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vendredi 6 septembre 2019

Dialogue franco-russe

J'ai évoqué récemment dans La Vigie (N° 124, ici) une belle séquence diplomatique, qui envisage entre autre une relance du dialogue franco-russe. On se doit d'être circonspect, non pas sur l'objectif mais sur la manière dont il va être conduit.

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jeudi 24 mai 2012

LA Russie, la Syrie et la politique d'influence par V. Fortat

A la suite d'un billet récent sur la Syrie, Vivien Fortat a bien voulu envoyer cette réflexion sur l'attitude russe et sa politique d'influence à partir de son siège permanent au CSNU.

source (un article de Courrier international sur le même sujet des raisons poussant Moscou à soutenir Damas)

Mille mercis à lui. O. Kempf

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lundi 5 décembre 2011

2/3 - 1/3

Ce matin, Th Gomart (IFRI) parlait sur France Culture et commentait les élections en Russie. J'ai retenu cette formule : "la Russie, c'est deux tiers une dictature, un tiers une démocratie". J'adore la formule que je trouve très éclairante, et qui dépasse le cas de la Russie.

source

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samedi 26 novembre 2011

Medvedev et la DAMB : sérieux, ou bluff ?

Brusque remontée de tension déclarative hier, avec les propos de D. Medvedev dénonçant le bouclier anti-missile américano-otanien.

source

La question n'est pas de savoir "pourquoi cette hostilité?" car elle est constante. La question, c'est pourquoi les Russes la font maintenant ? Éléments d'analyse, publiés également sur "atlantico", quotidien en ligne.

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vendredi 15 juillet 2011

Surprise stratégique n° 5

Un fidèle lecteur me fait remarquer que j'ai délaiss la série des surprises stratégiques : j'en avait promis 10, n'en ai publié que 3 (et 1, et 2 et 3) et ai constaté la 4ème (ici). C'est vrai que je me suis laissé embarquer par d'autres activités, mille excuses messseigneurs.

carte_coree_du_nord.gif

Il me propose un scénario. Comme c'est la période des vacances, c'est aussi le moment de se raconter des histoires. Merci à oodbae pour sa belle histoire.... pas si belle que ça, d'ailleurs.

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jeudi 3 mars 2011

Partenariat France Russie (MAJ)

L'autre jour, forum sandwich à l'IRSEM : c'est pratique, ça commence à midi et demi, on a grignoté un sandwich à l'aller, on écoute un orateur intéressant et on se sauve à deux heures moins dix, juste à temps pour retourner à la mine.

Surtout quand J-Christophe Romer vient nous parler de la Russie ou, plus exactement du partenariat avec la Russie. Avec quelques idées marquantes.

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mardi 17 août 2010

Canicule russe

Les feux qui ont couvert le territoire russe ont-ils une signification géopolitique ? Une excellente double page de La Croix permet de développer quelques considérations.

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dimanche 28 février 2010

Réorganisation territoriale russe

Le plus intéressant, à l’occasion de la dernière décision de Medvedev, ce fut la désignation d’un homme intègre à Stavopol. Ou plus exactement, la volonté de créer une super région qui regrouperait outre le territoire de Stavropol…, les régions autonomes de … Daghestan, Tchétchénie, Ingouchie, Ossétie du nord, Karatchévo-Tcherkessie, Kabardino-Balkarie... (capitale : Piatigorsk)

Cette réunification au tour de Stavopol aurait plusieurs mérites :

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mardi 11 août 2009

La Russie un an après la guerre de Géorgie

IL y a un an, la guerre de Géorgie détonait au cours de l'été. Je l'avais abondamment commentée sur le vieil EGEA (références précises ci-dessous). Il me semble utile de dresser un bilan géopolitique un an après.

carte_Georgie.jpg (Carte chargée sur http://www.populationdata.net)

1/ Rappelons tout d'abord que la guerre de Géorgie s'inscrit dans un raidissement russe commencé en février 2007, à l'occasion du discours de V. Poutine à la Wehrkunde. Le facteur déclenchant avait été les négociations bilatérales entre Américains, Tchèques et Polonais, pour l'installation d'un Bouclier Antimissile sur le territoire de ces derniers. Les Russes avaient évoqué d'autres thèmes, dont le plus important était la dénonciation des élargissements de l'Otan, mais aussi l'affaire du Kossovo, le traité FCE et, de façon subliminale, la question nucléaire. D'une façon générale, la Russie souhaitait être reprise au sérieux.

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mercredi 22 juillet 2009

Stratégie russe pour le 21° siècle

J'avais évoqué sa parution en son temps, mais ne l'avais pas lu.

Vous pouvez télécharger ici un rapport sur le sujet, par un auteur au collège de défense de l'Otan, à Rome.

O. Kempf

mercredi 27 mai 2009

Russie : les échelles du couchant (suite, un an après)

Il y a un an, sur le vieil EGEA, je publiais un premier billet au sujet de la Russie. Le relire à distance permet d'examiner la justesse du diagnostic. Ma foi, ça se tient encore.

1/ "L'observateur constate l'existence de deux avant-postes de la Russie, à l'ouest : il s'agit de l'enclave de Kaliningrad, au nord, sur la Baltique,

et, potentiellement,celui de la péninsule de Crimée, au sud, sur la mer Noire.

L'une et l'autre sont le siège des états-majors maritimes (flotte du nord et flotte du sud, respectivement).

Oblast de Kaliningrad : 15 000 km² pour 900 000 h. Crimée : 26 000 km² pour 2 M h

''Vous me direz : la Crimée appartient à l'Ukraine. Je répondrai :" et alors ?"

Elle est ukrainienne depuis 1954, et au train où vont les choses, la Russie peut tout à fait favoriser une fragmentation de ce pays. Tout l'y incite : l'histoire, la division linguistique et religieuse, l'éclatement politique, et le délai accordé par l'OTAN avant de proposer le MAP à l'Ukraine. Cela permettrait à la Russie de recouvrer une région qui lui "appartient" historiquement, de posséder un meilleur accès au rivage de la mer Noire, de faire de la mer d'Azov une quasi mer intérieure, de recréer un rideau défensif occidental à base de zones tampon, de faire indirectement pression sur la Géorgie ,... Nul doute que, conformément à ce que je suggérais dans ces colonnes, le Kremlin va faire un pas dans cette direction. Alors, Kaliningrad et Sébastopol seraient pour Moscou des échelles du Couchant, tout comme la France avait au XIX° siècle des échelles du Levant."

carte_russie_occidentale.jpeg (carte extraite de cette page).

2/ Qu'ajouter un an après ?

  • - que ces avants-postes sont d'utiles relais dans la cadre de la stratégie gazière russe
  • - qu'au sud, ils sont utilement complétés depuis un an par l'Abkhazie à l'est et la Transnistrie à l'ouest, deux régions "russophones" qui complètent bien le dispositif maritime ;
  • - qu'au nord, ils sont utilement complétés par le renouveau de l'accord avec la Biélorussie.

3/ Mais encore ?

  • - que tout ceci témoigne de l'intérêt russe d'abord pour la sphère européenne
  • - que cela s'accompagne d'un intérêt "marginal" (sur les marges) pour l'Asie centrale et pour l'Arctique
  • - qu'il y a une certaine négligence envers l'orient de la Russie

4/ Fort bien, mais alors ?

  • Alors, la Russie se pense d'abord péri-européenne plus qu'eurasiatique, alors qu'on pourrait penser que cette vision géopolitique anime profondément Moscou (voir ici).
  • Et que cette conclusion doit nous faire relativiser la volonté russe (et le plaisir de certains médias occidentaux) de se considérer comme le grand méchant loup.

O. Kempf

samedi 21 février 2009

A propos de l'actuelle puissance russe

Beaucoup de commentateurs ont cru nécessaires d'expliquer que, depuis la guerre géorgienne et la crise du gaz, nous étions revenu à "la guerre froide".

1/ Inepties, bien sûr. Car :

a/ on est loin de l'affrontement idéologique de l'époque

b/ de la construction de systèmes en opposition qui "polarisaient" les RI

c/ de la course aux armements qui rendaient cet affrontement crédible.

2/ Je ne reviendrai pas sûr les profondes modifications qui ont eu lieu depuis 1989 : nous avons changé de décennie, de siècle, de millénaire. En revanche, il paraît utile de cerner la puissance russe actuelle. Or, cette puissance est bien moindre que ne le montrent les apparences.

a/ c'est un tigre militaire de papier qui a eu de la réussite à vaincre la faible Géorgie. Quant à la réforme de l'armée, la modernisation se fait toujours attendre, et les équipements ne brillent pas par leur modernité !

b/ la démographie est exsangue

c/ l'économie de rente est en train de s'écrouler avec la chute du prix des matières premières, et notamment énergétiques. Toutefois, ce dernier point est partagé par de nombreux pays à travers le monde, n'est-ce pas ?

3/ Cependant, la Russie garde des facteurs extrêmement positifs, et sait très bien en jouer.

a/ une très bonne utilisation des médias et de la guerre de l'information. Par exemple, au moment de l'affaire du gaz en janvier, on n'a finalement pas trop dit en Occident qu'ils étaient les grands méchants, car les Russes ont su montrer que les Ukrainiens n'étaient pas des enfants de chœur.

b/ Une volonté politique affirmée, et centrée sur un pouvoir groupé autour d'un stratège qui sait ce qu'il veut et maîtrise les arcanes du pouvoir. Il ne fait plus de doute aujourd'hui que D. Medvedev suivra V. Poutine, et que les espoirs d'une certaine libéralisation, évoqués lors de l'élection présidentielle, se sont désormais envolés. Pendant ce temps là, B. Obama doit courtiser les Républicains pour son plan de relance, et finalement ils ne le votent pas.

c/ Le pouvoir est en place depuis huit ans, et a eu le temps d'essayer de multiples stratégies. Constance, donc, et surtout habitude du calcul et du jeu d'échecs. Les Russes sont redoutables, et très fins. Et jouent le chaud et le froid : retrait des Iskander de Kaliningrad, fermeture de Manas, reprise des livraisons à la centrale de Bichkek,....

d/ le maintien de relais : dans "l'étranger proche" (je sais, ce vocable est surtout utilisé par les Russes, et il est marqué d'une résonance géopolitique très marquée) : Il n'y a qu'à voir la reprise en main de l'Asie centrale (dernièrement, affaire de la base de Manas et création d'une brigade d'intervention, juste pour nous rappeler que la CEI existe encore), Mais aussi dans les confins, cf. l'utilisation de Ioulia Timotchenko en Ukraine, ou la réutilisation de l'Azerbaïdjan. Signalons enfin le maintien de bonnes relations avec l'Iran : sans entrer dans le conflit interne entre radicaux (Ahmadinedjad) et moins radicaux (Rafsandjani), mais toujours de manière à jouer contre-poids alors que les Américains vont être obligés de faire des ouvertures.

4/ Conclusion : ils sont moins forts qu'il s n'en ont l'air, mais ils jouent diablement bien le coup. Et après avoir agité l'alliance chinoise (OCS), ils vont parvenir à lancer une grande conférence de sécurité paneuropéenne cette année, et obtenir gain de cause sur le BAM, mais aussi probablement sur le traité FCE, tout en signant le START III.

Bravo l'artiste : mais il serait temps qu'on prenne conscience qu'ils ne faut pas trop céder, et qu'ils ont plus intérêt que nous à l'accord, malgré les apparences !

O. Kempf