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Politique arabe de la France

La lecture de l'excellent ouvrage de Maurice Vaïsse, histrien spécialisé du sujet de la politique extérieure de la France, est extrêmement instructive. On y trouve notamment de très bons passages permettant de mettre en perspective la politique arabe de la France.

Morceaux choisis.

in M. Vaïsse, « La puissance ou l’influence », 2009, Fayard, p. 351.

Politique arabe de la France

Parler de politique arabe de la France, c’est évoquer en fait l’Afrique du Nord, le Proche et le moyen Orient. Derrière cette difficulté, il faut s’apercevoir que « le monde arabe aspire à l’unité sans y parvenir et qu’un des facteurs de son unité est la centralité de son conflit avec Israël » (p. 352). Tire une lointaine tradition venue de l’hostilité aux intérêts britanniques plus que tournée contre Israël.

« Trois tournants doivent être bien identifiés : en 1948, la naissance de l’Etat d’Israël vis à vis duquel la position de la France résulte d’un fragile compromis entre ses identités parfois contradictoires : fille aînée de l’Eglise, puissance méditerranéenne, enfin symbole de la philosophie des Lumières, humaniste et résistante. En outre, l’ancienneté des relations de la France avec la Terre Sainte lui confère une position particulière » (p. 353).

« Le consul général de France à Jérusalem assume non seulement un rôle de protection des communautés religieuses par un traité avec l’empire Ottoman et toujours en vigueur » (353). Tournant de 1967. En septembre 70 la question palestinienne devient centrale. Enfin, en octobre 1073 , la guerre israélo-arabe et le choc pétrolier ajoutent un aspect financier au contentieux politique.

« Si la France a une politique arabe, elle la doit à la géographie qui en fait une puissance méditerranéenne, et donc en contact avec le monde arabo-musulman installé depuis la conquête arabe sur les rives est et sud de la Méditerranée. Mais elle le doit aussi à l’histoire, car on peut faire remonter la politique arabe à l’alliance de François 1er avec le sultan Soliman le magnifique, contre le SERG, signée en 1535, et aux Capitulations par lesquelles le sultan garantit aux sujets des nations chrétiennes résidant dans l’empire ottoman le droit de relever de leurs autorités nationales représentées par des consuls ». (p. 354).

Au XIX°, l’intérêt de la France pour le monde arabe se confirme, que ce soit par le biais de la colonisation ou par celui du « grignotage » de l’Empire ottoman.

N'est-ce pas instructif ?

O. Kempf

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