Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

A propos de la résolution 1973

Une résolution 1973 a donc été votée aux Nations Unies, ouvrant la voie à une intervention armée contre le colonel Kadhafi. Quelques remarques.

vote_ONU_juppe.JPG

1/ Le texte est très dur, et surtout la résolution fort longue. On note la mention réitérée du soutien de la ligue arabe….. et la mention, au début, de « crime contre l’humanité » : on ne saurait plus simplement comparer le colonel Kadhafi aux pires dictateurs de l'histoire, et donc signifier que la lutte est « sans merci ». D’une certaine façon, c’est l’acculer. Toutefois, comme chacun a pu le constater, l’homme paraît prêt à toutes les extrémités et fait peu de cas de la « communauté internationale » : il n’a pas l’air de vouloir négocier (euphémisme).

2/ L’analyse des votes est instructives : les Etats-Unis ont voté, bien sûr, mais ils n’apparaissent pas en première ligne. Plusieurs raisons à cela, ainsi que le rappelait Alain Frachon dans le Monde d’hier soir :

  • la réserve à l’idée d’intervenir dans un pays arabe, alors que les Etats-Unis doivent se défendre depuis une dizaine d’années d’être anti-arabo-musulmans. En ce sens, il s’agit de poursuivre le « discours du Caire » et la politique de la main tendue. Même si cela peut laisser penser qu’ils s’accommodent fort bien des dictatures en place, comme l’illustre leur profonde gêne envers la reprise en main au Bahreïn.
  • L’autre explication, plus intéressante du point de vue stratégique, est militaire : bien sûr, il y a l’idée de ne pas s’engager dans un troisième théâtre du « grand Moyen Orient » (Irak, Afghanistan, et avec toutes les réserves que m’inspirent cette notion de GMO), alors que les moyens sont finalement comptés.
  • Mais aussi, il y a comme une sorte de réticence envers l’efficacité des frappes : au fond, les US craignent l’engrenage, et la nécessité de s’apercevoir, une fois qu’on a commencé à jeter des missiles, que ça n’emporte pas à soi seul la décision et qu’il faut faire qq chose de plus. Bref, comme un doute envers l’air power, comme si les leçons de la Bosnie ou du Kossovo avaient porté. D’autant qu’au sol, on ne voit pas trop quels supplétifs pourraient aider à emporter la décision, à la manière des Croates en 1995 ou de l’UCK en 1999. Des Etats-Unis moins interventionnistes : qui a dit que les Américains n'avaient pas changé ?

3/ La Russie et la Chine se sont abstenues, mais n’ont pas exercé leur véto : il ne faut pas croire qu’elles manifestent là un abandon de leur doctrine de la souveraineté : juste que Kadhafi ne dispose réellement d’aucun soutien, et que ni Moscou ni Pékin ne voient l’intérêt de se commettre auprès de quelqu’un d’aussi imprévisible. Cela peut aussi indiquer qu’ils disposent de renseignement démontrant la fragilité, malgré tout, du régime Libyen.

4/ L’Allemagne, donc, n’en est pas et s’est abstenue. Cela ne surprendra pas vraiment et montre que sa direction en Europe ne peut être qu’économique et que si elle est devenue, un peu malgré elle, exportatrice de sécurité, elle se refuse toujours à une politique de puissance « classique ». Autres abstentions : Inde et Brésil. Ah! bon, les pays émergents, conquérants, nouvelles puissances, sont peu visibles ?

5/ La résolution prend bien soin d’évoquer le soutien de la ligue arabe, de l’union africaine et de l’organisation de la conférence islamique. Cela démontre simplement que Kadhafi est tout bonnement haï par ses pairs et qu’il est considéré comme « fou », ainsi que le disait Anouar el Sadate en son temps. Il reste qu’il y a probablement une part d’ambigüité dans ce soutien : dans le même temps, en effet, des régimes arabes utilisent la force pour maîtriser leur opposition (Bahreïn, mais aussi le Yémen) : peut-être certains font-ils le calcul que cette affaire occupera les médias occidentaux, laissant le temps nécessaire pour mater, à peu près « discrètement », les gêneurs domestiques.

6/ Il reste que derrière tous ces calculs et toutes ces arrière-pensées, et même si beaucoup jureront qu’il ne s’agit pas d’un précédent, il s’agit justement d’un précédent : la communauté internationale pratique, sans le dire, une sorte de droit d’ingérence au profit de peuples massacrés. Et ceci succède à la décision récente de l’UA de soutenir, finalement, A. Ouatarra.

7/ Et la France ? Elle se trouve en première ligne, et trouve là le lieu de concrétiser l’alliance opérationnelle avec la Grande-Bretagne. Elle a bien sûr pas mal à y perdre, mais pas mal à y gagner : et tout d’abord, la réaffirmation de son rôle directeur en Europe, et l’affirmation à chacun qu’elle compte encore : il y a tellement de Cassandre qui ne cessent de relativiser « la puissance française » et l’illusion de la grande puissance que cela met un peu de sens commun. Bien sûr la France n’est plus une super puissance comme elle a cru l’être, un temps, au lendemain de 1914, ou avec des réminiscences de la domination louis quatorzième ou napoléonienne… mais c’était il y a trois fois trente-trois ans, au moins. En revanche, et n’en déplaise aux esprits chagrins, la France demeure une puissance de premier plan capable d’influencer son environnement.

8/ Car après tout :

  • d’une part il s’agit de l’Afrique du Nord dont on conviendra qu’elle appartient à notre voisinage immédiat et qu’il n’est pas absurde de s’y intéresser
  • d’autre part ledit Colonel Kadhafi n’a quand même pas cessé depuis trente cinq ans de nous agresser, que ce soit à coup d’attentats aériens ou d’agressions au Tchad
  • enfin la vision universaliste de la France trouve là matière à défendre un peu concrètement ses principes, au profit de populations qui sont particulièrement menacées : les principes ne me paraissent pas infondés, d’autant qu’ils rejoignent nos intérêts ; ou plus exactement : ce n'est pas parce que les grands principes rejoignent nos intérêts qu'il faut pour cela ne pas agir .... pour une fois !

9/ Mais alors, quand frapper ? On attend visiblement de trouver des Etats arabes (Qatar ? EAU ?) prêts à venir « avec nous » pour éviter que ce ne soit l’affaire « que » des Occidentaux, avec les réminiscences d’un autre siècle : bref, il faut éviter l’accusation de néo-colonialisme. Cela prend du temps. Et à la guerre, on échange du temps contre du terrain. Autrement dit, le temps qui passe peut être mis à profit par Kadhafi pour tenter de saisir Benghazi. Si la ville tombe, la rébellion n’aura plus de « territoire » à partir duquel elle pourra s’organiser, mettre en place un dispositif militaire et « reconquérir » le reste du territoire. Autrement dit, pour qu’on fasse une sorte de remake de Rommel contre Montgomery, un de ces allers-retours entre Tripolitaine et Cyrénaïque comme cette région y prédispose visiblement, il faut espérer que les insurgés de l’Est tiennent suffisamment longtemps.

Réf : le billet de J Guisnel

O. Kempf

Commentaires

1. Le vendredi 18 mars 2011, 13:44 par yves cadiou

C’est finalement un paradoxe : en refusant de tirer sur la foule, l’armée tunisienne et l’armée égyptienne ont sauvé la peau de leurs dictateurs qui ont ainsi pu être accueillis à l’étranger pour une retraite dorée. Au contraire en massacrant les insurgés les militaires libyens ont interdit au dictateur et à ses proches d’envisager une retraite vers un pays d’accueil. Ils les ont donc condamnés à rester sur place pour y trouver à plus ou moins brève échéance une mort violente. Cette mort surviendra de l’une ou l’autre de toutes les façons qu’on peut imaginer : par les insurgés, par l’entourage qui trahira pour s’en sortir, par la voie des airs à l’occasion de la mise en œuvre de la résolution 1973.

L’on doit se demander quelle est l’utilité de la résolution 1973 parce que l’air power s’est complété d’un moyen technique qui n’existait pas dans les années 90 : les drones armés. Ces drones sont d’une grande efficacité au Pakistan pour assassiner telle ou telle personnalité depuis le territoire des Etats-Unis. Ceux-ci les mettent en œuvre en se dispensant de l’assentiment de l’ONU : l’existence des drones armés est une donnée technique qu’il faut considérer pour analyser cette résolution 1973 qui n’était pas indispensable en Libye dans la mesure où, au Pakistan, les Américains tiennent pour nul l’avis de l’ONU et désormais nulles ses protestations.

La position américaine est ambiguë dans cette affaire libyenne et traduit probablement une évolution en cours à Washington : on assiste à un retour progressif de l’isolationnisme américain car seul le gouvernement fédéral (pour qui la politique étrangère et militaire est, au fond, la principale sinon la seule raison d’exister) est interventionniste et non l’ensemble des Etats-Unis. La Maison Blanche est surtout soucieuse de se justifier au regard de ces propres citoyens : http://www.lepoint.fr/actualites-mo...

.
Post-scriptum : j’en profite pour poser une question juridique, espérant qu’un juriste passera par ici et saura me répondre. Pour être valable en droit français, la résolution 1973 ne doit-elle pas être entérinée par un vote du Parlement ? La question est d’importance parce que la loi (article L4111-1 du code de la défense) édicte que « la mission (de l’armée de la République) est de préparer et d'assurer par la force des armes la défense de la patrie et des intérêts supérieurs de la Nation. » N’incombe-t-il pas au Parlement de définir dans l’affaire libyenne s’il s’agit de défendre la patrie et les intérêts supérieurs de la Nation ?

Je pose la question parce que l’intervention ne semble pas faire consensus en France : si elle n’est pas soumise au vote des Représentants de la Nation l’on ne devra pas s’étonner qu’un parti qui n’est pas représenté au Parlement remporte ensuite un succès électoral

2. Le vendredi 18 mars 2011, 13:44 par Jean-Pierre Gambotti

Votre analyse va susciter très certainement beaucoup de commentaires, pour ma part je me limiterai à une remarque et une question sur l’air power - paragraphe 2, troisième alinéa.
Tout d’abord j’élargirai l’air power à la projection de puissance et je pense être dans ce domaine une vieille Cassandre, dans l’acception originale du terme, car j’ai commis un article publié sur le site de la RDN, intitulé Après la guerre, encore la guerre, dans lequel j’imaginais que nous assistions avec l’Afghanistan à un l’un des derniers confits de type projection de forces, article qui s’est perdu dans les espaces infinis de l’infosphére, je veux dire qu’il n’a eu aucun écho ! Pourtant l’empressement et l’insistance avec lesquelles les gouvernements des Etats concernés ont communiqué sur le mode opératoire de l’affaire libyenne, mettant en exergue que toute opération terrestre était exclue, me confirment dans mon idée que le caméléon clausewitzien est dans une nouvelle période transformiste. Ou pour m’exprimer comme les think-tankistes de la stratégie, nous changeons de paradigme, la mort n’est acceptable que chez l’adversaire et à condition qu’elle soit pixellisée…
Ma question concerne la Bosnie et « les supplétifs » croates de 1995 », à quel événement faites-vous allusion ?
Très cordialement.
Jean-Pierre Gambotti

égéa : concernant votre article, je m'aperçois qu'il est désormais payant sur le site de la RDN  ! Si vous voulez le publier sur égéa, ses colonnes vous sont ouvertes.

S'agissant de la Bosnie, il semble que les Croates ont été armés et instruits par les Américains tout au long de 1994, de sorte qu'au cours de l'été 1995, ce sont les combattants croates qui ont repoussés les Serbes.  "Curieusement", la ligne de front sanctuarisée par les accords de Dayton rejoignait presque exactement le plan de paix proposé l'année précédente, et qui avait été alors refusé par les parties en cause....

3. Le vendredi 18 mars 2011, 13:44 par Daniel BESSON

Bonjour ,
"d’une part il s’agit de l’Afrique du Nord dont on conviendra qu’elle appartient à notre voisinage immédiat et qu’il n’est pas absurde de s’y intéresser "
- On a vu ou des déclarations du type " La Mediterranée ? Un lac Français ! " [ PMF ] nous ont menées :
8 ans de guerre en Algérie , une tentative de coup d'état militaire le 13 mai 1958 et un coup d'état militaire à Alger ! Des plaies qui sont loin d'être refermées 50 ans aprés : On se bat encore pour un mémorial à Degueldre dans un cimetière et nous sommes incapables d'avoir une vision sereine et decompléxée sur les " événements " en cours en Afrique du Nord

" d’autre part ledit Colonel Kadhafi n’a quand même pas cessé depuis trente cinq ans de nous agresser, que ce soit à coup d’attentats aériens ou d’agressions au Tchad "
- La bande d'Aouzou a été attribuée définitivement à la France , alors puissance tutélaire du Tchad , au titre de compensation pour le Fezzan Tripolitain : Du charcutage colonial ! Le colonel Kadhafi n' a cherché que faire entrer en force un accord signé entre Laval et Mussolini en 1935 .
- Le colonel Kadhafi n'a fait que " chausser les babouches des Senoussis " . La " Tchadité " de la région est loin d'être évidente et on peut se poser des questions sur le tropisme Mediterranéen des " mercenaires " Tchadiens et Nigeriens qui combattent actuellement au sein des forces gouvernementales Libyennes . La route entre le golfe de Syrte et le Lac Tchad est l'une des plus vieilles routes commerciales de la région [ Voir les publications de Kotto Essome dans " l'Afrique ou l'identité perdue " en 1978-79 ] . A ce titre la présence des " Libyens blancs " dans le desert Tchadien comme celle des " Africains " à Tripoli ou Benghazi n'est pas plus incongrue que celle d'un Breton à Marseille .
- Le terrorisme est bien sûr condamnable mais le terrorisme d' Etat pratiqué certainement par les " grandes puissances " qui consiste à mener des opérations contre les infrastructures , l'appareil économique d'un Etat cad in fine contre les populations civiles , voir les tentatives d'assassinat comme ce fut le cas de la GB avec le colonel Kadhafi , ne l'est il pas aussi ?
Cordialement
Daniel BESSON

4. Le vendredi 18 mars 2011, 13:44 par panou34

Obama connait l'histoire de son pays.Il doit se rappeler qu'en Libye les pays européens lui ont manqué 2 fois.A la fin du 18eme siécle la toute petite puissance des E-U s'était mise sous la protection des puissances européennes pour contrer les pirates maghrébins.Malgré tout ils durent monter une expédition(First Barbary War) pour libérer leurs marins pris en otages esclaves à Tripoli (cf le chant de tradition des Marines).Beaucoup plus tard en avril 1986 décidés à éliminer le trublion Guedaffi ils se virent refuser le survol de la France sur décision de l'Elysée en dépit d'avis favorables des Armées et des Services qui voyaient là une possibilité de sortir du conflit tchadien (clin d'œil au bazar Cadiou).
Aujourd'hui il est bien possible que tapis sur leurs porte-avions les E-U attendent que nous soyons obligés de crier au secours,venez nous aider.On peut compter sur les Brits pour porter le pet auprés d'eux.Ce sera alors la victoire de l'Otan et la fin de l'utopie d'une défense européenne.
La position de Merkel est trés intéressante : pacifisme allemand? Et si c'était tout simplement l'expression du mécontentement du pays phare de l'Europe qui ne veut pas du projet de l'Union de la Méditerranée (il y a un club de vacances pour celà et c'est suffisant pour Berlin) et surtout qui convoite le droit d'être autre chose qu'un subalterne à l'ONU et veut comme les abstentionnistes indien et brésilien un siége permanent au Conseil de Sécurité. C'est donc un coup de poker distribué par BHL que joue Sarkosy et puisqu'on parle jeu d'argent n'oublions pas que les agences de notation guettent notre pays.Si seulement les Egyptiens.....

5. Le vendredi 18 mars 2011, 13:44 par yves cadiou

Regardons aussi l'affaire et plus généralement notre politique étrangère sous l'angle de la politique intérieure française comme on s’intéresse à la politique intérieure des autres Etats pour comprendre leur comportement sur la scène internationale.

On assiste en France à un effacement maximal du Parlement et des partis qui y sont représentés. Pourtant notre politique étrangère est très critiquable, surtout en la rapprochant de (et il faut la rapprocher de) la diminution de nos moyens militaires et diplomatiques. Certes, les Parlementaires ont contesté récemment la ministre des AE. Mais on ne les a pas entendu contester sa politique, seulement ses affaires personnelles en écho à des révélations dans la presse. C’est insuffisant.

C’est un déficit de démocratie qui aura des conséquences non seulement sur nos affaires intérieures mais sur la géopolitique de la France.

.
Les Parlementaires sont supposés représenter les Français, c’est une « Assemblée Nationale », mais ils s’en dispensent. En se mettant eux-mêmes hors-jeu les Parlementaires laissent pour l’avenir la place à une alternative qui est la suivante.

1 Soit on aura un régime clairement présidentiel, mais avec un président insuffisant parce que les hommes d’Etat sont rares. Ce président n’aura de comptes à rendre qu’après cinq ans de pouvoir et agira sans contrôle, libre de faire n’importe quoi en suivant l'avis du dernier qui parle. Pendant tout son mandat sa compétence et sa représentativité pourront être mises en doute. C’est le cas actuellement, à chacun de juger s'il faut continuer ainsi.

2 Soit le système parlementaire fonctionnera et confirmera tous les jours que c’est avec l’approbation des Français et sous leur contrôle que le Gouvernement agit.
Le système est actuellement en panne mais il redémarrera grâce à l’émergence de partis nouveaux ou rénovés. Ces partis réellement présents sur les affaires qui intéressent les Français remplaceront les vieux partis absentéistes.

Une telle évolution, dans un sens ou dans l’autre, est prévisible. Dans les deux cas elle modifiera notre « profil » sur la scène internationale.

6. Le vendredi 18 mars 2011, 13:44 par yves cadiou

Les honorables contributeurs de ce blog auront certainement des idées pour répondre à la question suivante. Je reviens pour la troisième fois sur cette résolution 1973 parce que je la crois hautement significative mais j’admets que j’y accorde peut-être trop d’importance.

Je me demande (et, si vous permettez, je vous demande) pourquoi la Russie et la Chine n’ont pas opposé leur veto à cette résolution 1973. Les deux explications proposées par Olivier Kempf (point 3) ne me convainquent pas : « ne pas se commettre avec quelqu’un d’aussi imprévisible », mais la Russie et la Chine n’ont pas toujours de ces pudeurs ; « la fragilité du régime libyen » ne justifie pas de donner un accord tacite à l’intervention.

Hypothèses :
1 parce que la Russie et la Chine supposaient que les trois autres membres permanents étaient bien décidés à y aller et leur infligeraient une vexation en passant outre leur veto. Les frappes vont déjà au-delà de la résolution qui se limitait à une zone d’exclusion aérienne, ce qui relativise la portée du vote au CSNU.
2 parce qu’elles voulaient que les trois autres membres permanents y aillent (et réussissent peut-être) mais sans elles.
3 parce qu’elles voulaient que les trois autres membres permanents y aillent et se plantent.
4 pour d'autres motifs. Et en toute rigueur l’on doit d’ailleurs aussi se demander si les motifs de la Russie et de la Chine sont les mêmes.

Ajouter un commentaire

Le code HTML est affiché comme du texte et les adresses web sont automatiquement transformées.

La discussion continue ailleurs

URL de rétrolien : http://www.egeablog.net/index.php?trackback/961

Fil des commentaires de ce billet