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1ères rencontres parlementaires de la défense européenne »

Mercredi se sont donc tenues les premières « rencontres parlementaires de la défense européenne ». Honnêtement, je les ai trouvées de belle qualité. Le plateau était de qualité : des parlementaires (JP, Chevènement, A. Danjean, du Parlement européen, qui m'a fait excellente impression, Louis Giscard d'Estaing), des représentants du MinDef (L. Collet Bignon, patron de la DGA, excellent, mais aussi deux CEMs, ceux de la Marine et de l'armée de l'air ou le VAE Combes de l'EMA), enfin des industriels (le patron de MBDA, celui d'EADS sécurité défense France), etc...

Je retiens un vrai débat sur la standardisation: lancé par O. Darrason, repris l'après-midi, le général Palomeros a rappelé un aspect souvent méconnu quand on parle de capacités : celles-ci ne sont pas seulement du matériel, mias aussi une doctrine, de l'entrainment. SUrtout,il rappelle ce qu'on ne sait pas assez : les Américains ne sont pas interopérables avec l'Otan, pour la simple raison qu'ils sont en avance sur ces standards.

Autre débat : faut-il des missions ou une politique ? Si M. de Vasconcellos rappelle qu'il ne faut pas séparer efficacité de légitimité (cette dernière étant essentielle à l'efficacité européenne) ; mais je persiste à trouver que les réussites missionnelles sont un atout majeur. C'est la question des coopération renforcées.

Dernier débat, celui de la concurrence industrielle : il n'est pas entre l'Europe et les Etats-Unis, car ily a décrochage, mais il s'agit du gap arrière :celui entre nous et les émergents, qui impose de conserver notre avance technologique. Les mots du DGA ont été extrêmement percutant de ce point de vue : je l'écoutais pour la première fois, et il a été convaincant.

Ces notes ont été prises à la volée : peut-être reste-t-il qq scories et imprécisions......

Olivier Kempf

Colloque « 1ères rencontres parlementaires de la défense européenne »

Paris, 25 février 2010.

Arnaud Danjean (Parlement européen) Aujourd’hui, à Majorque, RU informelle des MD de l’UE, preuve que cela progresse. Débat en ce moment (notamment avec conservateurs brit., il s’agit de distinguer la défense européenne d’une éventuelle communautarisation de la défense.

Aujourd’hui, on est plus dans la gestion de crise que de la défense, même si le terme est dans Lisbonne. Légitimité : l’E peut et doit devenir un acteur international en matière de défense : il y a une demande : au sein de l’UE (les citoyens demandent qu’elle pèse du poids qui est le sien), mais aussi de la part des consommateurs de sécurité européenne (cf. origine de la PED, conflits balkaniques), cf. aussi la crise du Caucase, où l’UE était attendue et la seule légitime auprès des deux parties, vrai en Afrique, partiellement au Proche-Orient. Qq chose d’autonome à côté de l’Otan pour des pays qui n’arrivent pas à trouver leur place, cf. un certain nb de pays centre-orientaux qui ne trouvent pas leur place dans l’Otan (Serbie, Ukraine, Caucase, …) : l’UE serait un bon moyen de leur trouver une place dans l’architecture de sécurité européenne. Ms pb bien connus : difficultés à définir des intérêts communs à 27 (relation à la Russie, complémentarité avec l’Otan pas les moyens de dupliquer les moy..., défis des moyens capacités civiles et européennes. Ms sa force, relations entre civils et militaires : bien reconnu par les autres, notamment l’Otan.




Amiral Combes (EMA RI)

« L’Europe a une vision plus ample de la sécurité grâce à son potentiel humain » dixit Mme Clinton le 29 janvier. Deux événements : T Lisbonne, et retour FR ds l’Otan. Matrice défense européenne : Europe stratégie, Europe capacité, Europe action. Conserver la souveraineté des Etats.

1/ Dynamiques : Otan considérée comme incontournable, pbm de défense collective au cœur des difficultés PSCD et Otan, cf. ce que dit T. Lisbonne. Mais sous investissement et caveat laissent entrevoir les doutes quand à la sincérité de certains. Multiplication des missions UE. Création de la CNPD au sein du SEAE lui-même créé : l’UE se dote donc d’instruments, quand la conscience d’une déf européenne progresse ds les esprits ; Besoin d’une réflexion stratégique sur les crises hybrides. Besoin d’un lien étroit entre militaire et penseurs (cf. pas de militaires ds le groupe des sages de Mme Albright). La pensée stratégique contribue à structurer l’approche globale. Il faut une grande stratégie, avec la politique pour sommet. Dépasse le cadre national, et les armées n’auront plus une place exclusive, même si incontournable et peu contestable. L’Otan essaye de s’adapter à cette glocalisation. L’alliance réfléchit, mais en s’appuyant sur l’expérience afghane, cf. les cinq thèmes. Trois gds capa : protection des pop et territoires ; anticiper et évaluer les risques et menaces ; disposer des forces capables de mener la gamme complète des opérations. L’UE : faire face aux menaces au plus tôt, voisinage, fonder l’ordre international sur multilatéralisme efficace. Mais l’UE doit approfondir son expérience stratégique et ses conceptions. D’où : pour qui meurt-on ? concilier approches nationales et internationales. Les intérêts portés par l’UE sont ils différents de l’UE ?

2/ Dimension capacitaire. Lacunes connues (transport aérien strat, hélicoptères,…). L’Otan n’a pas de vocation supranationale, à différence de l’UE. Dans un cas, démarche positive, dans l’autre, qui ne dit mot consent. Auj, la souveraineté s’exprime par le choix de l’organisation retenue pour répondre à la crise. A l’Otan, les capa disposent de l’apport américain, qd UE a peu de choses. A ds csq capacitaires sur l’industrie. Auj, la baisse des crédits et l’augmentation des coûts imposent un partage avec nos amis : s’agit-il d’un partage de souveraineté d’où pour chaque pays, choix. Mais aucune orga ne dispose d’un processus capacitaire satisfaisant… Le préalable à tout rapprochement vient de l’expression de besoins. Cf AED et plan de développement des capacités. Elle entre en 2010 ds une période décisive : s’intègre ds champ de resp de Mme Ashton ; elle doit franchir l’étape séparant l’étude préalable du lancement/conduite de projets.

3/ Défense européenne en action. La multinationalité de règle, mais pas évident car réclame consensus politique pas tjs compatible avec urgence, et réaction face au partage des risques. La communication occupe une place essentielle. Cf à Mitro, où l’adversaire cherchait à forcer nos troupes à commettre l’irréparable devant les caméras. Pression médiatique, bien gérée en France grâce à proximité très directe du mili et du pol. Cf. Kaboul en janvier au moment de la conf de Londres, les forces afghanes ont bien répondu, mais n’a pas été couvert par les médias. UE : cinq opérations depuis 2003 (3 en Afrique, une Balkans, Atalante). EUMC (appui AMISOM), euro recamp.



  • Table ronde 1

P. Adam : (AN) on a des min déf réunis depuis hier, mais sans Mme Ashton : le signe n’est pas très positif. On n’entend plus beaucoup parler de l’Europe de la défense : c’est vrai ds le politique (cf. budget) mais aussi des états-majors. Chacun parle de l’Otan. Otan se transforme, avec des axes civilo-militaires qui peuvent concurrencer à la fois l’Onu et l’axe politique de l’UE. On espère vraiment que le traité de Lisbonne relancera réellement les choses.

Prenons l’exemple d’Haïti. L’UE avait tous les moyens pour intervenir rapidement, et pourtant absente, pas crédible on envoie 300 gendarmes quand les US envoient 13 000 soldats. Démontre la faiblesse de l’UE. Raisons institutionnelles : on a 24 missions, mais tjs pas de QG permanent, une des conditions de l’autonomie stratégique. Raisons capacitaires : l’AED n’a que cent personnes, elle ne peut impulser véritablement des projets communs. La mutualisation devrait être la règle, regardons la position des industriels qui sont plus concurrents que partenaires. Les Etats vont-ils continuer à conserver leurs capacités nationales : comment conserver l’ambition capacitaire avec des budgets réduits, dans une crise éco où l’Europe perd beaucoup de sa base industrielle ? La BITD est en grand danger. Raisons politiques : je n’ai pas le sentiment d’une volonté politique européenne partagée. Le Parlement européen a un rôle d’avant-garde en la matière. On a un LBDSN, or la sécurité ne peut plus être nationale, mais seulement européenne. Il faut un débat de sécurité européenne.




M. Darrason (IHEDN)

Il serait dangereux de parler d’interopérabilité européenne, car la démarquerait de l’interopérabilité des autres alliés… Illusoire par rapport aux engagements actuels en coalition. Il n’y a qu’une seule interopérabilité, mais il revient aux Européens qu’elle ne soit pas de suiveurs, mais d’acteurs.

L’Otan est une véritable opportunité pour la défense européenne. On ne peut opposer les deux, l’Otan est devenu e la référence, y compris à l’extérieur. Les deux sont liés, faire bouger les choses de l’intérieur. Fédérer les efforts européens au sein de la communauté atlantique. Effort doctrinal. La FR et les Européens pas assez proactif ds l’élaboration des standards de l’Otan.

Bref identifier les lacunes capacitaires, puis élaborer des réponses possibles et les proposer. Partir du niveau national et donner une dimension public-privé. Démarche informelle sera lancée début mars. Démarche proactive. Mais attention, ne pas vouloir systématiquement dire qu’on a progressé et pour cela sacrifier des atouts industriels qu’on a. IHEDN envisage de créer une antenne à Bruxelles pour développer un futur collège européen de sécurité et de défense.




JR Le Goff (DGA)

Continuum de sécurité et de défense. On ne distingue plus, dans les menaces, le civil du militaire. Chance pour l’Europe car elle y est compétente. Pas mal de réflexe défensifs à l’Otan, la FR du côté des réformateurs (avec US GB PB..). La coopération Otan UE pas très spectaculaire car les portefeuilles des deux organisations ne se recouvrent que très partiellement. A l’OTAN, ns sommes partie prenantes à de très gros programme, notamment SIC. Rien de similaire du côté UE. DGA très invertie à l’Otan, notamment ds NC3A, mais aussi ds dvpt de l’AED. Bref, il n’y a pas aujourd’hui de duplication, c’est du fantasme, les risques sont aujourd’hui minimes.




A de Vasconcellos (IEES) Reprendre le débat politique. On a une mission au Kossovo, mais pas une politique commune envers le Kossovo ? de même au Proche Orient, deux missions, mais pas de pol commune. Atalante fonctionne, mais pas de politique pour résoudre la piraterie ou la Somalie. Bref, déficit politique. Même si réalisation de missions. Mais contre exemple, Géorgie, on a eu à la fois une mission de surveillance et une action politique très efficace pour arrêter el conflit. Leadership, principe, solidarité : efficace. Q aujourd’hui : le T Lisbonne résout-il cette déficience ? non, Lisbonne met de la cohérence dans les services. Mais la politique ne dépend pas seulement des institutions, mais de la convergence entre les institutions et la volonté des Etats. Les coopérations structurées permanentes sont elles la réponse ? je n’en suis pas convaincu. L’équilibre entre efficacité et légitimité est essentiel, les CSP sont efficaces (sorte de mini Otan européenne) mais risquent de ne pas être légitimes. Cf EUFOR Tchad avec participation d’un Eta neutre, l’Irlande.

Qua faire ? il faut une stratégie commune de politique étrangère (et pas de sécurité comme celle de 2003). EN 2003, on pensait encore que le monde était occidental, que l’Occident pouvait se débrouille sans le reste. On a pris conscience que ce n’est plus le cas. Définir une opinion européenne à l’intérieur de l’alliance : il faudrait une position UE dans l’Otan (critiquable). Dernier débat, quelle sont les missions de l’Otan ? l’Otan est une alliance militaire, c’est l’intérêt des Européens qu’elle le demeure. Enfin, je ne suis pas sûr que le Parlement européen soit le bon endroit pour discuter de ces choses là. Il faut un endroit où les parlements nationaux puissent s’exprimer. L’AESD ne répond pas à ce besoin. Il faut un conseil européen de défense, associant les commissions nationales de la défense.




M. Voisin (AN)

Helsinki fixait un seuil : fin 2003, 60.000 h déployés en deux mois. Or, en Afgha, outre les deux principaux contributeurs, on descend à 3 pays à 3000 h (CA FR GE) puis on tombe très bas… Bref, comment réunir à 27 60.000 h en 2 mois c/t de nos engagements ailleurs ? Ces ambitions sont irréalistes. Autre problème, les caveat/règles d’engagement : c’est décidé par le PR, le parlement valide au bout de quatre mois. En Allemagne, c’est l’inverse, c’est le Bundestag qui décide. Ne faut-il pas une discussion au PE pour la mise au point de caveat communes ?

Matériel : tan que pas d’interopérabilité par les pays de l’UE, ous aurons bcp de difficultés à mettre en place cette défense européenne. Enfin, l’UE doit disposer de services de renseignement communs.




Danjean : pas d’accord avec Vasconcellos, c’est un point fort d’avoir des réponses missionnelles même si pas de politique commune : souvenons des Balkans où on n’avait rien fait. A propos de Mme Ashton, j’ai été indulgent au départ, mais là, son absence de l’informelle défense est une vraie faute politique, sous prétexte de l’inauguration du président ukrainien où il y a un commissaire européen : c’est un très mauvais présage. Sur le rôle du PE pour discuter des caveat : je suis sceptique…. Ça reste du national……Mais bien sûr, participer au débat sur le livre balnc. De toute façon, on n’échappera au travail de réarticulation des parlements (PE, AESD, parlements nationaux).. ;

Chevènement : d’accord avec Vasconcellos, il faut faire converger les Etats car ce sont eux les acteurs.

Darrason : pas d’accord avec Vasconcellos au sujet des CSP : permet d’avancer. Si on attend l’unanimité, on n’avance pas. D’ailleurs, rôle FR lors de la crise géorgienne : le leadership permet de faire avancer.

Vasconcellos : les textes sont sacrés, mais notre analyse doit montre les limites de ces textes. CSP, c’est « en attendant Godot » les FR attendent les BRit pour construire une mini Otan. Evolution chez certains Etats ( Pologne) il faut garder l’idée que tous les Etats contribuent. La légitimité est au cœur de l’efficacité.

Danjean : poser le débat en « contester le leadership américain », c’est la meilleure façon de le tuer.

Chevènement : Robert Marjolin, collaborateur de J. Monnet : « l’Europe s’est vouée à l’inexistence dès lors qu’elle a abandonné aux Etats-Unis sa défense ».



  • après midi

R. del Picchia pour J. de Rohan (sénat) AED ; entravé, à cause des Brit. Livre vert brit est mitigé. Il faut privilégier des coopérations bilatérales plus qu’européennes.

A 400 M : on est en train de trouver une solution. En tirer des leçons (sur le contrat, sur les innovations technologiques).

Recherche : qq progrès, mais on est encore loin des ambitions, et on est très en retard sur US, et repose sur 6 pays.

Décloisonnement entre recherche militaire et recherche civile. Et favoriser des financements communautaires.




L. Collet-Billon (DGA) 600.000 emplois ; secteur costaud. Les coopérations se sont développées malgré le coup d’arrêt actuel. La R&D s’est renforcée de plus de 10 % par an ces dernières années.

Avons-nous une BITD européenne au niveau technologique ? manque de cohérence, redondance de capacité, réflexes nationaux notamment en période de crise. Or, l’Europe de l’armement nécessite justement une BITD. L’AED devait être la pierre angulaire de cette solution, en définissant le capacitaire commun et favorisant une R&D commune. Pourtant, les Européens ne votent pas les ressources nécessaires à son action : qq M euros pour R&T, c’est ridicule. Si pas d’effort, l’AED risque de devenir un organe bureaucratique comme les autres, dépend beaucoup de son management actuel (critique voilée). Le SG de l’Otan s’est déplacé à Majorque, pas Mme Ashton, c’est désastreux.

Défis : baisse des dépenses de défense en Europe, en opposition avec ce qui se passe ailleurs. Il y a donc un décrochage, ne pas se leurrer. Exemple, ce qui se passe en matière de DAM. La DMA est avant tout une machine à technologie. Certains pays abandonnent quasiment leur mission de défense. L’Otan vit une crise financière sans précédent, il manque 500 M euros (pas surprenant). Ce déséquilibre touche les Européens d’abord. L’effort de R&T est porté aux 2/3 par deux pays, Fr et GB. On ne convaincra jamais les Brit d’apporter leur effort à l’AED si les autres pays ne montent pas leur effort. Enfin, les Brit font face à une crise budgétaire sans précédent. Les choix qu’ils vont faire lors de la prochaine revue stratégique est fondamentale. Rôle des exportations.

Pas de consolidation de la BITD : à part EADS, pas d’acteur européen, et encore, EADS est-il européen ? Aujourd’hui, notre problème n’est pas le gap avec les US (le gap est rattrapable) mais le gap arrière : maintiendrons nous une avance technologique suffisante pour cela ? Surtout, on n’a pas décidé en Europe, à différence de US ou Japon, de privilégier la R&T de défense. Pas de budget européen, les Américains faisant tout leur effort pour assécher la R&T européenne (cf. F 35, mais aussi DAM : ils sont en train de nous faire le coup qu’ils ont fait à l’URSS à la vieille époque).

Deux enjeux de la TR de l’après-midi :

sécurité des approvisionnements (capa d’accès à des technologies non sises sur le territoire, nécessite une confiance importante). Les Brit sont simples : du bilatéral tant que vous voulez, ne nous amenez pas un pays tiers. Seule condition de leur confiance.

Enjeux des stratégies à l’export. Essentiel à la compétitivité des etps. 2009, 8 Milliards, 10 G en 2010, équilibrent la commande nationale. D’où effort technologique pour compétitivité. Les matériels courants passeront aux nouveaux acteurs. Pb mds compensations (offset) : est une plaie en Europe.



Louis Giscard d’Estaing (AN).

Réussites : EUfor Tchad, Atalante. Mais le sentiment général est : agit en ordre dispersé, et sur instruction de l’autre côté de l’Atlantique. Même chose pour ce qui concerne le matériel.




Ph. Esper (Conseil économique de défense)

Vient de publier un livre sur Europe économique de la défense avec C de Boissieu, Y T de Silguy, …

1/ il n’y a pas d’Europe de la défense sans une industrie de la défense : qq maitres d’œuvre industriels à centre de gravité durablement européen. N’aime pas bcp la notion de « matériel de défense » ni la notion de dualité. Ex, la Chine qui s’équipe d’une ligne de construction d’avion type A 320 : il s’agit d’une démarche de souveraineté. C’est une seule et même industrie (aéronautique, espace, électronique).

2/ Que vaut et que vaudra notre industrie face à l’industrie superpuissante américaine et face aux industries des pays émergents ?

3/ Sortie de crise et Europe de la sécurité/défense. La crise n’est-elle pas un moment crucial pour relancer l’Europe de la défense. Or, problèmes budgétaires nous attendent, nous mais aussi les pays avec qui nous voulons faire des coopérations. On peut s’attendre à des restrictions budgétaires de l’ordre de 15 %. Dès lors, aucune nation en Europe n’aura les moyens de conserver qq chose par elle-même. Il faut donc réfléchir dans la direction d’une Europe de la défense, bien sûr pas à 27, mais à quelques uns, « pays qui le veulent et le peuvent ».

L’Allemagne n’a pas récemment montré un grand réflexe européen (OHB ou industrie navale)… Enfin, la marche vers un état major unique européen est fondamentale.



A. Bouvier (PDG MBDA) « Churchill : il y a une chose pire que la coopération : celle de ne pas avoir d’alliés ». Ds l’ind missile, l’équation marché ne laisse pas bcp de place en Europe qu’à une intégration accrue. Ds le marché mondial accessible (hors Chine US), > ½ aux US (donc, fermé pour nous et en grand projet grâce à DAM), ¼ en Europe (très ouvert), ¼ le reste. Donc la moitié où MBDA se bat est très compétitive, et très ouverte. Notre croissance aux US prendra des années et sera modeste.

Industrie missile : d’un côté, 3 grands, globaux (Raytheon, Lookheed Martin, et MBDA), > 2,5 G Euros. De l’autre une dizaine d’acteurs de niches (< 300 MEuros). Rien au milieu. Les modèles économiques sont clairs. L’Europe ne peut compter sur un acteur de niche, qui ne peut assurer dans le LT la sécurité des approvisionnements. Les 3 grands ; chacun maîtrise les technologies critiques ; chacun présent sur l’ensemble de la gamme ; chacun a une présence commerciale global.

Pas sûr que l’Europe a les moyens de sécuriser dans le LT son acteur global. Pour pérenniser, il faut des programmes, de préférence européens. Pas de restructuration sans programme. Ensuite, les transferts (travailler comme si chaque etp avait la nationalité de son client européen). Intégration industrielle (dépendance mutuelle : spécialisation industrielle garantie par des accords entre gvt, non seulement que l’autre investit : cela mérite un rand degré de confiance). L’export (30 à 50 % de l’activité à l’export) car l’export garantit qu’on est compétitif et rassure ls clients européens.



H. Guillou (EADS défense et sécurité France)

En ce moment, repli national et glaciation des programmes européens… L’industrie et garante de la dynamique. Nous essayons pour l’instant de consolider l’offre. Rationaliser l’outil de production et optimiser l’emploi des ressources propres : ex équipement du fantassin, SIC, cybersécurité, gestion du trafic aérien, drones, sécurité maritime, télécom. Optimisation de la R&D. Mais l’industrie ne peut financer à elle seule l’Europe.

Si on ne consolide pas la BITD, 3 voies : - bilatéralisme avec les Américains (cf JSF, on voit le résultat) ; - l’export (contrôle export commun LOI CIEEMG mais surtout soutien export commun, qu’on n’a tjs pas). Nécessite une taille critique pour faire face aux Américains, et aucun champion national ne pourra l’atteindre. – Mutualisation des efforts entre défense et sécurité (même si c’est très désorganisé, tant offre que demande).

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