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lundi 12 novembre 2012

Questionnaire sur la PED

Un étudiant m'envoie un questionnaire sur la PED, assorti de toutes les flatteries de circonstance : C'est quand même dingue ces étudiants qui font travailler les profs ! Plus sérieusement, je profite pour mettre ma réponse en ligne. Comme ça les autres pourront pomper (comme Crassus). Et puis on ne sait jamais : peut-être que l'un ou l'autre diront merci, y compris parmi ceux qui envoient des courriels, et n'accusent pas réception des réponses qu'on leur fait (mes trente seconde de vieux schnock).

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dimanche 2 septembre 2012

Triangle européen et "Europe de la défense"

A l'heure de la commission sur le LB, les termes de la lettre de mission rappellent l'objectif d'une Europe de la défense. Personnellement, je n'aime pas beaucoup cette expression : intraduisible en anglais, incomprise à l'extérieur, elle constitue un mantra français qui constitue un de ces compromis, résultat du consensus et non fabricateur de consensus. Ce n'est pas la défense de l'Europe (parce que pour beaucoup d'Européens, il y a l'Alliance atlantique pour ça), et ça sonne mieux que de la coopération de défense, un peu trop intergouvernemental et pas assez "ambitieux"... Accessoirement, cela a permis de convenir aussi bien à la droite qu'à la gauche (consensus, vous disais-je) ce qui fait qu'on peut la critiquer sans être partisan.

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Donc, comme en France on se paye de mots, on a inventé une expression et tout le monde est content. Mais comme l'expression est un entre-deux, elle a perdu de son utilité originelle.

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lundi 17 octobre 2011

L'Europe, passager clandestin de la sécurité européenne (2/2)

1/ La crise économique frappe le monde développé depuis 2008. Elle s'est transformé en crise de la dette cette année, à cause notamment du cas grec. Remarquons au passage qu'on oublie les dettes britannique et américaine : aujourd'hui, la zone euro est au centre des préoccupations mondiales, s'attirant les remontrances de B. Obama ou les encouragements de D. Cameron ...... (j'aimerais, de temps en temps, entendre des leaders européens expliquer à MM. Cameron et Obama qu'il serait bon qu'ils gèrent un peu mieux leurs pays parce que c'est pas ça, décidément). (suite du billet d'hier)

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Or,cette question de la "zone euro" cache une double, voire une double décorrélation européenne.

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mardi 19 juillet 2011

Toujours pas de QG européen

La Grande-Bretagne poursuit son veto à l'installation d'un QG européen, alors pourtant que :

  • c'était une demande de la présidence polonaise ...
  • soutenue par le triangle de Weimar, donc par la France et l'Allemagne ...
  • et qu'elle avait été émise par la baronesse Ashton herself, excusez du peu.

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Et pourtant, William Hague, le secrétaire au Foreign Office, a dit non. Voir ici. Seul un Anglais peut dire non à une Anglaise, peut-être....

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samedi 23 avril 2011

L’Europe de la Défense. Un plan B pour l’Europe par Henri Hude

C'est avec beaucoup de plaisir que je publie cet article d'Henri Hude, philosophe et directeur de recherche aux écoles de Coëtquidan. Il a été publié préalablement dans Ouest France (merci à ce journal de nous autoriser la publication en ligne, et spécialement à EM) mais même s'il s'agit du premier journal français, cela a pu vous échapper.....

En tout état de cause, une réflexion stimulante.

O. Kempf

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lundi 3 janvier 2011

Humour anglais

Ainsi, l'organigramme du SEAE (Service Européen d'Action Extérieure) a été rendu public. Il faut voir l'air piteux et déconfit des Français, rien qu'à lire le Figaro de la semaine dernière (article du 28 décembre ) : c'est pas bon.

Pour faire simple, le titre de l'article dit tout : La diplomatie européenne trustée par les Britanniques.

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vendredi 26 février 2010

1ères rencontres parlementaires de la défense européenne »

Mercredi se sont donc tenues les premières « rencontres parlementaires de la défense européenne ». Honnêtement, je les ai trouvées de belle qualité. Le plateau était de qualité : des parlementaires (JP, Chevènement, A. Danjean, du Parlement européen, qui m'a fait excellente impression, Louis Giscard d'Estaing), des représentants du MinDef (L. Collet Bignon, patron de la DGA, excellent, mais aussi deux CEMs, ceux de la Marine et de l'armée de l'air ou le VAE Combes de l'EMA), enfin des industriels (le patron de MBDA, celui d'EADS sécurité défense France), etc...

Je retiens un vrai débat sur la standardisation: lancé par O. Darrason, repris l'après-midi, le général Palomeros a rappelé un aspect souvent méconnu quand on parle de capacités : celles-ci ne sont pas seulement du matériel, mias aussi une doctrine, de l'entrainment. SUrtout,il rappelle ce qu'on ne sait pas assez : les Américains ne sont pas interopérables avec l'Otan, pour la simple raison qu'ils sont en avance sur ces standards.

Autre débat : faut-il des missions ou une politique ? Si M. de Vasconcellos rappelle qu'il ne faut pas séparer efficacité de légitimité (cette dernière étant essentielle à l'efficacité européenne) ; mais je persiste à trouver que les réussites missionnelles sont un atout majeur. C'est la question des coopération renforcées.

Dernier débat, celui de la concurrence industrielle : il n'est pas entre l'Europe et les Etats-Unis, car ily a décrochage, mais il s'agit du gap arrière :celui entre nous et les émergents, qui impose de conserver notre avance technologique. Les mots du DGA ont été extrêmement percutant de ce point de vue : je l'écoutais pour la première fois, et il a été convaincant.

Ces notes ont été prises à la volée : peut-être reste-t-il qq scories et imprécisions......

Olivier Kempf

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mercredi 17 février 2010

A propos de la relation PESD-Otan

La préparation du sommet de Lisbonne en novembre voit les débats fleurir autour de l'Otan. On remarquera qu'il n'y a pas eu de séminaire préparatoire sur le thème "Otan-UE". Plusieurs raisons à cela :

1/ Les chicayas de la Turquie : sous prétexte de clauses d'accès au renseignement, il s'agit de bloquer les relations institutionnelles, au motif du frein européen à l'intégration de la Turquie dans l'UE. Du côté européen, on n'est pas en reste : Si La Valette (Malte) a rejoint le Partenariat pour la Paix, ce qui lève la question technique des échanges de renseignement, Chypre en revanche demeure hors du PPP. Tout ceci parce que Ankara refuse l'ouverture des ports de la partie turque de l'île....

2/ Autrement dit, la question turque empoisonne l'Otan. C'était déjà le cas au début de la décennie, puisque Ankara a retardé tant qu'il a pu l'adoption des accords "Berlin +" en 2002. Ce fut le cas lors du refus de servir de base de départ à l'invasion américaine de l'Irak en 2003. C'était le cas au moment de la nomination de M. Rasmussen comme SG, au sommet de Strasbourg (vous me direz, c'était une bénédiction pour les médias, tellement ce sommet fut creux, cf ma série de billets ici). Autrefois, on avait la dissension entre la Grèce et la Turquie : celle-ci s'est apaisée avec le temps et avec le calcul grec de la normalisation. Mais elle s'est curieusement reportée au sein de l'alliance, et transformée en une dissension entre la Turquie et l'UE. Il y a une certaine ironie à voir l'Alliance bloquée par une question européenne, et surtout par une question turque....

3/ Mais, vous l'avez compris, il ne s'agit là que de prétextes, de contingences. La vérité est ailleurs : l'UE ne se mesure pas à l'Otan, car l'une n'est que spécialisée quand l'autre est politique. Il faut comparer l'Otan à la PESD. Et celle-ci n'a plus besoin des moyens de l'Otan : elle a lancé 25 opérations, dont on ne peut pas dire qu'elles soient des échecs. Elles ne sont pas flamboyantes ? mais trouvez-vous que la FIAS, menée par l'Otan, soit flamboyante ? Et comparez Atalante à Ocean Shield : laquelle est la plus efficace ? EUROVAVFOR, sans discussion.

4/ Pire : d'une certaine façon, c'est désormais l'Otan qui a besoin de l'alliance.... Croyez-vous que cela sera posé tel quel dans le prochain concept ?

O. Kempf

Réf : voir cet intéressant questionnement par M. Walter, président l'Assemblée européenne de défense, à la Wehrkunde : la réponse des otaniens fait pense au pédalage dans le yaourt.......

lundi 11 janvier 2010

L'Europe portugaise

L'Europe, après le traité de Lisbonne, va-t-elle devenir portugaise ? c'est-à-dire une Europe lisboète? (voir ici pour cette appellation). Peut-être pas, mais il est probable que le vrai gagnant du traité sera un Portugais. Et il s'appelle Jose Manuel Barroso.

Surpris ? Et pourtant... (article publié également sur AGS)

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vendredi 13 novembre 2009

L'assemblée parlementaire de l'UEO

A l'heure où chacun se félicite du traité de Lisbonne et des conséquences que sa ratification aura sur la PESC/PESC/PCSD, il me parait important de rappeler l'existence de l'assemblée parlementaire de l'UEO. Souvenez-vous : c'est à cause d'elle que la vieille alliance européenne (à l'époque, l'Union Occidentale, UO), celle initiée au traité de Dunkerque de 1947, étendue au traité de Bruxelles de 1948 (avant l'Otan, donc !) et modifiée en 1954 en Traité de lUEO, c'est donc à cause de cette AP que l'UEO a été maintenue à travers tous les dispositifs institutionnels post Maastricht (Amsterdam, Nice, ...).

Or, la prochaine session parlementaire de l'UEO se réunira bientôt à Paris, au Palais d’Iéna, 75016, du mardi 1 au jeudi 3 décembre 2009. Je crois que les sessions se déplacent de capitale en capitale, la chose n'est donc pas si fréquente, surtout compte-tenu de l'actualité. Voici le projet d’ordre du jour des questions qui seront débattues pendant la séance :



I. QUESTIONS DE DÉFENSE:

  • 1 . L’Union européenne et les missions de maintien de la paix des Nations Unies – Réponse au rapport annuel du Conseil Rapporteurs : Mme Ine AASTED-MADSEN (Pays-Bas, Groupe fédéré) et M. René ROUQUET (France, Groupe socialiste)
  • 2. La guerre en Afghanistan : les implications régionales Rapporteurs : Mme Françoise HOSTALIER (France, Groupe fédéré), M. Jean-Pierre KUCHEIDA (France, Groupe socialiste) et M. Mehmet TEKELIOGLU (Turquie, Groupe fédéré)
  • 3. La surveillance maritime européenne Rapporteurs : M. Kurt BODEWIG (Allemagne, Groupe socialiste), M. Tarmo KOUTS (Estonie, Groupe fédéré) et M. Konstantinos VRETTOS (Grèce, Groupe socialiste)

I. QUESTIONS POLITIQUES

  • 1. Vers une nouvelle architecture de sécurité pour l’Europe ? – Réponse au rapport annuel du Conseil Rapporteur : Mr Arcadio DÍAZ TEJERA (Espagne, Groupe socialiste) et M. Gerd HÖFER (Allemagne, Groupe socialiste)
  • 2. La sécurité européenne et le Moyen-Orient Rapporteur : Mme Josette DURRIEU (France, Groupe socialiste)
  • 3. Les développements en cours en matière de non-prolifération et de désarmement nucléaires Vice président et rapporteur : M. Michael HANCOCK (Royaume-Uni, Groupe libéral)
  • 4. Informations fournies par les Conseils de l’UE et de l’UEO sur la politique européenne de sécurité et de défense Rapporteurs : M. Michael HANCOCK (Royaume-Uni, Groupe libéral) et M. Giacomo SANTINI (Italie, Groupe fédéré)

III. QUESTIONS TECHNIQUES ET AÉROSPATIALES

  • 1. Renforcer la base industrielle et technologique de défense européenne (BITDE) – Réponse au rapport annuel du Conseil Rapporteurs : Mme Claire CURTIS-THOMAS (Royaume-Uni, Groupe socialiste) et M. Edward O’HARA (Royaume-Uni, Groupe socialiste)

IV. RELATIONS PARLEMENTAIRES ET PUBLIQUES

  • 1. Modèles et structures de coopération interparlementaire Rapporteur : M. Hendrik DAEMS (Belgique, Groupe libéral)
  • 2. Sécurité de l’Europe et élargissement : l’évolution de l’opinion publique Rapporteurs : M. John GREENWAY (Royaume-Uni, Groupe fédéré) et M. Alejandro MUÑOZ ALONSO (Espagne, Groupe fédéré)

Si vous souhaitez y assister, vous pouvez demander au service de presse à cette adresse : press@assembly.weu.int.

O. Kempf