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samedi 2 mai 2015

L'économie chinoise s'essoufle-t-elle ?

Peut-être faites vous partie des heureux chanceux qui sont inscrits sur la liste électronique de Pascal Tran-Huu. Ses messages réguliers sont l'équivalent d'un blog qu'il réserve, en fait, à ses correspondants. L'un de ses récents poulets m'a passionné et il m'a autorisé à le publier. Voici donc sa dernière chronique chinoise. Merci à lui. OK

graphique_eco_chinoise.png

Ce graphique illustre de manière frappante, le problème auquel est confronté la Chine actuellement. Il représente l’évolution du cours du Yuan face à l’Euro : 1 euro vaut 6, 72 Yuans aujourd’hui contre plus de 10 il y a 10 ans.

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lundi 18 juin 2012

Une chinoise dans l'espace (J Pellistrandi)

Merci à Jérôme Pellistrandi pour cet article qui, au-delà de la première taikonaute, illustre les ambitions spatiales chinoises. O. Kempf (billet suivi par celui-ci en date du 7 juillet 2012)

source

Le lancement réussi ce samedi 16 juin 2012 du vaisseau Shenzhou 9 avec la première taïkonaute chinoise –une jeune pilote de chasse âgée de 33 ans, Liu Yang - est un nouveau succès géostratégique pour Pékin. Ce tir avait été annoncé et témoigne ainsi de la complète maîtrise du vol habité par la Chine. Certes, ces techniques sont maîtrisées par les USA et la Russie depuis cinquante ans désormais. Mais à l’heure où les Etats-Unis sont en rupture de lanceur habité avec le retrait des navettes depuis l’année dernière, seules la Russie et la Chine sont capables de lancer des hommes dans l’espace. Certes, le vaisseau chinois Shenzhou reste très classique quant à sa conception et s’inspire directement des Soyouz russes. Il n’en demeure pas moins vrai que la constante de la politique spatiale de Pékin est exemplaire.

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lundi 7 novembre 2011

La Chine, la seule Chine

Une des fragilités de la Chine tient à sa puissance : nous nous sommes bien moqués de l'hybris américain, des US ivres de leur hyperpuissance, de leur hegemon bienveillant, de leur indispensabilité (? oui, je sais, ce n'est pas français).

(car l'orgueil de Chine est le nom d'une fleur : si en France, tout finit par des chansons, en Chine tout finit par des floraisons)

Voic donc quelques idées, non abouties et parcellaires :car un blog sert aussi à jeter des bribes à la volée : ça décantera.

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jeudi 9 décembre 2010

Le temps court de la Chine

Vous avez entendu ou lu, comme moi, les tartines qu'on nous sort à longueur de temps sur la sagesse chinoise et l'approche indirecte et la profondeur de Sun Tzu.

Petit plaisir : amusons nous à casser les vitres. En l'espèce, affirmons que les Chinois sont à courte vue. Rien que pour le plaisir d'être à contre-courant, ça vaut le coup.

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mardi 12 octobre 2010

Soft Chine?

Un certain paradoxe :

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mardi 7 septembre 2010

Domination économique chinoise

L'édito économique de Pierre-Antoine Delhommais, dans le Monde de ce week-end, mérite quelques commentaires.

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ça parle de la Chine, dont la domination n'est en fait pas nouvelle, mais présentée comme le retour à une normale historique. Autrement dit, ce serait l'abaissement qui serait passager, et la domination occidentale l'exception. La chose est-elle discutable ?

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mardi 11 mai 2010

Matteo Ricci : quatre centième anniversaire

La fascination générale pour la Chine contemporaine ne doit pas faire oublier la fascination ancienne de la Chine pour l'Occident. Deux hommes y étaient connus autrefois : Marco Polo, et Matteo Ricci (qu'ils appelaient Li Ma-Tou). Nous fêtons aujourd'hui le quatre-centième anniversaire de la mort de ce dernier : cela mérite un billet d'égéa.

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mercredi 5 mai 2010

Aux quatre coins de la Chine (MAJ)

L'excellent article de Philippe Pons qui explique les liens entre la Corée du nord et la Chine m'amène à constater un dispositif géopolitique chinois assez original.

(NB : j'ai corrigé les petites coquilles de frappe du premier pararagraphe sur les points cardinaux)

carte_chine.gif

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mercredi 24 février 2010

Fragile Chine (MAJ)

Il faut lire l'excellente analyse de François Fourquet dans le Monde du 23 février sur la Chine : on y comprend pourquoi la Chine ne dominera pas le monde, puisqu'elle n'est pas tolérante. Cela renvoie à l'analyse d'Arnaud de La Grange dans le Figaro de vendredi (Chine Occident, le grand malentendu) mais comme le figaro ne met pas en ligne les seuls trucs intéressants de son journal, je ne peux le mettre en lien.

Toutefois, la conclusion de l'auteur est la suivante : du coup, les Etats-Unis resteront à la manœuvre. Or cela, j'ai du mal à le croire durablement. Car si la Chine est fragile, l'Amérique l'eest tout autant. Est-ce à dire qu'un monde multipolaire est impossible ? je ne sais. Je ne sais même si le mot multipolaire convient. A tout le moins sera-t-il multilatéral.

Mais c'est bien LE débat de ce XXI° siècle.

MAJ : on lira avec le plus grand intérêt cet article du Monde sur l'implantation navale de la Chine autour de l'Océan indien : passionnant. Et purement géopolitique.

O. Kempf

lundi 19 octobre 2009

Les Chinois ne croient plus à l'Occident

L’interview de H. Kissinger, dans le Figaro de samedi, était passionnante, comme toujours. On y retient surtout la vraie faute des courtiers de Wall Street.

Image de http://socio13.files.wordpress.com/2009/02/stevebell5121.jpg

En effet, en Europe, on voit leurs bonus de cette année sous l’angle de la morale : « ils n’ont rien compris, ils exagèrent, ils n’ont aucune honte ».

Cette perception est peut-être juste, mais elle est proprement inefficace. Car un économiste classique vous répondra : « comme le système repose sur une maximisation de l’utilité individuelle, que celle-ci passe en l’espèce par la rémunération, il est logique et cohérent que cela passe par des hauts bonus destinés à récompenser la vraie ressource rare sur le marché, le vrai facteur de production que constitue le trader de haut niveau : cela contribue en effet à la perfection des marchés ». On a donc là une vision qui apaise la conscience de ces hauts revenus (car il faut accepter l’hypothèse qu’ils ont une conscience, pourquoi leur dénier) : ils participent à la perfection des marchés, ils sont donc « justes ».

Or, sans aller jusqu’à remettre en cause la perfection des marchés (quoique, on y reviendra), on peut tout simplement constater que cette politique est à courte vue : non seulement parce qu’immanquablement, elle reconduira à l’échec où elle nous a déjà mené, sachant que par ailleurs, les États n’auront plus alors la capacité de gommer les défaillances des banques ;

Mais surtout, parce que cela agace prodigieusement les Chinois. Et c’est ici qu'on revient à l'article de Kissinger. Que dit-il ? Que les Chinois ont perdu confiance. Ils ne croyaient déjà plus à l'Amérique pour sa capacité à mener une politique (par là, probablement, s'explique la vraie réticence à s'associer aux sanctions onusiennes, au moins autant que par les intérêts économiques). Depuis Lehman Bros, puis la réaction des financiers américains, puis les nouvelles bulles en train de se créer (avez-vous remarqué que même les actions automobiles atteignent des niveaux incroyables?), ils ne croient plus à l'Amérique pour sa capacité à mener une politique économique.

C'est ici qu'intervient le débat entre "réalisme" (et Kissinger, qui ne prononce pas le mot, est un maître de la chose), son succédané le "pragmatisme", et enfin une dernière notion, souvent oubliée : la responsabilité.

En clair, les Chinois n'ont pas de leçons à recevoir : ni pour la sous-évaluation du Yuan, ni pour la croissance artificiellement gonflée depuis des années, ni... : ils faisaient "crédit" aux Occidentaux (comprendre : aux Américains) de leur succès économique. Ils s'aperçoivent aujourd'hui de leur insuccès, et surtout de leur "irresponsabilité". Ce n'est pas seulement une affaire de sous. C'est une affaire de "respectabilité". Ainsi s'explique la manœuvre persistante des Chinois pour trouver une alternative au dollar.

Toutefois, le pragmatisme (le fameux pragmatisme, si souvent présenté comme une qualité anglo-saxonne, qu'aucun autre pays n'aurait, ni la France ni la Chine), le pragmatisme serait chinois. Rien ne sert de casser la machine : il faut juste contribuer à la faire vaciller, elle s'écroulera d'elle-même. Faut-il donc sauver le soldat dollar ? Malgré les déclarations amourachées de PA Delhommais, je crains qu'il ne soit trop tard. Même si on ne sait ce qui émergera des décombres....

Et même s'il 'est pas sûr que la Chine en tire vraiment profit.

O. Kempf

Références:

  • Sur le renouveau chinois, on lira mon billet au sujet du G 20
  • Sur le lien entre crise financière et remise en cause occidentale, on lira celui-ci.

jeudi 26 février 2009

Religions chinoises

Je me faisais une réflexion : la Chine aura toujours suivi en retard et avec excès les religions séculières de l'Occident :

  • le communisme, d'abord, à partir de 1949.
  • Le capitalisme, ensuite, à partir de 1979.

A chaque fois, la radicalité impressionne, se présente comme un modèle, jusqu'à ce qu'on aperçoive tous les défauts. Et les admirateurs de la Chine libérale des zones spéciales de Canton rappellent furieusement les maoïstes des années 1960. D'ailleurs, certains sont les mêmes.

Cessons les piques : l'intérêt du XXI° siècle sera d'observer si, réellement, la Chine puis l'Asie construiront vraiment une voie autonome de modernité.

O. Kempf