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dimanche 16 décembre 2012

Japon... trois ans après

Il y a trois ans, j'écrivais un billet où j'exposais, à l'occasion de l'accession au pouvoir du PJD, certains principes de la géopolitique japonaise. Au soir de la victoire de Shinzo Abe qui a repris la direction du PLD, quelles sont les évolutions du pays qui revient à un PLD "traditionnel" ?

source

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mercredi 16 mars 2011

Résilience japonaise

Le mot résilience s'impose pour aborder la question de ce qui se passe au Japon : au moins pour "tester" le concept, cette invention du Livre Blanc. Je précise tout de suite que je n'ai jamais été vraiment convaincu de la chose.

D'ailleurs, je note que le seul endroit où j'ai lu le mot "résilience" se trouve dans l'analyse économique des conséquences de la crise, ce soir, dans le Monde, où le journaliste évoque la "résilience économique" du pays.

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dimanche 13 mars 2011

Japon : tremblement stupéfiant

Le roman d'A. Nothomb évoque une expérience japonaise. Son titre, "Stupeur et tremblement", vaut pour l'événement d'avant-hier. S'il eut été inconvenant d'intituler ce billet avec une facétie douteuse au regard d'un sujet grave, l'idée demeure pourtant : ce tremblement de terre est "stupéfiant" et frappe de stupeur, ainsi que l'ont raconté quelques journalistes dans les feuilles du week-end. Il s'agit d'une surprise stratégique (ou géopolitique), comme je l'écrivais hier.

Il convient d'apporter quelques remarques "géopolitiques" sur le sujet. Comme d'habitude, le lecteur pardonnera les imprécisions et les lacunes d'un commentaire immédiat : il s'agit d'ébaucher des pistes qui pour certaines se confirmeront, pour d'autres tomberont dans les sables. Ce n'est pas très grave, c'est l'objet d'un blog que d'être un instrument d'élaboration de la pensée. Merci donc pour votre indulgence..

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samedi 12 mars 2011

Japon : une surprise stratégique

Un tremblement de terre, dans une zone aussi fragile que le Japon, était prévisible. Pourtant, ce que nous observons depuis 48 h00 constitue, à n'en pas douter, une surprise stratégique.

  • Surprise par la brusquerie de son déclenchement et de ses manifestations.
  • Stratégique car ce tsunami aura, probablement, des conséquences stratégiques. Notamment à cause de ce qui se passe à Fukushima.

J'y reviendrai demain (voir ici)

En attendant, un détour par ce blog.

O. Kempf

dimanche 29 novembre 2009

Kouriles

J'ai évoqué les changements de la géopolitique japonaise, dans un perspective chinoise et américaine. Il faut évoquer également le troisième acteur régional : la Russie.

Or, la relation nippo-russe est détermnée par les Kouriles.

carte_kouriles.jpg (carte isue de ce site)

On lira avec intérêt les récents billets d'Ice Station Zebra sur la question : principalement ici, mais aussi ici.

Ainsi, le nouveau gouvernement japonais réaffirme ses prétentions : au sud (avec l'affaire d'Okinawa, contre les Américains) mais aussi au nord, avec les Kouriles, cette fois contre les Russes. Ce raidissement (pas encore nationaliste, mais il faut faire attention à ce qui émerge) s'attaque à des symboles issus de la 2ème guerre mondiale.

Ce n'est pas anodin.

O. Kempf

mardi 17 novembre 2009

Sino-nippon ?

A l'occasion de la visite de B. Obama en Asie, on remarque les évolutions japonaises. J'évoquais fin aout (ici) une géopolitique fixe.

Évidemment, la géopolitique n'est pas fixe. Quelles évolutions observer ? Elles paraissent faibles, mais il faut y jeter un œil.

1/ Cela fait maintenant plus de dix-huit mois qu'imperceptiblement, le Japon se rapproche de la Chine. Au début, on pensait à un intérêt économique. Celui-ci n'est pas absent. Mais il semble y avoir quelque chose en plus.

2/ Entre temps, il y a eu la crise financière, et le retour de la récession. La confiance asiatique dans le modèle semble atteinte. Certes, on observe un rebond récent.... dû justement aux relations avec la Chine. Et Tokyo comme Pékin ont la même difficulté : leur haut niveau de créances en dollars... Si donc la deuxième puissance économique s'allie à la quatrième, cela commence à faire du poids....

3/ Dans le même temps, on voit s'installer une sorte de distance avec les États-Unis : comme si le nouveau gouvernement de M. Hatoyama marquait là sa différence avec le style du PLD, à défaut de le faire autrement sur le plan intérieur.

4/ Ces deux mouvements évoquent l'hypothèse d'une nouvelle "sphère de coprospérité" (Dai-tō-a Kyōeiken). Mais autant la première était inspirée par le Japon, autant celle-ci serait animée par la Chine.

5/ Il s'agirait d'un bouleversement : à un double niveau :

  • régional : car au fond, le but ne consisterait qu'à organiser localement une Asie autonome, remettant ainsi en cause l'idée de mondialisation culturelle : la mondialisation ne serait, à cette aune, qu'économique.
  • géoculturel (si on me permet ce néologisme) : car le Japon était traditionnellement évoqué comme le seul pays asiatique à être moderne et occidental ; longtemps, il a servi d'illustration de l'universalité du modèle occidental. Et c'est ainsi qu'on a, le plus souvent, tendance à comprendre (à l'imitation) le "miracle chinois". Or, il est fort possible que l'éventuelle sphère de coprospérité se bâtisse également contre ce modèle, et qu'il se présente comme une alternative.

On le voit, ces mouvements imperceptibles témoignent des ajustements de l'échiquier oriental. Le G2 ne serait alors qu'une illusion...

O. Kempf

Références

  • Sur l'ère de coprospérité : cet article de stratisc.org
  • Sur la visite d'Obama au Japon : ici et ici
  • Sur le gouvernement Hatoyama : cet article de la RDN

lundi 31 août 2009

Japon : une géopolitique fixe

La victoire du PDJ au Japon attire les regards sur l’archipel. Or, cette alternance (la première depuis cinquante ans) ne devrait pas modifier la politique étrangère, pour la simple raison que la géopolitique japonaise est fixée. Examinons là en quelques mots.

carte_japon.jpg

1/ Une alliance essentielle avec les Etats-Unis, garants de la sécurité de l’archipel. Cela n’empêche pas des forces d’autodéfense développées, avec un budget important, non loin des niveaux occidentaux. Le profil bas ne signifie pas la démilitarisation.

2/ Un rejet du nucléaire, à la suite des bombes lancées en 1945. C’est inscrit dans la constitution, et la « gauche » qui accède au pouvoir ne remettra pas en question ce fondement. Cela n’empêche pas le Japon d’être un pays du seuil : il a la capacité de construire très rapidement (quelques mois) une bombe, sachant qu’il détient les moyens électroniques de guidage et de communication, et qu’il a la technologie spatiale pour monter ses engins sur missiles balistiques. C’est une dissuasion molle, qui a des vertus et constitue un modèle attrayant pour des pays comme l’Iran.

3/ Un archipel : cette situation insulaire a des vertus (isolement), des dangers (tremblements de terre, raz de marée), quelques différends territoriaux (Kouriles avec la Russie, hauts fonds de mer de Chine orientale avec la Chine). Un tropisme maritime évident (la pêche). L’absence quasi-totale de ressources propres qui impose l’importation massive de matières premières, payées par l’exportation massive de biens transformés. D’où une concurrence grandissante tant du côté des importations (ressources dont le prix s’accroît) que des exportations (plus de concurrents moins chers) : en clair, un courbe des ciseaux qui constitue une grosse menace de moyent terme.

4/ Une démographie en voie d’implosion : tout juste observe-t-on une stabilisation des naissances à 1,4 enfants par femme. D’où vieillissement de la population (problème des retraites) mais aussi sous-consommation des jeunes classes.

5/ Un rival chinois qui prend de plus en plus d’importance : toutefois, hors de la concurrence économique, cela se passe plutôt bien, puisqu’on assiste à des tentatives régulières de rapprochement, touche par touche. Les Chinois ont le sentiment d’avoir effacé l’occupation du siècle dernier (autre courbe des ciseaux : la CHine monte, le Japon descend).

6/ Une très mauvaise image dans toute la région, à cause du militarisme japonais des années 1930. Surtout, il n’y a eu aucune tentative japonaise de repentance ou d’excuse, et au contraire une tendance à la négation ou à l’oubli des crimes. Ainsi ne peut on imaginer le Japon prendre la tête d’une alliance des petits de la région face à la Chine (Corée du sud, Tai Wan, …).

7/ La seule inquiétude réelle tient en fait au risque de dérapage de la Corée du nord, qui pourrait provoquer tous ses voisins, dont le Japon, pour sauver son régime.

Au final, une position assez stable, mais déclinante. Et on ne discerne pas les sources d’un sursaut….

Réf : voir ce billet et ce billet

jeudi 19 mars 2009

Japon et Etats-Unis

La Japon a en ce moment beaucoup de points communs avec les EU.

La déconfiture économique se ressemble, avec apparemment de profonds mouvements de fonds dans la société.

Pourtant,le Japon (comme la Chine) a longtemps été un gigantesque parasite dévorant sa proie : souvenez-vous des commentaires l'an dernier, lorsqu'on s'extasiait quand Toyota dépassait GM : c'était il y a à peine douze mois.... que d'eau a coulé sous les ponts. GM est en quasi faillite, Toyota est en train de s'effondrer).

t9_toyota_logo01.gif

Toutefois, malgré une déconfiture similaire des deux pays, il y une grande différence entre le Japon et les EU. Le premier est au bout d'une décrépitude politique qui accompagne et amplifie l'écroulement du pays, quand on n'en est pas autant sûr aux EU : là-bas, Obama et son message d'espoir viennent contrecarrer la tendance baissière. Même si certains pronostiquent qu'Obama sera le Gorbatchev de l'Amérique : celui qui précipitera la chute du système en voulant le réformer.

On verra alors si la politique permet de suppléer l'économique : politique d'abord ?

O. Kempf