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L'or des incas

Je suis allé ce week-end visiter l'exposition "l'or des incas" à la Pinacothèque.

Ce fut une heureuse expérience, qui suscite quelques commentaires

1/ Tout d'abord, j'avoue avoir été fort surpris de la richesse artistique de l'ensemble : autant l'œil est fort habitué à l'art européen, autant il a été un peu introduit à l'art asiatique (qu'on me pardonne ces singuliers), autant je n'avais pas fréquenté cet art sud-américain. Mes réflexions sont donc fort anodines....

2/ Les archéologues distinguent les civilisations qui se sont succédées sur ce rebord andin, entre Pérou et Pacifique, par le terme de "horizon" : cette trouvaille déplaçant un terme "géographique" pour désigner à la fois une période "historique" et une unité "culturelle" ne peut que réjouir le géopolitologue.

3/ Parler de culture, c'est s'apercevoir que les seules "représentations" que j'avais de cette art pré hispanique vient de Tintin : aussi bien le Temple du soleil (les masques d'or, les coiffures à plumes colorées et la momie inca) que L'oreille cassée. La BD comme initiation culturelle....

4/ L'or, tout est là. On apprend dans cette exposition que l'or est "la sueur du soleil". Il n'a aucune fonction marchande, mais une pure fonction religieuse. Imaginez le "choc de civilisation" que constitue l'irruption des guerriers espagnols. La rupture est d'abord celle de la signification des choses....

5/ Une civilisation inca qui tombe très vite.. L'expo passe rapidement sur le sujet, mais notons que les Incas pratiquaient les sacrifices humains, des guerres rituelles, et étaient en train de s'entretuer lorsque les Espagnols survinrent. Cela ne signifie pas que les Espagnols sont de purs anges, mais cela relativise l'innocence originelle, qui paraît une sorte de reconstruction rousseauiste....

6/ Enfin, cette Amérique revêt deux dimensions : la première est celle de l'El Dorado, à la profonde résonance géopolitique ; la seconde est celle de l'extrême occident, conséquence de la première, car postérieure à l'irruption hispanique.

Un seul petit regret : que l'exposition se soit limitée à la seule dimension culturelle, ethnographique, sans voquer les dimensions historiques (une seule carte vient expliquer la zone aux deux tiers de la visite... pourquoi les conservateurs de musée oublient-ils si souvent de mettre des cartes, dites?)

Sur le sujet, le hors série du Figaro est parfait : de l'art, mais aussi des considérations touristiques, historiques, etc... un utile complément.

O. Kempf

Commentaires

1. Le lundi 4 octobre 2010, 18:49 par yves cadiou

Quelques observations « en vrac », un peu hors sujet ou du moins en marge, encore plus anodines que les vôtres.

La BD et notamment Tintin comme initiation culturelle, vous mentionnez ce phénomène au passage. C’est vrai quoique l’initiation soit parfois approximative ou fantaisiste : la réaction nucléaire expliquée par Tournesol dans « Objectif Lune », l’apesanteur dans « On a marché sur la Lune », la géographie compliquée d’Europe centre-sud dans plusieurs albums (Syldavie monarchique, Bordurie totalitaire où la moustache de Plexy-Glatz, symbole de l’unité nationale, rappelle celle de Staline), la traite négrière dans « coke en stock », les ailes d’avion à géométrie variable dans « vol 714 », etc.

Vous nous apprenez que pour les Incas l’or était « la sueur du Soleil ». Convergence avec nos scientifiques modernes qui affirment que toute matière fut fabriquée par des étoiles.

Enfin j’ai souvenir qu’aux environs de 1960 pour les profs d’histoire l’or des Incas expliquait le développement économique de l’Europe à la suite des Grandes Découvertes. Vers 1960, ces gens croyaient encore aux vertus économiques de la planche à billets. Au même moment la V°République se mettait en place, instaurait le Nouveau Franc et renforçait l'Europe des Six. L’une et les autres allaient démontrer que le développement économique s’appuie d’abord sur la confiance (l’expression « monnaie fiduciaire » est presque un pléonasme). L’or des Incas fut un choc culturel surtout parce qu’il témoignait en Europe qu’un autre monde existait, que toutes les certitudes antérieures étaient contestables, que l'on repartait sur de nouvelles bases moins contraignantes que les précédentes. Nous avons déjà parlé sur ce blog le 9 avril dernier de cette rupture culturelle du XVI° siècle.

Et pardonnez cette question subsidiaire d’un ignorant : qu’appelez-vous une période « torique » ?

égéa : c'est un dérapage de clavier ; je voulais dire "historique". C'est corrigé. Quant au développement économique, la chose est discutée, puisque l'or sud-américain a certers provoqué l'enrichissement espagnol, mais aussi son affaiblissement, cf la malédiction pétrolière actuelle : un enrichissement factice n'est pas forcément une bonne chose pour une société. Mais il y a beaucoup de débats là-dessus.

2. Le lundi 4 octobre 2010, 18:49 par

La civilisation inca est aussi intéressante que fascinante... Quant à son "innocence originelle" que vous évoquez, elle avait été battue en brèche par le film Apocalypto de Mel Gibson. Si son scénario cède à la facilité en s'inspirant (copiant?) d'une scène du Temple du Soleil d'Hergé, ce long-métrage montre toute la cruauté dont les Incas étaient capables, avec l'attaque d'un village paisible pour prendre ses habitants afin de les sacrifier selon leurs rites religieux ou les réduire en esclavage.

égéa : je n'ai pas vu ce film, mais incontestablement, la "civilisation inca" ne connaissait ni le fer, ni la roue ni l'écriture, et pratiquait les sacrifices humains. Pizarro les a battu avec 300 hommes parce qu'ils étaient haïs des peuples sous leur domination. Le mythe de l'innocence originelle des incas est largement surfait, et répond à notre "mauvaise conscience d'occidental"....

3. Le lundi 4 octobre 2010, 18:49 par Aurel

hum! Il y a aussi une immense différence dans la manière de faire la guerre des incas, et des espagnols. Les incas dans une bataille voulaient des prisonniers pour leurs sacrifices. Ils n'avaient pas intérêt à tuer. Les espagnols par contre sont habitués aux guerres européennes. Pour eux une bataille gagnée est quand il n'y a plus de combattant en face, qu'ils se soient rendus ou qu'il soient morts. Uns bataille chez nous est un massacre. Imaginez la stupeur des incas.
Quand aux sacrifices, c'est un sujet compliqué. Qui en tout cas ne peut pas être compris ni expliqué avec nos règles de morale. Un sacrifice n'est pas fait pour rien. Je ne voit pas vraiment d'équivalent chez nous. Même une condamnations a mort en place publique donné à titre d'exemple n'a pas la portée du sacrifice.

Enfin bref. Il y a plein de trucs intéressante à retirer des incas et des civilisations américaines.
égéa ! OK, merci pour ce point de vue contradictoire

4. Le lundi 4 octobre 2010, 18:49 par

@opex360

Bonjour,

Je me permets de vous rectifier : le film Apocalypto relate des faits se situant en méso-amérique, chez les Mayas et non chez les Incas dont la civilisation était ancrée sur le pourtour andin. Du reste, ce film bien qu'efficace sur le plan technique et scénaristique pêche niveau historicité à sa toute fin en dépit d'intentions très louables par ailleurs (comme l'emploi d'une langue proche du maya historique).

Quant à Francisco Pizarro, être brutal et cynique, il employa surtout (de façon encore moins dégrossie) les recettes apprises de son compagnonage avec Hernan Cortes (dont il était parent éloigné de mémoire). Malgré tout je lui reconnais de l'obstination et une rage de réussir certaines, et une vraie expérience du combat débutée sur les champs de bataille Européens qui lui sera profitable sur cet autre continent.
Hernan Cortes fut à mon sens plus remarquable, tant pour le défi relevé face aux Aztèques que pour son empathie pour les populations soumises, mais aussi de remarquables talents de meneur d'hommes et sa vision stratégique globale.

Quant à l'or Espagnol, il sera maudit car s'il offrira El siglo de oro, il plongera le pays dans une dépendance croissante vis à vis des biens manufacturés d'ailleurs (Angleterre, France et Provinces Unies alors encore sous tutelle Espagnole pour un temps) tout en favorisant une inflation galopante de sa monnaie. A ce propos, c'est l'interdiction du commerce entre les ports Catalans et le Nouveau Monde qui fournira un dynamisme pré-industriel à cette région considérée comme la plus besogneuse de toute l'Ibérie, un legs toujours d'actualité.

Cordialement
égéa : pour la Catalogne, je ne savais pas... Information qui mériterait une brève à elle seule.... Merci Yannick, que de brillants compagnons d'AGS !

5. Le lundi 4 octobre 2010, 18:49 par Daniel BESSON

Bonjour ,
A lire :
L'Empire socialiste des Inka
http://herve.dequengo.free.fr/Baudi...
Tres cordialement
Daniel BESSON

6. Le lundi 4 octobre 2010, 18:49 par

Sur Cortes (et Moctezuma, Colomb, Las Casas et d'autres), lire La conquête de l'Amérique de T. Todorov. Ce que dit Yannick sur le conquistador espagnol y est particulièrement développé, notamment sa compréhension du symbolique et de l'humain (contrastant énormément avec celle de Moctezuma).

Sur Apocalypto, de mémoire il y a eu quelques polémiques notamment car les sacrifices humains c'est plutôt aztèque que maya. Même si à l'époque dépeinte dans le film (autour de 1500) les cendres depuis longtemps froides de la splendeur maya avaient largement été influencées par les voisins toltèques/aztèques

7. Le lundi 4 octobre 2010, 18:49 par

Juste un complément Oliver sur ce sujet qui est effectivement peu connu et qui explique en grande partie le différentiel entre les Catalans et les Castillans : seul était autorisé de commercer avec les Amériques le port de Séville, il faudra attendre... 1778 (!) pour que soit levée cette interdiction pour les ports catalans (autrefois très impliqués dans le commerce avec le Levant et donc bénéficiant d'infrastructures portuaires ad hoc).

Et entièrement d'accord, il y a une belle brochette de talents au sein d'AGS, et ce qui tombe bien c'est que le 7 octobre au café le Concorde à 19H, il sera possible d'en approcher certains membres pour de vrai et leur demander des décidaces numériques après l'intervention du général Desportes ;-)
égéa   : oh ! j'y serai et je pourrai même faire des dédicaces avec un beau stylo plume....
Sur cette histoire catalane : c'est passionant à la lumière de la notion d'économie monde, mise en avant par Braudel. Dans la géohistoire européenne, le basculement du nouveau monde est fondamental. Je ne savais donc pas qu'il y avait eu ce "traité de Tordesillas" interne à l'Espagne... écroulement d'une économie monde (le monde méditerranéen), émergence d'une autre (atlantique)... et finalement, c'est l'ancienne (Barcelone) qui se développe, contre l'adversité, les moyens de sa richesse future. A méditer....

8. Le lundi 4 octobre 2010, 18:49 par yves cadiou

Prestige de l’Eldorado ? Parmi tous les peuples que les explorateurs européens ont observés, les Incas semblent bénéficier d’une place privilégiée dans notre inconscient collectif. On le voit dès les commentaires de ce blog. Alors qu’il est notoirement connu et habituellement répété que les peuples africains, nord-américains, océaniens étaient anthropophages quand les Européens ont fait leur connaissance, en ce qui concerne les Incas il faut effectuer quelques recherches pour se convaincre que, comme presque tout le monde à l’époque, ils pratiquaient tranquillement le cannibalisme. Au contraire en Europe à la même époque l’anthropophagie était depuis longtemps réprouvée, considérée comme anormale et seulement pratiquée exceptionnellement en situation de détresse.

Ce qui attire aujourd’hui l’attention du « vieux colonial » que je suis, c’est qu’on parle des sacrifices religieux chez les Incas sans mentionner que les sacrifices humains sont toujours la préparation d’un festin. Pour les guerriers primitifs, prendre la peine et le risque au combat d’attraper des prisonniers au lieu de neutraliser l’ennemi en le tuant ou en le mettant en fuite, ça ne présentait d’intérêt que pour constituer une réserve de nourriture.

Curieusement, concernant les Incas, on parle rarement de cet aspect des choses : ils semblent bénéficier à nos yeux d’un prestige que d’autres (les Africains, les Océaniens) n’ont pas. Reparlons d’Hergé : il traduit ce sentiment inégal répandu chez ses lecteurs lorsque d’une part il étale son mépris pour les Africains, présentés comme niais et ridicules dans « Tintin au Congo », mais d’autre part il nous montre des Incas organisés et relativement respectables dans « les sept boules de cristal » et « le temple du Soleil ».

Evidemment je ne sais pas pourquoi les Incas bénéficient d'un traitement de faveur : prestige de l’or, ou volonté angélique de croire que JJ Rousseau n’avait pas entièrement tort, ou autre motif. Il reste que l’on est obligé de convenir avec le Maître du blog que « le mythe de l'innocence originelle des Incas est largement surfait ».

.
J’allais poster ce qui précède quand je vois le dernier commentaire de Yannick Harrel. J’espère qu’on reparlera de cette concurrence Atlantique / Méditerranée en Espagne, mais aussi chez nous depuis longtemps et aujourd’hui en Europe.

9. Le lundi 4 octobre 2010, 18:49 par

Petite précision sur le niveau technologique inca à l'arrivée des Espagnols. Il est vrai qu'ils ne maîtrisent que peu la métallurgie (absence de fer, l'or ayant une température de fusion bien plus basse) et de ce fait, leurs constructions sont faites en polissant des pierres (50 ans pour construire Machu Pichu, et encore cette résidence impériale n'est pas achevée).

Mais les Incas connaissaient la roue, des jouets le prouve. Ils n'ont cependant pas sauté le pas vers une utilisation "en grand". Faut dire que quand on voit la géographie locale et les ponts de corde, l'utilisation saute moins aux yeux que dans les plaines de Mésopotamie, d'Egypte ou d'Allemagne (où est peut être née la roue vers 4000 av. J.-C. ...).

Pour finir, l'aspect rituel de la guerre ne se limite pas au monde américain si l'on suit J. Keegen au début de son Histoire de la guerre.

10. Le lundi 4 octobre 2010, 18:49 par Françoise

Remarque un peu en bordure : Todorov (Tzvetan) a écrit je crois un livre (la Conquête de l'Amérique, la question de l'autre ) où il parle de la défaite des Aztèques : ils ont perdu (telle est une de ses propositions, simplifiée violemment, je souhaite ardemment qu'il ne consulte pas egea...) devant les Conquérants parce qu'ils avaient prédit qu'ils allaient perdre, prédiction douée pour eux d'une force de vérité, et énoncée avant que les Européens ne fussent apparus (à défaut de déréliction, un peu commun à notre goût, optons pour les subjonctifs en béton).
FR

égéa : je ne savais pas que Tzvetan Todorov était bordure.... D'ailleurs, je ne connaissais pas Tzvetan Todorov et en tout cas, il n'a jamais commenté sur égéa. De là à jurer qu'il ne l'a jamais lu (passé composé), je n'irai pas jusque là (futur) même si je souhaiterais (conditionnel) certainement qu'il le fît (subjonctif...béton?)... Plus sérieusement, ne s'agit-il pas d'une prophétie en lien avc l serpent à plume qui effectivement aurait prophétisé la disparition de la civilisation : s'agit-il donc d'une prophétie auto-réalisatrice ?

11. Le lundi 4 octobre 2010, 18:49 par

J'ai déjà fait (passé presque décomposé) référence à Todorov 5 commentaires au-dessus :-O.

La légende de Quetzalcoatl (et l'exploitation qu'a pu en faire Cortes) est une des hypothèses avancées dans La Conquête de l'Amérique, au conditionnel et parmi d'autres, toutes plus ou moins liées à l'importance du "symbole" dans la société aztèque. Un peu démontée par C. Duverger dans le hors-série "La mort des Empires" de l'Histoire.

12. Le lundi 4 octobre 2010, 18:49 par Pierre AGERON

Sur les prophéties autoréalisatrices, cf STAZSAK J.F « Détruire Detroit. La crise urbaine comme produit culturel », Annales de géographie, n° 607, Paris, mai-juin 1999.

égéa : merci à jean et à Pierre Ageron pour ces références....

13. Le lundi 4 octobre 2010, 18:49 par

Est-ce que les Aztèques ont fait la prédiction qu'ils allaient perdre ou avaient-ils un fond d'histoires sur la venue un jour d'êtres d'au-delà de la mer, en liens étroits avec des animaux (des chevaux-garous en somme) ? Si les Aztèques sont déjà à moitié vaincus psychologiquement (comment s'opposer à des êtres célestes ?), la conquête est grandement facilitée.

La succession des empires est une idée très répandue chez les historiens de l'Antiquité classique (mais aussi chez Daniel) et qui peut très bien avoir eu cours en Mésoamérique. Certains peuples ont même assigné des vies aux peuples, comptées en siècles (les peuples, les cités ont des vies à l'instar des hommes soumis aux hebdomades, des cycles de 7 années). Les Etrusques se sont eux-même assignés dix siècles de vie (un siècle est très variable en mantique étrusque, diverses choses pouvant marquer la fin d'un et le début d'un autre) et d'une certaine manière, ils ont vu juste. Apparaissant au dessus de l'horizon archéologique au Xe siècle av. J.-C., les Etrusques se sont fondus dans la romanité au Ier siècle de notre ère.

Mais les Romains aussi, eux qui ont mis fin à pas mal d'indépendances, avaient conscience que leur tour viendrait (le concept des grandes années se rattache à cela).

14. Le lundi 4 octobre 2010, 18:49 par

Une remarque : Todorov, quand il avance cette explication liée aux prédictions, reste prudent car il est tentant, particulièrement dans le contexte d'une tradition transmise oralement, de modifier a posteriori les "prophéties" antérieures.

15. Le lundi 4 octobre 2010, 18:49 par listar

petite remarque sur cette exposition : j'ai trouvé l'ensemble assez mal organisé, les salles du début de l'exposition sont trop exigues, et les informations sur les objets sont trop simples (il y a des longs textes qui donnent le contexte, mais rien qui explique la particularité ou l'utilisation des objets)

La deuxième partie est mieux faite.

Petite remarque pour l'organisation, les vigiles ne sont pas polis, tutoyent les gens et sont desagréables ce qui vient gacher la visite.

égéa
: oui, je suis d'accord avec tous vos points. J'évoquai à midi cette exposition (ce qui est intéresant, c'est le souvenir que j'engarde deux mois après), et je disais  que si elle est intéressante (connaissance culturelle d'une civilisation), on n'en sort pas esthétiquement ébloui.

16. Le lundi 4 octobre 2010, 18:49 par yveline

je ne suis ni une géographe ni une historienne, m ais j'ai eu la chance de voyager Nord Sud Est ouest au Pérou pendant 9 mois. Lorque j'ai découvert le site Chankas près la laguna de Pacucha vers Abancay un peuple conquis par les incas puis j'ai visité la cité kuelab aussi importante que la cité de Machu Picchu où vivaient les chachapoyas entre 800 et 1470 jusqu'à l'arrivée des Incas j'ai pris conscience que le peuple des incas n'étaient qu'une petite partie de la période pré-colombienne. j'ai eu l'occasion de visiter le grand musée du seigneur Sipan, une construction sur plusieurs étages qui reproduit intégralement la tombe de ce roi, ce musée se trouve à Lambayeque près de Chiclayo "Museo Tumbas Reales de Sipan" une sépulture royale Mochica, découverte par les huaqueros en 1988.
je viens de voir l'exposition, pour moi c'est une première en France, le dernier week-end de sa fermeture. J'ai des difficultés à avoir un avis sur cette exposition, cela va peut-être faire prendre conscience aux européens que derrière le Pérou il y a un grand mystère et encore beaucoup de choses à comprendre.
Au musée quai Branly, j'ai retrouvé des pièces de céramiques et differents objets avec des cartes qui nous donne des précisions sur la répartition de ces differentes époques et civilisation. j'ai aussi trouvé un livre " voyage au Pérou et en Bolivie entre 1875 et 1877 écrit par Charles Wiener qui nous donne un apercu sur ce peuple indien péruvien occupé par les espagnols.

égéa : merci pour ce témoignage

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