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Sarkozy-Merkel : ce qu'en dit JP Jouyet

Le Monde a publié quelques extraits du dernier livre de JP Jouyet, ex Secrétaire d'Etat aux affaires européennes. J'en extrais ceci, qui tient à la relation SArkozy-Merkel. 9782226189936.jpg

Depuis le début de la présidence française et peut-être même un peu avant, on ne cesse d'évoquer l'agacement que Nicolas Sarkozy suscite chez Angela Merkel. Qu'en est-il ?

Je crois que cet agacement a été réel et réciproque, et qu'il s'est estompé pour cesser tout à fait au moment de la tenue du G20 à Washington en novembre 2008. La chancelière allemande a reconnu chez le président français une énergie, une volonté de trouver des solutions face à la crise qui ont balayé les petites crispations. J'ajoute que l'on a eu tendance à personnaliser les relations entre ces deux personnages portés en pleine lumière, par la tempête financière notamment. Mais il faut savoir qu'entre la France et l'Allemagne, depuis le début de l'Europe, l'Union est un combat, pour parodier les discours que tenait jadis le Parti communiste.

Autrement dit, l'amitié avec les Allemands n'a rien de naturel. C'est une amitié de raison, qui emprunte plus à Hegel et à Descartes qu'à Rousseau et à Goethe. En fait, la France et l'Allemagne ne s'entendent sur rien dès que l'on entre dans les détails. Un exemple : les deux pays sont d'accord pour défendre une industrie forte en Europe contre les visées de la City londonienne ; mais dès que l'on commence à aborder la question par secteur - automobile, chimie, aluminium, aéronautique... -, les antagonismes apparaissent. Face à la crise financière, c'est pareil.

Ainsi, la réunion des deux s'est faite, par la raison, à la suite du G20 en novembre. J'ai l'impression que chez ces deux atlantistes convaincus, chez ces deux sincères américanophiles, le spectacle de la déroute américaine a été un choc déclencheur, et qu'ils se sont rendus compte qu'ils ne pouvaient faire autrement que de se rapprocher.

En clair, l'absence de garant américain force les Européens à l'autonomie.

C'est ce qui sous-tend l'article du 5 février, que j'ai analysé ici.

O. Kempf

Commentaires

1. Le dimanche 15 février 2009, 14:46 par delebecque

Bonsoir,

Dans le cadre des relations Franco-Allemandes, la Marine nationale a crée en 1993, la filière EFENA (élève en formation à l'école navale allemande). Cette formation permet de devenir officier de Marine après avoir suivi le cours d'officier de l'école navale allemande.
Nous sommes maintenant 30 EFENA. Nous gardons de très bonne relations avec nos camarades de promotions et cette expérience est unique car les relations franco-Allemande n'ont rien de sexy mais sans elles, l'Europe n'avance pas.
Si vous souhaitez plus d'informations, n'hésitez pas à me contacter. Vous pouvez également consulter le site :
http://www.efena.net/

Bonne soirée

Vincent Delebecque (promo EFENA 1993)

Je suis sûr que ça intéressera Victor Fèvre....

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