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mardi 26 mars 2013

Chypre : fragments d'analyse

Cette affaire chypriote est bien compliquée, et l'observateur a du mal à s'y retrouver. L'entassement de crises et d'intérêts mais aussi de calculs et d'embûches sont à la source de cet imbroglio. Aussi, plutôt que de tenter de dénouer l'écheveau des raisons, vais-je simplement laisser parler l'opinion, la simple opinion, intuitive et pas forcément argumentée. Ce ne sera pas de la très grande géopolitique, mais parfois, il faut commencer par énumérer des idées simples, pour les raffiner ensuite.

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mercredi 11 juillet 2012

Chypre, duales....

Chypre a la présidence de l'Union Européenne. L'île attire singulièrement l'attention depuis quelques mois, pour des phénomènes accessoires à sa géopolitique traditionnelle : explosion d'une centrale électrique qui affecte durablement l'économie de l'île, débordements financiers de la faillite grecque, découverte de gaz dans ses eaux territoriales.

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Elle est également le prétexte de la pomme de discorde entre l'UE et l'OTAN puisque Chypre est la seule nation européenne à ne pas appartenir au Partenariat pour la paix, empoisonnant les relations entre les deux institutions...

Autant de développements que je pourrais détailler. Mais je m'attarderai sur la question des dualités de Chypre.

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mercredi 22 avril 2009

Chypre: difficultés de la démocratie et autres conséquences européennes

1/ Les élections législatives à Chypre nord (la partie turque, sécessionniste, et reconnue uniquement par la Turquie) ont donc amené une majorité nationaliste. Partant, opposée à la réunification.

chypre.gif Carte tirée de http://www.carte-du-monde.net/158-chypre.html

2/ Cela fait deux fois qu'un processus électoral vient contrecarrer une réunification rendue nécessaire par la géographie : en 2004, c'étaient les chypriotes grecs qui repoussaient le référendum de l'UE en faveur de la réunification, alors qu'il était accepté par le nord (voir ici). Cette fois, c'est l'inverse (voir ici), même s'il ne s'agit pas, stricto sensu, d'un référendum sur la réunification.

3/ Deux conséquences possibles : soit de pousser les feux entre le président chypriote turc, M. Mehmet Ali Talat (un ancien communiste, soit dit en passant...) et M. Demetris Christofias, président chypriote grec, pour conclure avant la fin de l'année; soit de stopper le processus et de laisser Chypre divisée pour longtemps. Au-delà, ce serait interdire durablement l'entrée de la Turquie dans l'UE. Mais ce serait également confirmer le ferment intérieur de dissolution et de séparatisme.

4/ Du point de vue turc, la volonté pro-européenne était à l'évidence plus grande en 2004 qu'elle ne l'est aujourd'hui : cette élection vient confirmer le sentiment ambiant du côté d'Ankara.

5/ Cela permet également de poser la reconnaissance des "nouveaux pays" : la Turquie est la seule à "reconnaître" la république turque de Chypre, mais aussi la Macédoine sous son nom actuel (et pas d'ARYM). Une majorité d'Etats ne reconnaissent pas le Kossovo indépendant. Seule la Russie (ou presque) reconnaît l'Abkhazie et l'Ossétie du sud.

6/ L'Europe n'a décidément pas de chance avec la belle île : mythologiquement, la jeune Europe, fille du roi de Tyr, n'a connu du continent qui porte son nom que l'île de Chypre. Voir celle-ci persister dans la division serait un symbole bien plus lourd qu'il n'y paraît.

7/ Pour l'UE, Chypre comme la Belgique sont les deux marqueurs géopolitiques de l'année. Il faut continuer de suivre cette question avec intérêt.

O. Kempf