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mercredi 19 juin 2013

Concours EGD 2013 : Plutarque, amis, ennemis, honneur.

Voici le sujet de l'école de guerre, donné hier.

« Il faut avoir des amis et des ennemis ; des amis pour nous apprendre notre devoir, et des ennemis pour nous obliger à le faire. »

Cette citation de Plutarque vous paraît-elle consister aujourd’hui encore un paradigme valable, notamment en matières de relations internationales ?

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Tout d'abord, bravo pour ce sujet : enfin qq chose d'intelligent et pas scrogneugneu, avec à la fois un tropisme RI et en même temps matière à réflexion, sur le métier et pas seulement. Du coup, ça m'a un peu inspiré. Je ne propose donc pas une "correction" (qui suis-je ?) mais un "parcours", qui ne vaut que ce qu'il vaut et témoigne surtout de mes lubies du moment. On y trouvera une articulation en 3/3, signe que je suis capable d'une tolérance forcément coupable.

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mardi 19 juin 2012

Sujet EDG 2012

De fidèles lecteurs, préparant l'école de guerre, me signalent le sujet du concours : "C'est moins par la force de ses armements qu'un nation s'élève au dessus des autres que par le caractère de ses citoyens." Baden-Powell

Comment une nation s'élève t-elle sur la scène internationale ?

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mercredi 8 février 2012

Plan "les champ de bataille" (EDG)

D’après Victor Hugo : « Un jour viendra où il n’ y aura plus d’autres champs de bataille que les marchés s’ouvrant au commerce et les esprits s’ouvrant aux idées. »

Quelle est votre opinion à ce sujet ?

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jeudi 22 décembre 2011

Plan : du 2x2 au 4x4

Un grand merci à Yves Cadiou pour ses commentaires pertinents sur les plans du concours à l'école de guerre. Ils m'ont fait hurler de rire et méritent un billet à eux seuls.

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mardi 28 juin 2011

Sujet école de guerre 2011

Un correspondant m’envoie ce message et je l'en remercie : j’en conclus qu’il s’agit du sujet du jour de l’école de guerre. A défaut, ce serait une excellente préparation.

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Avec l’instrument militaire, vous ne pouvez pas tout faire. Mais sans l’instrument militaire, vous ne pouvez rien faire.

Raymond Aron

Que pensez-vous de cette opinion ?

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mercredi 30 mars 2011

Sujet CID : géopolitique : temps, échelle, facteurs

Un correspondant m'envoie un sujet d'oral au CID (euh, pardon, école de guerre).

Voici la discussion...

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dimanche 2 janvier 2011

Pensée stratégique et liberté d’action

Un interlocuteur, qui prépare une école de guerre, m'envoie ce devoir sur "Pensée stratégique et liberté d'action". ça tombe bien, un autre correspondant me demande des devoirs CID. Avant de lire le corrigé, vous pouvez vous essayer à écrire un plan détaillé.

Qu'en pensez-vous ? L'aiderez-vous, par vos commentaires, à s'améliorer ?

O. Kempf

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mardi 22 juin 2010

Sujet CID : résistance et obéissance, vertus du citoyen

Voici le sujet qui vient de tomber au concours du CID :

" Résistance et obéissance, voilà les deux vertus du citoyen. Par l'obéissance, il assure l'ordre, par la résistance, il assure la liberté." Alain 1912

Cette dichotomie vous semble t elle conciliable avec votre engagement d'officier?

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jeudi 10 juin 2010

la mémoire des tragédies permet-elle d’en éviter le retour ? (sujet)

L'écrit du concours du CID approche. Les candidats procèdent aux dernières révisions. Plutôt que de l'accumulation de connaissances, il faut maintenant s'entraîner à une certaine dextérité intellectuelle. Pour cela, des plans flash.

Comme celui proposé par un des mes fillots, à qui j'explique qu'il faut se libérer du dogme du trois parties. Voici donc un de ses essais, et la conversation qui s'est ensuivie.

Nous l'appellerons Martin.

O. Kempf

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vendredi 4 juin 2010

ENS géographie : sujets et programmes

La Turquie était au programme des Khagnes cette année.

(image tirée de http://prepals1.files.wordpress.com/2009/11/prepa-khagne.jpg)

Les sujets sur la Turquie aux concours ont été très variables ;

  • comme toujours, le sujet de l'ENS était très vaste : "l'aire turcophone et la mondialisation" (tarte et complexe; les étudiants ont pris cela comme un sujet très économique) ;
  • les sujets des écoles de commerce, que présentent une partie des khâgneux sur leur programme ENS, étaient plus pointus : "Istanbul est-elle une ville européenne?"; et : "frontières et espaces frontaliers de la Turquie".

Pour l'an prochain, voici le programme :

les énergies dans le monde, étude géographique

Décidément, mon concept de géopolitique des ressources va faire fureur....

Bon travail à tous les étudiants.

O. Kempf

lundi 22 mars 2010

Sujets mars 2010

Deux petits sujets pour la route :

  • L'individualisme dans le monde occidental contemporain
  • Europe, États-Unis, Asie

On en reparle...

O. Kempf

mardi 16 mars 2010

Qu’est-ce que la guerre asymétrique ? (plan exposé)

Une jeune étudiante de la catho, en deuxième année de fac, m'a demandé conseil pour préparer un exposé de RI. Son sujet : les guerres asymétriques. Un lecteur d'égéa a tous les éléments de connaissance pour répondre à un tel sujet. Donc, j'ai sauté sur l'occasion : en effet, cela permet de montrer ce qu'est un plan détaillé, valable pour l'oral ou l'écrit.

Pour l'oral : il est peut-être trop précis (je l'ai fait en 3/4h, alors qu'on a usuellement 1/2 h de temps de préparation) : les détails des puces ne sont donc pas exigibles pour une colle orale de dix minutes (mon étudiante pouvait étendre son exposé à 20 minutes). En revanche, on aperçoit qu'on a les deux parties, les deux sous-parties, les paragraphes principaux, ainsi que les annonces principales. Pour un plan sciences po, on a la matière pour 10 minutes précises, si on ôte les puces.

Le niveau de détail est celui qu'on attend d'un plan détaillé pour une copie à l'écrit : il faudrait ensuite rédiger introduction et conclusion au brouillon, avant de commencer la réaction. Si on compte les 3/4h évoqués ci-dessus, le 1/4H de recherche préalable, la 1/2h de pré-rédaction des bouts, nous voici à 1h30, qui laissent 2H30 pour la rédaction : vous avez donc largement le temps de calligraphier et de peser vos mots, sachant qu'il s'agit de produire entre huit et dix pages. Avec de l'aisance, on rédige plus vite, et le rab est dédié à la recherche et la réflexion.

L'introduction est découpée classiquement, selon la règle des trois entonnoirs : Accroche, énoncé du sujet, définition des termes, cadre historico-géographique, problématique, Annonce du plan. De même la conclusion suit l"articulation reprise/ouverture (je ferme j'ouvre).

Bien sûr, ceux qui ne s'intéressent pas à la forme mais au sujet peuvent critiquer mon propos sur la guerre asymétrique : car cela devrait aussi intéresser les lecteurs d'égéa qui ne préparent aucun examen.

O. Kempf

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vendredi 22 janvier 2010

Histoire, mémoire et identité : corrigé

Voici donc quelques éléments de corrigé du sujet proposé il y a quinze jours, avec un intéressant débat soulevé par Alex. Précisons donc : bien qu'intitulés "CID", les sujets proposés s'adressent à tout le public préparant des concours de haut niveau (CID, khâgne, ENA, IEP,...). 1/ Un piège de fond, un piège de forme

2/ Le piège de fond : se faire avoir par l'actualité et traiter un autre sujet.. En l'occurrence, disserter sur l'identité nationale, débat en cours. Evitez de sombrer dans l’identité nationale, ou les lois mémorielles : sont dans le sujet, ne sont pas tout le sujet. D'où : s'il faut le mentionner à un moment ou à un autre, il ne faut pas s'appesantir dessus. DE plus, en traitant le seul sujet, on s'aperçoit qu'on a, par conséquence, énormément d'éléments pour le débat sur l'identité nationale. S'éloigner pour mieux revenir...

3/ Le piège de forme : un sujet en trois mots. Trois thèmes : là est la difficulté. Ils s’articulent et s’opposent deux à deux. C'est au fond LA problématique. D'ailluers, quand vous cherchez la problématique, regardez d'abord le problème que le sujet Voous pose : souvent, vous avez là de quoi inspirer votre réflexion. Ici : sujet en trois termes, comment les articuler?

4/ Du coup, cela souligne l'Importance des définitions : c'est vrai pour tous les devoirs, particulièrement pour celui-ci.

  • Histoire : histoire en marche et histoire qu’on écrit (connue). Histoire en marche, plus récente, avec un grand H, confer déterminisme historique : l’histoire a un but. Ici, il fallait éliminer l’histoire en marche, pas pertinent pour le sujet.
  • Mémoire : deux points de vue : individuel et collectif. Le point individuel devait être éliminé, à un moment : introduction, ou en cours de développement. Il fallait le mentionner, mais savoir où s’arrêter. Citer Nora. Cf. lois mémorielles. La mémoire s’oppose à l’histoire, qui a une définition scientifique, extérieure, quand la mémoire est intérieure et subjective.
  • Identité : là aussi, individuelle et collective. Là aussi, un choix devait être effectué. L’identité collective est récente, est née avec la sociologie (Durkheim). Voir aussi : identité = permanence (dans le temps) et identité = unité. Stabilité dans le temps : on aperçoit la liaison avec mémoire et histoire…

Cela impose une intro assez longue.

5/ On ne peut faire un plan trois parties, avec chacune étudiant les deux binômes : cela amènerait des redites, et manquerait d’unité et de dynamisme. Pour se sortir du triangle, il faut choisir un terme d’entrée, et observer les articulations des deux autres : ou encore, une majeure et deux mineures. En fait, les trois binômes sont dépassés par l’introduction d’un quatrième terme, celui de politique. Cela milite donc obligatoirement pour un plan en deux parties, et même deux sous-parties chacune : c'est la seule façon de rétablir, me semble-t-il, l'équilibre menacé par le rythme ternaire du sujet...

6/ La conclusion me paraît de très bonne facture : elle reprend bien l'articulation générale du développement, et elle apporte quelque chose de supplémentaire, de lié au devoir et permettant en même temps une ouverture. L'utilisation des citations est judicieuse. Un de mes maîtres me disait que si on a une seule citation, il faut la placer en intro ou conclu, si on en a deux en intro et conclu, si on en a plus, alors on peut en mettre dans le développement. C'est bien sûr une recette trop absolue et en fait rarement juste. Mais ici, les citations (Braudel et Renan) sont très bien placées, et permettent de dépasser ce qu'on en dit d'habitude.

Le corrigé proposé est solide : il amènerait une bonne note à coup sûr

O. Kempf

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lundi 11 janvier 2010

Histoire, mémoire, identité

Bon petit sujet, hein ? Trendy, tout à fait ce qui tomberait le jour du khâl cette année. Juste piégeux ce qu'il faut, pour le reste ultra classique. Vous a-do-rez : trop facile, en fait. Même pas la peine d'y consacrer du temps. Non, mais pour qui se prend-il ? ou plutôt, pour qui nous prend-il ?

Allez, réfléchissez, proposition de correction d'ici quinze jours.

O. Kempf

mardi 5 janvier 2010

Méthodes et références pour les préparants

Un lecteur me demande des conseils "en matière de manuels que vous évoquez" :

  • - Relations internationales
  • - Philo politique
  • - Droit constitutionnel
  • - ...

Fichtre ! cela fait une paye que je ne pratique plus ces bouquins : ce qui signifie qu'ils sont peut-être datés, et que les références peuvent avoir vieilli.

1/ D'abord, il faut savoir que là où vous entrez, il n'y a pas de secret : la quantité fait la qualité.

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lundi 28 décembre 2009

Le principe de laïcité dans la société contemporaine

1/ Le sujet est très classique : un excellent sujet de concours, vaste par lui-même pour permettre de s'exprimer, sans qu'il soit besoin d'avoir trois phrases pour poser la question. De ce point de vue là, c'est un sujet facile : du moins dans sa forme.

2/ Il y avait pourtant des pièges. Le premier consiste à parler de l'islam dans la société contemporaine, même si c'est à cause de la visibilité de l'islam (voile islamique, burqa, minarets en Suisse) que la question possède aujourd'hui une acuité prononcée. Celui qui ne traitera que de l'islam, ou pire qui aura des propos trop vifs, serait sanctionné. C'est un vrai danger qu'il faut éviter. On me répondra que cela revient à de l'hypocrisie, de la langue de bois, du politiquement correct.... Peut-être... Mais vous êtes à un concours, où l'on cherche à sélectionner de futurs grands responsables. On vous juge bien sûr à votre qualité d'écriture et de raisonnement, mais aussi à votre capacité à vous situer. On ne vous demande pas un travail de leader politique, ni d'éditorialiste. Toutefois, cela n'empêche pas d'être un peu subtil. Il est des manières habiles de laisser entendre tout ce qu'on veut. Encore faut-il que cela soit bien mené. A l'inverse, on ne peut pas ignorer la question de l'islam dans les sociétés occidentales : il faut en parler clairement.

2/ Le deuxième écueil tient à ce qu'on va traiter : s'agit-il de la laïcité, ou du principe de laïcité ? ce n'est pas exactement la même chose, et la deuxième compréhension, celle donnée par le sujet, amène à un devoir qui devra démontrer des qualités juridiques. De même, la notion de "sociétés contemporaines" est piégeuse, même si elle est classique : en effet, le principe de laïcité existe le plus souvent dans les démocraties occidentales (penser à l'empereur de droit divin au Japon, ou à la société de caste en Inde) : cela impose donc une claire définition des termes en introduction....

3/ La copie ici présentée évite les pièges principaux. On pourrait lui reprocher quelques scories : ne pas mentionner des sociétés extra-européennes ; une dernière sous-partie sociale pas forcément convaincante (ce qui est dommage, car elle clôt un devoir sur une impression mitigée) ; une confusion entre le "dérèglement du monde " et le "désenchantement du monde" (l'un d'A. MAalouf, l'autre de M. Gauchet). Mais elle semble équilibrée, construite, convenablement écrite, avec des démonstrations et une ou deux formules heureuses...

4/ Au total, un censeur exigeant lui accorderait toutefois la moyenne.

O. Kempf

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mercredi 11 novembre 2009

Un petit pour la route

Un lecteur me demande un sujet de préparation au CID. Quelque chose de trendy. Allez, hop! en voici un :

logo_cid.jpg

"Le principe de laïcité dans les sociétés contemporaines".

Juste mignon comme tout, avec ce qu'il faut de classicisme, et ce qu'il faut de piège et d'écueil. Succulent. Vous allez adorer.

Allez ! proposition de correction dans quinze jours. Ceux qui veulent peuvent m'adresser leurs plans détaillés (mettez vous dans les conditions d'examen : une heure de recherche/construction de plan, + une demi heure pour intro/conclu au brouillon).

Bon courage.

O. Kempf

mercredi 4 novembre 2009

Prépa CID : souveraineté et responsabilité

Sujet : "la gouvernance de la société des hommes au XXI° siècle : du principe de la souveraineté au principe de la responsabilité partagée ?"

Encore une fois, un sujet mêlant philosophie politique, relations internationales et évolution sociales. Désolé de le répéter : il faut décidément que vous vous cogniez un manuel de relations internationales (et pas seulement historique, mais aussi théorique, type Aron ou Roche), un autre de philosophie politique, un autre de droit constitutionnel.... ça déplait à certains, je le sais, mais c'est ainsi : il faut réfléchir au pouvoir. Or, il a deux formes, une intérieure et une extérieure....

C'est d 'ailleurs un des ressorts du sujet. Autant le thème est classique, autant l'intitulé est tarabiscoté. Pourquoi cette première phrase ? pourquoi ce "gouvernance", mot à la mode est finalement peu pratique ? pourquoi préciser "sociétés des hommes"? parce que gouvernance de société aurait immédiatement fait penser à un de voir d'éco ? Surtout, l'essentiel du sujet est dans la deuxième proposition, sous la forme d'un sujet : de A à B.

Devant ces sujets binaires, on évite bien sûr un Grand I : A, Grand II : B. Ici, la forme en trois parties permet de s'en sortir. Mais le sujet introduit une évolution : il faut faire attention à ce que son traitement soit lui aussi dynamique. Or, dans un plan en trois parties, cela risque alors d'être "tableau initial" / "facteurs d'évolutions"/ "solutions" : Correct, mais la 1ère est trop statique. Il faut donc soit un deux parties, soit un trois parties qui introduise du dynamisme dans la première partie, par exemple en soulignant en I/B la fragilité du système. C'est le parti qui est ici retenu.

Pour le reste, la copie est très solide, mécanique même. Les définitions en introduction sont un peu lourdes, mais renvoient à la lourdeur de l'intitulé du sujet (pas facile de faire du Mozart avec une partition de Wagner, hein?). D'ailleurs, il y a un embryon de problématique dès l'annonce du sujet, signe (maladroit) d'une volonté de recentrage. On remarquera le soin des transitions, à la limite trop marquées : mais on commence là à être vraiment exigeant. Bref, une copie qui devrait obtenir la moyenne....

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lundi 29 juin 2009

Si l'Etat est fort, il nous écrase. S'il est faible, nous périssons (Sujet CID 2009)

Ainsi, le sujet du CID est paru (voir ici)

"Si l'Etat est fort, il nous écrase. S'il est faible, nous périssons." Cette analyse de Paul Valéry vous semble-t-elle aujourd'hui pertinente?

200px-Thomas_Hobbes__portrait_.jpgTh. Hobbes

J'essayerai de suivre un plan en trois parties, qui est évidemment peu naturel pour un tel sujet, mais les correcteurs de la revue verte sont tant bornés qu'ils jugent mauvais le plan en deux parties : tout le monde n'a pas eu la chance d'être bien formé.... même si je suis loin d'être convaincu qu'un plan en deux parties sera considéré comme horresco referens par le véritable correcteur. Mais le candidat pâtit là du monopole de la Revue d'études....

1/ Le sujet est d'apparence classique. En effet, on peut le traiter sous l'angle de la philosophie politique classique, avec l'échelonnement suivant :

I / La nature ne favorise pas la société, (L'homme est un loup pour l'homme, Hobbes), il faut donc un contrat social (Rousseau) pour parvenir à un Etat fort qui régule cette société, le Léviathan Hobbesien, ou l'action du Prince de Machiavel.

II/ Toutefois, l'excès de pouvoir de l'Etat est une menace pour la liberté de l'homme (Locke, Traité du gouvernement civil) car dans l'Etat de nature, les hommes sont libres et égaux. Le pouvoir politique ne doit pas entraver cette liberté (libéralisme politique). IL faut donc des pouvoirs qui s'équilibrent (exécutif et législatif) auxquels Montesquieu ajoutera le judiciaire.

III/ Le XX° siècle a inventé les Etats totalitaires (communisme, nazisme), poussant à leurs extrêmes des idéologies politiques. Ils ont été critiqués par Aron ou A. Arendt. Des auteurs plus récents ont cherché à les dépasser, par exemple J. Rawls (Théorie de la justice) ou Léo Strauss.

Bon. Bof, en fait, car ça ne colle pas trop au sujet.

2/ Une autre façon de l'appréhender passerait pas les sciences politiques, en s'appuyant par exemple sur l'histoire institutionnelle de la France :

I/ La révolution française cherche à mettre à bas un pouvoir absolu, mais se résout dans l'empire bonapartiste, pouvoir lui aussi absolu

II/ Toute l'histoire institutionnelle de Napoléon à la IV° république sera la recherche oscillante d'un point d'équilibre entre un Etat faible mais inefficace, et un Etat efficace mais menaçant les libertés, avec ce goût français pour les Constitutions

III La V° République semble avoir trouvé ce point d'équilibre d'un exécutif fort mais légitime (A), même si la multiplication des révisions constitutionnelles pose la question de la pérennité de cet équilibre (B).

Là aussi, traitement habituel, historique. Il est peut-être plus facile pour le candidat normal du CID, qui n'a pas besoin de beaucoup de connaissances pour arriver à une copie qui se tienne. Mais là encore, c'est un peu éloigné du sujet, même si un traitement habile permettrait d'éviter le piège.

3/ On peut aussi utiliser le prisme d'une sociologie politique, autour bien sûr de Weber.

I/ L'Etat a le monopole de la violence légitime sur un territoire et une population (A) ce qui se traduit par une doctrine de la souveraineté intérieure (police, justice) ou extérieure (défense, diplomatie) (B)

II On s'interroge ainsi sur les conditions d'exercice de ce monopole de la violence : soit qu'il ne soit pas monopolistique (violences concurrentes, sécessionnistes, privées ou révolutionnaires) (A), soit qu'il y ait excès de violence (totalitarisme, Etat policier, big brother) (B)

III Pour éviter ces excès, l'Etat doit donc rechercher la légitimité (A) qui passe par les conditions d'exercice de la démocratie et de ses moyens (B)

4/ Le candidat du CID, féru de géopolitique, pourra enfin utiliser le prisme des relations internationales, avec force exemples, pour traiter le sujet. Par exemple.

I/ Un Etat trop fort est une menace pour son environnement car il l'entraîne dans une dynamique de conquêtes, ce qui provoque sa chute (exemples : tous les systèmes impériaux, jusques et y compris l'URSS, et si on est critique, l'Amérique bushienne)

II/ Un Etat trop faible est une menace pour ses citoyens (Etats faillis, cf Somalie) mais aussi la proie de son environnement (Sudètes, etc.)

III/ Un Etat régulé doit trouver sa place dans une société internationale : là, le candidat choisit selon ses opinions l'exemple retenu, par exemple la construction européenne, la mondialisation libérale, la noosphère theillardienne, ou la communauté onusienne.

5/ Et si on essayait un plan en deux parties ?

I L'Etat doit naviguer entre les excès de son pouvoir

A/ Soit l'abus de pouvoir, qui entraine l'oppression B/ Soit l'absence de pouvoir, qui entraîne l'anarchie

II Il doit donc être encadré par un contre-pouvoir

A/ A l'intérieur, pas l'organisation démocratique B/ A l'extérieur, par la société internationale

On raffine ensuite l'esthétique en plaçant deux paragraphes par sous-parties, avec à chaque fois un exemple (auteur, situation historique ou géopolitique) et le tour est joué, avec équilibre. On ne peut pas se planter (un plan bateau a un immense avantage, il ne coule pas) et le classement dans les meilleures notes se joue dans l'introduction, la richesse pertinente des exemples, et surtout la conclusion (qu'on aura bien pris soin de rédiger au brouillon avant la rédaction du corps du devoir).

6/ J'ai croisé aujourd'hui un ou deux candidats : ils m'ont avoué ne plus lire mon blog depuis une semaine, de crainte de ne pas avoir choisi "le" plan. Ce qui est évidemment idiot, puisqu'il y a mille et une façon de traiter un sujet, mille et une façons d'obtenir une bonne note : on ne cherche pas un corrigé type, mais une façon de traiter, de développer des arguments de façon cohérente et équilibrée, avec ce qu'il faut de culture générale pour illustrer la copie.

Je souhaite pleine réussite aux candidats de cette année, et à ceux qui s'y colleront l'an prochain....

O. Kempf

mardi 23 juin 2009

Sujet du CID 2009

Voici donc le sujet de culture générale du CID, millésime 2009 :

"Si l'Etat est fort, il nous écrase. S'il est faible, nous périssons." Cette analyse de Paul Valéry vous semble-t-elle aujourd'hui pertinente?

Sujet très classique qui sied bien à un concours militaire. On est toutefois surpris qu'il n'y ait pas eu de lien avec l'actualité, sur a crise, ou sur l'écologie, ou sur Obama.....

Je proposerai un plan possible (pas un corrigé....) d'ici bientôt. Bon curage aux candidats qui ont encore la synthèse, ...

O. Kempf

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