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Irlande : oui

Ainsi donc, l'Irlande a voté oui à 67%. Résultat à la fois de la crise, mais aussi d'une mobilisation pro-européenne, quand la dernière fois c'était les anti qui s'étaient mobilisés : aléas des processus démocratiques. Le score n'est pas contestable, ni sa signification politique : l'Irlande se veut européenne.

Élargissons la focale : non pas à l'Europe (puisque tout le monde vous en bassine, et que vous savez tous qui est Vaclav Klaus, que la présidence suédoise, que les conservateurs de Cameron, etc... on verra). mais aux îles atlantiques. Ou plutôt aux îles européennes de l'Atlantique nord.

Or, les trois principales envoient des messages assez nettement européens. L'Irlande, avec ce référendum (voir ici), l'Islande, qui demande d'entamer des négociations d'adhésion (voir ici et ici) et même la Grande-Bretagne, puisque même Brown se rend compte que les cousins ne sont pas si fiables que ça (voir ici et ici).

Le Groenland s'oriente dans un chemin différend : mais géographiquement (et non historiquement), il est plus américain qu'européen....

Est-ce bien surprenant ? non, et pas seulement à cause de l'euro. En fait, l'UE est le prototype des complexes mais inéluctables négociations internationales, matrice de la future gouvernance mondiale. IL est ainsi très intéressant de voir que les Irlandais votent oui à l'Europe, mais ne conservant ce qui constitue, à leurs yeux, des attributs essentiels de leur identité : législation sur l'avortement, et neutralité. Ce compromis fondateur constitue la vraie puissance douce européenne. Sa puissance : lente comme un glacier, mais inaltérable.

O. Kempf

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