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Alliance atlantique/otan, diplomatie publique/guerre de l'information.

1/ Clarisse a produit un excellent billet sur les évolutions en cours de la maîtrise stratégique de l'information. (formule qui me paraît la plus englobante). Cela a particulièrement attiré mon attention qu'elle prend l'exemple de l'Otan pour appuyer son propos. Or, l'Otan, je connais un peu....

2/ Voici ce que je mets au bas de son billet :

"Clarisse,

tu as parfaitement raison : cela fait plusieurs sommets que l'on constate la mise en avant de la "diplomatie publique". Il faut toutefois distinguer deux niveaux, à mon sens :

  • - un niveau institutionnel, organique, politique ("nato HQ"), la diplomatie publique : l'institution en tant qu'institution cherche à faire du soft power, moyen pour elle de suppléer à l'affaiblissement des raisons de son existence.
  • - un niveau stratégique, militaire, "shapien" : pas d'action stratégico-militaire qui ne prenne aujourd'hui en compte l'intégralité des opérations d'information (communication presse, propagande, renseignement, Retex, cyberguerre,...) ou "guerre de l'information".

Au-delà, la question (à laquelle je n'ai pas de réponse) devient : y a-t-il coordination évidente et pensée entre ces deux processus, ou s'agit-il de deux réponses logiques mais autonomes à la nouvelle réalité du moment ?"

On voit là la vieille distinction entre l'Alliance Atlantique, politique, et l'Otan, militaire. Que le vocabulaire usité soit différent n'est bien sûr pas anodin. Et d'ailleurs, le billet d'hier sur le quai d'Orsay entre dans ce questionnement "informatif".

3/ Essayons alors de détailler. Maîtrise stratégique de l'information : cela recouvre l'analyse géopolitique et stratégique des usages de l'information.

  • Géopolitique : soft power (bien sûr), mais aussi mondialisation culturelle, révolution Internet et NTIC, usages politiques des réseaux sociaux (voir billet), diplomatie publique et forums culturels et scientifiques, doctrines et concepts, etc.
  • Stratégique : Communication avec la presse, actions en direction des populations (win hearts and minds), Actions civilo-militaires, renseignement, espionnage, recueil d'information/retour d'expérience, C4ISR, cyberguerre, etc.

Cette distinction d'analyse permettra, je l'espère, de clarifier un débat encore un peu confus, car à l'articulation entre le civil et le militaire, entre le politique et le stratégique, entre le privé et le public, entre le national et l'international.

O. Kempf

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