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Espagne 1 - Catalogne 0

Ainsi, le tribunal constitutionnel espagnol a rendu son verdict et refusé le nouvel "estatu" voté par la généralidad catalane. (voir ici).

D'un côté, un autonomisme qui part du principe que sa richesse n'a pas à payer pour le reste du pays, à la mode des Flamands ou des "padaniens". De l'autre, un Etat qui ne peut faire autrement que de contester la dernière version autonomiste, car menaçant la cohésion du pays.

Il reste que cela va fragiliser encore un peu plus le gouvernement Zapaterro, déjà fort controversé à la suite de la crise économique. Je crains qu'on n'en reste pas à ce jugement.

O. Kempf

Commentaires

1. Le lundi 5 juillet 2010, 13:03 par

Intéressant, j'attends justement un petit billet sur les Flamands, la Ligue du Nord et les Catalans...

égéa : tous les mêmes : s... de riches ????

2. Le lundi 5 juillet 2010, 13:03 par boris friak

Les cas récents de fusion (Allemagne, Hong-Kong, etc.) et de fission des Etats (Tchécoslovaquie, Yougoslavie, etc.) sont les exemples actuels de deux mouvements historiques. Le cycle en cours est manifestement dominé par la volonté d'indépendance de mini-Etats: Kabylie (proclamation du gouvernement autonome à Paris le 1er juin 2010), Kosovo + vallée de Presovo - municipalités serbophones du Nord de l'Ibar?, Sud-Soudan, Somaliland, Région flamande, Catalogne, Sahara occidental, Kanaky, etc.

Lorsqu'on demande aux Etats de traiter des affaires de mairie, il est cohérent de donner aux Etats la taille d'une commune.

La perspective intéressante à imaginer est celle de la suite. Tous ces croupions, incapables de battre monnaie et de défendre leur territoire, devront bien entrer dans une zone d'influence. Laquelle ?

3. Le lundi 5 juillet 2010, 13:03 par Un catalan

Bom jour monsieurs, escusez-moi pour mon français, mais je voudrai vous expliquer un peux mieux notre probleme, mes pour ça est meilleur que vous visitez premier cités comme Ciudad Real, Jaen, Caceres, etc, et depuis Barcelona, Bilbao, et avec la main au coeur, ¿quelles sont vraiment européens?

Merci, et pour opiner, c'est bone d' être bien informé

égéa : tout d'abord, merci de vouloir vous exprimer en  français, alors que je pratique (mal) l'espagnol) et pas du tout le catalan. Merci également de ne pas être trop agressif, ce qui est parfois le cas dès que l'on évoque des questions identitaires.

Pour répondre à votre remarque, je ne crois pas que le débat soit celui de l'européanité de la Catalogne (ou du pays basque), chose que personne ne remet en question.. Le débat est celui de l'intégration de ces régions (ou de la Lombardie, ou des Flandres) dans l'ensemble national auquel elles appartiennent.

4. Le lundi 5 juillet 2010, 13:03 par Paul lo Pofre

Votre présentation des faits est tendancieuse. La Catalogne (ou, du moins les Pays catalans) a tous les caractères d'une nation, au moins autant que le Portugal par rapport à l'Espagne.
Ensuite, motiver par la richesse les envies de larguer l'Espagne des Catalans, ou tout au moins qu'elle leur f*te la paix, c'est un peu fort de café. L'autonomie la plus riche de l'Etat espagnol, c'est Madrid. Et que fait de manière constante l'Etat espagnol ?
Des cadeaux à Madrid, des mauvais coups à la Catalogne. Deux exemples :
- contre toute logique, est en construction un réseau de TGV (AVE) centré sur Madrid, y compris vers des régions peu peuplées. A l'inverse, on refuse un TGV Barcelone-Valence, qui serait en continuité des TGV européens, alors que c'est un territoire très peuplé et qu'il relierait une aire urbaine de 4M d'hab. à une autre de plus de 1,5M; bien sûr, il y aura, dans le désert, un TGV Madrid-Valence;
- il y a quelques années, l'administration a refusé qu'une société soit fusionnée à une autre qui était catalane, on a préféré la confier à une société... étrangère !
Quand des gens, qui sont en principe vos concitoyens, vous traitent comme des citoyens de seconde zone et des ennemis, que doit-on faire ? Que doit écrire un journaliste qui prend des poses de gauche ?

égéa : votre propos, certes mesuré et instructif par les exemples que vous donnez, se conclut par des mots qui le sont moins : "citoyens de seconde zone"? "ennemis" ? On arrive là à du passionnel qui est dommage, me semble-t-il, et dessert l'argumentation.

5. Le lundi 5 juillet 2010, 13:03 par AGERON Pierre

@Paul
C'est tout le problème des axes "conformes" et "contraires" (F. Damette et J. Scheibling). Un axe contraire à l'échelle nationale (Rhin-Rhone) peut se retrouver conforme à l'échelle européenne et vice versa (Paris-Bordeaux, par ex)

La LGV Barcelone-Valence a en effet une pertinence ( 2 Communautés aux spécificités catalanes, le valencien se rapprochant plus du catalan que de l'espagnol). Mais le souci est celui de la rentabilité économique. Un TGV doit connaitre le minimum d’arrêts intermédiaires pour garantir une vitesse moyenne la plus élevée possible.
Or 350 kms veut dire ne s'autoriser qu'un seul arret intermédiaire pour faire les 350 KMS en 1: 30. Où le mettre ? : Tarragone, Reus, Castellon...
A la limite, il faudrait être encore plus ambitieux: poursuivre la LGV jusqu'à Alicante ou Murcie voire Seville pour rejoindre l'AVE VERS Madrid, desservant toutes les zones touristiques du littoral.
Mais les conditions économiques actuelles ne permettent déjà plus de boucler le Madrid Lisbonne qui fait partie des priorités du Réseaux Transports Européennes alors un TGV du littoral...
A moins d'un plan à l'allemande : un ICE moins rapide qu'un TGV avec plus d'arrêts intermédiaires desservant en priorités les zones les plus denses (Costa Blanca);
Mais le scénario espagnol est inspiré du schéma français: relier les grandes villes en traversant les "déserts" démographiques en privilégiant la vitesse.
Pierre AGERON
Agrégé, Doctorant en géographie des transports

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