Je poursuis mes explorations sur les rapports entre cyber et économie (remarquable entretien hier avec LB, sur un tout autre sujet, et nous y reviendrons). Je vous ai déjà soumis cette idée selon la quelle il faut désormais considérer l'information comme un facteur de production. C'est ce que recouvre indirectement la notion de "Big Data" (Masse de données) qui fait les grands titres des journaux, de façon encore descriptive.
J'ajoute une autre idée : la monnaie est désormais une information comme une autre : nous avons depuis longtemps dépassé le stade de la monnaie fiduciaire qui demeure un papier, donc quelque chose de tangible. Souvenez vous de vos cours d'économie monétaire, et la description des quatre agrégats monétaires : mais cela, c'était il y a quinze ans. Qu'est aujourd’hui la monnaie, surtout quand on nous expliquait quelle était fondée sur les crédits (entre banques et Banque centrale) ?
La "crise de la dette" est aussi le résultat d'une bulle liée à la dématérialisation des échanges, rendue très tôt possible par le cyber. La monnaie (ce qu'il en reste) est aujourd'hui une information cyber. Que ce soit de l'espionnage ou de la cybercriminalité, il s'agit à chaque fois de "voler" une information particulière. La "monnaie" change de nature
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C'est un peu ce que suggère M. Stéphane Grumbach, INRIA, directeur de recherche, lors de son audition à l'Assemblée Nationale du 21 fév 2013.