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dimanche 10 mars 2013

Stratégie gandhienne

L'autre jour , à la télé, ils projettent Gandhi. Exceptionnellement, je regarde le film. Au-delà du biopic, l'homme pose énormément de questions stratégiques.

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dimanche 17 février 2013

Inde, puissance, Asie

Le voyage du président de la république en Inde a donc été l'occasion de quelques articles sur ce pays. Toutefois, une remarque liminaire : celle du faible nombre d'articles, justement. Au lieu de parler de la vache sacrée, on a parlé du bœuf sacré (je précise, pour ceux qui liront cet article dans deux mois et ne comprendront pas : grand émoi cette semaine autour de la viande de bœuf de lasagnes industrielles qui s'est trouvée être de la viande de cheval). Chacun ses tabous. Cette négligence européenne (toutefois, je fais attention, car je subodore que le Royaume-Uni continue de porter une grande attention au "sous-continent") doit être regardée en contraste de la fascination pour la Chine. En fait, dans l’émergence, l'Occident est fasciné non pas le mouvement lui-même, mais par le premier, la Chine, vécue comme le nouveau concurrent. Et si personne ne conteste l'émergence indienne, chacun la regarde avec une sorte de morgue et de mépris sous-jacent. Dommage, parce qu'à dépasser ses propres représentations, on verrait les opportunités.

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vendredi 4 janvier 2013

Quelques indianités

L'Inde me reste mystérieuse. Voici un petit billet qui s'essaye, au gré de lectures récentes, de trouver des clefs de compréhension, à ma modeste mesure....

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jeudi 16 août 2012

Anniversaires indiens

Pascal TH revient de vacances et repend la bonne habitude de m'arroser de ses messages instructifs. C'est donc lui qui me signale de 65ème anniversaire de l'indépendance indienne, mais aussi le cinquantième anniversaire de l'abandon des comptoirs français dans le sous-continent. J'ai le grand plaisir de reproduire le texte qu'il a rédigé. Ajoutons que ce la aurait pu être l'occasion d'un article ou deux ici ou là, et qu'alors qu'on veut vendre des Rafales à Delhi, il y a quelques politesses qui marquent des attentions délicates qui ne sont pas de refus. Et si la courtoisie était l'art premier de l'influence ?

source O. Kempf

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mercredi 12 janvier 2011

Partenaires ?

Lors du café stratégique de ce soir (un des plus réussis), Colomban Lebas nous a donné de brillants aperçus sur la prolifération ou, pour reprendre sa précision, sur la dissémination. J'ai eu plaisir à l'écouter citer les époux Toffler et leur concept des trois vagues, cela faisait longtemps qu'on n'en avait pas entendu parler : peut-être serait-il d'ailleurs temps de les redécouvrir.

Mais ce n'est pas l'objet de ce petit billet. A un moment, en répondant à une question, C. Lebas évoque les points communs qui réunissent l'Inde et Israël.

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mercredi 12 mai 2010

De la nation indienne : réponse de F. Riou

F. Riou m'avait fait commentaire d'un billet : j'avais trouvé cela judicieux et en avait fait un billet. Yves Cadiou a lui-même commenté ce billet, manifestant son désaccord.

Le débat se poursuit avec la réponse argumentée de la première...

Passionnant, comme toujours. Car l'Inde, moins connue que la Chine, suscite pourtant autant d'attention.

O. Kempf

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dimanche 2 mai 2010

L'Inde

Françoise Riou inclut ce texte dans un commentaire d'un de mes précédents billets : je trouve cela fort instructif, et ne peux résister au plaisir de la faire partager. Merci, madame.

carte_Inde.jpeg

Dans un tout autre monde (mutatis mutandis on dit) l'Union indienne connaît depuis trois décennies une ascension des "régionalismes" (bien sûr rien à voir avec les régions de toutes genèses et sortes de l'Europe), manifestée par les redécoupages successifs d'Etats (voir le Nord-Est et la pulvérisation de l'Assam), qui procèdent de logiques d'ajustements post-décolonisation et de revendications identitaires et économiques, contre le centre fédéral, contre les Etats plus pauvres, contre les langues du Nord, contre les peuples du Sud, contre les immigrés bengalis, contre l'allocation de l'eau des barrages. Tout cela accompagne le déclin , depuis les années 1970, du consentement à la Nation indienne telle que le combat pour l'indépendance l'avait construite : un Etat séculariste, multiple (difficilement, mais dans l'idéal et dans le droit), progressiste, social, auto-suffisant. Les progrès du marché, de la consommation dans une part de la population , l'enrichissement d'une classe "moyenne" (je n'ai pas de meilleur terme) ont étrangement replié les horizons des groupes constituant l'immensité sociale indienne, réactivé les identités religieuses, et tout cela s'est superposé aux fractures traversant l'unité nationale depuis le début, donnant des failles cisaillantes (ça c'est pour l"orogenèse, pas pu m'empêcher).

samedi 30 mai 2009

Inde : après les élections

Les élections indiennes ont donné leur verdict : le parti du Congrès (PDC) a remporté largement le scrutin, et conserve le pouvoir sans être obligé de construire des alliances compliquées.

carte_Inde.jpeg (carte disponible ici)

1/ On se reportera à ces articles et billets :

  • globalvoice : ici
  • aujourd'hui l'inde : ici
  • tchat avec Christophe Jaffrelot : ici
  • tchat avec Jean-Luc Racine : ici
  • A noter, un débat organisé par la Maison des Sciences de l'Homme, organisé le 4 juin prochain : ici

Qu'en penser d'un point de vue géopolitique ?

2/ Que les attentats de Bombay (voir mes billets ici et ici), qui ont pourtant secoué l'opinion indienne, n'ont pas eu de conséquences politiques : le BJP (hindouistes, droite) a mené campagne contre le PDC en l'accusant de ne pas lutter efficacement contre le terrorisme : le thème n'a pas rencontré l'adhésion. J'écrivais le 1er décembre : "il ne faut pas que l’Inde tombe dans le piège de la vindicte (étymologiquement, vengeance) anti-pakistanaise. Car ce serait réactiver une identité pakistanaise fondée sur le seul fait musulman, qui n’existerait que dans son acception la plus radicale et dévoyée. Ce serait surtout tomber dans la rivalité mimétique voulue par les terroristes, alors qu’on sait bien qu’elle est mortifère. Il faut espérer en la sagesse indienne, et en l’appui occidental. ". Il semble que la sagesse indienne a prévalu.

3/ D'ailleurs, l'insistance initiale de l'Inde à forcer le Pakistan à admettre que les terroristes venaient de son pays s'inscrit justement dans cette perspective : le terrorisme est étranger, il n'est donc pas un problème national (même si l'Inde connaît des phénomènes terroristes sur son territoire, liés à des extrémismes de toute sorte, mais à chaque fois circonscrits à des zones particulières : il n'y a pas nationalisation du problème terroriste, à la différence de ce qu'on observe au Pakistan).

4/ L'Inde n'a donc pas choisi la droite, elle n'a pas versé non plus à gauche : il s'agit bien sûr de l'échec de Mme Mayawati, "la reine des intouchables"; Il s'agit surtout de l'échec des communistes. Souvenons-nous : il savaient rompu l'alliance électorale pour dénoncer l'accord sur le nucléaire civil entre le gouvernement (dirigé par le PDC allié justement aux communistes) et les Etats-Unis. Cette dénonciation de la "collusion" avec les Américains était un de leurs fonds de commerce : leur échec illustre que l'opinion se satisfait non seulement de l'accord avec les Américains, mais aussi de la politique nucléaire du pays.

5/ La question cachemirienne demeure. Certes, les choses évoluent lentement. Peut-être est-il temps pour l'Inde, alors que le Pakistan voisin se ressaisit et lutte enfin contre les talibans pakistanais, de proposer une solution de la région cachemirienne. Il n'est pas sûr, en effet, que le système mis en place par la Nouvelle-Dehli soit parfaitement juste ni fondé. Et il est temps d'amorcer la décrispation de cette région frontalière, afin justement d'aider le voisin du nord-ouest à redécouvrir son indianité (voir le billet d'A. Adler). Et surtout aider le pays à sortir de son obsidionalité.

O. Kempf