Je profite du week-end pour vous signaler la parution d'un ouvrage intéressant d'histoire militaire sur les opérations des Alpes en 1940. En effet, Mussolini attend le dernier moment pour attaquer, quand il est sûr que les Allemands vont défaire les Français : le 10 juin ! Autant dire que le Duce n'avait voulu prendre aucun risque, témoignant ainsi du niveau de confiance qu'on pouvait lui accorder. Surtout, il pensait qu'une armée française défaite, désorganisée, ne résisterait pas. Et c'est l'inverse qui est advenu : non seulement elle a résisté, mais elle l'a battu (grâce notamment aux forts Séré de Rivière). D’autant qu'elle est attaquée par le nord à partir de fin juin, les Allemands descendant depuis Dijon et étant contenus dans le nord des Alpes, les Français empêchant la prise de Grenoble, malgré l'infériorité numérique.

Ce petit épisode illustre que l'armée de 1940 n'était pas vouée à être battue, et que sans l'incroyable percée de Guderian, elle avait des chances. Mais c'est un autre débat, et il est fort utile de s'intéresser à cet aspect-là de l'histoire militaire. Merci à Max Schiavon, directeur des études au Service Historique de la défense, et LE spécialiste de la question.