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N'en jetez plus

Avec les mois d'été, on a le temps, enfin, de revenir aux fondamentaux et de se concentrer sur les œuvres les plus essentielles de notre littérature.. On en tire des pépites comme celle-ci. Car qui a dit qu'on ne savait pas donner des commissions ?

Ce billet est dédié à tous nos camarades de la BITD française.

O. Kempf

"Déjà Béru bondit sur l'un des flingues trouvés dans notre camion, de belles armes made in France car vous le savez, mes amis, notre glorieux pays est devenu un fournisseur important en matière d'engins meurtriers. Jadis nous exportions nos vins. A présent nous bradons des mécaniques à éliminer le trop-plein de la planète. On soldait nos putes, dorénavant elles ne sont plus que la prime pour le guerrier, genre la petite bagnole ancienne dans le pacxif de lessive. a formule Turlu-tu-tues, ça s'appelle. Mille mitraillettes et t'as droit à une pouffe. On te débloque une rouquine contre l'achat d'un canon. Notez qu'il vaut mieux vendre des armes que de s'en servir, comme ça on reste en bonne santé pour assurer les réassorts. On s'occupe seulement de la facturation et des Te deum. A eux le missile, à nous le missel. Le Français, de défaites en sécessions, d'abdications en dérouillanches, il a cessé d'être fringuant impérialiste, soldat intrépide, conquérant magnanime pour devenir commerçant. Adieu, Mars ! Salut, Mercure ! Tous sous le signe de la balance épicière".

in "N'en jetez plus", une enquête du commissaire San Antonio, pp. 61-62, par Frédéric Dard, aux éditions fleuve noir, (C) 1971.

Commentaires

1. Le jeudi 15 juillet 2010, 14:10 par

Ceux pour qui l'histoire est une matière rébarbative changeront d'avis avec "l'histoire de France vue par San-Antonio ou Bérurier à travers les âges", 1964, réédité plusieurs fois.

Selon le degré de savoir de chaque lecteur, c'est une première approche instructive et stimulante, ou une nouvelle façon de considérer des événements connus et des personnages célèbres.

2. Le jeudi 15 juillet 2010, 14:10 par

Olivier, je t'imagine bien sur la plage en train de lire San Antonio !

Il y en a qui ont la belle vie !

Romain

égéa : à part que je déteste la plage ou tout style de vie "infusette".

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