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Discours aux ambassadeurs 2012.

Pas encore tout à fait la rentrée, mais le discours aux ambassadeurs sonne, comme chaque année (ici celui de 2011 avec les liens vers les précédents), l'annonce de la pré-rentrée. Après l'analyse des cinq précédents, on attendait celui du nouveau président.

source

1/ La campagne électorale avait été très discrète sur la politique étrangère, et le candidat Hollande avait soigneusement évité le sujet, hormis la question du retrait français d’Afghanistan et de l'insistance sur l'Europe. A part ça, l'observateur avait eu peu de choses. Autant dire que ce discours était attendu avec une certaine impatience (n'exagérons pas, on est encore en vacances, quand même), pour tenter de pister les évolutions et les marquants de ce quinquennat.

2/ Le diagnostic initial d’instabilité n'est pas nouveau : le terrorisme est relativisé, on évoque la drogue mais aussi "le détournement des nouvelles technologies de l'information" manière de désigner les questions de cybersécurité. Mention est faite de l’instabilité économique et financière, présentée donc comme un facteur géopolitique. Surtout, la crise touche tout le monde, "y compris les émergents". Le discours rappelle les "considérations géopolitiques" déterminant le prix des carburants (allusion au Moyen-Orient) et l'environnement. Toutefois, au rayon des menaces, " la plus grave des incertitudes tient au risque de la prolifération nucléaire et à ses conséquences". Une petite dose d'optimisme pour mentionner "l'enjeu des printemps arabes" (quel dommage de reprendre cet expression journalistique) pur évoquer la question de l'islam politique.

3/ La deuxième partie a pour objet "de déterminer la place de la France, ce qu'elle doit faire et surtout ce qu'elle peut faire. Je partirai de ce qui fait notre identité historique, géographique, politique, celle qui nous permet d'être écoutés, attendus, espérés et surtout utiles" : l'air de rien, voici les déterminants d'une approche géopolitique qui font plaisir à lire. Le propos commence par évoquer les valeurs, car la France est "un pont entre les nations, y compris les émergentes, entre le Nord et le Sud, entre l'Orient et l'Occident". Du très classique. Mais la démarche est fondée sur le droit, ce qui emporte la place centrale de l'ONU : "notre pays ne participe à des opérations de maintien de la paix ou de protection des populations qu'en vertu d'un mandat et donc d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies". Affichage louable, affichage peut-être nécessaire à des fins de communication, mais qui ne tient pas compte de la notion d'intérêt. Au Kossovo voire en Syrie, il faudra peut-être s'abstenir d'une telle légalité. Que faire d'ailleurs en cas de "blocage du système conduit, soit à son contournement, soit à son impuissance" ? Évoquer le contournement, c'est déjà insérer une clause d'exception...

4/ Dans la perspective des Nations -Unies, on note la continuité sur la réforme du CSNU, mais aussi sur la promotion d'une " organisation des Nations unies pour l'environnement basée en Afrique". L'OME avait déjà été proposée par le prédécesseur, son implantation en Afrique me semble (mais je n'ai pas suivi le dossier) une nouveauté.

5/ Pour le volet économique, l'appel à une meilleure gouvernance mondiale est classique, même si le constat des limites du G 20 tranche avec les enthousiasmes précédents.

6/ Un point ancien mais passé sous silence ces dernières années est la promotion de la langue. "La langue, c'est une manière de penser et aussi d'agir. C'est une bataille pour la pluralité et la diversité".

7/ La troisième partie du discours traite le "avec qui" : tout d'abord, les Européens. Pas de surprise, bien sûr, mais ce point est un peu plus développé qu'auparavant. La nécessité de position commune cède rapidement le pas à la question de la défense : "En matière de défense, nous devons aussi prendre nos responsabilités. J'ai décidé d'approfondir encore les coopérations en matière de défense avec le Royaume-Uni et nous les inscrivons dans le renforcement des capacités européennes. D'autres grands partenaires, notamment allemands, partagent les mêmes besoins. Le nouveau Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, qui est confié à M. Jean-Marie GUEHENNO, ses conclusions s'inscriront dans la perspective de l'Europe de la défense dans le cadre de nos alliances. " Notons donc le réalisme de la coopération avec les RU, qui a la même logique de puissance et d'intérêt que nous, ce dont l’Allemagne n'a pas forcément conscience, comme c'est suggéré. Il est juste dommage de terminer ce paragraphe en mentionnant "L'Europe de la défense" qui n'est pas une expression comprise par nos partenaires : ce discours aurait pu être l'occasion d'inventer autre chose.

8/ Le partenaire suivant est logiquement les États-Unis. Le discours insiste plus sur la relation bilatérale que sur l'Alliance atlantique. On note les "réserves ou de poser des conditions, notamment sur la défense antimissiles." Le rapport du M. Védrine est donc largement "cadré".

9/ Le discours évoque ensuite la Méditerranée qui avec trois paragraphes reçoit une attention soutenue : là est peut-être la principale innovation de ce discours. Le président demande donc une « Méditerranée de projets ». Si l'Europe est rappelée dans le cadre de l'UPM, le texte insiste aussi sur le 5+5 : autrement dit, il s'agit de se concentrer sur la Méditerranée occidentale, avec un premier cercle de partenaires (sans l'évoquer, à l'image des pays riverains de la Baltique).

10/ L'Afrique, qui avait pu être négligée dans les précédents discours, reçoit une attention soutenue, avec une vision positive (croissance économique et démocratique), marquée par la participation au sommet de la Francophonie à Kinshasa.

11/ Le reste du monde vient ensuite, même si on parle de "l'émergence d'un monde multipolaire" qui tient du vœu pieu plus que de l'observation de la réalité (le monde est aujourd’hui apolaire, en fait). Les émergents font l’objet des considérations qui suivent : BRIC, Chine, Inde, Russie, Brésil. Et puisqu'on fait le tour du monde, le Japon est aussi mentionné alors qu'il avait été régulièrement omis dans les discours précédents. Une attention polie à la Turquie ("relation stable et confiante avec ce pays sans ignorer et sans occulter les sujets difficiles") montre qu'on parle à des ambassadeurs.

12/ Le discours évoque alors en quatrième partie, les priorités. La première, c'est la crise et c'est l'Europe. pacte de croissance, mécanisme européen de stabilité (qui doit avoir la " capacité d'agir. Le tribunal de Karlsruhe fournira la réponse" : pression indirecte sur l'Allemagne), fonds européen, les mécanismes sont en place pour la prochaine étape, "l'union bancaire et la supervision au niveau européen, que je souhaite, par la Banque centrale européenne". Au fond, " L'euro est irréversible " sonne comme une affirmation politique. D’où l'idée d'une "intégration solidaire qui permette qu'à chaque étape, des mécanismes nouveaux soient accompagnés par des avancées démocratiques. C'est l'union politique. Je suis prêt à répondre aux propositions qui ont déjà été faites". "A terme, je pense que l'union budgétaire devra évoluer vers une mutualisation des dettes", mais aussi "l'harmonisation fiscale et la convergence sociale et environnementale. " Face à cet ambition programme d'évolution politique, il faut changer de méthode et donc passer par les coopérations renforcées : l'approfondissement plutôt que l'élargissement, ainsi que je l'avais signalé avant les vacances.

13/ Le discours parle ensuite de la crise syrienne, "priorité" du moment. "Le principe est simple : Bachar EL-ASSAD doit partir." Pour marquer l'esprit d’initiative, "la France reconnaîtra le gouvernement provisoire de la nouvelle Syrie dès lors qu'il aura été formé". La chose est relativement audacieuse car "l'opposition" syrienne se manifeste surtout par sa désunion : c'est d'ailleurs une des raisons qui explique le maintien en place de Bachar Assad. Le texte évoque les "zones tampons proposées par la Turquie" ce qui reste à examiner... Enfin, le président entrouvre la porte d'une intervention sans aval de l'ONU (passant donc outre le veto chinois et russe) : " nous restons très vigilants avec nos alliés pour prévenir l'emploi d'armes chimiques par le régime, qui serait pour la communauté internationale une cause légitime d'intervention directe". Mais pour l'observateur, il faudra pour cela des preuves plus convaincantes que celles avancées lors de l'affaire d’Irak : à la fois la réalité des armes, mais aussi des indices solides et concourants de leur usage par le pouvoir en place...

14/ Sur l'Iran, la position semble un peu moins en pointe que celle de N. Sarkozy : non à la prolifération, d'où poursuite des pressions, mais "la voix du dialogue reste ouverte car notre objectif est un règlement diplomatique de la crise". Les mots sur le Proche-Orient sont classiques et ne fâcheront aucune des parties.

15/ Un long développement sur le Sahel et la crise malienne : "Mais notre mission sera à ce moment-là d'appuyer leur action dans le cadre des Nations unies et de ce que décidera le Conseil de sécurité."

16/ Le dernier point concerne l’Afghanistan : rappel du respect de l'engagement du retrait avant la fin de l'année, réaffirmation de la présence de la France après, sous une autre forme.

17/ La dernière partie évoque les moyens, c'est-à- dire la diplomatie et le ministère des affaires étrangères : on sent la volonté de rasséréner un ministère qui avait été un peu secoué par les options précédentes.

Comment apprécier ce discours inaugural d'une diplomatie quinquennale ? Continuité et synthèse viennent à l'esprit, car finalement, on observe peu de variations par rapport à des permanences géopolitiques. Certes, le discours insiste sur l'Europe avec la suggestion d'avancée intégratives, certes la Méditerranée est mise en avant (et c'est heureux), certes il y a beaucoup d'attentions prodiguées à tel ou tel pays, sans pour autant se cacher derrière son petit doigt.. Il reste que le discours est empreint d'un certain classicisme aussi bien dans ses objectifs que dans son expression. Au fond, on a l'impression que le président a pratiqué l'art de la synthèse qu'il a si longtemps démontré dans ses précédentes fonctions. C'est une qualité. Et d'une certaine façon, ce style peut-être un peu terne tranche avec les éclats de son prédécesseur. Le retour au classique, voilà peut-être le changement que veut démontrer ce discours...

O. Kempf

Commentaires

1. Le mardi 28 août 2012, 21:27 par Ronin

Voilà LE discours de politique extérieure tant attendu de notre nouveau président. On y fixe les objectifs en la matière (pour ceux qui savent lire entre les lignes), on donne une nouvelle forme, on tente de se démarquer du mandat précédent, vraisemblablement plus atlantiste que ne le sera celui-ci.

Je souscris globalement à vos remarques. Si je peux me permettre, je vais y apporter 2 contributions, volontairement très militaires.

1/ La forme.
D'abord il faudrait savoir qui est derrière ce discours, qui est la plume de F. Hollande dans le domaine. On sait tous que le président n'a fait que valider ce discours dans un signataire entre deux avions, et que notre actuel président n'a aucun background en relations internationales (il n'y a qu'à observer ses discours de campagne).
Même si L. Fabius y a certainement participé, il serait bon de savoir quel est le véritable think tank présidentiel dans ce domaine. Monsieur Védrine ne doit pas être très loin.
En effet, et vous le dites vous-même, ce discours est "classique". Il est digne de l'époque mittérandienne, gaulliste, c'est à dire la France souveraine, la France éternelle, la "France puissance globale" si chère à Hubert Védrine. La diplomatie française, présente sur tous les dossiers internationaux, en pointe sur rien, mais moyenne en tout.

Bref. Vous dites que vous appréciez ce "retour au classicisme".
Je ne suis pas du tout d'accord avec vous.
Nous sommes au début du 21° siècle, réveillons nous : l'Occident n'est plus le centre du monde, l'Europe est en déclin, les USA faiblissent, l'Asie va s'imposer, l'Afrique se réveille enfin. Ces approches classiques (ou "normales", mais n'est-ce pas le thème de ce mandat présidentiel ?), tièdes, sans saveur, sont des attitudes d'un autre temps. Nous avons besoin d'une politique extérieure offensive, avec des vraies initiatives originales, justifiées par un contexte mondial en crise qui marque le tournant d'une époque (à contexte exceptionnel, mesures exceptionnelles).
Rappelez-vous La Fayette : "L'indécision est la pire des lâchetés, toute ma vie j'ai vomi les tièdes".
Je vais donner quelques exemples, ce qui m'amène à mon 2° point.

2/ Le fond
Il y aurait beaucoup à dire, car justement ce discours tape tout azimuth. J'ai relevé pour ma part 3 problématiques dignes d'intérêt.

21. La Syrie
On nous dit "la France est en pointe sur le dossier syrien car F. Hollande vient d'annoncer la reconnaissance légitime du CNS à condition que l'opposition syrienne soit unifiée". Bel effort en effet, quand on sait que cette opposition ne le sera jamais, étant donné la dizaine de mouvances ethniques et religieuses qui l'animent en son sein. Un effet de com tout au plus. Une vraie décision serait d'appuyer militairement le CNS, autrement que par un hôpital de campagne en Jordanie et quelques forces spéciales à Alep.

22. Les appuis
Le président identifie à nouveau la Turquie et le Japon comme des alliés. Certes. Dans quel cadre ? Pourquoi faire ? Nous savons tous qu'à horizon 2020 le monde sera plutôt oligopolaire. Un oligopole français au sein de l'Europe, en appui mutuel d'un oligopole japonais au sein de l'Asie, déjà place forte des US dans le cadre du basculement stratégique américain vers l'Asie face à la Chine, voilà la véritable ambition. Faire rentrer le Japon au sein du CSNU, soutenir son projet de réforme constitutionnel visant à créer une armée expéditionnaire, en voilà des vrais projets.
La Turquie, bien sûr qu'il faut en parler : un oligopole turc au sein du Moyen-Orient, capable de mener une vraie politique de médiation en Méditerranée comme elle l'a montré durant les révolutions arabes. La France doit retrouver son allié ottoman, 300 ans d'alliance cela ne s'oublie pas. Un partenariat Hollande / Erdogan à l'image de François Ier / Soliman le Magnifique, conduisant une politique extérieure commune au Moyen-Orient, voilà les vrais enjeux.

23. Le déni occidental
"la France doit cesser d'être exclusivement un membre de la famille occidentale...nous devons être un pont entre l'Orient et l'Occident". Voici une assertion qui ne veut rien dire. Nous sortirions de l'Occident pour intégrer une autre famille, laquelle ? Voilà quelque chose qui va faire grand bruit, car en d'autres termes cela signifie renier nos racines, notre histoire de France qui a construit notre identité. Le pont entre l'Orient et l'Occident, c'est l'argument que l'on présente à la Turquie, à juste titre d'ailleurs, pour qu'elle ne rentre pas dans l'Europe.
Et maintenant on nous dit que la France peut également endosser ce rôle, j'en doute vraiment. Cela est très inquiétant, car cela signifie plutôt qu'à l'Elysée et au quai d'Orsay, on ne sait pas trop quelle place donner à la France dans le concert des Nations édition 2012.

Bref, tout ceci est plutôt fade et préoccupant.
Nous irons au résultat en 2017.

2. Le mardi 28 août 2012, 21:27 par oodbae

plutôt d'accord avec Ronin, sans l'éloge de Hollande.

J'ajoute que je trouve cette idée de pont entre Orient et Occident complètement folle. En effet, plus à l'Ouest que la France, il n' y a que de l'eau. Si il désigne les USA, alors ce concept ne doit pas avoir plus de 200 ans.

De même, le pont entre le Sud et le Nord? Plus au Nord que la France, il y a de l'eau. Il parle de la GB, des Pays-Bas? Il me semble qu'ils se sont munis de flottes pour contourner le "pont" francais et se sont bâtis des empires!

Un pont entre les nations ?! il faut réfléchir au sens de ce terme. En somme, la France est un intermédiaire, et c'est ce qui fait "notre identité historique, géographique, politique". Ben, ceux qui tançaient sarkozy pour son atlantisme et sa coopération/soumission (choisissez le mot qui vous convient) à l'Allemagne vont pouvoir apprécier le "changement dans la continuité".

cordialement,

PS: un pont entre le sud et le nord? Outre le non-sens de ces termes, l'Espagne, le Maroc, OK. A la limite la Turquie
PS2: un pont entre l'Orient et l'Occident? outre le non-sens de ces termes, la Turquie, la Russie caucasienne, OK.

3. Le mardi 28 août 2012, 21:27 par Colin L'hermet

Bonsoir,

Deux observations plus politiques que géo :
- le MAE ex-MAEE a vu le n°2 de sa direction prospective intégrer les conseillers techniques du nouveau Cabinet, un conseiller technique affaires stratégiques est également issu des directions concernées ; cela va dans le sens d'un regard à la fois expert, lucide et dans le prolongement des diagnostics apportés sous la mandature précédente ;
- l'adresse aux ambassadeurs ne constitue pas stricto sensu une déclaration de politique étrangère, il s'est toujours agi plus de guidelines énoncées devant ces hauts représentants de la République française dont l'une des 3 missions consiste à mener/relayer la politique du gouvernement à l'étranger ; il y a une forme convenue que l'attitude volontariste et "infosurf" des dernières années avait fini par masquer ; plus qu'une continuité de la politique extérieure de la France, on pourrait y voir la continuité des usages d'un ministère qu'il convenait de rassurer (votre pt.17). Le "retour au classique" convoqué dans votre conclusion.

La mienne serait que le discours aux ambassadeurs ne devrait pas outre mesure servir de baromètre de l'action extérieure de l'Etat. Il s'agit d'annonces anticipatrices, de voeux pieux que des faits ultérieurs viendront probablement amender ou infléchir.

En outre, la politique culturelle (Institut français, France expertise international, ministères de la Culture et de l'Education) n'y figure que comme constitutive de cette "identité historique, géographique, politique, (...) qui nous permet[trait] d'être écoutés, attendus, espérés et surtout utiles".
"Un pont entre les nations" doit être traversé pour être fonctionnel, qu'il s'agisse d'un pont ou d'un pontus maritime.
Or il ne me semble pas que la France ait le souhait d'être traversée par quoi que ce soit. Elle souhaite plutôt occuper une place d'intercesseur (avec les grands principes/idéaux) ou d'intermédiaire (avec les ensembles de puissance constitués), tout en nourissant le fol et vain espoir que cette entremise la laisse préservée de toute hybridation.
Pas un pont, donc.

Bien à vous,
Cl'H

4. Le mardi 28 août 2012, 21:27 par Jean

Le changement, ce n'est donc pas maintenant... mails je dois dire qu'en matière de politique étrangère, c'est plutot sage de jouer, au moins dans un premier temps, la continuité. Je me limiterais à deux points, car il est tard.
1/ Il y a cette diplomatie économique dont vous ne faites pas mention, et j'avoue avoir un peu de mal à en comprendre le sens. L'idée c'est d'impliquer davantage nos ambassades pour aider nos entreprises à conquérir de nouvelles parts de marché ? Ce n'est pas déjà ce qu'elles font ? Et j'espère que nos entreprises n'attendent pas nos ambassades pour partir conquérir ... A force de mettre la diplomatie à toutes les sauces, vous verrez qu'on finira par parler d'une diplomatie diplomatique. Et puis moi aussi je peux en inventer des concepts vaseux : tenez, la diplomatie de puissance !
2/ la Méditerranée par-ci, par-là, et pas un mot sur nos amis Espagnols, ni Italiens. Certes, le 5+5 est cité, mais lorsqu'on connait l'influence que peuvent avoir nos voisins latins en MED, surtout les Italiens, comment mettre la MED au centre de nos préoccupations sans daigner regarder vers Rome ? Quel dommage d'ignorer à ce point nos cousins lorsque dans le même temps, on fait des ronds de jambe au RU et à l'Allemagne, pays hautement méditerranéens, vous l'aurez remarqué également.

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