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vendredi 22 février 2013

Mali, Cameroun, même combat ? (MAJ 1+2)

L'observateur reste un peu interdit et peu assuré, à la suite de cet enlèvement au Cameroun d'une famille française, transférée au Nigéria par un groupe "secto-islamiste", Ansaru. Certains, éminents spécialistes, font aussitôt le lien avec ce qui se passe au Mali : tout ça, c'est le terrorisme islamiste, tout ça c'est un sahélistan généralisé, aïe aïe aïe! ouille ouille ouille ! comme dirait Dutronc.

source

Oui. Peut-être. Pourquoi pas. Vrai aussi. J'entends bien. Je me rends à vos arguments. Mais... un tout petit mais.....

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jeudi 31 mars 2011

RCI : extension du domaine de la lutte

A l'heure où j'écris ces lignes, A. Ouatarra contrôle le pays, mais la situation à Abidjan demeure confuse. Toutefois, le sort est maintenant quasiment assuré. Au-delà de la Côte d'Ivoire, on peut déjà mettre quelques éléments africains en perspective.

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mardi 15 mars 2011

RCI Libye : contrastes africains

C'est une curieuse évolution contrastée qu'on observe, en ce moment, dans deux crises africaines.

Cela illustre qu'il est difficile de tirer des "lois stratégiques"...

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vendredi 25 février 2011

Surprise n° 3

Voici donc une nouvelle surprise stratégique. Comme d'habitude, hautement farfelue. Et pourtant....

carte_RD_Congo.jpg

Toutes les surprises ne sont pas forcément "maléfiques"...

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jeudi 27 janvier 2011

Surprise, surprise

1/ A propos de la Tunisie, j'ai déjà évoqué que malgré "l'évidence" de certains commentateurs (selon qui "c'était totalement prévisible"), la chose n'était pas anticipable. Certes, elle était explicable avec des ressorts de longue durée que j'ai essayé de mettre à jour après coup (voir mon billet). Certes, il est possible que certains spécialistes de la Tunisie aient pu prédire ce qui s'est passé, mais force est de reconnaître :

(croissance économique africaine)

personne n'a dit que cela se passerait comme cela, et à cet instant-là, et en liaison notamment avec les contrecoups de la crise financière.

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mercredi 22 septembre 2010

Mogadiscio

Le chute de Mogadiscio paraît désormais une question de jours. En effet, les milices Chabab (islamistes) assiègent les derniers pâtés de maison détenus par le TFG (Gouvernement de transition fédéral) soutenu par la force de paix de l'UA (AMISOM) à grande dominante éthiopienne.

Cela amène quelques remarques sur cette guerre urbaine si particulière....

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samedi 12 juin 2010

Ethiopie et Nil

Le développement du cours amont du Nil est probablement la grande affaire de cette région de l'Afrique, bien plus importante pour les acteurs régionaux que les bagarres en Somalie, les démêlés au sud-Soudan ou la bande de Gaza.

hydropolitique_du_nil.jpg carte tirée de cet exposé au FIG de Saint-Dié en 2003.

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jeudi 20 mai 2010

L'île Afrique du sud et l'archipel africain

Tout bien considéré, l'Afrique du sud est une île. Située tout au sud du continent, elle en est séparée par la bande désertique du Kalahari.

carte-afrique-du-sud-big.jpg

(billet contribuant au thème du mois AGS)

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mercredi 3 mars 2010

A propos de l'Afrique

Il y a quelque chose de très satisfaisant dans le voyage effectué par le président français, N. Sarkozy, en Afrique. Pour tout dire, quelque chose de plus conséquent qu’on n’aurait pu l’attendre d’un homme connu pour ses impulsions, pour ne pas dire foucades : comme si se manifestait un certain travail de chancellerie et de diplomatie ; comme si ces choses, sérieuses et requérant une approche spécialisée, avaient fait preuve d’une vue longue – ce qui, pour dire le vrai, contraste avec ce qu’on a malheureusement l’habitude d’observer ; comme si, au fond, il y avait là l’expression d’une « politique », dont la rareté contemporaine en ferait le prix.

1/ Le plus important, d’une certaine façon, est le voyage ...

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mercredi 17 février 2010

Géopolitique africaine

Je ne suis pas un grand spécialiste de l'Afrique, même si je l'ai un peu parcourue (voir mes billets sur le Tchad de l'an dernier). C'est pourquoi il me semble utile de signaler deux publications sur le sujet.

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jeudi 3 décembre 2009

GP saharienne

Un magnifique reportage du Monde m'amène à réfléchir, un peu, à la géopolitique (GP) du Sahara.

1/ "Naturellement" (qu'il faut se méfier de ce mot "nature"), le géopolitologue européen considère le Sahara comme la vraie mer, la vraie séparation, bien plus que la Méditerranée. Le Sahara serait l'obstacle séparant les deux zones "naturelles", Méditerranée d'une part, Afrique de l'autre.

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dimanche 21 juin 2009

Après Bongo : incertitudes régionales

Le président Bongo du Gabon est mort.

BONGOPR2.jpg

La presse s'interroge beaucoup sur l'avenir politique du pays : toutefois, on ne se place que dans le cadre intérieur, en pointant les difficultés politiques de la succession : le fils, la fille, le ministre, l'opposant, etc.

Élargissons un peu l'analyse, d'un point de vue géopolitique. Comment la proximité internationale pourrait-elle agir sur la crise politique intérieure gabonaise ?

1/ La majorité de la population (ou plus exactement, la plus importante minorité) est Fang et représente 32 % de la population. Je cite : "On compte près d'une cinquantaine de langues au Gabon, mais seul le fang, parlé par 32 % de la population (province de l'Estuaire) constitue une langue importante, avec le mbédé (15 %) et le punu (10 %). Les autres langues gabonaises ne sont parlées que par de toutes petites communautés, parfois tout juste 5000 locuteurs, souvent moins."

carte_gabon_2.jpg

Or, les Fang sont aussi l'ethnie dominante de la Guinée équatoriale voisine. Voir ici le profil de ce pays, toujours par l'université du Québec.

Il est ainsi possible d'envisager une effervescence Fang trans-frontalière.

2/ Par ailleurs, le président Bongo était très lié au président Sassou Nguesso, président du Congo, sur toute la frontière sud du pays (quand l'Estuaire est au nord). En effet, Bongo avait épousé la fille de Sassou, et les deux étaient liés. Il est donc possible que Sassou veuille maintenir l'héritage de son gendre, ou du moins faire en sorte que l'ordre règne.

carte_gabon_1.gif

3/ Dernier facteur augmentant les risques : le pétrole. Chacun sait que le pétrole au Gabon est la source de la prospérité du pays, bien qu'il restât jusqu'à présent sous la coupe du président défunt. Il avait d'ailleurs des relations privilégiées avec des firmes pétrolières françaises (Elf, puis Total lorsque celle-ci à acquis Elf). L'intérêt de concurrents pourrait ainsi les inciter, en sous-main, à favoriser des troubles et un éclatement du pays, afin de récupérer l'exploitation du pétrole.

Ainsi, les difficultés de la transition politique peuvent fort bien ne pas restées cantonnées à l'intérieur des frontières gabonaises : les scénarios de politique fiction ici évoqués ne sont pas des prévisions, juste des hypothèses : souvenez-vous de l'après Houphouet Boigny en Côte d'Ivoire.... IL convient toutefois de ne pas être surpris des éventuels développements gabonais.

O. Kempf

NB : ce premier billet de géopolitique africaine est dédié à St. Mantoux, d'Ifriqiya. Avec une pensée pour l'ami Patrick, avec tous mes meilleurs vœux.