La campagne de presse menée par Le Monde cette semaine, au sujet du gaz syrien, est surprenante. Qu'il soit bien clair que ce billet ne vise pas à absoudre le régime syrien des crimes de guerre qu'il commet depuis maintenant plusieurs mois. De même, je le crois fort capable d'utiliser des "gaz" dans les affrontements armés. Il n'en reste pas moins que l'enquête publiée suscite beaucoup de remarques.... Et pour être tout à fait clair, si on se place du côté du droit, il y a beaucoup de "maladresses" dans cette campagne.
Proche Orient › Syrie
Syrie : après le point culminant
Début octobre, je m'interrogeais : " et si Assad tenait, et gagnait ?". On n'en est pas encore-là, mais il semble bien qu'il a contenu l'offensive rebelle, et qu'il reprend lui-même l'initiative. Ce qui illustre la notion de point culminant, chez Clausewitz. Ce moment où l'offensive n'a plus assez d'élan pour emporter le succès, grâce au choc initial.
Syrie et embargo
L’annonce par la Grande-Bretagne et la France de la levée de l’embargo d'armement en faveur des rebelles syriens ne laisse pas de surprendre. Je me garderais bien de dire si elle est bonne ou mauvaise, mais j'essaierai de comprendre ses motifs. Autant de conjectures, car les raisons n'apparaissent pas clairement. Au fond, elle soulève plus de questions que la "réponse" qu'elle veut apporter. Ce billet est donc très spéculatif, hypothétique, interrogatif.
Et la Syrie, au fait ?
Longue discussion ce matin avec PR qui confirme qu'il est un des meilleurs analystes français du Proche-Orient. Et beaucoup des idées ici développées lui appartiennent. Car le Mali est un bon moyen de passer sous silence la Syrie, où il se passe des choses.
Les Etats-Unis et la Syrie
Syrie : raisons d'une fin annoncée
Les combats qui se déroulent dans Damas sont le signe d'un nouveau tournant de la guerre. A relire les billets que je publie depuis un an, je m'aperçois que les analyses sont valides. Parce qu'au fond, le pouvoir syrien n'a jamais pris l’initiative.
Ce billet récapitule succinctement les étapes de l'analyse, avant d'évoquer les raisons de l'échec de B. Assad.
Tournant syrien
Au-delà du massacre de Houla qui fait ce week-end les manchettes des journaux, plusieurs signes suggèrent un tournant de la crise syrienne : je parle ici de l'intérieur du pays, et non de ces données géopolitiques d'environnement, qu'il s'agisse du monde arabe, de l'opposition chiite-sunnite ou de l'opposition Occidentaux contre Russie & Chine (voir ce billet). Ils méritent d'être décodés. Deux sont liés aux lieux de la crise, le troisième à la forme qu'elle prend.
Syrie, de la Bosnie au Kosovo
En Syrie, les morts continuent de s'ajouter aux morts, dans une comptabilité qui a quitté les unes de la presse : comme si on s'habituait à tout. Et comme si l'absence "d'évolution" lassait. Ce qui est d'ailleurs la ligne stratégique du pouvoir syrien. Tenir.
A certains égards, la situation fait penser à la fois à la Bosnie, et au Kossovo.
Syrie : et maintenant ?
L'affaire syrienne dure depuis maintenant de longs mois. On dénombre 4000 morts (chiffre vraisemblable : d'ailleurs, il faut l'avoir à l'esprit quand on regarde ce qu'on dit des victimes du conflit libyen, avec soi-disant 50.000 morts).
La seule question qui vaille est : le régime peut-il tenir ? Entre les soulèvements tunisien ou libyen voir yéménite qui parviennent, selon des modalités différentes, au but, et les exemples iranien ou barheini qui échouent à changer de régime, on peut trouver des modèles plaidant pour une solution ou l'autre.
Syrie : jusqu'où ?
Le lecteur d'égéa aura peut-être été surpris de ne pas lire plus tôt de commentaire sur la Syrie. Et à bien y regarder, je m'aperçois que c'est même le premier billet sur ce pays. Du moins sur le nouvel égéa, car sur l'ancêtre, j'avais pas mal publié ! (ici, ici, ici, ici, ici, ici, ici, et ici). C'était en 2008, et il y avait alors pas mal de retournements. Mais depuis, on est de plus en plus déçu.
L'actualité nous force en effet à revenir à ce pays, qui traverse des heures bien sombres. Jusqu'à présent, il contrôlait son intérieur pour influencer son environnement (Liban, Israël, et dans une moindre mesure Turquie, Irak, Jordanie, ...). Désormais, le régime a du mal à contrôler le pays (malgré la disproportion des moyens en œuvre) et est affecté par un environnement moins équilibré qu'auparavant.