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dimanche 4 novembre 2018

Le refus de la Victoire, maladie française

Je poursuis la réflexion entamée la semaine dernière (voir billet) ou celle de Michel Goya sur son blog (ici) et reviens sur cette non commémoration de la Victoire décidée par l’Élysée et balancée, à ses yeux, par le voyage mémoriel qu'il compte effectuer, rendant hommage aux combattants.

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mercredi 24 octobre 2018

Ces "civils que l'on a armés" (colère)

Je continue à m'étrangler de l'étrange formule "des civils que l'on a armés" utilisée par le "conseiller mémoire" de l’Élysée pour parler des combattants de 14 et des vainqueurs de 18. On lira bien sûr le billet de Michel Goya ou encore la Lorgnette que nous venons de publier sur le sujet dans La Vigie.

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dimanche 23 juin 2013

L'histoire en appui des opérations

Ci-dessous un très texte d'Hervé Drévillon, publié dans Armées d'aujourd'hui. Guerres et conflits l'a déjà mis en ligne, je me permets donc de le mettre à l'attention des égéens. D’ailleurs, il faut savoir que le service historique des armées était, à l'origine, une cellule de "retex" (Retour d'expérience). Mais comme il y avait le mot "histoire", les scientifiques l'ont investi et c'est devenu quelque chose de bien (trop) éloigné des préoccupations militaires, au point qu'il a fallu réinventer un processus Retex, et mettre en place des cellules dédiées, en interarmées (à l'EMA) ou par armées (pour l'AT, au CDEF). En fait, Drévillon revient aux sources !

source (opération Chromite)

O. Kempf

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jeudi 18 avril 2013

La guerre, chose sérieuse

Petite recherche.

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Nous connaissons tous la phrase attribuée à Clemenceau : "la guerre est une chose trop sérieuse pour...". On complète usuellement par "être confiée aux militaires", mais il semblerait que la vraie citation soit "être abandonnée aux généraux". D'où deux questions :

  • quelle est la formulation exacte ?
  • quelqu'un a-t-il une référence afin que nous sachions exactement quand elle a été prononcée (fin XIX° visiblement, mais je cherche à le documenter). ?

Merci d'avance de votre collaboration.

O. Kempf

vendredi 22 mars 2013

Pour Churchill

Egéa a déjà mentionné l'incroyable destin de Churchill. Or, j'ai l'impression que les Français ne se rendent pas compte de ce qu'il lui doivent. Il y a ainsi une place Franklin Roosevelt à Paris, alors que celui-ci n'a aidé la France qu'avec beaucoup de réticences, tandis que Churchill n'a cessé de la soutenir. Et sa statue (avenue Winston Churchill, entre le grand et le petit palais) ne vient qu'en "échange" de la statue de De Gaulle placée à Londres ...

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vendredi 15 juin 2012

René de Crécy

Voici un intéressant texte que nous communique René. Je l'appelle "de Crécy" car je ne connais que son prénom. Mais comme il était à la bataille de Crécy (vous savez, celle qu'on a perdu à cause des archers anglais), et qu'il a eu le bon goût de m'envoyer un mèl (sans adresse postale, donc je ne peux pas lui répondre....), je l'ai lu avec intérêt : c'est rare, en effet, d'avoir un témoin qui vous raconte la bataille non pas "comme s'il y était", mais "parce qu'il y était". Et surtout, pas comme cet idiot de Fabrice, qui était à Waterloo et qui n'a rien vu. René, lui, a vu.

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C'est d'ailleurs tout l'intérêt de son texte. Car bien que ce blog ne soit pas spécialisé en histoire du Moyen-Âge, je trouve intéressant de poser la question de l'écriture de l'histoire, mais aussi celle de l'attitude à la guerre : et donc, de l'écriture de l'histoire de la guerre. Mais aussi aussi la question de l’innovation technologique, et de l'organisation militaire, ce qu'on appelle une "révolution dans les affaires militaires". Merci René.

O. Kempf

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mardi 11 octobre 2011

Asymétrie historique

Regardant ce soir le journal TV (j'entends déjà vos lazzis : mais pas de presse à cause de la grève, il faut bien s'informer), j'entends un ministre algérien expliquer : "Il faut tourner la page, mais pas la déchirer". La formule est très belle, et excellente, car elle pose la question du lien national à l'histoire. De façon plus générale, comment expliquer la permanence des ressentiments chez beaucoup d'anciennes colonies, devenues indépendantes depuis maintenant cinquante ans ? Peut-être est-ce dû, entre autres raisons, à une asymétrie historique.

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jeudi 28 juillet 2011

La Haute Garonne, 6ème département breton !

Eh ! oui, les vacances permettent d'aller baguenauder sur des territoires peu fréquentés, et de faire des rencontres historiques et géographiques parfois surprenantes.

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Dans le cas présent :

  • - ça parle de la guerre de 1870, mal connue en France, où on se limite en général aux opérations du nord-est, rarement à l'armée de la Loire et celle de l'Est...
  • - ça parle de la première armée bretonne, ou première armée de Bretagne, la seule de l'histoire : à noter d'ailleurs qu'elle a existé non pas pour s'élever contre le colonisateur français (vous lisez trop les Chouans de Balzac, chers amis), mais au contraire pour aller sauver Paris du Prusco; bref,une armée tout à fait patriotique !
  • - je ne discuterai pas de savoir si la Loire inférieure (euh.. atlantique?) est bretonne ou pas, puisqu'à l'évidence elle ne l'est pas. M'enfin, certains le soutiennent. Donc, il est assez amusant de voir qu'un cinquième des membres de cette première armée de Bretagne venaient de Toulouse, et si la Loire inférieure est estimée bretonne pour des motifs futiles, allons y gaiement et admettons la Haute Garonne au rang des pays celtes de l'ouest français. Et vérifions si les Bretons ont le sens de l'humour.
  • - Tout à fait accessoirement, Conlie est le lieu de l'invention de la carte postale, ce qui lui donne au moins une raison d'entrer dans l'histoire, la grande.

Bref, autant de raisons de lire cet article, qui est plus sérieux que son introduction, et si l'un parmi vous cherchait un sujet de thèse d'histoire, voici qu'il a trouvé.

Mille mercis à Denis Marion de Procé pour son texte et ses talents de conteur qui m'ont fait connaître Conlie.

O. Kempf

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mercredi 1 juin 2011

La Vendée, contre-insurrection exemplaire ? par PY Bourboulon

C'est un texte remarquable que nous envoie le CEN Bourboulon, actuellement stagiaire à l'école de guerre.

En effet, les études d'histoire militaire sont présentées comme une source doctrinale : mais on se concentre souvent sur des conflits modernes, surtout à propos du thème de la guerre irrégulière. Ici, on remonte plus loin que Lyautey ou Galieni, et de façon très convaincante.

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Mais outre la pertinence des propos du CEN Boruboulon, et les conclusions fort intéressantes qu'il tire de cette comparaison avec l'époque moderne, je trouve à son texte une autre vertu : celui d'aborder les guerres de Vendée (puisqu'il y a eu DES guerres, et il nous dit pourquoi) avec un regard évitant les biais idéologiques trop fréquents en la matière : en effet, cette histoire nous est fréquemment servie avec des yeux soit républicains, soit vendéens. Rien de tel ici, mais une approche militaire décentrée, autorisant un regard différent qui, du coup, nous en apprend énormément sur ce moment des guerres révolutionnaires.

Un texte intéressant à ce double point de vue : j'en remercie vivement le CEN Bourboulon et l'encourage à poursuivre dans ses recherches.

O. Kempf

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jeudi 7 avril 2011

CR Café Strat : RAM (Henninger)

Quelques idées, notées au vol lors du dernier café stratégique, où nous accueillions Laurent Hennninger qui était venu parler de « révolution dans les affaires militaires ».

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samedi 19 mars 2011

Guerre et histoire, entretien avec Jean Lopez

Les amateurs d'histoire militaire connaissent Jean Lopez, un des meilleurs spécialistes contemporains de la 2ème guerre mondiale : son "Berlin", son "Koursk" et son 'Stalingrad" constituent des références incontournables.

En soi, il méritait d'être interrogé. L'occasion fait le larron, je profite de la sortie de la deuxième édition de son "Koursk" et la sortie prochaine (fin mars) du bimensuel "Guerres et histoire" pour solliciter un entretien, qu'il m'a très gentiment accordé. Où on parle d'histoire militaire, d'avenir du char, et d'aviation à Koursk. Bref, un must....

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jeudi 2 décembre 2010

Henninger - Immarigeon : le débat (IV et fin)

Suite et fin de notre débat uchronique.

Les précédentes escarmouches se trouvent :

  1. ici
  2. ici
  3. ici

Mille mercis encore à nos duettistes, Jean-Philippe Immarigeon et Laurent Henninger. C'est un bel effort qu'ils ont mené, alimentant un débat enfin construit, et finalement si rare. En effet, dans les revues ou les colloques, on a surtout des monologues juxtaposés, et si le débat émerge, il est souvent confus. Les sites de "chat" d'internet sont intéressants, mais leur ouverture à tous empêche des considérations approfondies. C'est pourquoi je suis fort satisfait de la hauteur de vue de ce débat, animé par deux protagoniste à la haute culture et qui ont le temps d'articuler leurs arguments. C'est une belle innovation permise par Internet, par les blogs, et j'espère qu'égéa en suscitera d'autres.

Merci donc à vous deux, chers amis. A la prochaine.

O. Kempf

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vendredi 26 novembre 2010

Uchronie 1940 : débat Immarigeon - Henninger (III)

Poursuite de notre débat uchronique sur 1940 et ses conséquences stratégiques : c'est l'avant-dernière salve de nos deux artilleurs, qui se balancent des pellots à un rythme fou, entre Rechshoffen et Pratzen...

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précédent billets : le premier et le second.

O. Kempf

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lundi 22 novembre 2010

Uchronie 1940 : débat Immarigeon - Henninger (II)

Je poursuis le débat lancé la dernière fois.

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Ces uchronies, ou lus exactement ces comparaisons temporelles nourrissent en tout cas la réflexion.

O. Kempf

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jeudi 11 novembre 2010

Uchronie 1940 : débat Immarigeon - Henninger (I)

Voici qq chose de plus amusant que ce que vous lisez d'habitude : en effet, égéa fournit souvent des monologues, avec quelques commentaires pour animer. Or, à la suite des billets présentant leurs œuvres respectives sur égéa (ici et ici), deux auteurs (J.-Philippe Immarigeon et Laurent Henninger) ont souhaité un débat, à propos de 1940 et de ses leçons.

En voici les règles : ils ont droit à quatre échanges en tout et pour tout. J Phi écrit quatre fois, Laurent écrit quatre fois. Voici la première salve, trois sont à suivre.

Merci à eux, et bonne lecture.

réf :

O. Kempf

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