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T'rristes, bande de jeunes c...!

Un petit débat au fil de l'eau, à la suite d'un commentaire d'Yves Cadiou sur la résilience, il pose le débat du terorisme.

Je me fais un plaisir de lui répondre et de poursuivre la discussion qu'il a engagée.

O. Kempf

La thèse d'Yves Cadiou

Mais le terrorisme, voilà un mot que l’on ferait bien de regarder de plus près. Faisons d’abord, tout de suite, un petit sondage parmi les lecteurs d’égea, au pied-levé et à mains levées. Allons-y : parmi vous, que ceux qui sont terrorisés lèvent maintenant la main ! Vous voyez bien : personne. Personne n’est terrorisé et c’est pourquoi il ne faut pas avoir peur de le dire : le terrorisme n’existe pas.

C’est une conviction que j’ai acquise en me souvenant du début des années soixante où l’OAS sévissait : j’étais parisien à ce moment-là. C’était dans Paris dix à quinze explosions par jour. Regardez la presse de l’époque : en dernière page de Le Monde, il y avait une rubrique quotidienne intitulée « plastic-gazette » récapitulant les explosions des dernières vingt-quatre heures, indiquant le lieu, l’heure, le poids supposé de la charge, le nombre de victimes et les dégâts matériels. Tout ça dans l’indifférence générale, je m’en souviens parfaitement. Les éditorialistes s'escrimaient avec leur plume, les chroniqueurs s’époumonaient dans leur micro radiophonique (la télé n’existait pas) pour tenter, mais en vain, de susciter l’émotion : seule l’inefficacité de leurs efforts était pathétique. Non que les parisiens fussent spécialement courageux, mais ils n’accordaient qu’une attention distraite à des événements auxquels ils ne pouvaient rien, comparables aux averses de grêle ou aux accidents de la route.

Indifférence générale, mais pas complètement : pour nous autres ados, c’était l’occasion de rigoler en faisant des fausses alertes à la bombe. Le réseau téléphonique d’alors, relativement rudimentaire (le 22 Asnières), ne permettait pas de définir l’origine des appels. Ainsi, en plus des dix à quinze explosions quotidiennes, il y avait probablement dix à quinze mille fausses alertes. Notamment dans les établissements scolaires les jours de compal. Aussi chez le confiseur qui vendait ses caram’bars deux centimes trop cher (les nouveaux francs, et donc les centimes, datent de 1960 : ça, c’était important). Toutefois dans les commerces privés, nos fausses alertes ne marchaient pas vraiment parce que les commerçants ne voulaient pas virer leur clientèle. A la Poste en revanche, ça marchait très fort : c’était très drôle pour nous de voir les clients sortir en râlant. Nous étions de jeunes cons, je l’admets. Et nous avons vieilli, je l’admets aussi sans oublier que « l’âge ne fait rien à l’affaire » (G. Brassens). Toujours est-il que le souvenir de cette époque où selon la presse la peur était générale, m’a appris que le terrorisme n’est pas une réalité.

Alors qu’est-ce que c’est que ce terrorisme sans terreur ? D’abord il faudrait inventer un mot : par exemple le Trrisme. Un mot qui n’existe pas (un barbarisme !) c’est parfait pour désigner un fait qui n’existe pas.

Ce fait existe cependant un peu : c’est un jeu à trois. Ce jeu, l’on n’a aucun motif de s’en plaindre vraiment, au contraire l’on doit s’en féliciter parce qu’il est la marque de la Démocratie : c’est un jeu entre les élus / la presse / les électeurs. J’écarte du jeu, parce qu’ils sont négligeables, les poseurs de bombes.

En Démocratie, les élus ont un seul souci : leur réélection par les électeurs et pour le reste c’est « après moi le déluge ». Quant à la presse, elle se convainc qu’elle a du pouvoir dans la mesure où elle peut faire pression (presse) sur les élus. En faisant croire que les électeurs sont terrorisés (je répète : combien parmi vous sont terrorisés ? personne), la presse met au défi les élus de résoudre le problème. C’est un problème qui n’existe pas mais qui acquiert une existence parce que tout le monde semble y croire, comme le manteau du roi nu.

Apparaît alors l’antiTrrisme, qui occupe beaucoup de gens de la même façon que le manteau du roi précité occupe beaucoup de valets. Et parlons aussi de résilience si l’on veut, ça fait partie du jeu.

J’attends vos réactions car je sais que l’on croit difficilement celui qui déclare « le roi est nu » et que parfois on l’invective pour qu’il se rétracte. Mais en ma qualité d’ancien jeune con des années soixante, je prends le risque.

Y Cadiou

Réponse d'égéa : Yves, vous avez raison dans votre critique de l'efficacité du terrorisme, surtout en France. Il reste que par rapport à vos vertes années (si j'ai bien compris la façon dont vous qualifiez ces années de jeunesse, j'aurais pu dire ces c... années), plusieurs choses ont changé :

  • entre des "petits" attentats et celui du WTC le 11 septembre, il y a non une différence de nature, mais une différence de bilan. L'émotion a cru que c'était fondamentalement différent, peut-être cette différence n'est-elle somme toute que bénigne.
  • l'émotion, justement : la mondialisation, c'est aussi l'omniprésence de la communication. Phénomène suffisamment décrit par ailleurs, que vous évoquez également. Le buzz médiatique constitue désormais un "milieu" (comme la terre, l'air, le feu et le cyber) où s'exercent, un peu différemment d'autre fois, des forces et des manœuvres où le terrorisme s'installe.
  • enfin, dernier changement, beaucoup plus radical celui-là : l'abandon du fatalisme qui existait dans les années 1960. On refuse la fatalité, et à tout problème il faut un responsable qui est forcément coupable. D'où un phénomène assurantiel (pour tout accident, il y a une assurance qui couvre les dégâts) mais aussi juridique (puisqu'il faut désigner le responsable, celui qui justement paiera, pas forcément par de la prison, mais financièrement). Bref, l'augmentation générale de la sécurité de nos sociétés rend de plus en plus scandaleux tout ce qui attente à cette sécurité croissante. On ne se résout donc plus à la grêle, au raz de marée, aux tempêtes, aux accidents de la route, au chat dans le micro-onde ou au terrorisme.

Être donc sceptique envers la mise en scène de la terreur, je suis d'accord. Dire que pour autant il faut négliger les phénomènes qu'elle révèle, je ne le suis pas.

Cordialement,

O. Kempf

Commentaires

1. Le vendredi 19 novembre 2010, 14:55 par Christophe Richard

Bonjour,

Merci à Yves Cadiou de nous faire partager ces souvenirs de jeunesse qui sont édifiants.

Permettez quelques commentaires en plus de ceux d'EGEA.

Ils s'articuleront autour de l'idée de polarisation;

Le terrorisme politique vise souvent à instrumentaliser la terreur dans le but de polariser un conflit.

Pour l'OAS, cette polarisation devait s'opérer autour d'une cause "partisane", on était pour ou contre l'Algérie Française, mais on en était pas moins membres de la même nation. Il s'agissait donc d'un conflit partisan ou "d'opinion" pour lequel tout était affaire de choix individuel (bien que la pression sociale de certains milieux aient pu assurer une certaine préemption sur ces choix). Le fait que la société française de 1960 n'ait pas produit beaucoup d'écho à cette violence terroriste traduit:
1- que cette violence était vécue avec plus de fatalisme par une génération qui savait intimement que la violence est consubstantielle à la politique.
2- que cette affaire d'Algérie intéressait plus vraiment l'opinion pour qui la messe était dite.

Le terrorisme actuel islamiste joue sur d'autres ressorts qui sont identitaires. Se positionner par rapport à cette violence a des implications vis à vis de l'appartenance à la nation en tant que telle. On échappe moins facilement à cette question. Et ce d'autant plus que le postmodernisme est passé par là depuis.

Pour approfondir ces questions je vous renvoie à l'ouvrage remarquable de Jean-Pierre Derrienic "Les guerres civiles" publié en 2001 aux presses de Science-Po.

Bien cordialement

2. Le vendredi 19 novembre 2010, 14:55 par yves cadiou

Nous sommes d’accord : il ne faut pas négliger les phénomènes que révèle la mise en scène de la terreur.

Surtout dénoncer l’abus de langage, qui n’est jamais innocent. Par exemple on peut penser que le trrrisme est pratique pour cacher quelque chose : récemment les Guignols de C+ ont lourdement fait observer que les alertes au terrorisme, ces derniers temps, coïncidaient avec l’affaire Woerth-Béthencourt. Après ces alertes récentes aucun attentat n’a eu lieu, mais on n'a pas su pourquoi : fausses alertes ou résultat de la vigilance des anti-trrristes.
Autre cas de diversion probable : nous sommes militairement en Afghanistan pour, paraît-il, « lutter contre le terrorisme ». Personne ne croit plus à cette explication mais on n’en a pas d’autre. Par conséquent, il ne faut pas négliger le trrrisme.

Par ailleurs, je ne partage pas complètement l'analyse concernant un prétendu « refus de la fatalité » qui serait nouveau, la nécessité de trouver « à tout problème un responsable qui est forcément coupable ». C’est possible mais ce n’est pas nouveau : les victimes, réelles ou supposées, ont toujours cherché à récupérer de l’argent. Ce qui est peut-être nouveau, c’est qu’il y a maintenant des procédures de dédommagement faciles et accessibles à tous : je pense notamment à la déclaration de catastrophe naturelle, au statut de « victimes de guerre » pour les victimes d’attentats, au dédommagement des propriétaires de voitures brûlées. Dans tous les cas, c’est l’Etat (donc vous et moi) qui paie. C’est ça qui est nouveau : à chaque fois qu’un sinistre se produit, l’Etat paie. Je ne dis pas que c’est mal ou que c’est bien, je dis que le prétendu « refus de la fatalité » n’est pas du tout un changement de mentalité mais seulement une impression créée par l’utilisation de procédures financières qui ont progressivement été mises en place et vulgarisées pour dédommager facilement les victimes.

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Vers 1960, on n’était pas plus fatalistes ni plus résignés que maintenant : qu’elle est surprenante, cette façon de voir cette époque. Non : c’est que pendant quelques années, la France a eu un moral resplendissant. Pour vous en parler, je prends soin de me garder du vieuconnage, du « bon vieux temps » et du « c’était mieux avant ». Bien sûr la grogne existait comme toujours (la hargne, la rogne et la grogne) mais la Constitution de 1958 avait été approuvée par les Français à 79,25 % ; puis le 8 avril 1962 le referendum sur l’indépendance de l’Algérie répondait oui à 90,80 % ; peu après le referendum sur l’élection du Président de la République au suffrage universel direct (28 octobre 1962) donnait 74,95 % en dépit des protestations politiciennes qui ne faisaient que démontrer à quel point le monde politico-médiatique était coupé de la réalité nationale. Alors que dans les conversations nombre de sobriquets et historiettes brocardaient Charles de Gaulle, ces chiffres montraient que la France se rassemblait autour d’elle-même plus qu'autour d’un homme. La résilience (le sujet d’aujourd’hui) n’était pas due au fatalisme ni à la résignation mais à la certitude que les attentats de l’OAS faisaient partie des séquelles de la Quatrième République. La disparition de la Quatrième République ne désolait que ceux qui s’étaient amusés du régime des partis et de l’instabilité institutionnelle, ou qui en avaient profité.

Avec la certitude que la France repartait sur de bonnes bases, débarrassée du fardeau que constituaient les colonies, débarrassée aussi de mensonges insoutenables (l’Algérie c’est la France), devenus citoyens d'une puissance nucléaire le 13 février 1960, les Français n’accordaient au terrorisme de l’époque pas plus d’émotion qu’il n’en méritait, c’est-à-dire presqu’aucune.

Je peux témoigner de ce qu’au début des années soixante, comme d’ailleurs en chaque période de crise comme nous l’apprend l’histoire notamment depuis le début du XX° siècle (1870), les Français tiennent quand les Institutions tiennent. La résilience n’est pas le fatalisme. Au contraire la résilience, c'est la certitude de lendemains meilleurs.

3. Le vendredi 19 novembre 2010, 14:55 par oodbae

Bonjour,

Répondant à la question de savoir si je suis terrorisé, je dois avouer que je suis terrorisé. Plus précisemment, je l'ai été et je ne le suis plus. J'ai été terrorisé, je me suis senti menacé, exposé à un risque arbitraire d'explosion d'une bombe dans le RER d'Ile de France ou dans un train SNCF, je me suis mis à éviter les foules considérant que leur fréquentation augmente leur attractivité pour un acte terroriste, de même que les fruits attirent les insectes. je vous passe d'autres détails.
Puis, un jour, j'ai commencé à compter le nombre de menaces terroristes que j'ai vécues depuis mon enfance. Il y en a précisemment zéro.
Voyez vous, ceci est analogue à une autre phénomène, celui de l'insécurité en banlieue et dans les grandes villes. Je ne nie pas qu'il y ait des gangs, que des cités soient des coupes-gorges, que le crime organisé sévisse. Mais si je compte le nombre d'agressions dont je fus victime en vivant dans une ville de la grande banlieue parisienne à coté d'une cité de HLM moyenne, j'arrive à 1. Pourtant, je me sentais en insécurité!!
Depuis que j'ai compté le nombre d'agressions et de menaces terroristes, je ne me sens plus en insécurité, ni terrorisé. En cela, j'assiste impuissant à cette inlassable rengaine des journalistes et politiques, que vous décrivez avec votre trrisme, qui nous vendent le manteau cousu de fil invisible du roi nu. et donc je vous rejoins sur ce point.
Cependant, suis-je insouciant? j'évite quand même les foules et ai adopté quelques mesures de précaution, parce que le terrorisme des illuminés islamistes a certes peu de chances de me concerner, mais le terrorisme d'abrutis dépressifs qui se suicident en foncant sur une foule ou d'illuminés écologistes qui se feraient exploser pour protester contre la société de consommation qui détruit la planète, ca existe dans nos sociétés européennes.
Ainsi, la propagande sur le terrorisme a cet effet second qu'on peut être ,à raison, plus prudent en général ,même si on se focalise à tort sur des innocents, les musulmans. ceci pour le premier point.
Le deuxième point est la question: à qui profite le crime? Par définition, cette manière d'alarmer les citoyens profite à tous ceux qui se font de l'argent grâce à la panique et à la peur qu'ils provoquent. A savoir: les journalistes qui ont ainsi quelque chose à raconter, les journalistes d'investigation qui ont ainsi des nouveaux sujets d'investigation, les politiques qui ont ainsi des nouvelles raisons d'accuser leur concurrent d'incompétence, les politiques qui peuvent justifier des situations d'exception (la réquisition des raffineries en france, le Patriot Act, la guerre d'Irak et celle d'Afghanistan, la DAMB, etc.), les entreprises et les lobbies qui les représentent qui ont un tas d'argent á se faire, notamment avec la DAMB, la production des tasers, le développement de nouvelles armes non létales, etc.
J'en passe.
Voilà pour le second point.

Ma conclusion est la suivante. J'ai cru comprendre que vous avez travaillé dans l'administration publique. Vous devez donc, probablement, avoir conscience que cette rengaine continuelle sur le terrorisme n'est qu'une nouvelle figuration de l'activité principale des politiques: créer des problèmes là où il n'y en a pas afin d'avoir des problèmes á résoudre qu'on ne résoudra pas mais pour la résolution desquels on se fera quand même payer et tout en faisant porter la responsabilité de leur persistance à d'autres.

Il faut un certain fatalisme pour accepter qu'on ne sortira jamais, absolument jamais de ces cycles politiques d'alarme, de panique, de ... terrorisme

4. Le vendredi 19 novembre 2010, 14:55 par boris friak

Le bilan d'une action terroriste peut être mesuré selon deux échelles : 1) quels dégâts ? 2) quelle terreur ?

Les premiers vecteurs de diffusion de la terreur sont les gouvernements, et singulièrement les ministères des affaires étrangères, qui s'empressent d'adresser des "avertissements aux voyageurs" au moindre bruit de pétard. Ces conseils portent parce qu'ils sont donnés par des sachants à des citoyens ayant une vue de la réalité déformée par la loupe médiatique.

Boris Friak

égéa : c'est intéressant de noter que les commentaires abondent dans le sens d'Yves Cadiou : en fait, personne ne croit réellement aux discours sur la terreur. Comme si nous n'étions décidément pas américanisés, comme si le 11/09 n'avait choqué que les États-Unis.

5. Le vendredi 19 novembre 2010, 14:55 par yves cadiou

1 / Concernant les Etats-Unis, il faut se demander s’ils sont aussi terrorisés qu’on le dit ou si ce n’est pas, là encore, une mise en scène de la terreur.

2 / Sur le « moral resplendissant » et la résilience française du début des années soixante, je voudrais ajouter un souvenir : les Nouveaux Francs datent du 1er janvier 1960. Les billets étaient ceux des Anciens Francs sur lesquels deux zéros avaient été barrés. Ils ont été remplacés au rythme normal de renouvellement des billets. Les pièces n'ont pas changé immédiatement mais il fallait dire « dix centimes » (un mot inusité depuis longtemps) au lieu de dire « dix francs » :

« ---- Vous m’avez donné seulement trois centimes, Ma’ame Michue, alors que le prix c’est trois francs.
---- Mais… je vous ai pas donné trois francs ?
---- Non, maintenant ça s’appelle des centimes. Pas vrai, les enfants ?
---- Oui c’est vrai, maintenant ça s’appelle des centimes, Ma’ame Michue.
---- Ah, c’est que je m’y perds. Moi j’ai appris avant la Grande Guerre. Mais avec les Nouveaux Francs, un franc ça fait vingt sous ?
----Non, c’est seulement les centimes qui reviennent. Prenez un caram’bar les enfants, c’est cadeau. »

Avec les Nouveaux Francs, chacun voyait plusieurs fois par jour qu’on avait changé d’époque, en plus des preuves dont j’ai parlé plus haut. Alors les autres, là, avec leurs bombes, ils n’étaient que des ringards. Dans quelque temps ils auraient fini.

3 / Actuellement, en période normale, dans un département moyen (le Morbihan, six-cents mille habitants), les Pouvoirs publics reçoivent environ cinq cents alertes anonymes à la bombe chaque année, une ou deux par jour en moyenne. Les alertes ne sont prises en considération que dans le cas où l’appelant s'explique de façon crédible et en s’identifiant clairement, son numéro de téléphone étant immédiatement vérifiable.

6. Le vendredi 19 novembre 2010, 14:55 par Aurel

concernant le point 1) d'Yves Cadiou sur les américains et la terreur, j'ai posé la question à un collègue qui vient de l'Alabama. Bien sur ce n'est que son ressenti et ce qu'il a recueilli d'autres personnes (avant que je lui pose la question).
Toujours est il que d'après lui, les gens ne sont pas terrorisés, ce serait donc une mise en scène de la terreur. Pour le 11 septembre, il semblerait qu'il y ai quand même eu un choc violent pendant quelques mois mais aujourd'hui... "c'était il y a dix ans!" m'a t-il dit, comme si on parlait d'une époque déjà lointaine et presque oubliée. ce qu'il constate tout de même c'est un peu plus de vigilance ou d'attention de la part des gens. mais de terreur pas vraiment.

pour finir il me disait que si il était terroriste, il ferait une attaque en plein milieu des états-unis, genre Kansas City. Tous les américains seraient marqués par cet acte, parce-que c'est improbable et impensable qu'il y un attentat en plein cœur du pays même si il n'y a aucune cible stratégique. Alors que New-York... c'est la-bas, au bord, d'une certaine manière c'est compréhensible.

égéa : oui, vous mettez bien en lumière les regard différents que l'Amérique porte sur elle-même, selon les yeux. On parle de "vision du monde" : l'expression oublie trop souvent que ce "point de vue" dépend, toujours, du lieu d'où l'on regarde.

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