entreprises : celle qui ont été piratées (par le cyber) et elles qui ne le savent pas. Désormais, des entreprises peuvent mourir à cause de leur négligence dans le cyberespace (cas de Nortell ou de Diginotar) et des PDG peuvent être remerciés pour la même raison (cas de l’entreprise Target de grande distribution).

Ainsi, l’entreprise ne peut plus ignorer la conflictualité qui se déroule dans le cyberespace. Elle n’est pas simplement le fait des États. Si ceux-ci ont développé depuis quelques années des cyberstratégies, il est plus que temps de réfléchir à des cyberstratégies d’entreprise. Celles-ci ne pourront pas simplement s’appuyer sur les considérations techniques des directeurs de la sécurité des systèmes d’information. Le spécialiste d’intelligence économique (IE) intervient à ce moment car il portera son attention sur la dimension informationnelle de cette cyberstratégie d’entreprise.

Pour le comprendre, il faudra tout d’abord comprendre le chemin menant de la guerre de l’information au cyberespace, puis rappeler les constituants d’analyse de la cyberstratégie avant d’exposer le rôle que peut jouer le professionnel de l’IE en la matière.

Conclusion

Ainsi, le cyberespace recèle de multiples opportunités pour le spécialiste de l’IE. Ne pas y être à l’aise le condamnera à l’échec. Pour autant, il ne doit pas devenir un spécialiste de la cybersécurité car tel n’est pas son métier. L’entreprise (et toute organisation) utilise désormais le cyberespace quotidiennement, soit pour communiquer en son sein, soit pour dialoguer avec ses partenaires ou adversaires.

Le professionnel de l’IE doit donc se concentrer sur la valeur centrale de l’information. Il doit comprendre qu’il ne peut protéger « toutes » les informations. Une sécurité viable à 100 % est illusoire et source d’échec inéluctable. Il doit donc suggérer l’organisation de dispositifs multiples de protection selon la qualité des informations, cette sensibilité pouvant d’ailleurs varier dans le temps.

Ce dispositif multi-scalaire, en adaptation permanente, constitue l’instrument que le professionnel de l’IE doit bâtir au profit de l’entreprise.

O. Kempf

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