Dans le cas présent, l’atlas évite le double écueil en choisissant certains sujets seulement : on évite le côté encyclopédique de l‘annuaire, le côté un peu statique de l’atlas de longue durée. C’est parcellaire (on n’a pas tout) mais ce qui est retenu est significatif et surtout, surtout, très bien illustré.
Car là est le principal atout de cet atlas : il montre des cartes, abondamment colorées, suffisamment vastes, complétant bien le texte. J’ai eu à travailler récemment sur la Corne de l’Afrique : je n’avais pas tous les pays de la corne mais la double page sur Djibouti était particulièrement instructive. Au passage, les pages africaines s’intéressent plus, allez savoir pourquoi, à l’ancienne zone d’influence française : il y a juste un article sur le lac Malawi et un autre sur le Mozambique, pour 15 articles sur le continent (dont un « twittosphère en Afrique »).
Bref, la diversité et l’originalité de sujets (Alyah en crise et défis d’intégration en Israël, les Philippins dans le monde ou une diaspora organisée, sunnites-chiites la fracture imaginaire, Canal Seine nord Europe, Arménie, …) font de l’ouvrage un stimulant à la réflexion en même temps qu’un livre utile. Une réussite.
Atlas géopolitique mondial 2015
O. Kempf