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Les 20 meilleurs livres de géopolitique

Voici les résultats d'un petit jeu concours, organisé avec Romain sur Facebook (le gros lot : le sentiment d'avoir participé) : la liste des vingt ouvrages de géopolitique qu'il faut avoir. Un classement 1855 des vins de Bordeaux, en quelque sorte (ben oui, je ne vais pas dire comme tout le monde un "top 20"). Mais vous pouvez avoir d'autres idées, critiquer les présents et les remplacer par d'autres....

source

  • La géographie, ça sert, d'abord, à faire la guerre, de Y. Lacoste.
  • La Russie, puissance d'Eurasie : des origines à Poutine d'Arnaud Leclercq
  • La fin de l'histoire et le dernier homme de Fukuyama.
  • L'océan globalisé : Géopolitique des mers au XXIème siècle (Coutau Bégarie)
  • Introduction à l'histoire des relations internationales Renouvin-Duroselle
  • Fronts et Frontières de M. Foucher
  • La puissance au XXIè siècle de P. Buhler
  • La Chinafrique par Michel Beuret, Serge Michel
  • Le choc des civilisations, Huntington
  • Diplomatie , Kissinger
  • Géographie politique, Ratzel
  • "The geographical pivot of history", McKinder
  • "America's strategy in world politics, the United States and the balance of power" Spykman
  • Influence de la puissance maritime dans l'Histoire Mahan
  • Paix et guerre entre nations Aron
  • "The rise and decline of the state", Van creveld
  • Géographie des frontières, Ancel
  • La Méditerranée et le monde méditerranéen à l'époque de Philippe II, Braudel
  • L'islam mondialisé, O. Roy
  • Géopolitique de la France, OK (ben oui, quand même)

Non retenus :

  • "La guerre des salamandres" de Karel Capec. Si si, c'est de la géopolitique, c'est très drôle, c'est un roman comme on disait alors d'anticipation, ça parle de guerre asymétrique, de milieu fluide, de revanche des asservis d'hier, enfin, tout y est...

A vous de me dire ce qui manque, ce qu'il faut ôter....

O. Kempf

Commentaires

1. Le vendredi 25 janvier 2013, 19:48 par frédéric

bonjour,
peut être conviendrait il d'ajouter un des ouvrages de Xavier de Planhol?.....
Bien à vous
f.

égéa : par exemple géographie historique de la France (voir fiche de lecture sur égéa), ou son livre sur l'islam ?

2. Le vendredi 25 janvier 2013, 19:48 par G Payre

"Diplomacy" de Kissinger, lu pendant mes études et grosse déception. Beaucoup de répétitions (ou alors ça vient de la traduction) et des parallèles osés même si intéressants
- "Paix et guerre..." de Raymond Aron a malheureusement assez mal vieilli (mais en aurait pu t il en etre autrement ?). Mais Aron excellent auteur ("Clausewitz", "le grand schisme", "l'opium des intellectuels"...).
Merci pour le reste, ça me donne envie de lire "l'islam mondialisé" d'olivier Roy

égéa : pas d accord pour DIplomatie, qui tient la route à mon avis et explique bien les choses (notamment la perception américaine du "balance of power")

3. Le vendredi 25 janvier 2013, 19:48 par yves cadiou

Sans pouvoir affirmer qu’il est parmi les vingt meilleurs, c’est en tout cas un bouquin à connaître. Au motif que l’auteur était (et effectivement il l’était) un marginal, on n’y accorda pas en son temps toute l’attention qu’il méritait.

Ce livre dont je préconise la lecture est encore d’actualité aujourd’hui, d’autant que certains parlent de démolir notre force nucléaire.
A entendre les tenants du démontage de nos armes nucléaires, qui furent au pouvoir, l’on comprend rétrospectivement qu’ils n’y avaient rien compris et qu’ils n’avaient pas lu « La France et l'arme atomique, Julliard, 1964, Alexandre Sanguinetti ».

4. Le vendredi 25 janvier 2013, 19:48 par SLG

Si je puis me permettre la plupart de ses livres son des ouvrages de base de Relations internationales, voire même de théorie des RI (Aron)...

égéa : ouarf.. Tu peux te permettre. Me rappelle une discussion sur l'autonomie de la géopolitique .

5. Le vendredi 25 janvier 2013, 19:48 par Patrick Saint-Sever

Une excellente idée d'exercice et d'échanges, Docteur !

Si l'on analyse la liste actuelle que représente-t-elle dans le champ des possibles de la géopolitique ?
- la dimension marine avec 2 ouvrages (10% de la liste)
- la dimension historique (globale avec Fukuyama, régionale avec Braudel): 10%
- la dimension "états nations"/histoire des relations étatiques internationales avec 3 ouvrages (15%)
- la dimension Stratégique post moderne (5%)
- la dimension religieuse cantonnée à l'islam (5%)
- la Russie (5%) et la Chinafrique (5%)
- la stratégie US (15%)
- et enfin un énorme bloc géographie avec 30%, sachant Docteur que je vous ai classé (ici, une fois n’est pas coutume) "géographe", notamment parce que pour un public français avisé, la dimension histoire de France ne relève pas du champ analytique géopolitique : la guerre pour un Français part du « fait national accompli ». Cela sera fortement discuté voire disputé, j’en prends le risque (quel courage).

À partir de cette grille, on peut considérer une démarche consistant à dégager ce qui manque, plutôt que ce qui est surabondant. Pour tenir le cap des 20 èmes rugissants il faudra vos talents de meneur d'hommes et d'idées, nous nous contentons de pousser les bouchons !
Avant de proposer ces compléments, disons qu’il semble manquer, au plan analytique: l’air, le spatial et l’innovation technique et scientifique, le nucléaire, l’histoire politique et une bonne partie de l’histoire tout court, surtout perçue par les peuples, l’Asie, singulièrement la Chine, l’Inde, le Japon, l’Europe singulièrement l’Allemagne, le UK et les pays nordiques. Le religieux, massivement. L’économique, le financier et les contingences frauduleuses ou trafiquantes qui ne sont nullement épiphénomènes mais au contraire centrales dans le mouvement du monde, contemporain comme ancien. En complément les techniques « cyber » au sens du contrôle des populations et leur manipulation, une dimension supplétive ou palliative systématique de l’opération militaire « en dur ». Ce qui nécessite de remonter aux sources du fonctionnement des « foules ».

Sur ces bases :

- au plan des religions, et de l'histoire de l'Autre donc, surtout si l'on considère que l'immémorial inscrit de fortes prévalences dans ses représentations du réel:
- atlas historique du monde de John HAYWOOD
- une histoire de l'Europe (l'oubli de cette zone dans la liste est
significatif...) d'Eugen WEBER
- l'Europe, un continent redécouvert par l'archéologie sous la direction de Jean-Paul DEMOULE
- l'Europe des barbares de Karol MODZELEWSKI
- une histoire populaire des Etats-Unis d'Howard ZINN
- une histoire des révolutions de Martin MALIA
- la guerre civile européenne, national socialisme et bolchevisme 1917-1945
d'Ernst NOLTE
- atlas historique de Georges DUBY
- atlas des langues du monde de Roland BRETON
- Christianisme et paganisme de Ramsay MAC CULLEN
- un choc de religions de Jean-Paul ROUX
- l'Islam de Bernard LEWIS
- à compléter de la dimension asiatique, indienne et africaine
- au plan de l’histoire des découvertes techniques et scientifiques Les découvreurs de Daniel BOORSTIN
- au plan de la conception, moteur (essoufflé ?) de l’histoire moderne, de la Nation/état : Sur l’état de Pierre BOURDIEU
- au plan de l’économique et du financier (un pan explicatif et normatif pourtant majeur et global) :
- l’immense « L’économie mondiale, une perspective millénaire » d’Angus MADDISON
- Geography and trade de Paul KRUGMAN ou Economie géographique l’intégration des régions et des nations de COMBES, MAYER et THISSE
- pour le financier :
- Histoire mondiale de la spéculation de Charles KINDLEBERGER
- Cette fois c’est différent, huit siècles de folie financière de Carmen REINHART et Kenneth ROGOFF
- et le financier, comme le géopolitique, ayant fortement partie liée avec la fraude comme extension du spéculatif : L’arnaque de Jean de MAILLARD, l’atlas des mafias de Fabrizio MACCAGLIA et Marie-Anne MATARD-BORNUCCI, et plutôt que le dernier Peter Dale SCOTT, quant au rôle fondamental de la drogue dans la géopolitique/soft power US depuis 50 ans, ‘Quand l’opium finançait la colonisation en Indochine’ de Chantal DESCOURS-GATIN. Remontant aux guerres de l’opium britanniques, il offre ainsi un précieux aperçu historique asiatique. Également, pour pallier l’étonnante absence TOTALE du fait nucléaire, Affaires atomiques de Dominique LORENTZ (dimension économique/trafiquante du sujet).

- Dans le domaine de la stratégie classique, outre l’absence des grands penseurs, et épigones comme Basil LIDDELL HART (mais ils auraient trusté le classement), il manque : l’aérien (le bombardement stratégique de Patrick FACON), l’incontournable Utilité de la force de Rupert SMITH, La culture stratégique américaine de Bruno COLSON, évidemment Le grand échiquier de BRZEZINSKI, le phénomène guerre de Gaston BOUTHOUL, la stratégie du conflit de Thomas SCHELLING et l’immense Lucien POIRIER (Les voix de la stratégie).
- Dans le domaine des opérations psychologiques, devenues premières dans l’art de la guerre/politique/affaires économiques : la guerre du sens de Loup FRANCART, Petite histoire de la désinformation de Vladimir VOLKOFF, Propagande comment manipuler l’opinion en démocratie d’Edward BERNAYS.
- Au surplomb des précédents, Sigmund FREUD (l’oncle de BERNAYS) Psychologie des masses et analyse du moi, malaise des civilisations, et l’immense George ORWELL de 1984.

De quoi comprendre non ce qui va arriver, mais ce qui est déjà là, invisible pour celui qui n’a pas choisi l’initiative, l’intelligence d’un monde qui tournoie sur lui-même, comme Stefan ZWEIG le percevait très tôt dans les années 20 et 30 de l’autre siècle, sa sensibilité le rendant supérieur aux « penseurs » qui se déclareront, incroyablement, surpris par les déflagrations de 1929 à …. aujourd’hui ! « Le monde d’hier, souvenirs d’un Européen », à relire, toujours, avec ORWELL. Et Sénèque, l'homme apaisé?

Et comme dirait notre ami JPI « à parfaire ».

6. Le vendredi 25 janvier 2013, 19:48 par Alexkidd

Une bonne liste cependant à mon avis "Naissance et déclin des grandes Puissances" de Paul Kennedy à sa place dans la liste, qu'en pensez-vous ?

7. Le vendredi 25 janvier 2013, 19:48 par syl20

l'empire et les nouveaux barbares JC Rufin, peut être

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