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Expressions › Alliances et mésalliances dans le cyberespace

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jeudi 19 mars 2015

"Alliances et mésalliances", fiche de lecture

Th. Lamidel, auteur du blog "Le fauteuil de Colbert", blog de stratégie navale (et membre d'EchoRadar), vient de publier une fiche de lecture d’Alliances et mésalliances dans le cyberespace. Utile car décrivant bien l'articulation du livre, elle ouvre sur une question finale intéressante, posée par un stratégiste naval qui s'intéresse aux "Global commons" ou "espaces d'intérêt commun". L'analogie du cyberespace comme "océan" tient-elle vraiment ? Je la reproduis ci-dessous.

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mercredi 21 janvier 2015

Prix du livre cyber 2015 !

Le jury a été clément et bienveillant : non content de récompenser le numéro spécial cyber d'Hérodote (conduit par F. Douzet et la chaire Castex de cyberstratégie, j'y avais commis un article sur le "cyberterrorisme"), mais aussi l'ouvrage collectif de l'EPITA sur "Big, fast et open data" sous la direction de Yannick Lejeune, il m'a accordé le prix du livre cyber, aussi bien pour les deux livres que j'avais soumis, Alliances et mésalliances dans le cyberespace et "Penser les réseaux" (ouvrage collectif avec des contributions de Arnaud Coustillère, Philippe Davadie, Frederick Douzet, Eric Hazane, François-Bernard Huyghe, Olivier Kempf, Colin L’Hermet, Dominique Lacroix, Jarno Limnèll, N. Mazzucchi, Jamel Metmati, Kave Salamatian, Daniel Ventre). Bernard Barbier, dans le discours d'annonce, a eu la gentillesse de préciser que c'était pour l'ensemble de mon œuvre.

Quand on m'a passé le micro, j'ai cru bon d'ajouter que je n'étais pas encore tout à fait mort et qu'il restait encore deux trois choses à écrire, y compris sur le sujet. Mais aussi que je remarquais que trois ouvrages collectifs avaient été primés, ce qui témoignait de la richesse et de l'intérêt de la communauté cyberstratégique française, bien plus intéressante à bien des égards que beaucoup de logorrhée anglo-saxonne (qu'on ne m'interprète pas de travers : il y a bien sûr des choses passionnantes, confer Rid, Libicki, Schneier, ...). Bref, j'ai voulu associer, entre autres, les deux chaires (Castex de cyberstratégie, Saint-Cyr de cyberdéfense), mais aussi la Réserve Cybercitoyenne et, last but not least, les copains d'Echoradar (vous ne connaissez pas encore Echoradar ?). Enfin, je pense à tous les auteurs de la collection cyberstratégie chez Economica qui font partie, évidemment, de l'ensemble et que j'associe à ce prix.

Merci donc au jury et à tous les messages d'encouragement et de sympathie qu'on m'a adressés de vive voix au FIC ou à travers mails et tweetos... Sachez que cela fait sincèrement plaisir de voir son travail reconnu par la communauté.

A très bientôt, donc...

O. Kempf

mardi 18 novembre 2014

Alliances et mésalliances dans le cyberespace : vient de paraître

Mon dernier ouvrage vient de paraître, chez Economica : "Alliances et mésalliances dans le cyberespace". (192 p.)

Le lecteur habitué d'égéa remarquera immédiatement qu'il fait le lien entre deux de mes principaux sujets d'étude : celui des alliances, abondamment traité autour de la question de l'OTAN (cf. "L'OTAN au 21ème siècle") et celui du cyberespace (cf. Introduction à la cyberstratégie : je travaille en ce moment à la deuxième édition, prévue pour le début de l'an prochain...). L'ouvrage se place à l'intersection des sciences politiques, de la stratégie et des études cyber. A ma connaissance, très peu de choses ont été écrites sur le sujet. Je crois donc que ces quelques pages défrichent un beau sujet, entrouvrent quelques portes et, j'espère, nourrissent le débat. Bonne lecture. Achetable chez l'éditeur ou à la FNAC, par exemple, pour seulement 19 euros..

Ci-dessous la 4ème de couverture et le plan du livre.

Traditionnellement, les alliances permettent aux États de s’associer pour se défendre ou attaquer, de façon plus ou moins permanente et plus ou moins formelle. Toutefois, ces mécanismes ne sont valables que dans le cadre des guerres communes avec des hommes, des fusils, des armes et des bombes, y compris nucléaires.

La révolution du cyberespace bouleverse ces constructions. En effet, le cyberespace est caractérisé par l’opacité stratégique : tous les acteurs (États, organisations et désormais individus) peuvent agir de façon cachée pour espionner, saboter ou subvertir.

Dès lors, quand les alliances d’avant additionnaient des forces, désormais il s’agit plutôt de partager des faiblesses. De même, l’indétermination de l’ennemi relativise la solidité des amitiés : si on n’a plus d’ennemi, si tout le monde est un ennemi potentiel, alors on n’a plus de vrais amis. Le cyberespace introduit de nouveaux paradoxes stratégiques qui n’ont pas été relevés jusqu’ à présent.

Ainsi, le cyberespace change radicalement les calculs des acteurs et modifie les rapports politiques sous-jacents : ceci explique la diversité des attitudes observées à la suite des grandes affaires de ces dernières années (Géorgie 2007, Stuxnet 2010, Snowden 2013). Cet ouvrage décrypte l’écheveau des calculs. Faisant le lien entre la théorie des alliances et la cyberstratégie, entre les cas pratiques et les enseignements conceptuels qu’on peut en tirer, il analyse avec brio cette question des alliances incertaines et parfois mésalliances qui se dessinent dans le cyberespace.

Plan :

  • I Complexité stratégique et cyberconflictualité
  • II Théorie des alliances
  • III Conditions stratégiques du cyberespace
  • IV Le difficile calcul stratégique dans le cyberespace
  • V Objectifs de l’alliance et de la cyberalliance
  • En guise de transition : Pour une typologie des cyberalliances
  • VI Alliances étatiques multilatérales : l’Alliance Atlantique
  • VII Alliances étatiques multilatérales : L’Union européenne
  • VIII Pourquoi les alliances multilatérales ne fonctionnent pas vraiment
  • IX Alliances étatiques bilatérales
  • X Alliances composites
  • XI Le refus d’alliance
  • En guise de conclusion : De la souveraineté dans le cyberespace

Olivier Kempf