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mercredi 5 novembre 2014

L'Occident rêveur

Quelles sont les particularités du rêve occidental ? Il convient de revenir à Colomb, Christophe de son prénom.

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lundi 26 novembre 2012

Aporie européenne

Selon la définition trouvée sur une encyclopédie en ligne qu'il ne faut pas citer (du moins dans des textes sérieux à prétention académique, ce que n'est pas ce blog, heureusement) mais que tout le monde consulte et que les prix Goncourt utilisent, "On nomme aporie (en grec aporia, absence de passage, difficulté, embarras) une difficulté à résoudre un problème. Le sens actuel d'aporie est plus fort et concerne tout problème insoluble et inévitable. Pour prendre une image en relation avec l'étymologie du mot, on peut dire aussi que l'aporie est une impasse dans un raisonnement procédant d'une incompatibilité logique." Ne sommes nous pas dans une aporie européenne ?

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lundi 6 août 2012

Temps occidental, temps oriental

Depuis vingt ans, nous sommes passés à la civilisation du zapping : autrement dit, à une tyrannie du temps court, rendue possible par les nouvelles technologies. Je me pose toutefois une question : cette tyrannie est-elle occidentale, ou universelle ?

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vendredi 9 mars 2012

Occident, conception extérieure

L'Occident était une "évidence" : on ne savait pas très bien ce que c'était, mais il s'imposait dans les esprits : c'était un mélange de localisation géographique (l'Ouest), de régime politique (le monde libre) de régime économique (la libre entreprise) de progrès technologique (le monde développé, ou industrialisé) et de valeurs (le primat de l'individu et du doute critique).

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Or, chacun de ces éléments est désormais remis en cause, selon des voies que nous parcourons régulièrement sur égéa. Dès lors, que reste-t-il de l'Occident ? En fait, une conception qui ne vient pas de lui, mais de son environnement.

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vendredi 28 octobre 2011

L'Occident : une frontière mentale (suite et fin)

Suite et fin de ma série sur l'Occident... après ici 1 et ici 2

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dimanche 23 octobre 2011

L'Occident : une frontière mentale (suite 2/3)

Le premier billet évoquait l'extension géographique de l'Occident. Celui-ci interroge son expansion culturelle.

source (titre du billet : pourquoi la révolution Tunisienne va se propager à l'occident )

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jeudi 20 octobre 2011

L’Occident : une frontière mentale (1/3)

La notion d'Occident fait plus que jamais débat, au plan stratégique, économique et culturel. Voici une première contribution à un sujet qui sera traité amplement les semaines à venir. Europe_geographique_grande.jpgsource

L’Occident est une « chose » problématique. Chacun sait de quoi il s’agit et pourtant l’on est bien en peine de le définir. Il constitue donc un bel exemple de ces catégories géographiques dont la vogue cache mal l’imprécision.

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jeudi 26 mai 2011

Plusieurs occidents

Le sommet de Deauville qui s'ouvre aujourd’hui met le G8 sous le feu des projecteurs. Le Monde consacre au sujet deux pages hier et à nouveau de pleines colonnes aujourd'hui. La nouveauté est qu'on parle du G8 avec tant de détails, alors que ces dernières années, on n'entendait plus parler que du G20, pour regarder ce G8 avec commisération.

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Faut-il que l'Occident soit mal en point pour retrouver de l'intérêt à ce cénacle.

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dimanche 15 mai 2011

Western hemisphere

Un lecteur me signale qu'il rencontre cette expression de "Western hemisphere" dans la littérature américaine et m'en demande les raisons.

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Fichtre, j'ai bien du mal.

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samedi 5 mars 2011

Afrique du sud et Occident

Juste une question : pour vous, l'Afrique du sud appartient-elle à l'Occident ?

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Je ne vous demande pas de justifier votre réponse : un oui ou un non ou un je ne sais pas suffisent. Même si vos explications sont bienvenus. Pour cela, utilisez la touche commentaire (et même vous pouvez cliquer sur les bannières juste en dessous du billet, pour manifester votre soutien).

Je reviendrai sur la question ultérieurement.

O. Kempf

mardi 1 mars 2011

indignations

Le lecteur d'égéa saura depuis longtemps que je ne lis pas Houellebecq. Je vais être pire, un nouveau délit à la bien pensance : je n'ai pas lu Stéphane Hessel. Et vous savez quoi (comme disent les limougeots) : je n'ai aucune intention de le lire.

Après ces déclarations liminaires et choquantes (c'est vrai, d'habitude on est pour ou on est contre, moi, je m'en f... : mauvais français, va!), venons en à la question de l'indignation.

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samedi 1 mai 2010

L’Occident en débat in QI

Questions internationales est une excellente revue. C’est en fait la revue de relations internationales ou de géopolitique que je conseillerais à des jeunes étudiants à la recherche d’une revue sérieuse sur le sujet : moins décousue que Hérodote, moins spécialisée que Politique étrangère, moins militante que Le Monde diplomatique, elle réunit tous les atouts : des dossiers très solides, et un rythme de parution (tous les deux mois) qui autorise une lecture approfondie. Surtout, elle réunit des signatures « sérieuses ». Et tout cela pour un prix modique de moins de dix euros : c’est un vrai service public, chose logique puisqu’elle est éditée par la Documentation Française, maison sérieuse s’il en est.

J’ai tout spécialement apprécié le numéro de janvier-février qui traite de l’Occident en débat. Vous savez que cette question de l’Occident me turlupine depuis que j’ai créé ce blog. J’en ai souvent critiqué la notion, que j’ai toujours trouvé imprécise. J’ai d’ailleurs beaucoup apprécié le petit opuscule de R.-P. Droit, que je ne cesse de citer dès que l’occasion s’en présente.

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vendredi 9 avril 2010

Populisme westphalien

Yves Cadiou nous propose, à la suite d'un billet récent, ses considérations sur le populisme. Non seulement je les trouve excellente, mais en plus elles m'amènent à de nouvelles considérations : l'ensemble mérite incontestablement un billet autonome. Je n'abuse pas du procédé, mais quand c'est fructueux, les exceptions sont admissibles.

O. Kempf (et Y. Cadiou)

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lundi 5 avril 2010

Thé populiste

1/ L'autre jour, un de mes étudiants américains désignait de "fasciste" les mouvements d'extrême-droite européens. Je lui répondait que le mot fasciste, très polémique, devait être conservé pour la désignation historique du XX° s et qu'il valait mieux parler, en ce XXI° siècle, de populisme : et je prenais l'exemple des "tea party", ce mouvement ultra-conservateur qui regarde Fox News aux États-Unis, pour faire la comparaison. J'ai senti beaucoup de surprise et de perplexité dans les yeux de mon Américain, qui n'avait jamais songé à cette assimilation.

2/ Cette perplexité m'a fait également réfléchir.

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mercredi 25 novembre 2009

Déclin systématique ?

Dans une tribune publiée par le Monde, Thérèse Delpech (tête pensante du CEA) revient sur la notion de déclin de l'Occident. Il faut savoir qu'avant de devenir une spécialiste du nucléaire, elle a commencé sa carrière comme philosophe, spécialiste de Saint-Anselme.

Saint Anselme ? oui, ça ne dit pas grand chose .... Pour sa bio, voir ici. "L'adéquation entre la chose et la vision qu'on en prend, magnifique définition anselmienne de l'atteinte du vrai". Il s'oppose en cela au nominalisme "Doctrine pour laquelle l'idée générale n'est rien d'autre que le nom ou le terme qui la désigne".

Bien. Je pressens que ce débat a encore une signification aujourd'hui, mais vous êtes sur un blog de géopolitique, pas de philosophie. Mes vaticinations ne s'imposent pas. Donc, au fait.

Donc, dans cet article, Th. Delpech soutient que la notion de déclin est consubstantielle à l'Occident. Que ce n'est donc pas nouveau.

Je comprends ce qu'elle entend démontrer : que le syndrome de la repentance, dénoncé par Bruckner (voir ici ma fiche de lecture), n'est pas forcément une mauvaise chose.

Or, je veux bien la suivre dans sa conclusion, mais pas forcément dans son analyse. En effet, dire qu'on a toujours eu le sentiment du déclin me semble hâtif. Ce n'est pas vrai du XIX° siècle européen, qui dominait le monde. Pensez à l'Angleterre victorienne en 1900 : croyait-elle au déclin ? pensez à l'Espagne du siècle d'or, dominant les Amériques : croyait-elle à son déclin ? Il y a donc suffisamment de contre-exemples historiques pour saper cette proposition.

Pour autant, cela ne rend pas forcément invalide la conclusion. Mais celle-ci doit-être étayée par d'autres arguments.

Me semble-t-il...

O. Kempf

vendredi 31 juillet 2009

Amérique, valeurs, Occident et communautés

Je conseille à ceux qui le peuvent de lire le dernier article de François Hauter dans le Figaro de ce matin vendredi 31 juillet) qui conclut son voyage à travers l'Amérique (malheureusement, l'article n'est pas encore en ligne : dans une dizaine de jours....). Il y a décrit l'uniformisation de l'Amérique, et explique qu'Obama a été naïf en matière de politique étrangère. De même, selon lui, la Chine et l'Amérique se ressemblent profondément.

Cela m'amène à plusieurs considérations, qui ne déplairaient sans doute pas à l'ami Immarigeon (qui publie un article dans le prochain DN&SC, "les mésalliés", à lire d'urgence).

Tout d'abord, à propos des valeurs : on ne cesse de nous dire que l'Occident (comprendre les Etats-Unis et l'Europe) ont des valeurs partagées : liberté individuelle, démocratie, tolérance, justice, rationalité.... Or, il me semble que des valeurs sont spécifiques à l'Europe : une certaine laïcité (pas aussi extrémiste que la conception qu'on en a en France, mais malgré tout assez répandue), et le doute. Et le relativisme à tout crin, qui contraste avec l'optimisme et la candeur que l'on constate couramment chez les Américains.

Autre idée : on dénonce souvent le communautarisme des Américains, et la façon qu'il s ont d'admettre toutes les revendications. L'Europe serait (là encore, avec des variations d'intensité, gardons nous de notre œil trop français) plus intégratrice, assimilationiste... Notons tout d'abord que l'Amérique intègre en masse. Et que surtout, j'ai l'impression que notre idéal étatique a fait que nous n'avons cessé d'accorder la forme étatique à toutes les communautés qui en faisaient la demande, au motif du droit des peuples et des critères de Copenhague, quitte à battre en brèche le principe de souveraineté défini à Helsinki en 1975. Or, ces indépendances à tout va ne sont-elles pas une forme de communautarisme abouti ?

Je vous laisse sur ces hypothèses...

O. Kempf

O. Kempf

samedi 18 juillet 2009

Occident et mondialisation financière

1/ On aura lu avec le plus grand intérêt la leçon inaugurale que prononcera J.-C. Milner aux rencontres de Pétrarque, et dont un extrait a été publié dans le Monde du 14 juillet.

2/ Pourquoi cet article retient-il l'attention ? parce qu'il dévoile deux mécanismes qui méritent attention.

3/ D'une part, la mondialisation signifie dans les faits la fin de la domination occidentale sur le monde, puisque les ressources (naturelles et travailleuses) sont désormais réparties à travers le monde. Même la domination technologique (dernier avantage comparatif qui restait à l'Occident) n'y suffit plus, puisque les investissements à l'étranger permettent d'organiser tous les transferts nécessaires.

4/ D'autre part, pour maintenir malgré tout cette domination, l'Occident a inventé un capitalisme financier qui a accompagné la mondialisation des échanges et des produits. Ce capitalisme financier a universalisé les pratiques financières, autour de deux centres principaux, New-York et la City.

5/ C'est pourquoi la crise actuelle est si importante, et pourquoi chacun veut à toute force le rétablissement au système d'avant, malgré toutes les protestations de changement (voir par exemple l'entretien accordé ce jour par T. Geitner, secrétaire américain au Trésor ; "Nous ne voulons pas, alors que nous allons sortir de la crise, reproduire certains déséquilibres qui en sont à l'origine. Notre modèle de croissance doit être plus équilibré et plus stable.").

6/ Je reste quant à moi sceptique envers les annonces de rétablissement économique. Les mêmes causes reproduiront les mêmes effets, et on n'a rien changé "au fond" du système (voir billet sur le G 20). On a juste injecté énormément d'argent pour réinstaurer une confiance minimale (voir mon billet ici, et surtout celui-ci sur la confiance).

7/ Je continue à craindre que les déséquilibres du système (voir mes billets sur la fin de la main invisible) ne persistent ; qu'on est à l'aube d'une crise de confiance généralisée, qui touchera cette fois les dettes d'Etat. Ainsi, peu commentent le fait que la balance des capitaux américaines est de plus en plus négative, ce qui signifie une fuite des capitaux des Etats-Unis. Et chacun note le discours chinois critiquant la sous évaluation du dollar.

8/ Ainsi, la crise affecte en profondeur la dernière domination occidentale. Mais au fond, la question ne va-t-elle pas rapidement devenir : qu'est-ce dorénavant que l'Occident ?

O. Kempf

vendredi 10 avril 2009

A propos de l'Occident (suite)

Zeus Irae nous donne un excellent petit billet sur la notion d'Occident. On le lira avec attention, bien sûr.

Voici ce que je lui laisse en commentaire :

Je me permets de revenir sur l'opuscule remarquable de R-P Droit (voir ma fiche de lecture ici) qui fait le point sur le sujet.

Il y a donc plusieurs choses dans l'Occident : géographique (Ouest, Europe, alliés), religieux (christianisme, Chrétienté), civilisationnel (grandes découvertes, colonisation, humanisme, temps modernes), politique (droits de l'homme), technique (le culte de la maîtrise technologique), philosophique (primat du doute constructeur) : le mot est extrêmement polysémique.

C'est pourquoi on ne peut être "méfiant" : il faut l'appréhender dans sa complication, et savoir à quel niveau on fait allusion quand on utilise le terme.

Pour le reste, je vois un double questionnement contemporain sur le sujet :

- celui de l'unicité occidentale (et pour faire simple, et schématique, celui de la réalité du lien transatlantique);

- celui de la domination "occidentale" sur le monde, non pas politique mais philosophique (droit de l'homme et doute).

O. Kempf

mardi 17 mars 2009

Famille Occidentale ?

J'attire l'attention des lecteurs sur l'intéressant débat soulevé par G. de Rougé. Celui-ci est chercheur au centre d'études transatlantiques (en lien dans la blog liste à droite) et il vient de publier un petit article très fructueux, qui apporte vraiment à la pensée.

Voici 1/ ses commentaires à mon billet sur le discours du président Sarkozy, 2/ ma première réponse, 3/ la sienne. Puis, 4/ quelques remarques pour poursuivre sur ces questions....

1/ GdR: je m'étonne que vous ne discutiez pas davantage la notion invoquée par le PR de "famille occidentale", sujet qui pourtant vous tient à cœur à en juger par certains de vos billets (sur l'article de R Pol-Droit notamment). Ayant publié le 13/03 un petit article (4 p.) sur les rapports entre l'Occident, l'Alliance atlantique, et les risques qu'une dérive occidentaliste pourrait faire peser sur cette dernière, je prends la liberté de vous le transmettre.

2/ OK : Cher monsieur, on ne peut pas tout dire dans un billet. Déjà ai-je le défaut d'une trop grande prolixité.... L'argument des valeurs partagées est en effet régulièrement évoqué par les Américains, et moins pas les Européens. IL faudrait effectivement que je dise un mot là -dessus. Merci en tout cas de vos remarques et de votre article. Bravo surtout de citer ce très beau bouquin de Lucien Fèbvre, qu'il faut encourager à relire.

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Je viens de lire votre article : excellent. A noter que la notion de "puissance relative" a été énoncée pour la première fois par le PR lors du discours des ambassadeurs, si je me souviens bien (voir http://egea.over-blog.com/article-22328261.html).

Amérique, pivot de l'Occident avec le reste du monde ? belle réinterprétation de la théorie de Mc Kinder.

3/ GdR : Excellent, rien que ça ? Bon, je mets cela sur le compte de votre prolixité... A mon tour de l'être un peu. Merci beaucoup de vos commentaires:

- Non seulement l'ère des puissances relatives est mentionnée dans le discours du PR aux Amb. d'aout 2008, mais l'assimilation Occident/Alliance y est particulièrement martelée, votre post de l'époque le souligne d'ailleurs... mea culpa.

- "L'argument des valeurs partagées est en effet régulièrement évoqué par les Américains, et moins pas les Européens." Précisément les Européens l'évoquent plus volontiers aujourd'hui. Une grande différence tient au fait que les EU n'invoquent pas uniquement cet argument à l'égard de l'UE. Du point de vue américain la relation transatlantique n'épuise pas ces valeurs partagées; pour l'UE c'est davantage le cas. Peut-on mettre cela sur le compte de visions différentes de l'Occident ? Il serait en tous cas intéressant de voir avec quel autre continent que l'Amérique (Nord et Sud réunis) l'UE met en avant une communauté/un partage de valeurs. Je ne, vois, à la marge, que l'Afrique.

- Concernant McKinder, je n'en connais que les "lieux communs" ;-) En l'occurrence je dois en partie l'idée d'EU 'pivot de l'Occident' à Anne-Marie Slaughter (cf. ref, America's edge). Cela relève d'un idéal type, il faut bien sûr nuancer. Ni le "paradigme" de l'affrontement sino américain, notamment pas sous l'angle puissance continentale/maritime, ni celui entre hémisphères atlantique et asiatique ne jouent per se, mais ils poussent les acteurs à s'en prémunir: qui en renforçant l'Alliance atlantique, qui en engageant l'Afrique, qui en menant une politique de 'congagement' envers la Chine etc.

Le réflexion doit également être nuancée concernant "l'hémisphère asiatique", qui reste difficile à envisager, tant l'Asie est l'AIRE des puissances relatives par excellence. Les EU pourraient en théorie amorcer un retrait stratégique et laisser s'opérer certains équilibres. Mais ils ne perçoivent ni le balance of power ni la conception asiatique de power (un peu trop européens à leur goût, cf. Lucien Febvre au demeurant) comme des garanties stratégiques. Dans la vision américaine il semble bien qu'un hémisphère asiatique naitrait inévitablement de la guerre. D'où en partie aux EU l'émergence potentielle d'une conception de la 'puissance' proche de celle de l'UE, et qu'ils tenteraient de diffuser en Asie. Concernant les évolutions transpacifiques et les équilibres en Asie, je m'inspire notamment de ce petit livre, Revolution in Strategic perspective, de C. Dale Walton, dont je parlais il y a un an dans "Les Etats-Unis, puissance européenne ?"

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4/ Je retire plusieurs idées novatrices de la lecture de G d Rougé :

- la méfiance envers la notion d'Occident, si évidemment acceptée aujourd'hui qu'elle en est suspecte. Or, l'Occident par "nature" est "une société qui accepte et assume la réappropriation et l’incarnation de son expérience par autrui sans a priori". Autrement dit, l'occidental a vocation à être universel. Ce qui n'est évident à accepter ni par les "Occidentaux" ni par les non Occidentaux. Car il faut aller au-delà de l'apparence suprématiste d'une telle affirmation (et pour tout dire, néo-colonialiste). On se reportera là encore aux pages éclairantes de R-P Droit (voir ici)

- la mondialisation questionne cette notion d'Occident, qui devient, à mesure qu'il se répand culturellement, bien difficile à distinguer. D'où la tentation de le résoudre à Europe + Etats-Unis : ce qui implique le débat sur la "Communauté de valeurs" autour de l'Alliance atlantique.

- pour autant, il y a une autonomie géographique des Etats-Unis. C'est l'époque des puissances relatives, et ils en deviennent une. Dès lors, le pivot géographique de l'histoire n'est plus le heartland MacKinderien, recyclé par Spykman puis par Kennan (l'endiguement), ce n'est plus la masse "russe", mais par un subi retournement, cela devient l'Amérique : qui contrôle les EU contrôle l'île continent, qui la contrôle contrôle les rivages continentaux, qui contrôle les rivages continentaux domine les monde. Car : "dans un monde en réseau, la question n'est plus celle de la puissance relative, mais celle de la centralité dans le réseau".

- ce à quoi, bien sûr, on peut opposer que les EU ne sont pas centrés, mais excentrés.

- enfin, décrire l'Asie comme l'Aire par excellence des puissances relatives me paraît intéressant : pour un peu, on verrait presque le concert européen du XIX ° siècle, avec l'équilibre des puissances, si dénigré aux EU.....

Bon débat....

O. Kempf