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Recentrage européo-euro

De l'intervention du président ce soir, je retiens quelques aspects géopolitiques.

source

1/ Tout d'abord, l'affirmation d'un couple franco-allemand qui, constatons-le, est conduit économiquement par l'Allemagne. La faute à 35 années sans équilibre budgétaire à Paris....... Ce n'est pas l'Allemagne qui s'est renforcée, c'est aussi la France qui s'est affaiblie. Ce soir, on n'a pas eu l'impression de la parité entre les deux pays.

2/ Ensuite, et plus nouveau à mon avis, l'affirmation de la différence entre l'Europe des 27 et l'Europe des 17. Comme si l'élargissement était affirmé comme un affaiblissement : comme si le recentrage (j'ai hésité à parler de rétrécissement!) était vu comme un renforcement. Accessoirement, comme un moyen de se débarrasser subrepticement des Anglais.

3/ Ainsi, on mettrait en œuvre une sorte de noyau dur, une coopération renforcée à la mode carolingienne. Si cette voie s'aérait durable, il s'agirait d'une vraie inflexion géopolitique.

4/ Enfin, certains s’inquiètent de la présence chinoise : je ne sais s'il faut s'inquiéter, mais j'y vois plutôt le signe d'une alliance contre l'arrogance américaine.... Voir aussi ce billet de polémos

réf : sur la dissociation entre 17 et 27, se reporter au billet du 17 octobre : elle était déjà perceptible.

O. Kempf

Commentaires

1. Le jeudi 27 octobre 2011, 22:17 par Midship

siouplait siouplait ! Quelque lecteur de la langue de Goethe trainant son casque à pointe dans les parages pourrait-il traduire ?

égéa : je propose  : sil 'euro fout le camp, nous aurons l'air vieux. Mais je soupçonne une tournure familière du style : ..., nous aurons l'air ...on.

C'est comme ça que je l'ai compris : mais un vrai bilingue peut-il authentifier ?

2. Le jeudi 27 octobre 2011, 22:17 par yves cadiou

Un élément qui mérite d’être pris en compte, c’est que la finale de rugby intéresse plus les Français que « la crise » : 15 millions de téléspectateurs pour la première, 12 millions pour la seconde.

Bien évidemment l’on peut nuancer au motif de l’impopularité de l’orateur, du doute que l’on a sur sa capacité à faire quelque chose, du doute que l’on a sur la réalité d’une « crise économique » qui n’est que celle d’un système monétaire mal foutu ou, s’il on est antidémocrate, de l’idiotie du Peuple qui ne comprend décidément rien aux questions sérieuses. Ou à l’inverse, si l’on est démocrate, du désintérêt du Peuple qui sait parfaitement qu’on ne lui demandera pas son avis.

Quels qu’en soient les motifs, il reste que l’audience était loin d’être un record et que ce n’est pas sans signification.

3. Le jeudi 27 octobre 2011, 22:17 par casque-à-boulon

En bon français parlé, on dirait : "ah, on aura l'air malin si l'euro fout le camp !"

4. Le jeudi 27 octobre 2011, 22:17 par oodbae

Si l'europe perd son e, alors ca deviendra l'Uropa. Or en allemand, le préfixe "Ur" signifie "ancien, originel", de sorte que Uropa signifie "Ur-opa", soit "le pépé originel.
Qui a dit que les allemands n'ont pas d'humour? levez pas tous le doigt en même temps.

Gruß
oodbae

égéa : merci pour cette explication ..... On comprend mieux

5. Le jeudi 27 octobre 2011, 22:17 par oodbae

(suite du commentaire précédent)
En interprétation: si l'euro part, soit le E de Europa d'après le dessin, on revient à la situation passée, celle de l'Europe originelle, celle d'une Europe sans euro de l'époque de l'arrière grand père (der Uropa= l'arrière grand père). bref, jeu de mots. pouêêêêêt.

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