Je reviens sur le colloque de l'autre jour. Et cela tourne autour du mot "réalisme".
1/ Le réalisme, cela revient à constater qu'on a un retard considérable (R&T, production d'armement, export) sur les Etats Unis et que la construction de champion ne peut se faire dans un cadre national. La BITD doit être plsu étendue. Si l'Europe veut rester présente, pour tout un tas de raisons, il faut coopérer/mutualiser/intégrer etc. Voilà pour le réalisme.
2/ Mais le réalisme ne suffit pas. Car vous pouvez avoir un réalisme "politique" : il consiste à dire que cette collaboration industrielle doit se faire dans un cadre "européen" avec, au minimum, FR, GB, GE, IT, ESP.
3/ Et puis vous pouvez avoir un réalisme industriel qui dit que les programmes, ça ne marche vraiment qu'à deux, avec qui il faut avoir confiance. Et là, on prône une collaboration bilatérale franco-britannique, d'autant que c'est la seule suggérée par le livre vert, et la seule acceptable par les conservateurs face à la crise budgétaire énorme qui a lieu en GB.
4/ Surtout que l'Allemagne, en ce moment, ne brille pas par son esprit européen, y compris dans le domaine industriel.
5/ Alors ? maintien "idéologique" d'un moteur franco-allemand, considéré comme l'alfa et l'omega de l'Europe ? ou surprise franco-anglaise, paradoxale mais pragmatique ?
A vous de juger.
O. Kempf