La Turquie, entre ottomanisme et islamisme
La Turquie se prépare aux élections législatives difficiles du 7 juin prochain. À l’occasion du renouvellement des 550 députés, le président turc, Recep Erdogan, espère que son parti, l’AKP, atteindra les deux-tiers des sièges, ce qui lui permettrait de modifier la constitution à sa guise, en faveur d’un exécutif plus fort. En effet, le poste de président est encore largement honorifique. Toutefois, la préparation de l’élection a laissé voir de multiples tensions au sein de l’AKP (voir ici) qui viennent après les fortes tensions politiques rendues publiques l’an dernier, à l’occasion des élections présidentielles. La gauche s’était alors mobilisée (manifestations violemment réprimées notamment dans un parc d’Istanbul), tandis que les islamistes s’étaient eux-mêmes durement divisés, les güleinistes se démarquant nettement de la ligne de l’AKP. Erdogan avait malgré tout gagné les élections. Toutes ces divergences illustrent une vie politique toujours animée et contrastée, qui produit une politique extérieure assez brouillonne et difficilement lisible (...)
Militaires à tout faire ?
On peut s’inquiéter- nous sommes quelques-uns dans ce cas, et souvent à contre-courant (cf. La Vigie n°15bis) - de la propension actuelle à confier à « l’armée » toutes les tâches d’ordre et d’autorité que l’État ne sait plus assumer ou que la France refuse d’endosser directement. L’opération intérieure « Sentinelle », le Service militaire volontaire à vocation sociale, l’éradication des trafiquants qui rackettent les migrants en Méditerranée sont les récents avatars de ces missions militaires de dernier recours. Pendant la guerre froide, il en allait de même pour l’aménagement du territoire, la recherche scientifique fondamentale, le soutien à l’exportation de matériel militaire qui constituaient les à-côtés coûteux des budgets militaires et supportaient des coûts relevant d’autres ministères (affaires sociales, industrie, intérieur), au nom de la cohésion, de la souveraineté ou de l’autonomie de la France. Les forces armées sont, en France, le couteau suisse de l’État. (...)
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Jean Dufourcq et Olivier Kempf