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lundi 12 mars 2012

Slovaquie : élections 2012

Ce petit pays vient de connaître une élection qui a ramené au pouvoir Robert Fico, alors que la coalition de droite était en place depuis dix-huit mois seulement, ainsi qu'égéa l'avait analysé à l'époque (ici). Qu'en dire ?

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dimanche 19 septembre 2010

Elections 2010 (SLovaquie)

Je poursuis mon tour des élections législatives qui se sont déroulées en Europe au cours du premier semestre 2010. Dernière étape : la Slovaquie.

L'élection en Slovaquie s'est déroulée le 12 juin 2010. Il s'agissait de désigner les 150 sièges de la chambre unique du Parlement.

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vendredi 4 septembre 2009

Slovaquie et minorités hongroises

Le développement d'un parti "populiste" slovaque, développant des thèses contre la minorité hongroise du sud du pays, attire les regards vers ce pays.

1/ Tout vient bien sûr de l'histoire. Celle des Slaves d'Europe centrale, et notamment des Tchèques et des Slovaques, dont la langue est fort proche. Le territoire actuel de la Slovaquie s'est longtemps dénommé "haute Hongrie". La différenciation linguistique d'avec le tchèque est récente (début XIX°), pour faire face au nationalisme hongrois qui s'éveille simultanément.

2/ Les Tchèques sont en fait héritiers de l'ancienne couronne de Bohême-Moravie, quand les Slovaques dépendaient des rois de Hongrie. Ils furent placés sous la même autorité dans le cadre de l'empire austro-hongrois, et l"organisation de la double monarchie (K und K). Les régions slovaques étaient donc tout à fait dominées par l'élite hongroise. De là vient la racine du ressentiment de certains contre les Hongrois.

3/ A l'issue du traité de Versailles, on décida de créer un État des Slaves du centre : les Tchèques et Slovaques (les Slaves du sud étant réunis dans la Yougoslavie, les Slaves du nord étant Polonais). La question des frontières se pose. Si la Tchécoslovaquie reprend les délimitations de la Bohême Moravie selon des arguments historiques, ce sont des arguments stratégiques (militaires) qui définissent les frontières au sud : ainsi, on donne lors du traité de Trianon (1920) une frontière sur le Danube, très au sud, incorporant au nouvel État une forte minorité hongroise.....

4/ L'histoire de la Tchécoslovaquie au XX° siècle est connue, jusqu'au "divorce de velours" : décidé notamment par le Slovaque Vladimir Meciar, elle est acceptée par le premier ministre tchèque Vaclav Klaus, malgré les regrets d'une grande partie de la population, , d'autant que celle-ci n'a pas été consultée par référendum. On peut donc s'interroger sur la légitimité de la décision de 1992. Elle a toutefois été avalisée par la diplomatie européenne de l'époque, effrayée par ce qui se passait simultanément en Yougoslavie.

5/ S'étonnera-t-on, dès lors, qu'un découpage mal ficelé à l'origine, et un pays incertain, mènent à des partis politiques qui fondent leur discours sur une recherche identitaire malsaine ? Car vous l'aurez compris, les minorités hongroises en butte à l'intransigeance de la majorité, qui veut leur imposer la langue slovaque, sont celles qui sont installées dans les régions bordant le Danube, au sud du pays.

6/ On a donc là des ferments malsains qui nous rappellent que la question des minorités demeure en Europe, y compris au sein de l'UE et de pays du Conseil de l'Europe. Cela rappelle la question des exceptions linguistiques dans les cantons bilingues des Flandres de Belgique....

L'histoire n'est pas finie... même en Europe !

O. Kempf

Références:

  • Sur l'imposition autoritaire de la langue slovaque : ici
  • Fiche signalétique du pays : ici.