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Les trois films de guerre qu'il faut posséder dans une filmothèque idéale

Le jeu concours et donc terminé. On peut bien sûr se reporter aux résultats détallés mais j'en ai profité pour faire un billet. Bravo aux seize participants, bravo aux cinq gagnants. Et surtout, voici les films qui manquent et qui doivent impérativement apparaître dans la prochaine série pour constituer la filmothèque idéale du film de guerre.

source

J'ai fait une petite synthèse, même si j'incite le lecteur à aller lire les explications de certains des votes, qui sont intéressantes. Il trouvera la liste ci-dessous (et pourra ajouter des votes s'il n'a pas déjà voté, ou faire de nouvelles propositions). Six films recueillent trois votes : cinq américains, un français.... Et sur les huit films recueillant deux votes, un seul français également. Est-ce à dire que le film de guerre est d'abord une histoire américaine ?

Merci de votre participation.

O. Kempf

Films ayant recueilli trois votes

  • Le crabe tambour
  • Stalingrad
  • La chute du faucon noir (Black Hawk Down)
  • Full Metal Jacket
  • Platoon
  • No Man's land

Films ayant recueilli deux votes

  • les sentiers de la gloire
  • Il faut sauver le soldat Ryan
  • Le bateau » Das Boot
  • Le pont de la rivière Kwaï
  • Un taxi pour Tobrouk
  • Apocalypse Now
  • Hamburger hill
  • Inglorious basterds

Films ayant recueilli un vote

  • la mémoire de nos pères
  • Dien Bien Phu
  • L'ennemi Intime
  • Alexandre Nevski
  • Le jour le plus long
  • Band of Brothers
  • The Pacific.
  • Mais où est donc passée la 7ème compagnie ?
  • On a retrouvé la 7ème compagnie.
  • La 7ème compagnie au clair de lune.
  • Les croix de bois
  • Waterloo (de Bondartchouk)
  • Les quatre de l'infanterie.
  • brother's war
  • les insurgés
  • The Hurt Locker
  • le 9ème escadron
  • la grande illusion
  • Opérations jupons"...
  • L'honneur d'un Capitaine,
  • La grande vadrouille
  • Voyage au bout de l'enfer

Commentaires

1. Le dimanche 20 mai 2012, 19:10 par Immarigeon

C'est que, contrairement aux Américains, les Français, comme toutes les vieilles nations, ont compris que, comme le disait déjà Platon, "des guerres seuls les morts voient la fin". Et que, pour citer Verlaine chanté par Ferré, il faut, dans la mesure du possible et sans pour autant prendre le chemin de Munich, rechercher encore et toujours "le bonheur d'une paix sans victoire".

2. Le dimanche 20 mai 2012, 19:10 par Khube

Je vois également la présence de Band of Brothers, plutôt une série qu'un film... Auquel cas j'aurais bien vu "Generation Kill" dans la liste... Dommage que j'arrive trop tard pour voter, j'aurais rajouté "l'Ennemi intime", personnellement.
En tous cas merci pour la diffusion de cette liste qui nous rappellera les titres à côté desquels nous aurions pu passer!

3. Le dimanche 20 mai 2012, 19:10 par JMF

L'ennemi Intime recueille donc désormais 2 voix (il est bien dans la "Liste"), et peut être plus car il est "absolument à voir"!
Quant à la citation de Platon, elle est mentionnée dans "Gladiator", qui mériterait aussi de figurer dans la sélection.

égéa : Gladiator, bien sûr, au moins pour la séquence d'ouverture (à la réflexion, elle seule en fait un film de guerre). Personne n'a curieusement mentionné Paris brûle-t-il?, qui est quand même un bon film "de guerre" même s'il n'est pas "que de guerre".

4. Le dimanche 20 mai 2012, 19:10 par Midship

Arf, trop tard pour voter ... je récupère de mes deux semaines d'absence égéaesque (parfois, un marin doit naviguer !).

Clairement, Black Hawk Down doit figurer dans le top, car tout spectaculaire ou "grand public" qu'il peut être, il faudrait mentir pas mal pour dire que tous les militaires ne l'ont pas déjà vu plusieurs fois (et en plus ça chante en breton dedans !).

Par ailleurs, le Crabe Tambour, bien sûr, mais en tant qu'une brique de taille dans l'édifice de P. Schoendoerffer. Comment comprendre le Crabe Tambour sans la 317ème section, sans l'honneur d'un capitaine, sans Dien Bien Phu ... ?

Enfin, mon troisième serait un absent du classement, pourtant un film que l'on DOIT voir : Warriors, l'impossible mission (téléfilm de la BBC : les warriors ne sont pas les soldats, mais le nom de leur VAB).

Sur ce, je me met à lire la bonne quinzaine de posts que j'ai loupé !

égéa : Warriors, bien sûr : j'y ai pensé mais ne retrouvais plus le titre. Absolument. D'ailleurs, à l'origine, un film télé puis retransmis en film tellement il était bon.

5. Le dimanche 20 mai 2012, 19:10 par

Hello,

Je rebondis sur ta question "le film de guerre est d'abord une histoire américaine ?". A mon sens il vaudrait mieux se demander "le cinéma (que nous voyons en mainstream chez nous) est il un cinéma américain" ? Regardes le nombre de films US qui sortent dans les salles françaises - et je ne parle pas des petites salles parisiennes confidentielles qui promeuvent souvent des chefs d'oeuvre européens, asisatiques ou sud-américains mais des grands circuits de distribution - et compares le avec ses équivalents européens; çà fait peur. Alors oui il y a l'héritage des accords Blum-Byrnes et tout çà mais aussi la mise au service historique de l'outil cinématographique au profit de la geste étatique américaine (ah les John Wayne sur la guerre du Pacifique...). D'ailleurs si on se penche sur ce sujet, on voit que les pays qui essaient de gagner - ou regagner - de la puissance le font aussi via le film de guerre abondamment sponsorisé: Russie (Amiral), Chine (Hero, les Trois Royaumes...), Turquie (1453), etc. Sans parler du film de guerre soviétique (A. Nevski).
Une autre question que tu soulèves avec Gladiator c'est faut-il parler de film "sur la guerre" ou ayant la guerre comme toile de fond et là tu te heurtes à différentes écoles de cinéma et différentes cultures nationales. Le cinéma japonais de la grande époque (Kurosawa, Mizoguchi) a très souvent la guerre comme toile de fond d'une réflexion plus profonde sur l'homme et sa condition (Kagemusha, Ran, les Sept Samourais, les hommes qui marchaient sur la queue du tigre, etc.). Il est sur alors que le film de guerre "sur la guerre" grand spectacle est intrinsèquement américain et que nous sommes aussi prisonniers de l'offre culturelle qui nous parvient.

Voila mes humbles réflexions sur le sujet.

Nicolas

égéa : réflexions qui comme toujours sont judicieuses...

6. Le dimanche 20 mai 2012, 19:10 par ricardo

Bien tardivement, je me permets de signaler trois excellents films que je n'ai pas vu apparaitre dans la liste (liste déjà exhausitve et riche de suggestions). Il s'agit de :
- Patton (1970 avec un Georges C Scott imperial)
- Croix de Fer (1978 de sam peckinpah avec James Coburn)
- Stalingrad (1992, film allemand que j'ai préféré à celui de JJ Anaud)
Alors, je l'accorde, il s'agit plus de films sur la guerre que des films de guerre.

Enfin, dans le domaine des "séries" - genre qui à mon sens revolutionne l'art de la narration -, "generation kill" est un incontournable. Les épisodes couvrent l'action d'une unité de reconnaissance lors de l'invasion de l'irak, en 2003. C'est casi documentaire.

Je vais maintenant piocher dans la liste de films qui m'a réouvert l'appetit !!

7. Le dimanche 20 mai 2012, 19:10 par yves cadiou

On pourrait ouvrir deux sous-catégories : 1 les films antimilitaristes ; pour ma part je les trouve désagréables mais ils sont parfois instructifs et intéressants vus sous cet angle ; 2 les films ratés, intéressants aussi parce qu'il faut observer et analyser ce qui en fait des films ratés.

1 Dans les films antimilitaristes, l’on peut mettre « le pistonné » (français, 1970) et « RAS » (français 1973) ; l’un et l’autre parlent des appelés en Algérie mais sont bien de leur époque, ces années soixante-dix où l’antimilitarisme était à la mode. L’intérêt de ces films est donc historique.

2 Les films ratés ne manquent pas : « les centurions », « la bataille des Ardennes », « béret vert », « la bataille du rail », « Paris brûle-t-il ? » ainsi que (mes excuses à ceux qui les ont cités) « soldat Ryan » et « le jour le plus long ». J’aime beaucoup John Wayne dans « le jour le plus long » quand il dit, face au soleil (John Wayne est face au soleil dans tous ses films) et montrant droit devant lui, « il faut prendre la direction nord !».
Quant à « soldat Ryan », c’est un bêtisier : lorsqu’il est sorti en DVD (qui permet des arrêts sur image), on s’est précipités pour trouver les erreurs qu’on n’avait pas vues en salle et on a fait un concours par échange de mails. Dès la salle on avait capté des erreurs évidentes : la porte du chaland de débarquement qui s’ouvre avec un volant (empêchant de débarquer), les canons de chars qui font du tir proche de la verticale (depuis la place de l’église au sommet du clocher), les bruits complètement irréalistes (la rafale de MG42 qui fait un bruit de rafale de vent, les explosions qui font un bruit de friture) ; les dialogues cousus de fil blanc qui permettent de deviner quel est le prochain qui sera tué. Avec les arrêts sur image, on a pu détecter par exemple des figurants équipés d’armes qui n’existaient pas à l’époque. C’est à titre de film raté (mais succès commercial) qu’on peut mettre « soldat Ryan » dans la filmothèque.

Enfin ricardo (commentaire n°6) a raison : « Patton » est réussi, nuancé bien que le personnage ne s’y prête pas, et on aurait tort d’oublier ce film. Mais évidemment s’il faut se limiter à trois films, les éliminations ne sont pas faciles.

8. Le dimanche 20 mai 2012, 19:10 par panou

La 317eme section est pour moi incontournable et je l'ai toujours recommandé aux jeunes gens (garçons et filles) qui sont tentés par une carriére militaire).Mais pour leur donner une vision totale du métier je leur recommande aussi le beau film de Tavernier si bien soutenu par Noiret.Non seulement on y voit plusieurs types de militaires mais surtout on ressent toutes les conséquences d'une guerre sur les individus notamment ceux de l'arriére et sur la société chamboulée par l'événement
Le lieutenant incarné par Perrin meurt inconnu dans la jungle.On ne saura jamais quel souvenir il laisse aux siens(parents,fiancé).Le film de Tavernier a le mérite de montrer qu'au delà du soldat il y a un homme qui laisse beaucoup derriére lui.....et que la vie continue.
NB:àla relecture je m'aperçois que je n'ai pas donné le titre du film.tant pis allez à la recherche de ce film''inconnu''

9. Le dimanche 20 mai 2012, 19:10 par

Il est facile de répondre à la question de panou (n°8) parce que ce « film sans nom », on le trouve en trois clics.


Autre aspect du commentaire de panou : recommander la 317° section aux jeunes gens qui sont tentés par une carrière militaire, c’est bien. Mais il faut en même temps appeler leur attention sur l’aspect fortement romantique (apparenté Alfred de Vigny) de ce film. En dépit de ses grandes qualités, ce film ne suffit pas à donner une idée exacte de la carrière militaire. Bien que l’on ne connaisse pas les motivations du Lieutenant Torrens (Perrin), on peut supposer qu’elles sont très différentes de ce qu’elles seraient aujourd’hui : à l’époque, d’une part la 2°GM était un souvenir récent et les jeunes pouvaient regretter d’avoir été trop jeunes pour être FFL ou FFI ; d’autre part l’on pouvait croire à l’éternité de l’Empire français.

Ce film donne néanmoins une idée du rêve qui motive souvent l’engagement dans l’armée, encore de nos jours : celui de se mesurer à des circonstances exceptionnelles.

10. Le dimanche 20 mai 2012, 19:10 par schroedermichel

Manque à la liste "johnny got his gun", à voir absolument!
MiS

11. Le dimanche 20 mai 2012, 19:10 par yves cadiou

Je ne suis pas tout à fait d’accord avec le commentaire n°10 : "johnny got his gun" n’est pas un film de guerre ni un film au sujet de la guerre. C’est un film au sujet de la blessure, de l’infirmité, de la mort assistée ou non. La blessure de Johnny est arrivée par un obus mais le film aurait été le même si c’était arrivé dans l’incendie d’un immeuble ou d’une usine, ou par un accident du travail ou par un accident de la route. Le titre aurait alors remplacé « gun » par « flat » ou « job » ou « car » selon le cas. Le sujet n’est pas la guerre.

L’antimilitarisme de ce film, comme celui du roman, n’est qu’un ajout pour adapter l’histoire à l’ambiance du moment, à la mentalité de la clientèle. Son évocation de la guerre est seulement un prétexte opportuniste et commercial : ce roman américain est sorti en 1939 « dans un contexte où l'Amérique rechignait fortement à s'impliquer dans le conflit » (je cite wikipedia). Quant au film, sorti environ trente ans plus tard, il mérite la même observation que le livre : toujours selon wikipedia « alors que les États-Unis étaient en pleine guerre du Viêt Nam, la sortie du film et sa reconnaissance au festival de Cannes eurent une seconde résonance avec l'actualité.»

Par conséquent ce Johnny a sans doute sa place dans une filmothèque plus en qualité de film sur l’acharnement thérapeutique, la souffrance, l’euthanasie, qu’en qualité de film de guerre.

12. Le dimanche 20 mai 2012, 19:10 par oodbae

Bonjour,

Et "la guerre des boutons"?

Est-ce que le film de guerre est d'abord une histoire américaine? Bonne question. A mon avis, les américains, leur état et leur industrie cinématographique ont compris, accepté et cultivé le fait que le cinéma permet une propagande ciblant son propre peuple ou les peuples étrangers ou les deux. Leur volonté conquérante, pour ne pas dire leur impérialisme, fait le reste.

En France et en Europe, on l'a compris dans le passé mais on a renié ce moyen, ou plutôt ce thème, depuis des décennies et on imagine mal un film francais paraissant aujourd'hui et se focalisant sur la guerre en glorifiant les soldats francais, à moins qu'ils ne soient coloniaux. L'antimilitarisme et la pacifisme ont fait leur oeuvre. La guerre ne peut servir que de toile de fond à une histoire plus sentimentale, ainsi "un long dimanche de fiancailles" (JP Jeunet), ou "Djinn" (H. et S. Martin). L'armée [francaise] et la guerre y sont systématiquement décriées et seule la fraternité entre soldats en tant qu'individus empêtrés dans cette machine y est parfois louée.

Je m'écarte du sujet mais c'est pour cette raison que je tentais d'argumenter pour la guerre en Lybie ou plutôt contre le contre-argumentaire sur le guerre en Lybie à propos du billet de M. Heungoup (chercher "Lybie" dans le menu gauche). Ce conflit a remis l'armée francaise au goût du jour et elle n'a pas perdu, elle a même plutôt gagné. La défaite est plus politique, si il y défaite. Ca peut être un moyen d'associer à nouveau l'armée francaise et le peuple francais. En repensant à la conférence de M. Couteau Bégarie, mise en ligne sur ce blog il y a quelques mois, on peut aussi espérer qu'un jour prochain, un film verra le jour où on mettra en scène la marine francaise et ses équipages de secours qui vont assister un pays touché par un séisme, car la marine francaise est la deuxième marine au monde en termes d'interventions "humanitaires" d'assistance en cas de catastrophe, d'après Couteau-Bégarie si mes souvenirs sont bons. Avec une bonne mise en scène et une bonne distribution, ce film pourrait dorer l'image de la France à l'intérieur et à l'étranger.

Ah, j'oubliais un GRAND film de guerre...
...
Independence Day
...

Cordialement,

13. Le dimanche 20 mai 2012, 19:10 par oodbae

@ Immarigeon (comm1)
Heu, je ne suis pas sûr que les francais aient compris la citation de Platon, ou alors pas comme vous semblez la comprendre. Je crois que beaucoup répèteraient cette citation si ils la connaissaient, d'accord, mais si "des guerres seuls les morts voient la fin", ca ne nous dit pas quels morts et de quel coté ils étaient, de celui des agresseurs ou des agressés? Parce que dans le genre des citations pour ou contre la guerre, je veux bien citer Churchill s'adressant au Parlement britannique suite aux accords de Munich (ou suite à l'annexion de la région des sudètes en 38?): "vous aviez le choix entre la honte et la guerre. Vous avez choisi la honte et vous aurez la guerre".
Et puis après l'armistice de 1940, la guerre avait peut-être pris fin par définition, mais pas les morts par bombardements ou par insuffisance sanitaire ou par carence alimentaire, sans parler des morts en camps de prisonniers ou en STO ou en confrontation avec la Résistance.

14. Le dimanche 20 mai 2012, 19:10 par oodbae

Sur la contre-insurrection, il y a "la bataille d'alger" (film algérien je crois, voir youtube). Il n'est pas exceptionnel mais je n'en connais pas d'autre.

Quant à "soldat Ryan", (cadiou, comm 7), +1

15. Le dimanche 20 mai 2012, 19:10 par ancien étudiant en histoire

J'arrive après la guerre, mais si jamais, trois grands films manquent à l'appel.
La ligne de rouge de Terrence Malick.
Transforme l'essaie du post réalisme apocalyptique au cinéma de guerre de saving private ryan. Point de bon sentiment, mais l'homme jetté dans la fournaise, rapports de l'individu au groupe, rapport ds les chaines de commandements, et surtout une caméra et une direction de la photo magistrale sur une bande sonore quasi parfaite.
A l'ouest rien de nouveau de Lewis Millestone (1930).
Premier pas du parlant dans le réalisme guerrier (les cadreurs sont équipé de casques à causes des monceau de terres qui leurs reviennent dessus dans les scène de bombardements). Chefs d'oeuvres qui a très bien vieillit ce mérite d'être souligné.
Capitaine Conan de Bertrand Tavernier.
Les corps francs et l'armée d'orient à l'honneur.
L'Amiral film russe sur Koltchack, ou quand les russes font du biopic de guerre à l'américaine pas si mauvais du tout!

Personnellement plus qu'un film ou l'autre du regretté Schoenderffer père, j'aurais fait un vote général pour son oeuvre.

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