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Velázquez (au grand-palais)

Cela fait longtemps que je n'ai pas publié de billet culturel. Non que je lise moins (si vous saviez!) ou que je visite/visionne/écoute moins mais le temps manque. Toutefois, une exception pour la dernière exposition Velázquez, au Grand-Palais. J'y suis allé samedi dernier, en début d'après-midi : zéro file d'attente ! Bref, vous pouvez vous y risquer (avant le 13 juillet, il ne faut tout de même pas traîner). Voici quelques raisons qui pourraient vous inciter à sortir...

Velázquez est surtout connu pour deux choses : tous ses tableaux de cour (Philippe IV, sa face allongée, ses lippes, ses yeux tombants, à tous les âges) et surtout, les Ménines, un des sommets de la peinture mondiale puisqu'il a inventé les jeux de regard/miroir entre le spectateur, le peintre et son sujet. La mise en abîme est infinie et d'une incroyable modernité. Malheureusement, le tableau ne sort jamais du Prado. Dès lors, pourquoi cette exposition vaut-elle le détour ?

Tout d'abord, parce qu'elle montre tous les à-côtés, ceux qu'on ne voit jamais. Ainsi, j'ai trouvé passionnant les débuts, notamment les premières influences caravagesques et le réalisme des visages et des situations inventés un peu plus tôt en Italie. Toutefois, cette manière ne sera pas oubliée mais utilisée pour les portraits de cour et leur réalisme psychologique.

Pour s'en rendre compte, l'exposition place Velázquez au milieu de peintres contemporains : immédiatement, l'originalité et la supériorité sautent aux yeux. Voici une exposition comparative qui permet de comprendre pourquoi il eut du succès.

De même, on voit tous les autres thèmes que le simple portrait de cour : scènes picaresques, paysages, scènes de genre, tableaux religieux (curieusement, pas de natures mortes).

On constate de plus que Velázquez ne fit pas école : trop original pour que d'autres empruntent sa voie. Il reste les tableaux de son atelier qui là encore, permettent de faire d'utiles comparaisons.

Il reste enfin de nombreux tableaux. Celui du pape Innocent X est éblouissant (trop vrai, dira le pape en le voyant pour la première fois!). source.

Celui de la Vénus au miroir est surprenant

Le dernier tableau est celui d'un cheval d'apparat. Ce qui n'est habituellement qu'un élément de décor prend ici une dimension et une authenticité remarquable. Encore une fois, Velázquez détourne le regard, montre autre chose que ce qu’on voit d'habitude... (source)

Mais le plus étonnant demeure ce petit tableau de cour, représentant un prince héritier à côté d'un nain, qui a sa taille. Mais alors que le prince enfant est habillé en costume royal, avec tous les attributs de la puissance et de la domination, le nain adulte est quant à lui déguisé en enfant. Jeu de renvoi, inversions, dialogue intérieur qui n'est pas sans rappeler la complexité des Ménines. Décidément, Velázquez n'est pas l'homme d'un seul chef d’œuvre... (source)

A voir, vous l'avez compris.

O. Kempf

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