Il y a un mois, des manifestations monstres se déroulaient en Égypte. L'armée en prenait argument pour ôter du pouvoir le président Morsi, leader des Frères musulmans. Un mois plus tard, la situation n'est pas stabilisée. Point d'étape (après mon billet initial du 4 juillet).
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Égypte : quelques remarques
Ne disposant pas de connexions Internet aussi véloces et fréquentes que désirées, et ayant du même coup raté énormément de fils d'information, je découvre des chocs géopolitiques qui se succèdent en trois jours. Abdication d'Albert II de Belgique, démission forcée de D. Batho (les verts sont indignés et restent donc au gouvernement), et l'accélération des choses en Égypte. Je commenterai surtout cette dernière, allez savoir pourquoi. Des remarques brèves, le temps que j'aille creuser un peu les choses.
Bousculade égyptienne (2)
Bousculade égyptienne (1)
Ainsi, le président élu Mohamed Morsi a changé toutes les têtes de l'armée égyptienne, et en fait la direction militaire du pays (voir références ci-dessous). Cela amène deux types d'analyses : les unes intérieures (1), les autres extérieures (2)
Egypte : un affaire intérieure ?
Un bref billet : ainsi donc, ce que je pressentais hier, au risque du ridicule en cas de non-réalisation, s'est réalisé très vite : la foule a gagné et Moubarak est parti.
Ce n'est donc ...
Blocage égyptien
A commenter en direct, le géopolitologue prend des risques : celui de manquer de recul, celui de perdre les fondements de sa discipline (le rapport du pouvoir à la géographie, la prise en compte du temps long,...)
Mais il est rare de vivre des moments "historiques". Au risque du ridicule (celui d'être détrompé par les faits), j'ai toutefois le sentiment qu'un tel moment est en train de se dérouler, ce soir, au Caire.
Egypte : de Tunis à Ankara
L'Égypte, donc. Au carrefour de trois zones.
- le Proche Orient : et notamment la stabilisation du conflit israélo-arabe : cela ne demande qu'à repartir...
- l'Afrique,: et particulièrement, le Soudan, lui-même en plein trouble (ne vient-on aps d'apprendre que le sud-Soudan avait validé son indépendance à 99 % ? ) : autant dire que la déstabilisation est déjà là...
- le Maghreb : inévitable, puisque le choc vient de Tunisie, où les choses ont l'air de s'apaiser. La question majeure, avec un énorme point d'interrogation, tient à la Libye : là aussi, un tyran au pouvoir depuis 35 ans, avec des différends nationaux sous-jacents et une rente pétrolière immense.
Ainsi donc, les événements actuels du Caire et autres lieux sont d'importance. Qu'en dire encore ?
Succession de Moubarak
On n'y pense pas, mais l'âge venant, il faut bien penser aux successions. Celle qui s'annonce en Egypte est rien moins qu'évidente. Le billet de l'excellent "middle east en français" nous aide à y voir clair. 1/ 1ère solution, celle à laquelle chacun pense : filston remplace papa, et en […]