L'affaiblissement transatlantique

Constater l'arrêt programmé de la politique britannique du grand large, c'est aussi s'interroger sur l'affaiblissement du lien transatlantique. Or, il tire sa source, principalement, des États-Unis : ça a vraiment commencé sous Clinton, ça s'est poursuivi avec Bush, et il en est de même, quoi qu'on en dise, avec BHO.

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En fait, l'affaiblissement transatlantique est d'abord la résultante d'un désintérêt américain. Mais surtout, il est la conséquence de l'affaiblissement américain.

Ou encore : ce ne serait pas parce que la puissance américaine s'intéresserait à autre chose que le lien transatlantique fléchirait, c'est parce que leur puissance fléchit que les États-Unis n'ont plus la force de porter ce lien transatlantique. Ce qu'on ne sait pas, c'est si la réciproque est vraie : le lien transatlantique renforce-t-il encore les États-Unis ?

A noter que cela a des répercussions ailleurs : ainsi, la Pologne, traditionnellement américanophile, virerait-elle sa cuti (voir ici ce qu'en dit J. Quatremer). Quand à la défense européenne, brocardée par JDM (voir ma fiche de lecture), elle aurait selon N. Gros-Verheyde des vertus qu'on ne voit pas assez.

Bref, le paysage bougerait plus rapidement qu'il ne semble.

O. Kempf

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