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Géopolitique des ressources

Fil des billets - Fil des commentaires

jeudi 20 juin 2013

Economie, ressources et flux

L'économie ce n'est pas seulement de la gestion de ressources rares, comme le dit la définition traditionnelle. Elle est juste, mais le mot gestion est un peu court. Des définitions alternatives insistent sur l'échange (l'économie comme marché). Toutefois, on a tous à l'idée la place du village où viennent s'échanger les différents produits. Vision à la fois médiévale et rurale, qui n'empêche pas une certaine spécialisation, mais qui est forcément limitée.

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mercredi 19 décembre 2012

Dromarchie, logistique et nouvelle économie

Je lisais ce soir l'article du Monde sur le développement des entrepôts logistiques dans la région lilloise. Ce qui a suscité quelques réflexions, pas bien mûries, mais que je sème ici comme des graines. On verra bien si elles fructifient.

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mercredi 14 novembre 2012

Gaz de schiste

La polémique reprend sur le gaz de schiste. Une belle guerre informationnelle (qui a d'ailleurs des aspects très différents selon que vous l'observez aux États-Unis, au Canada ou en France). Mais peut-être pas seulement une guerre informationnelle.

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dimanche 29 janvier 2012

Camerkel, l'écologiste ?

Tout le monde a entendu parlé de Merkezy : le duo qui gouvernerait l'Europe. On entend moins l'expression, ces derniers temps, car la plupart des commentateurs ont trouvé qu'à l'issue de la dégradation de la France par Standard and Poors, il ne restait plus que Merkel. Or, je vois plutôt un autre axe se dessiner, pas forcément politique, d’ailleurs : l'axe Camerkel, liant le PM britannique Cameron à la chancelière Merkel.

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mercredi 21 décembre 2011

Economie et RI

Je suis en train de lire "Introduction à l'histoire des relations internationales", de Pierre Renouvin et Jean-Baptiste Duroselle : un classique de 1964, qui parle de Ratzel et MacKinder quand ce n'était pas du tout à la mode..... Dernière édition (4ème ?) de 1991. Le troisième chapitre traite des forces économiques (les concurrences et les conflits). Et surprise, ça n'a pas trop vieilli.

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lundi 28 novembre 2011

Les nouvelles guerres économiques (CA Paillard)

Fort de 16 ans d’enseignement (à la ville de Paris, puis à l’IGPDS, à l’IEP Paris, à l’université Bernardo O’Higgins de Santiago du Chili et à l’ENA), Christophe-Alexandre Paillard a longtemps accompagné Alain Juillet comme délégué à l'Intelligence Économique. Il travaille depuis à la CNIL. Il vient de publier un manuel fort pratique sur "Les nouvelles guerres économiques". 633 pages avec chapitres ordonnés, fiches de lecture, encarts... Mais surtout, la volonté d'une vision synthétique. Il nous a accordé un long et passionnant entretien, qui va au-delà des communiqués de presse. Dès maintenant, des idées nouvelles qui passionneront les économistes et les géopolitologues. A lire, avant d'acquérir le livre.

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mercredi 26 octobre 2011

Sécurité des approvisionnements ou des flux ?

Le thème de la sécurité énergétique a atteint les préoccupations de défense et de sécurité depuis quelques années (cf. la préoccupation du Sommet allié de Riga 2006 en 2006).

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La question n’est ainsi pas seulement une question économique, mais a aussi des conséquences sur la défense, au moins dans les objectifs de celle-ci.

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lundi 25 juillet 2011

Libye et pétrole

J'entends beaucoup de correspondants m'expliquer qu'une des principales raisons de l'intervention en Libye serait le pétrole qui s'y trouve.

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Je ne trouve pas cet argument très convaincant.

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dimanche 10 juillet 2011

Monnaies privées : la révolution FB

Cela fait quelque temps que je m'interroge sur la nature de la monnaie et ses conséquences géopolitiques (voir ici, pour un exemple récent).

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L'article du Figaro économie de vendredi, sur la monnaie Face Book, m'interpelle d'autant plus. Comme si la perte de souveraineté s'exerçait dorénavant par le bas.

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mercredi 15 juin 2011

Energies européennes

Le référendum de lundi en Italie a des conséquences politiques intérieures évidentes (voir ici), mais qui ne sont pas le sujet d’égéa. En revanche, j’y vois un côté énergique (énergétique ? d’où vient cet adjectif bizarre ?) qui appelle quelques commentaires.

carte_europe_energie.JPG source (à lire, car lié au sujet)

En effet, un des référendums italiens posait la question de l’énergie nucléaire : en décidant l’abrogation de la loi sur la construction de nouvelles centrales nucléaires, les Italiens n’ont pas seulement voulu s’opposer à leur dirigeant télévisé. Ils ont confirmé une tendance que l’on voit apparaître ailleurs, celle de la dénucléarisation du continent.

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mercredi 8 septembre 2010

Colonisation maritime

Voici un très bel exemple de géopolitique des ressources : le Brésil a décidé, quasi unilatéralement, d'étendre sa frontière maritime sur l'ensemble du plateau continental, jusqu'à environ 370 milles.

image tirée d'ici



Les détails en sont donnés dans le Monde de ce soir. Que peut on en dire ?

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dimanche 29 août 2010

Blog de géopolitique économique

Cette semaine, nous avons eu un débat fort animé, avec les alliés d'AGS. Oui, nous avons des débats et ils ne sont pas en ligne : que voulez-vous, c'est le privilège d'être membre, on a le droit de participer à des conversations cachées. Et hautement intéressantes (enfin, pas toujours, parfois ça débloque un peu, heureusement).

Nonobstant, où veut-il en venir ? et d'abord, ce n'est pas comme ça qu'on emploie nonobstant. Je sais, mais ce mot est tellement amusant que j'ai envie de l'employer, pour le plaisir. Je crois que c'est Robert Sabatier dans les allumettes suédoises qui évoquait un personnage abusant du nonobstant, à moins que ce fut dans canard au sang...

Oui, mais ? il la crache, sa valda ?

Oh ! là, très chers, comme vous êtes prestes. D'abord, je suis en train de lire un San Antonio, pour fêter la rentrée, souffrez donc que j'imite le style de dard. Et puisqu'on parle de dard, j'y viens, au cœur du sujet. Mais pour cela, il va falloir que vous cliquiez sur "Lire la suite". Et puisque l'apprenti dard va taquiner le mulot, il pourrait cliquer une fois ou deux sur la pub au passage, ça ne lui coûte rien et ça augmente mon compteur google ads : il y a des manières plus compliquées de manifester son soutien à égéa, pas vrai ?

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jeudi 3 juin 2010

Marée noire en Louisiane & GP des ressources

La marée noire en Louisiane réunit tous les éléments qui viennent appuyer ma théorie d'une géopolitique des ressources : celle-ci recouvrant à la fois les ressources économiques (et pas seulement la question de l'énergie, ni des matières premières, ni même de l'économie de défense ou de la guerre économique, toutes choses incluses dans cette géopolitique des ressources) et les ressources écologiques (et les conséquences de leur raréfaction en termes de population, de conflit de frontières, ...), toutes deux "rares"

(carte trouvée sur le point, en date du 6 mai dernier...)

Mais revenons à notre Louisiane.

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mardi 16 mars 2010

GP des ressources: national?

A la suite du dernier commentaire de Daniel Besson sur la GP de l'eau, je me suis fait la remarque suivante : la recherche des ressources est-elle une affaire de nations, ou de firmes ?

En effet, on avait tendance à penser, à la suite de la géoéconomie, qu'il s'agit d'un enjeu pour la compétition des firmes, notamment multinationales (FMN). Seulement la géoéconomie, en tant que telle, peine à joindre la concurrence économique et la rivalité géopolitique.

Or, celle-ci demeure principalement le fait des Etats. Mais les Etats achètent-ils des matières premières ? il y a là un saut conceptuel qui n'est pas souvent souligné : comme si les importations pouvaient être forcément "nationalisées", alors que les opérateurs ne sont pas forcément nationaux ???

Ainsi, quand on dit que "la Chine" ou "le Japon" achète des matières premières en Afrique ou au Moyen-Orient, il y a un abus de langage qu'il faut signaler. Car on donne des significations géopolitiques à des calculs économiques (les comptes de la nation) qui n'en ont pas forcément.

Toutefois, et je suis là dans l'expectative : une fois qu'on a constaté cela : so what ? juste construction intellectuelle ?

Mais il s'agit au fond de la réflexion sur la jonction entre l'économie et la géopolitique, que je persiste à ne pas trouver aussi naturelle qu'il y paraît.

O. Kempf

mardi 9 mars 2010

GP de l'eau et Amazonie bleue

Un article passionnant de Ice station Zebra sur la géopolitique de l'eau, au large du Brésil, avec un commerce indu d'eau douce pompée "en douce" (comme l'eau) à l'embouchure de l'Amazone : un aspect de la géopolitique des ressources que je n'avais jamais vu mentionner.

Merci à Daniel pour cet excellent article.

O. Kempf

lundi 15 février 2010

Néo-féodalité

1/ L'excellent von Meinstein a réagit à un de mes billets évoquant la réémergence d'un "deuxième monde (voir ici) : "Ne revenons-nous pas vers un système géo-politique vaguement moyen-ageux, ou l'Etat existe, avec une souveraineté géographique et politique limité, et plus ou moins de liens de vassalités/rivalités/concurrences/sous-traitance envers d'autres structures de pouvoir (mercenaires, entreprises, corporations, groupes religieux) ?"

2/ Je lui avais répondu que ce thème de la néo-féodalité n'est pas nouveau. Mais il retrouve de la pertinence avec l'affaiblissement de l'Etat westhpalien, et la mise en œuvre d'une planétisation que j'ai déjà évoquée.

3/ Cette nouvelle féodalité ne se décèle pas uniquement dans l'ordre politique, mais aussi dans l'ordre économique : lisez cet article (signalé, encore, par VM) sur le sujet.

La finance publique revient-elle donc au Moyen Âge Le fardeau de la dette sera-t-il le dynamiteur de l'Etat ?

Quand l'économie affecte si profondément la situation géopolitique, cela s'appelle de la géopolitique des ressources....

Pour compléter, on lira avec intérêt amusé ce bijou petit billet passé sur AGS : le retour des condotta.

De même, on lira l'intéressante opinion publiée par Michel Maffesoli dans le Figaro de samedi sur le réenchantement du monde, à la suite d'avatar (voir aussi ma lecture d'Avatar).

Sur la notion de néoféodalité, voir également deux autres approches, une de science fiction, l'autre philosophique.

O. Kempf

mardi 14 juillet 2009

Nabucco contre Southstream, ou la géopolitique européenne

Ainsi, il aura fallu la guerre du gaz de l'hiver dernier pour que les Européens se rendent compte qu'on ne peut continûment négliger ses responsabilités.

carte_gazoduc_Europe.jpg

1/ Souvenez-vous : de bas intérêts commerciaux et une négligence profonde amenaient les différents acteurs à laisser les Russes mener leurs affaires, et développer qui un gazoduc au travers de la Baltique (North Stream, codirigé par M. Schroeder ce qui ne choque personne, et contournant soigneusement la Pologne et les états baltes afin de livrer directement l'Allemagne), qui un gazoduc à travers la mer Noire pour approvisionner directement l'Italie (Southstream, ce qui est une des raisons du soutien réitéré de M. Berlusconi à M. Poutine en particulier et aux Russes en général, voisinage qui surprendra seulement les candides).

2/ Du coup, le projet alternatif de gazoduc passant par le Turquie pour approvisionner l'Europe centrale et orientale périclitait gentiment, à cause de l'absence de parrain à l'ouest de l'Europe. En effet, la France s'approvisionne en Algérie, le Royaume-Uni en Norvège, le Bénélux aux Pays-Bas, etc.

3/ La guerre du gaz de hiver dernier aura été, en quelque sorte, le pont trop loin de l'instrumentalisation russe de son arme énergétique. Subitement, l'Europe centrale grelottait, et décemment, on ne pouvait plus continuer d'ignorer. Du coup, à défaut de parrain clairement identifié, ce furent Bruxelles et l'UE qui décidèrent de promouvoir Nabucco. A la grande joie des pays de l'Europe centrale et de l'est. Un accord signé aujourd'hui marque une étape dans la réalisation d'un projet qui, autrement, paraissait fort compromis. (voir articles ici et ici)

carte_gazoduc_Turquie.jpg

4/ On sait que ce gazoduc passe par la Turquie, et irait se brancher directement dans les gisements du Caucase et de la Caspienne. Il y a bien sûr la question de l'approvisionnement : l'Azerbaïdjan promet 4 Mds de m3, qui sont insuffisants pour remplir le tube. Mais le Turkménistan a promis de s'y associer, et on on porte espoir de s'accorder avec l'Ouzbékistan et le Kazakhstan. Mais ce qui est le plus significatif tient à ce que l'Europe, justement, ne s'arrête pas à cette faible rentabilité : elle décide le gazoduc pour des raisons qui sont politiques : l'indépendance des approvisionnements en énergie. En d'autres termes, la sécurité énergétique. Cette non rentabilité est géopolitique.

carte_Nabucco.jpg

5/ Moscou poursuivra donc ses efforts. Rappelons ce qu'était la ligne russe depuis trois ans : profiter du rebond économique dû à son économie pétrolière pour rehausser le ton sur la scène internationale et notamment pan-européenne, tout en usant de l'arme "énergique" pour reprendre pied sur les confins de l'ex-empire. Cela a admirablement fonctionné avec Bush et le pétrole à plus de 100 $ le baril. Mais avec Obama et un dollar surévalué à 60 $ le baril, le système touche à ses limites. Surtout quand le succès de l'été dernier, contre la Géorgie, aveugle au point de vouloir tordre le cou à l'Ukraine, mais de façon trop directe et finalement peu efficace, avec surtout un effet pervers (aux yeux de Moscou) : faire suffisamment peur pour que l'Europe se réveille. Euh!... sorte un peu de sa léthargie.

6/ L'affaire est intéressante pour la Turquie aussi, même si ses prétentions financières ne sont pas satisfaites. C'est surtout un excellent coup géopolitique qui est joué par Ankara : à l'heure où certains renâclent à poursuivre les négociations d'adhésion avec la Porte, se rendre indispensable lors d'un des seuls actes géopolitiques concrets de l'UE est finement joué. Car bien malgré elle, l'Europe invente (aveuglément, hégéliennement) une géopolitique de son voisinage oriental, pour contrer une Russie qui fait plus de bruit qu'elle n'en est capable, mais qui force du coup l'Europe à exister, nolens volens.

7/ Voilà en fait la vraie réponse européenne au coup de Tbilissi de l'an dernier : il ne s'agit bien sûr pas du cessez-le-feu "négocié", puisque finalement la Russie a continué à n'en faire qu'à sa tête. Mais par la relance de Nabucco, l'Europe prend pied indirectement dans le Caucase, et vient contrer l'ours dans son arrière-cour.

Il n'est pas sûr que c'est ce que souhaitait M. Medvedev....

O. Kempf

Référence : on lira ce billet sur la géopolitique involontaire de l'UE. Celui-ci de janvier, sur "Europe, gaz et Russie". Celui-ci sur la manipulation des affaires de gaz. D'un autre blog, sur la bataille South Stream - Nabucco : billet.

Faits sur Nabucco : longueur de 3300 Km. Coût estimé de 7,9 G Euros. Capacité de 31 Mds de m3. Entrée en service prévue en 2014. Financement à 70 % par l'UE, la BERD et la banque mondiale, 30 % par des groupes pétroliers.

mardi 20 janvier 2009

Eschatologique

Revenons à l'adjectif 'eschatologique' que j'ai utilisé l'autre jour (ici), à propos de la crise en cours. Au travers de conversations, je constate que certains s'interrogent. Il fait référence à un billet de soliloques (ici) qui catégorisait la crise selon trois critères : court, profonde ou existentielle (eschatologique).

1/ Je crois qu'on mettra plus de trois ans pour s'en sortir, contrairement à ce que de bons auteurs écrivent (me dit-on, merci Victor) dans "Commentaire".

2/ Dans le même temps, qu'on ne se méprenne pas sur le mot capitalisme : je m'aperçois que c'est un mot utilisé par les néo- / post- / alter- marxistes, et que c'est un mot connoté. Quand je parle donc de la fin d'un capitalisme, je ne me réfère donc pas à la lutte des classes selon le catéchisme bien connu (enfin, plus trop de nos jours).

3/ Fin d'un capitalisme (voir ici). D'un "libéralisme" (le mot utilisé par l'autre camp, et l'autre catéchisme, celui-ci beaucoup plus répandu en ce moment).

4/ Mais maintien d'une forme (encore à définir) d'économie de marché. Car je vois mal comment on pourra se passer de l'efficacité du 'marché' même si je crois que la perfection des marchés est un leurre. Que la main invisible est un mensonge, une illusion. Mais que malgré tout, on n'a pas trouvé autre chose. Je crois surtout qu'il y a non pas Un marché mais des marchés. Puisqu'on en est au croyances, je suis en la matière polythéiste, non monothéiste : Le progrès va ici à l'inverse de l'histoire des religions. Et toute la difficulté consiste à comprendre comment articuler ces différents marchés, eux-mêmes tout à fait imparfaits.

Celui qui articule cela a gagné la victoire idéologique pour les trente ans à venir.... Arnaud, Claudio, vous qui êtes en recherche d'une doctrine, voilà à mon avis la direction....

O. Kempf

samedi 17 janvier 2009

2009 : Géopolitique des ressources

Je n'ai pas eu le temps d'écrire la série thématique d'articles sur 2009 qui s'ouvre, et j'en suis désolé. Toutefois, je ne voulais pas oublier ce thème là.

Il est double : car je réfute la notion de géoéconomie (voir ici un billet d'août), et je ne parle que de géopolitique des ressources. Il y a bien évidemment énormément de choses à dire. Disons-en succinctement quelques unes.

1/ La "conjoncture" économique est, chacun le sait, très grave. Les économistes nous disent qu'on échappera à la déflation. Je n'en suis pas convaincu, mais admettons. Je pense toutefois que le néo-capitalisme des deux dernières décennies est touché à mort. Ce qui ne veut pas dire que le 'capitalisme' soit lui-même mort. Mais je crois que la crise sera longue, car il faut purger l'économie d'endettement sur laquelle nous avons bâti la croissance de ces dernières années. Or, la dette suppose la confiance (voir ici ce que j'écrivais le 8 octobre). Surtout, il va falloir (ré)-apprendre à ne consommer que ce que l'on gagne. Comme faisait grand-maman. J'ai donc tendance à considérer que nous sommes dans une crise eschatologique. Et que 2009 ne nous apportera pas la solution, car cette dernière mettra beaucoup de temps à émerger. Autant de temps qu'il faudra "purger" le système financier du château de carte de dettes et d'emprunts qu'il a échafaudé. Plus d'une année en tout cas.

2/ Simultanément, on devrait assister à un lent mouvement de relocalisation des économies. Pour éviter les excès de la mondialisation, quitte à confondre la mondialisation des informations avec la mondialisation des échanges. Au risque d'un protectionnisme renforcé et de ses excès : la course au protectionnisme, dans un panurgisme incontrôlé et donc excessif.

3/ La lutte pour les ressources ne va pas cesser pour autant. Ressources énergétiques ( la fameuse notion de "sécurité énergétique" va montrer ce qu'elle est réellement : une sécurité des approvisionnements énergétiques), ressources minières, et progressivement, ressources plus 'naturelles' : bois, terres, eau.

4/ Car l'économie et l'écologie sont la même chose : la gestion des "ressources rares". La ressource la plus rare étant notre biosphère. Aussi faudra-t-il suivre avec la plus grande attention la conférence de Cpoenhague à la fin de l'année : la seule conférence internationale qui sera réellement déterminante pour notre avenir commun. Bien plus que le G20 de Londres, bien sûr.

5/ Faut-il aller pour autant jusqu'à la vision radicale et sociale de mon frère ? non, car j'y vois le recyclage de vieilles utopies du XIX° siècle. Si le capitalisme, comme religion, est mort le 15 septembre 2008 (jour de la faillite de Lehman), il ne faut pas oublier que l'autre religion, le communisme, est morte le 9 novembre 1989. Nous sommes vraiment entrés dans le XXI° siècle. C'est la grande nuvelle géopolitique de l'année. Et cela m'amène donc à dire que 2009 n'est que la première d'une nouvelle ère, d'un nouveau cycle géopolitique, qu'il faut appréhender et comprendre, car nous n'en connaissons pas tous les tenants, et donc pas tous les aboutissants.

O. Kempf