J’observe une accélération de l’histoire, au Proche- et au Moyen-Orient, qui mérite un éclairage.
En Syrie, le sentiment prévaut désormais que non seulement Assad peut gagner, mais qu’il a désormais de bonnes chances d’y parvenir. Après, que signifie gagner ? Pour Assad, se maintenir au pouvoir et réussir à garder le « contrôle » du pays. Bien sûr, sa position sera extrêmement minorée par celle d’avant la guerre civile : beaucoup moins d’influence au Liban (qui était le grand projet syrien), et une souveraineté contestée dans des zones importantes de son territoire, avec des autonomies accordées à telle ou telle minorité (les Kurdes ?) en échange d’une reconnaissance de facto du régime. Ainsi, il sera considérablement affaibli par rapport à la situation prévalant au début de la guerre civile. Avec surtout une scène régionale bouleversée.